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Los Angeles - Chicoutimi: Jour 11

Lino sur la route

Los Angeles - Chicoutimi est une série de billets écrits par Lino Tremblay lors de son périple en vélo entre ces 2 villes. Vous pouvez consulter la série complète des billets en retournant sur la page d'accueil de cette section du site.

Jour 11 (2011-06-01)

Date: 1 juin 2011
Emplacement: Denver, CO
Distance de Los Angeles (à vol d’oiseau): 1358 km
Distance de Chicoutimi (à vol d’oiseau): 2856 km

Je suis arrivé cet après-midi à Denver, trois jours plus tôt que prévu. Il faut croire que j'avais des indulgences en banque, car les conditions météo m'ont été favorables depuis Los Angeles: aucune pluie (quelques goutelettes seulement), beaucoup de soleil et des vents presque toujours du bon côté.

Sans contredit, le trajet entre Hanksville et Denver sera celui de tous les extrêmes. Tout d'abord, j'ai connu les vents parmi les plus forts de tous mes voyages: "30 mph - gusts 48 mph", comme ils l'ont dit à la télé. Vous devez bien vous imaginez le soupir de soulagement et de satisfaction quand j'ai vu que le vent soufflait exactement dans la direction où j'allais. C'est pourquoi je suis parvenu à faire 430 km à 28 km/h de moyenne les deux premiers jours. Dans ces moments, le sable rouge qui vous colle aux jambes et vous craque sous les dents (en Utah) et le chatoiement des herbes hautes (dans le Colorado) prennent une dimension toute poétique.

Poudrerie en Utah

La deuxième chose qui a dépassé tout ce que j'ai connu avant est l'altitude et la longueur des côtes. Pour la première fois de ma vie, je suis allé à 10 000 pieds (environ 3200 mètres). Ç'a été toute une aventure de faire Vail Pass (3236 m) et Loveland Pass (3655 m) le même jour. J'ai dû utiliser mon braquet le plus facile (30X36) pendant plus de trois heures, du jamais vu. Je m'attendais à souffrir du manque d'oxygène, mais honnêtement, je n'ai pas perçu de différence. C'est bien certain que j'étais fatigué ensuite, mais n'importe quelle côte semblable aurait produit le même effet. Par contre, le froid fait mal. Au sommet de Loveland Pass, il faisait 10 degrés. C'est relativement chaud, quand on monte, mais comme la descente qui vient ensuite fait une bonne vingtaine de kilomètres et que le soleil était rendu bas, j'avais froid de partout, je ne me sentais plus les doigts et je ne bougeais pas suffisamment pour me réchauffer. Bref, parfois, c'est plus agréable de monter que de descendre.

Loveland Pass

J'ai souvent entendu dire que le Colorado était un État "sportif". Au cours de ces derniers jours, j'ai eu plusieurs occasions de le constater, par exemple lorsque j'ai emprunté la piste cyclable entre les deux voies de la route sur Vail Pass, qui était entrenue même si elle se trouve à 3000 m et se trouve au milieu de nulle part .

Piste cyclable de Vail Pass

J'avais prévu aller au sommet du Mont Evans, mais ça n'a pas été possible, car la voie n'est pas dégagée jusque-là. Habituellement, elle aurait dû l'être, mais l'hiver s'est éternisé ici aussi. C'est dommage car j'aurais aimé voir l'endroit, mais d'un autre côté, ça me permet de sauver une journée, et puis bon, je suis quand même allé à 3600 m.

Demain, je me dirige vers Des Moines, Iowa, où je devrais arriver dans six ou sept jours.

Los Angeles - Chicoutimi: Jour 7

Lino sur la route

Los Angeles - Chicoutimi est une série de billets écrits par Lino Tremblay lors de son périple en vélo entre ces 2 villes. Vous pouvez consulter la série complète des billets en retournant sur la page d'accueil de cette section du site.

Jour 7 (2011-05-28)

Date: 28 mai 2011
Emplacement: Hanksville, UT
Distance de Los Angeles (à vol d’oiseau): 850 km
Distance de Chicoutimi (à vol d’oiseau): 3358 km

Après avoir quitté le Nevada, j'ai passé quelques heures en Arizona. Ce fut court, mais intense. Pendant un long moment, j'ai roulé sur une route se dirigeant droit sur une montagne énorme.

