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La bière St-Urbain: authenticité simulée

Ce n'est pas que je veuille me faire une spécialité des bières sans site web (cf: La bière Gros Cochon: billet 1, billet 2), mais je me dois de parler de la bière St-Urbain.

La bière St-Urbain, nouvellement arrivée sur les tablettes des dépanneurs québécois, essaie d'avoir une apparence de bière de microbrasserie. Or, si vous cherchez une adresse, que ce soit sur la caisse ou sur les bouteilles, vous ne trouverez rien.

Une caisse et une bouteille de bière St-Urbain

Le paragraphe de texte sur le côté de la caisse est recopié ici:

St-Urbain est une bière de chez nous, fabriquée à partir des meilleurs ingrédients et dans le respect de nos plus belles traditions. Brassée sans compromis en petites quantités, cette lager des plus désaltérantes propose des saveurs et des arômes riches et distinctifs, un collet généreux et une texture veloutée.

C'est vide de sens en svp. Une bière de chez nous: où ça, chez nous? On ne peut même pas savoir où elle est fabriquée! C'est quoi en petite quantité?

Informations prisent (La gousse craintive, Le Monde des Bières), la St-Urbain est brassée par Labatt. Pourquoi ne pas l'écrire à quelque part, si ce n'est dans le but de dissimuler la méga-entreprise derrière une apparence de micro-brasserie?

Note: Parions que d'ici une semaine, une petite recherche sur la bière St-Urbain mènera directement ici.

La bière Gros Cochon: le site web

Finalement, après avoir étiqueté la campagne publicitaire de la bière Gros Cochon comme une campagne du XXème siècle, le Groupe Geloso nous offre un site web pour leur bière: www.bieregroscochon.com.

On pourrait s'attendre, avec une adresse pareil, que leur page web soit le premier résultat d'une recherche sur google avec les mots-clef "bière gros cochon" (sans les guillemets), et bien non!

Grâce à une judicieuse utilisation du flash(tm) et une direction vers la page http://www.groupegeloso.com/microgroscochon/index.php?lang=FR, ils sont bons 6ème.

Ça vaut la peine d'aller faire son tour sur le site, ne serait-ce que pour leur petite toune qui joue en partant et pour les petits bruits de caps de bière qui tombent sur la table lorsqu'on promène le curseur de la souris sur les éléments de la table. On y passerait des heures. Il y aussi une description inachevée, tant dans la version française que dans la version anglaise, de la bière (mettez votre curseur au-dessus de "Gros Cochon"). Essayer de mettre votre curseur sur la description pour voir si on peut la faire défiler… Ha ha! disparue!

Messieurs du Groupe Geloso, bienvenues dans le cyberespace. Il ne vous reste plus qu'à maîtriser la technologie pour déclasser ptaff.ca dans les résultats de recherche sur votre produit.

Bonne chance là.

Note: Je viens relire le billet que j'avais écrit sur la bière Gros Cochon et on y retrouve la phrase suivante dans la note de bas de page:

Je prédis que dans quelques jours, nous sommes le 28 juillet 2006, c’est ce billet qui sera le premier résultat dans les moteurs de recherche avec les mots-clefs «bière Gros Cochon», à moins d’une offensive «non-flash» du groupe Geloso.

J'avais bien spécifié «non-flash»… J'imagine que le Groupe Geloso a un contrat avec des développeurs web qui font tout en flash.

De la non-indexation du contenu de facebook

Il y a trois semaines, un ami m'expliquait le fonctionnement de facebook. J'en avais d'abord entendu parler parce que le gouvernement d'Ontario en a bloqué l'accès à ses employés. Puis j'ai reçu quelques invitations d'amis pour m'inscrire mais je voulais d'abord savoir exactement quelle était cette créature et, point problématique que je développe plus bas, il est impossible de consulter le contenu de facebook sans s'y inscrire.

Les jours passent et j'entends parler de facebook par beaucoup, beaucoup de monde. C'est incroyable l'envolé que ce site a connu. J'ai pris la décision de ne pas me créer de profil sur facebook. Ma raison: tout ce que je publierai sur ce site ne sera pas indexé.

