Marcher Sa Vie
Hexil
Bournival / Joanis
1994
♩ = 120
J'ai réalisé un matin dans ma fatigue de victime la lourdeur de mon corps
Le temps m'essoufle, le temps se pousse se dérobant tout fuyant de sous mes pieds
Sans que je puisse l'arrêter sans que je puisse le compter
Avez-vous le temps? j'ai pas souvent le temps; avez-vous du temps? j'ai pas beaucoup de temps
J'en ai plus derière que j'en ai devant
Où est-ce qu'il est? où est-ce qu'il va? moi j'en sais rien je continue à m'épuiser
Si vous en possédez une minime quantité laissez- moi vous l'échanger
Contre l'hypothèque de mes vieux jours de toute façon
Rendu là rendu là on s'enfarge dedans comme on s'enfarge dans nos souvenirs
Maintenant avant de m'endormir je rêve de m'perdre dans de l'anonymat
Pour pouvoir m'arrêter et quand je dors et que je suis perdu
J'échange mon six-à-six pour un neuf-à-cinq sur une île déserte
Avec mes meilleurs chums
On parlerait d'amour
D'la vie et de poésie on compterait les étoiles
Pour se rappeller les filles qu'on n'verrait plus
Pis on rirait matin et soir
Du temps qui nous torturait toute la journée
Solidaire dans le rire solidaire (solidaire) dans la vie
Mais avant l'île avant l'exil
Y'a la réalité l'entêtement l'archarnement
Faut que j'aprenne à conjuguer les soubresauts de ma fatigue
Avec les départs les arrivées de mes courses effennées
Je ne veux plus courir; je veux marcher
Je ne veux plus me cacher que j'sais marcher
Je ne vais plus courir; je vais marcher
À l'avenir je vais marcher
Enregistrements connus
Laval, 1997
Album : Early Tapes 1996-1999
- Marcelin Joanis : claviers, voix
- Patrice Levesque : guitare
- Benoit St-André : basse, voix