Montagne énorme

N'ayant vu aucun signe parlant de tunnel, je me demandais bien où elle passerait, jusqu'à ce qu'elle entre dans une vallée fortement encaissée, la Virgin River Gorge.

Virgin River Gorge

Malgré que l'accotement n'était pas tellement large, j'ai apprécié mon passage, et j'ai vraiment été impressionné par les parois abruptes de ce tronçon d'une quinzaine de kilomètres. Ce soir-là, je suis arrivé en Utah. Cet État immense est à la fois magnifique et exigeant. Magnifique à cause de ses montagnes ocre et ses points de vue imprenables. Entre autres, le Parc national Zion m'a laissé avec cette rare impression de vivre un moment dont je vais toujours me souvenir tout en en étant conscient sur le coup. À peu près partout, les routes sont roulantes, et la circulation sur les "scenic roads" est très légère (ce qui ne sera plus le cas le mois prochain, à ce qu'on m'a dit).

Parc national Zion

Exigeant d'abord en raison de ses côtes/cols qui font passer pour des collines à peu près tout ce que j'ai vu avant. Ce matin, j'ai grimpé une montagne pendant 20 km, avec sommet à 2900 m d'altitude.

Montagne à 3200 mètres d’altitude

Il y avait là des trembles et de la neige, un peu comme au Saguenay la veille de mon départ. Autre chose qui me complique la vie: les distances énormes entre les villes, qui me forcent à transporter beaucoup de nourriture et de liquide.

Par ailleurs, j'ai fait mes premières connaissances sur la route. Juste avant de quitter le Nevada, j'ai rencontré un Néerlandais qui se dirigeait vers Salt Lake City. Hier, j'ai croisé un groupe de retraités du Colorado qui se relaient pour faire du vélo et conduire leurs autos. Je les ai rencontrés à nouveau ce midi, et comme nous avions la même destination pour ce soir, ils ont eu l'amabilité de transporter une partie de mon matériel en auto. C'était un réel plaisir de rouler sans traîner une tonne de bagages, et surtout de pouvoir échanger avec des gens qui vivent une expérience semblable à la mienne.

Je devrais arriver au Colorado demain. Comme les retraités venaient de cet État, je leur ai demandé conseil sur les chemins à prendre, ce qui devrait m'épargner un peu de temps par rapport à au projet original. À mon grand désarroi, ils m'ont également appris que le mont Evans n'est pas encore ouvert jusqu'au sommet, à cause de l'hiver qui s'éternise - il n'y a pas qu'au Québec qu'on à ça, apparemment!

Los Angeles - Chicoutimi: Jour 3

Lino sur la route

Los Angeles - Chicoutimi est une série de billets écrits par Lino Tremblay lors de son périple en vélo entre ces 2 villes. Vous pouvez consulter la série complète des billets en retournant sur la page d'accueil de cette section du site.

Jour 3

Date: 24 mai 2011
Emplacement: Las Vegas
Distance de Los Angeles (à vol d’oiseau): 383 km
Distance de mon Chicoutimi (à vol d’oiseau): 3827 km

Je suis arrivé à Los Angeles samedi. Pour des raisons inconnues, mon vélo a voyagé par un avion différent du mien et a transité par Las Vegas et San Francisco, avant d'arriver à LA. Ça m'a empêché de rouler la première journée, mais au bout de la ligne, ça ne devrait pas changer grand-chose.

LA est une ville plutôt banale. Tout au long de mon court séjour, un brouillard permanent (il paraît que ça s'appelle smog) rendait la ville assez triste. C'est sûrement pour ça (et pour le West Edmonton Mall) que Wayne Gretzky pleurait comme une madeleine quand il a été échangé aux Kings, en 1988.J'ai vu Hollywood et ses fameuses lettres à flanc de montagne, juste après avoir traversé le quartier chinois (qui ressemble à n'importe quel autre du genre).