Définition d'indexation avant d'aller plus loin. Selon le grand dictionnaire terminologique, pour le champ lexical "informatique", indexation == référencement.

Référencement

Définition: Enregistrement d'un site Web dans les moteurs et répertoires de recherche, afin de le faire connaître aux internautes, d'en accroître la visibilité et d'en augmenter ainsi le nombre de visiteurs.

La pérennité et l'accessibilité sont des qualités essentielles pour moi. Or, si je passe du temps à écrire et à publier sur facebook, ce temps-là ne sera pas investit dans un texte qui pourra être lu par tous (ce billet par exemple). Ceci dit, facebook a sûrement des qualités indéniables étant donné son succès. Ma décision est basée sur ce point précis, non pas sur l'ensemble du projet.

J'en suis venu à me questionner sur la motivation des dirigeants de facebook de ne pas ouvrir son contenu aux moteurs de recherche. Certes, il est normal de pouvoir mettre du contenu privé selon ce que l'usager désire. Du contenu non indexé par les moteurs de recherche, uniquement visible pour les «amis» de l'usager, ou tout autre modalité existante sur le site. Mais, inversement, pourquoi ne permettent-ils pas de mettre du contenu visible qui peut être consulté par tout le monde, humain non inscrit et robots d'indexation y compris? Pourquoi forcer une grand-mère à se créer un profil pour qu'elle puisse visualiser les photos de son petit-fils?

Penchons-nous quelques instants sur le modèle de revenu de facebook. Ou plutôt son absence de modèle. Ne cherchez pas cette information sur le site de facebook, il faut être inscrit pour voir quoique soit d'autre que la page pour se créer un profil (à 85 000 exceptions près, ce qu'ils nomment le Public Listing, mais tous les hyperliens de ces pages mènent vers la page d'inscription. C'est plutôt une technique de marketing plus qu'autre chose selon moi).

Comment facebook se finance-t-il? Une réponse possible est la publicité en ligne. Selon une entrevue accordée à TechCrunch (traduction de moi):

Facebook a trois sources de revenu:

*Publicité texte locale (de collèges et d'entreprises locales), à 15-20$/jour;
*Bannière publicitaire traditionelle, vendue sur une base nationale;
*Groupe de commanditaires - exemples incluant Apple, EA, etc.

Toujours selon TechCrunch, ces méthodes de publicité rapporteraient jusqu'à 1 millions de dollars US par jour semaine.

Pour maximiser ces trois sources de revenu, facebook aurait tout intérêt à ouvrir son contenu aux moteurs de recherche pour augmenter le trafic de son site. Qui dit augmentation de trafic dit plus de visibilité des publicités, plus de clics sur les publicités, plus de revenu.

Dans un premier temps, on pourrait penser que facebook a procédé de la sorte afin d'attendre une masse critique d'usagers inscrits afin de pouvoir créer une communauté. Soit. Mais avec au-delà d'un millions d'usagers inscrits, facebook peut sûrement considérer que cette masse critique a été atteinte. Pourquoi n'offrent-ils pas la possibilité de publier du contenu indexé par les moteurs de recherche?

J'hasarde une hypothèse. Le but des dirigeants de facebook est de maximiser non pas les revenus mais le nombre d'usagers. Pourquoi? Pour faire en sorte que sa valeur de vente soit la plus grande possible. Une valeur de vente basée sur des revenus est facilement quantifiable, des acquisitions de compagnies basées sur ce mode de revenu existe depuis plus d'un siècle. Là où la valeur est hautement spéculative, c'est sur la valeur des usagers fidèles à un service sur internet.

facebook aurait déjà refusé une offre de 1 milliard de dollars de Yahoo! Quand on sait que Google a payé 2,3 milliards de dollars pour YouTube, une compagnie avec une source de revenu inexistante, on peut penser que facebook fait le même pari et essait d'avoir une valeur de vente comparable, quitte à garder le contenu emprisonné pour maximiser la valeur potentielle de la compagnie qui est basée sur le nombre d'usagers.

