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Montréal en 2 minutes

Je suis bien d'accord avec Alexandre, le site web de Tourisme Montréal vaut le détour pour son petit film d'introduction de 2 minutes sur notre magnifique habitat.

On y voit même le palier de l'appartement de Simon H.

La neige de ville et la neige des champs

La neige des champs, c'est bien connu, est beaucoup plus blanche que celle de la ville. Nous, citadins, aussitôt que la neige tombe, on se dépêche de la salir. Une photo en bordure de l'autoroute 40 saura nous en convaincre.

Neige après être tombée:

De la neige propre

Neige quelques heures plus tard:

De la neige salle

Albédo: rapport de l'énergie solaire réfléchie par une surface sur l'énergie solaire incidente.

On peut dire que l'albédo de la neige de ville est moins grand que celui de la neige des champs (un albédo de 0 c'est noir, un albédo de 1 c'est comme un miroir). Dites cette phrase-là, en ayant l'air sûr de votre affaire, à votre prochain dîner au bureau. Vous allez avoir du succès.

Qu'est-ce que ça implique dans la vie de tous les jours? À se dire que le printemps va arriver plus tôt en ville qu'à la campagne, la neige fondant plus vite ici parce que l'énergie du soleil est absorbée plus rapidement par un corps sombre (la neige salle) que par un corps blanc (la neige propre).

Or la neige, les eskimos le savent depuis longtemps, c'est un excellent isolant. Elle empêche la belle énergie du soleil de pénétrer dans le sol pour ensuite réchauffer l'air de la couche limite (de la surface jusqu'à 1 km d'altitude, à peu près). Une fois débarrassé de la neige, notre beau sol urbain peut accumuler la chaleur et la diffuser dans l'air pendant l'après-midi.

Une fois qu'il n'y aura plus de neige, ça va être le signal pour les terrasses en après-midi sur St-Denis. Je rêve de cette journée.

Montréal en fête

Villeray, 9 mars 2008

Montréal est en liesse. La foule est sortie dehors, partout, dans toutes les rues, sur tous les paliers. Les gens ne se sont pas massés dans une foule compacte, mais se sont uniformément dispersés dans toute la ville.

Peu importe où on porte le regard, on voit des tuques surgir au-dessus des dunes blanches. Joyeux et bons enfants, ils brandissent haut leurs pelles pour creuser une tranchée pour la voiture ou pour accéder à l'escalier. Les piétons ressemblent à des funambules, marchant sur une mince piste tappée sur le trottoir non déblayé.

Piste sur un troittoir enneigé

Dans un abribus, une vieille raconte à sa fille, les yeux portés au loin: « Quand j'étais jeune, tous les hivers étaient comme ça… ».

Précipitation de neige à Montréal, observations et climatologie

Je me permets de recopier ici le commentaire de Jean-François qui répondait à celui de Matthias. sur le billet intitulé Climatologie de la neige au Québec.

Il y est question de l'abondance des précipitations de neige que nous connaissons cette année au Québec, plus particulièrement à Montréal. Le premier lien présente les observations pour les accumlations de neige pour l'hiver courant et le deuxième lien un graphique avec les accumulations historiques de neige pour chaque hiver depuis 1939.

À conserver dans ses signets, c'est certain que la question va revenir d'ici la prochaine semaine, le prochain hiver, la prochaine année, la prochaine décennie…

Salut Matthias,

Les chiffres officiels (en date d’aujourd’hui): Depuis le début [de] l’hiver 2007-08, Montréal a recu près de 260cm.

Si on fait le compte pour l’an 2007, donc de janvier à décembre, on arrive à “seulement” 320cm à Montréal. J’ignore d’où provient le 400cm…

Tu peux suivre l’évolution des accumulations de neige pour Montréal pour l’hiver en cours sur ce site: http://www.criacc.qc.ca/climat/suivi/quotidien/YUL_suiviClimatDly_f.html

Pour mettre les choses en perspectives, voici un graphique des accumulations de neige par hiver à Montréal depuis 1941 (les chifres pour l’hiver en cours n’ont pas été mis à jour): http://people.sca.uqam.ca/~caron/sommaires/neige.htm

Salutations,

Jean-François

Des nombres pour vos futures conversations enneigées!

Climatologie de la neige au Québec

Le moment me semble bien choisi pour s'attarder un peu sur la climatologie de la neige qui nous tombe, en moyenne, dessus.

J'ai fait le tour de la carte Chutes de neige de l'Atlas du Canada.

Puisque la Couronne me le permet, j'ai fait quelques saisies d'écran ne montrant que le Québec sur la carte, histoire de vous économiser du travail et une navigation inutile.

Commençons d'abord par la quantité de neige que nous recevons habituellement dans une année:

Chute de neige moyennes annuelles

On voit que le sud du Québec se divise en 2 zones. La première est délimitée par la vallée du St-Laurent, jusqu'à la ville de Québec, la vallée de l'Outaouais et la vallée du St-Maurice. Cette zone reçoit entre 100 et 200 cm de neige par année. Le reste du sud du Québec est beaucoup plus enneigé habituellement, environ le double de la quantité de précipitation solide soit entre 200 et 400 cm.

L'épaisseur maximale de neige au sol. C'est la Côte-Nord, la Gaspésie et Charlevoix qui ont le plus de neige au sol au Québec.

Épaisseur maximale de neige au sol pour le Québec

En rafale, l'épaisseur médiane de neige au sol à diverses date.