J'ai pris la route dimanche matin, fort de 4 jours de repos et de carbo loading (autrement dit, le réservoir d'énergie était plus que plein). La sortie de Los Angeles a été assez longue (parce que la ville et sa banlieue sont vastes, mais aussi parce que la route prévue était fermée et que j'ai dû rebrousser chemin).

Par contre, le parcours LA-Las Vegas a été assez étonnant. Après une ascension surprise à 1400 m (je ne pensais pas avoir ça le premier jour), un moment magique sur la route 66 (photo), une montée de 30 km (je ne pensais pas voir ça avant le Mont Evans), un bout de chemin sur une route non pavée que je n'oserais même pas emprunter en vélo de montagne (gloire au GPS!).

Vélo avec sacoche rouges, route à sa gauche et boisson énergie à sa droite

Je suis arrivé à Vegas en début d'après-midi, après deux jours et demi de route dans des paysages grandioses. Je dois avouer que je n'espérais pas rouler ces 520 km aussi vite, mais le vent et la qualité des routes y ont plus contribué plus que ma forme.

Route déserte qui s’enfonce dans le désert

Pour deux raisons, je n'ai pas encore sorti ma tente. La première raison est que presque tout est cloturé ici. Pas moyen de trouver un coin tranquille, d'autant plus qu'il n'y a pas d'arbres. La deuxième raison est que les motels sont très abordables (36$ avant-hier, 42$ hier). Si c'était toujours comme ça, je ne transporterais pas de matériel de camping, et j'en serais heureux, non seulement parce que je voyagerais plus léger, mais aussi parce qu'une nuit dans un grand lit blanc est bien plus répatrice et confortable qu'une nuit sous la tente. En plus, ça me permet de me doucher en arrivant, et avant de repartir. Je réévaluerai le tout si la tendance se maintient.

Hier, j'ai dormi dans un hôtel de casino, à Primm, qui est plus un rassemblement de trois gros casinos construits au milieu de nulle part qu'une ville. Malgré mon âge très avancé, je n'étais jamais entré dans un casino. L'idée de regarder des cloches, des cerises et des sept tourner sur un écran ne m'attirait pas plus que ça. J'ai bien quelques machines plus intéressantes, mais même avec ça, je n'ai pas mis un sou dans les machines. (Par contre, je rêve encore de l'arcade où on peut jouer à un méchant paquet de jeux électroniques pour 5-6$ l'heure, à Regina!)

Pour ce qui est de Las Vegas, je ne peux pas en dire grand-chose. C'est une ville particulière, bien entendu, mais pas pour autant belle. Le divertissement y occupe bien plus de place que le sport, on n'a qu'à regarder les rues de quartiers résidentiels (où mon hôte habite) à quatre voies pour s'en convaincre. Aussi, bien des maisons ont des parterres empierrés au lieu de gazon. C'est vrai que ça doit consommer moins d'eau, mais en même temps, ça manque de couleur, surtout que les maisons sont beige avec un toit en argile.

Demain, direction Utah.

Variations sur un Timmies

Un billet publié sur P45.

De l'anglais en réunion

Il est de la langue anglaise comme d'une goutte de colorant dans l'eau. Il suffit d'une seule goutte pour que l'ensemble en prenne la couleur.

Cette frustration d'être en réunion où une majorité écrasante des participants a comme langue maternelle le français, mais que la présence de quelques anglophones, voire d'un seul, suffit à faire de l'anglais la langue de conversation de toute la réunion, est partagée par plusieurs personnes. Certes, puisque je travaille au gouvernement du Canada, ceci fait en sorte que je suis régulièrement confronté à cette situation. Mais elle est loin d'être unique à ce milieu.

Ceux qui travaillent dans des milieux où la présence d'anglophones est chose commune, que ce soit dans une compagnie multinationale, dans un milieu où les partenaires d'affaires parlent cette langue, ou que quelques participants soient de langue maternelle anglaise (même s'ils sont bilingues) peuvent aussi témoigner de cette réalité.

En écoutant Éloge du chiac, film qui se déroule au Nouveau-Brunswick en 1968, j'ai entendu Suzanne, une petite Acadienne d'une dizaine d'années, qui témoigne aussi de ce fait (4:35).

Consternation. Ce fait transcende donc l'espace, le temps et les générations. Une réflexion s'impose.

