philosophons un peu

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Il est plus tard le soir, d'autres sujets émergent...

Petit texte trouvé sur une page d'utilisateur de Wikipédia intitulé: "Du
désavantage du sceptique: un problème épistémologique"

http://fr.wikipedia.org/wiki/Utilisateur:TigH#Du_d.C3.A9savantage_du_sceptique_:
_un_probl.C3.A8me_.C3.A9pist.C3.A9mologique


Comme je sais qu'il y a des ptaffeurs philosophes, j'aimerais bien avoir
d'autres liens-lectures-opinions dans cette veine. Je me rappelle
particulièrement avoir eu plusieurs discussions avec des gens sur "la
science, une croyance comme une autre", ou encore "les molécules, si tu
y crois"...

Si vous avez des tuyaux, des conduits ou tout autre forme de contenant à
proposer :-)

--
Benoit St-André
ben(à)benoitst-andre.net
Connaissez-vous Linuxédu-Québec ? http://linuxeduquebec.org
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Re: philosophons un peu

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> Comme je sais qu'il y a des ptaffeurs philosophes, j'aimerais bien avoir
> d'autres liens-lectures-opinions dans cette veine.


Je me risque.

Je vois trois grandes manières de juger du concept de "existence de Dieu"
(on pourrait choisir un autre concept d'existence mais celui-là se tape
vite)

a) Dieu existe
b) Dieu n'existe pas
c) Comme je ne peux prouver ni a) ni b) je ne me prononce pas.

Je peux écarter (c) tout de suite, que je trouve réducteur et amenant à
rien. Rien ne se prouve dans l'absolu, toute ma pensée se fonde sur
des "À-peu-près" et des "Jusqu'à preuve du contraire".

Je me baigne de confiance lorsque je dis que la balle que je lance
retombera au sol, mais ça pourrait changer. Je pourrais m'enfumer
dans un "mes perceptions me jouent des tours, peut-être la balle
n'existe pas", mais je ne me sentirais pas grandi pour cela; et je
m'empêcherais d'aller jouer au baseball parce que c'est pas prouvé que
les balles retombent au sol. Wow. Je peux aller loin avec ça. Ni la
science ni l'esprit ne se bâtisent sur des certitudes, mais bien sur
des croyances raisonnables. Newton ne détenait pas la vérité mais son
travail a permis à l'humanité de progresser.

Il reste donc "Dieu existe" ou "Dieu n'existe pas", maintenant que j'ai
écarté l'attitude "entre deux chaises, j'ai si peur de me tromper". Je
crois que dans les cas où les preuves de l'existence ou de la
non-existence ne me sont pas présentées, je dois pencher vers la
non-existence. Pourquoi? Je pense qu'on peut facilement démontrer par
la description.

Prenons une table. Je peux décrire la table de manière positive (la
table comporte une surface plane, quatre pattes, faite de bois) et de
manière négative (n'a pas cinq pattes, n'a pas de bouche, ne parle
pas, ne boit pas de café). Je conclus que le nombre d'aspects
'positifs' est largement dépassé par le nombre d'aspects 'négatifs'.
(Décrivez-moi tout ce que n'est pas une table).

En dehors de toute croyance raisonnable sur l'existence de quelque
chose, je pense qu'il existe beaucoup plus de possibilités que ça
n'existe pas, ne serait-ce que statistique (au même titre que ma
croyance qu'une balle retombe au sol est purement statistique).

Comme je ne veux absolument prendre position car sinon je n'avance à
rien, j'opte donc pour 'Non' pour toute supposition d'existence
non-fondée. Je peux me tromper, mais il n'y a que ceux qui ne font rien
qui ne se trompent jamais.




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Patrice Levesque
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