C'est le sort que souhaite tous les inventeurs de sites web dit "2.0": YouTube, MySpace, flickr, etc. Modèle de revenu inexistant, valeur hautement spéculative, un peu la bulle internet revisitée. Elle va à coup sûr exploser elle aussi. Reste à savoir si facebook va réussir à vendre son site avant ou après la déflagration.

Combattez le facteur humidex

La Société des alcools du Québec est fière de se joindre à ptaff.ca pour combattre le facteur humidex:

Combattez le facteur humidex

Plus d'information sur le site de la SAQ.

Dépêchez-vous! il ne reste que deux jours.

L'hyperlien des kiwis

Au mois de septembre dernier, j'avais lu un article dans l'Actualité à propos des sous noirs. J'en ai fait un courriel pour la ptafflist.


Mon édimestre préféré
a alors fait un commentaire sur les coûts de transport de la monnaie que le Canada produit pour les autres pays et, pour illustrer le faible prix du transport, j'ai pris l'exemple des kiwis de la Nouvelle-Zélande.

Pour avoir du concret, je suis aller sur le site web d'IGA, la seule épicerie du Québec à ma connaissance à permettre d'acheter en ligne, et j'ai sélectionné les kiwis et envoyé l'hyperlien:

http://magasin.iga.net/index_fr.html?lp=/cgi-bin/fc.cgi%3Fecmd%3D3B5
227732899DDA78DAAA74D0A89729FC3B6D553A2C2E545C68F1C04FD
05FE70EC8329DD3F08D27A505A2128738594D27B95CF491D330201F
C7ACA538FE285762011E62D20539A6452157B1D3E15CFC3DF4FC61
AA59A7593

Vous remarquerez que l'hyperlien est loin d'être joli. C'est le genre d'adresse qui est générée à chaque session et qui, après quelques jours voire quelques heures, n'est plus valide. Ça peut fonctionner pour ceux qui recoivent le courriel et qui y vont tout de suite mais, dans quelques mois, il faudra refaire la recherche sur les kiwis sur le site d'IGA pour visualiser ce dont je parlais. Bref, la magie de l'hyperlien perd de son charme.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'en parcourant les archives de la ptafflist, quelques mois plus tard, je cliquais sur l'hyperlien et constatais qu'il fonctionnait toujours. Certes le prix n'est plus le même (0,40$/kg lors de l'envoi du courriel, 0,75$/kg au moment de la publication de ce billet), mais il est toujours possible de consulter directement la page à laquelle je faisais référence le jour de l'envoi du courriel.

Félicitation aux architectes du site web d'IGA, Technologie Reptile, qui ont su utiliser le concept REST ce qui fait qu'il est possible d'utiliser leur site web comme il se doit. Ça permet au courriel de la ptafflist d'avoir une meilleur pérennité, sans compter que les autres usagers de l'internet peuvent ainsi se lier sur les fruits et autres produits du site. Y a beaucoup de flash(tm) inutile, lourd et fatiguant, mais ça nous rappelle que la perfection n'est pas de ce monde :)

Tant qu'à être dans les bravos, je tiens aussi à féliciter l'équipe marketing d'IGA. Sur les 3 personnes présentes lors de la discussion à l'origine de ce billet, il y en avait 2 qui savaient que l'adresse du site web était iga.net et non iga.com ou iga.ca ou quelque chose d'autre. N'écoutant peu sinon pas la télévision, j'ignore d'où nous vient cette connaissance mais nous étions persuadé que c'était ça l'adresse. Et on n'est pas obligé de mettre "www" devant iga.net pour que ça fonctionne!

Énergie à louer

Louer (définition du grand dictionnaire terminologique): En tant que locataire, utiliser un bien qui ne peut être consommé par l'usage et qui devra un jour être restitué à son propriétaire.

Énergie à louer

J'ai le deuxième principe de la thermodynamique qui me titille lorsque je vois l'inscription sur ce camion. Je conçois très, très, très mal, comment ont peut restituer de l'énergie à son propriétaire.

M'enfin.

Les timbres PERMANENTSMC de Poste Canada

N'ayant plus timbres pour le Canada suite à la livraison des cartes de Noël pour ma famille, je suis passé au bureau de poste pour m'en procurer des nouveaux.