Lors des réunions internationales auxquelles j'ai participées, la langue utilisée était bien sûr l'anglais. Certes, cette langue est la langue maternelle des Américains et des Anglais présents autour de la table, mais même s'ils avaient été absents, l'anglais aurait été la langue utilisée. Le choix de cette langue ne dépend pas de leur présence. Ce qui n'est pas le cas lors d'une réunion au Québec.

La conversion à la langue anglaise lors des réunions pourrait être une conséquence de la force des francophones du Canada: ils ont historiquement toujours été plus bilingues que leurs compatriotes de langue anglaise (référence: Site de l’aménagement linguistique au Canada). La langue anglaise, de par son importance mondiale qui s'accroit depuis des décennies, fait de cette langue un incontournable pour tout ceux, francophones ou autres, qui veulent communiquer avec l'extérieur. Ceci est doublement vrai au Canada, c'est la langue de la majorité en plus d'être la lingua franca internationale.

Cependant, l'analyse ne résiste pas lorsqu'appliquée au Québec. En effet, les Québécois ayant l'anglais comme langue maternelle sont en proportion plus souvent bilingues que leurs compatriotes ayant le français comme langue maternelle (66,1% contre 33,6%, données de 2001). Ce devrait donc être une réalité canadienne et non québécoise.

Pourquoi donc l'anglais prend-il toujours le dessus dans les réunions?

Le fait que les francophones doivent utiliser une langue seconde pour discuter afin qu'une petite minorité de participants puissent suivre a ceci d'aliénant: notre langue maternelle, et donc celle avec laquelle nous avons le plus de précision et le plus d'éloquence, celle avec laquelle nous sommes le plus efficace, est oblitérée afin de pouvoir faire participer un petit nombre qui eux, bénéficient ainsi de cet avantage que nous concédons.

La frustration vient surtout du fait que l'utilisation de la langue seconde est, sauf rarissime exception, à sens unique. C'est toujours le francophone qui s'efface pour faire place à l'anglais.

Faisons-nous assez d'efforts pour, au moins, tenter de parler en français et d'offrir aux anglophones présents de participer dans cette langue s'ils sont bilingues? Par expérience, non.

Avons-nous ce comportement par politesse? Par goût de montrer que nous savons parler anglais? Par habitude de toujours parler en anglais en présence d'un anglophone? Par réflexe d'effacement du Canadien français devant l'anglais?

Vraiment je l'ignore, mais ça m'achale.

Le bec et les ongles de Josée Verner

Il y a des expressions qui apparaissent dans les médias et qui disparaissent par la suite. Des modes de vocabulaire si l'on veut.

Ces expressions sont soient l'effet d'un événement important, pensons à nos armes de destructions massives, ou encore popularisées par un personnage.

On se souviendra bien sûr de l'arrivé du mot prorogation au mois de décembre dernier.

Ces temps-ci, dans le cadre du scandale de la fête, ou commémoration, de la défaite des plaines d'Abraham, il est impossible de lire la position de Josée Verner sans qu'il soit ensuite question du fait qu'elle a défendu le projet «bec et ongles».

J'ignore de qui vient la première citation, mais chapeau, elle a fait des petits.

Le désert du Canada

Y a-t-il un désert au Canada?

Un désert est défini comme:

  • Une région très sèche marquée par l'absence ou la pauvreté de végétation et la rareté de peuplement (Source: Le petit Larousse illustré, 1996).
  • Une zone stérile, ou peu propice à la vie, en raison du sol impropre, ou de la faiblesse des précipitations (moins de 200 mm par an). Un désert est situé hors écoumène (Source: wikipédia).
  • En démographie, un désert est une région peu densément peuplée. Sa définition varie: au niveau mondial, on estime qu’en dessous de 5 habitants au km², une région est désertique (Source: wikipédia).

Il y a donc 2 aspects à respecter pour être en un désert: la précipitation et la population. Si l'on recherche un désert au Canada, il doit respecter ces 2 conditions:

  1. Faible précipitation (moins de 200 mm annuellement);
  2. Faible densité de population (moins de 5 habitants par km²).