15 novembre
Climatologie de l’épaisseur de neige au sol pour le 15 novembre
Montréal: 0 cm
31 décembre
Climatologie de l’épaisseur de neige au sol pour le 31 décembre
Montréal: 30 cm
15 février
Climatologie de l’épaisseur de neige au sol pour le 15 février
Montréal: 50 cm
31 mars
Climatologie de l’épaisseur de neige au sol pour le 31 mars
Montréal: 0-10 cm

Et finalement la date médiane de la disparition de la couverture de neige. On devrait voir nos dernières traces de neige quelque part entre le 1 avril et le 1 mai.

Date médiane de disparition de la couverture de neige

Ha, Montréal l'hiver!

Bonne année!

La mouvante capitale du Canada

En lisant les Contes, légendes et récits de l'Outaouais de Martin Frigon, un paragraphe m'a parut d'une limpidité remarquable. Ce paragraphe résume en quelques phrases un pan important de l'histoire canadienne: le déménagement à Ottawa de la capitale du Canada.

C'est tellement bien tourné que je ne peux m'empêcher de le recopier ici, comme aide-mémoire et pour fin de référence. Et un peu pour vous aussi, tiens.

Ottawa ou Outaouais, selon qu'on adopte l'orthographe anglaise ou française (on conserve ordinairement la première quand il s'agit de la ville, reprenant la seconde pour la rivière), est une cité tout à fait nouvelle, qui doit son rang et sa fortune un peu à sa position stratégique et beaucoup aux prétentions discordantes des trois ou quatre capitales que s'est données successivement le Canada. Pendant les premiers temps qui suivirent l'union plus ou moins forcée des deux provinces Supérieure et Inférieure (1840), Kingston avait été la résidence du gouverneur de du Parlement. En 1843, l'un et l'autre se transportèrent à Montréal. En 1849,le parti conservateur anglais, le gouvernement de lord Elgin en faveur des victimes de l'insurrection bas-canadienne de 1837, souleva la populace anglaise de la ville. Le « mob » envahit le palais du Parlement qui fut livré aux flammes avec sa riche bibliothèque par ces émeutiers soi-disant loyalistes. La capitale fut alors transportée à Toronto mais le Bas-Canada réclamant sa part d'hégémonie, il en résulta un gouvernement nomade qui devait résider par périodes égales à Toronto et à Québec. Vers 1858, chacun réclamait contre les inconvénients de cette constitution bicéphales ; mais les localités rivales maintenaient plus que jamais leurs prétentions particulières à rester ou à redevenir le siège du gouvernement. En désespoir de cause on s'adressa à la métropole, et celle-ci, à la grande surprise de tous, trancha le procès en faveur d'une petite ville située dans une région à peine envahie par les défrichements et qu'on ne connaissait guère alors que sous le nom de Bytown, qu'elle avait reçu du colonel By, son fondateur. Le cabinet de Londres s'était décidé par des raisons stratégiques. Assise sur la rivière Outaouais, à la tête du canal Rideau, possédant par conséquent des voies de communication indépendantes du caprice comme du canon des Yankees, la nouvelle capitale se trouvait, en cas de guerre, à l'abri d'un coup de main. Les Canadiens se soumirent, non sans murmurer quelque peu, à la décision métropolitaine; et dix ans après, Ottawa, enrichi de monuments en rapport avec sa nouvelle situation, monta encore en dignité en devenant, par l'union de toutes les colonies britanniques de l'Amérique septentrionale, la capitale d'un empire aussi vase que l'Europe, entière, quoiqu'il ne contienne encore que quatre millions d'êtres humains, parmi lesquels un million deux cent mille environ, Canadiens, Acadiens ou métis Français représentent la race te la langue des premiers colonisateurs de la Nouvelle-France.

Référence: CONTES, LÉGENDES ET RÉCITS DE L’OUTAOUAIS, Martin Frigon, ÉDITIONS TROIS-PISTOLES, Chez les Français d'Amérique, H. De la Motte, p. 305-306

Lecture complémentaire: Martin Frigon raconte l'Outaouais (Cyberpresse)

Records et moyennes maximales et minimales de température pour Montréal

Mise à jour (20 juin 2009): Presque 2 ans plus tard, le projet à vue le jour sous une forme légèrement différente de celle exposée ici. Plus d'information sur le billet Les records de températures et de précipitations du Canada disponibles en format graphique.

Petit avant goût d'un futur projet de ptaff.ca, voici un graphique présentant les températures records ("+") pour chaque jour de l'année pour la station météorologique de Montréal (aéroport de Dorval).

Les lignes représentent les moyennes des températures maximales (en rouge) et minimales (en bleu) pour chaque jour de l'année. Les lignes vertes et oranges sont les courbes des moyennes maximales et minimales, respectivement, lissées.

Cliquez sur l'image pour la voir pleine définition. C'est large, je vous préviens.

Records et moyennes maximales et minimales de température pour Montréal

Exercice pratique. Nous sommes le 15 août et la prévision d'Environnement Canada pour Montréal nous donne un maximum de 26°C pour aujourd'hui et de 15°C pour cette nuit. Somme-nous dans les normales?

Les données proviennent du site des archives climatiques d'Environnement Canada et les records de l'Almanach des données climatiques d'Environnement Canada (y a une différence subtile entre les 2 il faut croire).

Court métrage météorologique

Voici un court métrage que j'ai créé à l'aide des observations de la foudre fournie par Environnement Canada pour le soir du 1 août 2006. Tous les détails sur la page de ptaff.ca pour ce projet: 1 696 coups de foudre, le film.

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