Quel ne fut pas ma surprise, lorsque je fut rendu à la maison, de voir qu'il n'y avait pas le petit 51¢ mais bien un gros P sur fond de feuille d'érable.

Logo des timbres PERMANENT de Postes Canada

Je regarde l'entête de la série de timbre et il y est écrit « 10 timbres PERMANENTSMC du régime intérieur ».

J'ai d'abord pensé que le « régime intérieur » était le Commonwealth et que je pourrais les conserver pour les autocollants Tux que j'envoie en Angleterre.

Après vérification, il s'avère qu'à l'avenir, les timbres au prix courant seront toujours valides, peu importe les augmentations du prix des timbres survenant par la suite. Bref, un timbre PERMANENTSMC du Canada pourra être utilisé sans ajouter les fameux timbres de 1¢ après une augmentation du prix.

Numérisation d'un timbre de 1¢ du Canada

Il y aura ainsi une diminution énorme de la quantité de timbres de 1¢ qui sont imprimés (60 millions en 2005!). Les timbres de 1¢ auront toujours cours, mais seulement pour les gros paquets n'ayant pas de tarif fixe. C'est plus une économie de trouble que d'argent. Pour faire une économie appréciable à coup de 1¢, il faut en envoyer des lettres! Mais, comme l'indique si bien le titre de la Salle de presse de Poste Canada, ce sont les Canadiens économes qui en tireront profit. Les autres auront simplement la langue moins râpeuse.

Dommage, je les aimais bien moi, les timbres de 1¢.

Référence: Postes Canada présente un nouveau timbre qui va durer!
Les Canadiens économes tireront profit du nouveau timbre PERMANENTSMC

Voir aussi: Le timbre permanent comme valeur refuge

Passe-Partout, marque déposée

Le Québec a été en délire pendant une semaine, on en a entendu parler jusqu'à plus soif, les DVD de Passe-Partout sont en vente!

Sur le site web, on voit le dessus de la boîte. Laissez-moi vous retranscrire un des 2 paragraphes au dos de la boîte:

Passe-PartoutMD présente trois personnages fantaisistes : Passe-PartoutMD, Passe-CarreauMD et Passe-MontagneMD, et leurs amis Grand-mèreMD et FardocheMD. Passe-PartoutMD porte aussi à l'écran une famille de marionnettes dont PruneauMD, CannelleMD et leurs parents PerlinMD et PerlineMD. Vous trouverez dans ce coffret de 5 DVD les 25 premiers épisodes et en prime : un documentaire de 25 minutes sur « Les débuts de Passe-PartoutMD » et quelques compilations de nos meilleurs souvenirs d'enfance !

En 3 phrases, il est écrit 12 fois MD, le sigle signifiant marque déposée. Ridicule.

Moi qui ai toujours pensé que Fardoche était un sympathique fermier, c'est en fait une marque de commerce!

La bière Gros Cochon: une campagne de publicité du XXe siècle

Habitant à Montréal et étant utilisateur du transport en commun, j'ai été exposé dans les dernières semaines à de nombreuses publicités annonçant la « bière Gros Cochon ».

Autobus avec une publicité de la bière Gros Cochon

Discutant de cette publicité avec des amis lors d'un souper, nous en sommes venus à nous demander quelle pouvait bien être la brasserie qui distribuait cette bière. Puisqu'il n'y avait aucune information à ce sujet sur la publicité, nous supputâmes qu'une grande brasserie, Molson ou Labatt, était derrière cette bière et, voulant passer pour une microbrasserie, dissumulait son nom trop connu.

Faisant suite à notre conversation, mon édimestre préféré a fait une recherche sur le web, recherche dont il publia les résultats sur la ptafflist. Il n'y a aucune publicité ou information aisément disponible sur cette bière sur le web. Elle est distribuée par le groupe Geloso et la page où on présente les bières distribuées par ce groupe ne contient même pas d'image ou d'information sur la bière Gros Cochon, sans parler du fait qu'étant codée en flash(tm), toute l'information qu'elle contient n'est pas archivée par les moteurs de recherche.