Le désert démographique

Attardons-nous d'abord à la densité de la population canadienne. Nous trouvons une carte de cette densité sur le site de l'Atlas du Canada:

Carte de la densité de la population au Canada
Densité de la population au Canada, source:Atlas du Canada

Force nous est de constater que, dans sa grande partie, le Canada est un désert démographique. Sa moyenne de 3,3 habitants par km² est d'ailleurs sous la limite des 5 habitants par km² pour se qualifier comme un désert. Le Canada se classe d'ailleurs 184ème sur 192 pays pour la densité de sa population. Les seuls pays qui sont plus vides que nous sur la planète sont: Libye, Mauritanie, Botswana, Islande, Suriname, Australie, Namibie et Mongolie. C'est dire!

Bref, notre désert canadien ne sera pas situé dans la frange sud du pays, ce qui laisse encore quand même beaucoup d'espace.

Faiblesse de précipitation

Quels sont les endroits au pays où il pleut le moins? Allons faire un tour sur le site d'Environnement Canada, ils ont sûrement quelque chose pour nous.

Ce que l'on cherche se trouve dans la section des prévisions saisonnières. On y trouve une section nommée Climatologie de la température et des précipitations. Hum, y a des chances que l'on trouve ce que l'on cherche ici.

Les paramètres disponibles dans cette section ne nous permettent pas d'avoir une carte annuelle, seulement des cartes pour des périodes de 3 mois. Séparons donc notre recherche en deux: été et hiver. Prenons juin-juillet-août (jja) pour l'été, et décembre-janvier-février (jfm) pour l'hiver, puisque c'est ce que le menu déroulant nous suggère comme choix de saison.

Carte du climat des précipitations du Canada pour les mois de juin-juillet-août
Carte climatique des précipitations au Canada pour l'été (juin-juillet-août)
Carte du climat des précipitations du Canada pour les mois de décembre-janvier-février
Carte climatique des précipitations au Canada pour l'hiver (décembre-janvier-février)

Première constatation, si on exclue la Colombie-Britannique, la vallée du St-Laurent et les provinces de l'Atlantique, il y a pas mal moins de précipitation en hiver qu'en été. Notre désert ne se situera donc pas dans une de ces 3 régions exclues.

Sur la carte des précipitations pour l'été, on voit que toutes les régions se trouvant au sud des territoires du Nord-Ouest et du Nunavut reçoivent 200 mm ou plus de pluie durant ces 3 mois. Ces régions sont donc exclues de notre zone d'intérêt.

Reste donc le Grand Nord canadien. Regardons la climatologie des stations météorologiques du Nunavut. Allons-y avec les plus connus: Alert et Eurêka. Si on regarde l'intersection de la colonne année et de la ligne Précipitation (mm), on trouve la valeur recherchée, c'est-à-dire la quantité de précipitation en mm pour l'année.

Pour Alert, on a 153,8 mm de précipitation et, pour Eurêka, 75,5 mm! Ces deux endroits se qualifient donc comme désert! Il y a très peu de précipitations et une densité de population très, très basse. Il n'y a pas vraiment de végétation non plus dans cette région.

Si on regarde un peu plus au sud, à Yellowknife par exemple, on constate qu'il y tombe 280,7 mm de précipitation par année. Ce n'est pas très mouillé comme endroit, mais c'est quand même trop pour se qualifier comme un désert.

On peut donc conclure que: le Grand Nord canadien, au nord de 70° de latitude nord, est un désert.

À propos d'Osoyoos

L'internaute qui ferait une recherche sur internet sur les mots «désert canada» pourrait tomber sur des articles (Environnement Canada, Office du tourisme de Colombie-Britannique, etc.) prétendant que la région d'Osoyoos, dans le sud de la vallée de l'Okanagan est aussi un désert.

Sud de la vallée de l’Okanagan
Sud de la vallée de l’Okanagan, près de la ville d'Oliver

Pour y être déjà allé, il est vrai que, à l'intérieur des terres, la végétation rappelle celle d'un désert. Mais, la quantité de précipitation annuelle moyenne enregistrée à la station d'Ossoyos est de plus de 300 mm. Ce régime précipitation est plutôt semi-aride, selon la classifcation de Köppen. Ce n'est donc pas un désert.

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