Une campagne de publicité qui, de par son ampleur, a dû coûter très cher mais fait fi d'une source où une population importante va quérir de l'information : le web. La stratégie choisie pour cette campagne publicitaire en est une que je qualifie du XXe siècle, c'est-à-dire ignorant totalement le web.

Revers de la médaille, étant donné que nous avons publié sur la ptafflist le courriel de Wayne intitulé « Bière Gros Cochon », une simple recherche sur le web avec ces mots-clefs nous mène, comme premier résultat, vers cette page.


Résultats d'une recherche dans Google avec comme mots-clefs «Bière Gros Cochon»

Le comble, c'est qu'un abonné de la ptafflist ayant goûté à cette bière, on peut lire son commentaire dans le résumé texte de la page sous le résultat dans Google, à savoir que :

J'ai eu le "plaisir" de déguster cette bière samedi soir après le souper. Disons que la "Gros Cochon" n'a rien qui la fait ressortir du lot. …

Je me suis rendu compte des résultats de cette recherche dans Google en consultant les statistiques de ptaff.ca. Nombre de gens arrivaient sur cette page avec comme mots clefs «Bière gros cochon» ou d'autres variantes de ces mots-clefs. Ce n'est donc pas de la spéculation : il y a déjà des gens qui se sont posés la question et qui sont allés faire une recherche sur le web.

En suivant ce modèle de publicité, que je qualifierais sans hésitation d'obsolète, cette campagne a fait en sorte que quiconque recherche de l'information sur le web sur cette bière tombe, en premier lieu, sur le commentaire qui dit que cette bière

[…]n'est pas trop mal lorsqu'elle est froide mais carrément imbuvable (imho) lorsqu'elle est "semie-tablette"[…]

Un oubli, messieurs du marketing?

Note
: Je prédis que dans quelques jours, nous sommes le 28 juillet 2006, c'est ce billet qui sera le premier résultat dans les moteurs de recherche avec les mots-clefs «bière Gros Cochon», à moins d'une offensive «non-flash» du groupe Geloso.

Le Jeep Commander, le JEEP qu'y a pas peur de TOÉ!

La publicité du Jeep Commander qui passe présentement à la télévision m'irrite au plus haut point. Je trouve paradoxal que d'un côté les médias n'en finissent plus de couvrir la conférence de Montréal, le protocole de Kyoto et de façon générale le réchauffement global, et que d'un autre côté l'on fasse hommage à l'incarnation de la réussite sociale par le subtil déambulement de quelques mètres cubes d'acier dans les rues de nos villes.

Ça me fait penser aux images que l'on voit parfois d'une personne fumant une cigarette dans un hôpital dans les années '50. On ne peut alors s'empêcher d'avoir un réflexe de surprise et de remettre les choses en contexte en se disant « à l'époque ils ne savaient pas à quel point c'était nocif ». Bien là on sait fait qu'on agit. Comment se fait-il qu'un conducteur de Hummer puisse encore se promener la tête haute dans la rue sans se faire huer par la foule ? C'est une personne qui empiète sur un bien commun, l'atmosphère, au mépris de la santé de toute une planète.

C'est un symbole me direz-vous, ce n'est pas parce qu'il n'y a plus de VUS que nous inverserons le réchauffement global. Je répondrais que c'est un symbole, que si l'on veut vraiment inverser le type de consommation que nos sociétés ont, il faut d'abord changer les images que nous véhiculons comme facteur de réussite. Et ça commence en traitant leurs propriétaires d'irresponsables et d'irrespecteux envers ce qui appartient à tous les êtres vivants, pas en en faisant l'éloge à grand coup de 30 secondes à toutes les 5 minutes.

Quand j'entends la publicité sur le Jeep Commander, je ne peux m'empêcher de penser à l'excellente capsule de Macadam Tribus, capsule qui vente les mérites du « 4X4 COMMANDO, le TRUCK qui a pas peur de TOÉ! (l'hyperlien ne fonctionnait malheureusement pas au moment de la publication) qui illustre parfaitement le ridicule de ce genre de véhicule.

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