Très intéressant tout ça, quelques commentaires plus bas.
Miguel Tremblay wrote:
> Le résumé.
>
> Notre gouvernement provinciel va se doter d'une « politique officielle »
> sur le logiciel libre en mars 2005, rien de moins. Autrement dit, ils
> vont prendre position: s'ils sont pour ou contre, ou ni un ni l'autre,
> pourquoi, etc. Ça va mettre le logiciel libre sur la map en svp,
> lorsqu'un gouvernement a une position sur quelque chose, ça veut dire que
> ce quelque chose existe et ne peut être contourné (me semble).
>
> Ils vont aussi créer une procédure pour que les appels d'offre puissent
> considérer les services de logiciels libres. En ce moment, lorsque la
> fonction publique demande une solution informatique, ils achètent un
> logiciel, pas un service qui règle le problème qu'ils ont, nonobstant les
> moyens utilisés. La grille de comparaison, gouvernement oblige, pour
Hmm.. si je me base sur la situation présente des logiciels
propriétaires, on achète pas un logiciels, on le loue. La majorité des
licenses qui viennent avec les logiciels propriétaires sont tellement
restrictives qu'elles ressemblent plus à des locations qu'à des ventes
de produit. On a aucun droit sur le logiciel acheté et l'auteur n'est
aucune responsable de tout dommage causé par les logiciels. C'est
surprenant que ces licenses soient tolérées par les gouvernements.
Et si on regarde les texte de marketing, avec buzz word 2.0, la majorité
des compagnies offre des solutions intégrées pour les paradigmes de
l'avenir, pas des produits. Mais bon, ça c'est le marketing et non la
réalité.
> déterminer de façon uniforme quoi choisir selon quels critères, ne tient
> pas cette réalité en compte. Il est très difficile pour une compagnie
> offrant des services en logiciel libre de faire affaire avec le
> gouvernement pour la simple raison qu'ils n'ont pas les outils pour
> pondérer cette offre. Ça, ça va changer.
La compagnie de logiciel libre pourrait tout simplement offrir un
produit à base de logiciel libre. Je ne vois pas comment ça pourrait
déranger dans les négociations. De toute façon, si les gens du ministère
ne sont pas capable de voir les restrictions imposées par les licenses
propriétaires, commment ferait-il pour reconnaître un logiciel libre? Ou
encore voir que c'est différent d'un logiciel propriétaire?
Il est bien par contre que la définition s'élargisse pour pouvoir
inclure plus de possibilités pour résoudre les problèmes.
> Jean Charest est un type fantastique. Messieurs, la deuxième priorité de
> votre gouvernement provincial est, après la santé, le gouvernement en
> ligne. Vous avez bien compris:
> 1- La santé;
> 2- Le gouvernement en ligne;
Mais, mais, l'éducation elle est où? ;)
Est-ce que la carte soleil à puce va satisfaire aux 2 objectifs? ;)
> Vivre dans une société où le gouvernement prône quelque chose de « en
> ligne » comme deuxième priorité m'inquiète quelque peu mais on peut en
> déduire que les ressources pour ce faire vont être disponible.
Espèrons aussi que ce soit fait de façon ouverte (que ce soit
propriétaire ou libre) pour éviter des problèmes de sécurité plus tard.
Ça risque de causer tout un débat sur l'accès à l'information et la vie
privée. Les même gens qui postent leurs photos de voyages sur
l'Internet vont être tout offusqués que leurs données médicales seront
disponibles aux médecins.
Évidemment, le libre permettrait de tout faire d'une manière transparente.
> Le parc informatique de la fonction publique québécoise, i.e. licence =>
> hardware si on pense à un OS qui a besoin d'un processeur de 2 Giga pour
> rouler une suite bureautique par exemple, sera renouvelé en grande
> majorité d'ici 2006 et ce pour un lustre (5 ans) à peu près. C'est donc
> maintenant qu'il faut faire des choix. Or, l'argent étant à Ottawa et les
> besoins dans les provinces (dixit Duceppe), le gouvernement québécois se
> doit de faire preuve d'imagination pour faire plus avec moins. Le
> logiciel libre n'est plus un choix, c'est devenu la seule alternative
> valable pour nos besoins informatiques et l'argent disponible.
J'aime des situations comme celle-là. Par contre, comme ça l'a été
démontré plusieurs fois, il est possible que le logiciel libre ne soit
utilisé que comme outil de négociation afin d'obtenir un meilleur
contrat de la part de la compagnie de logiciel.
Ce serait un grand dommage, seulement le futur nous dira ce qui en sera.
> Lors de la période de question je lui ai demandé comment il était reçu par
> les gens sur le terrain lorsqu'il leur expliquait que, même avec toutes
> les vertues du logiciel libre, il faudrait que leurs gens réapprennent
> comment fonctionner sur un autre système, avec tout le combat contre
> l'inertie et le chiâlage que ça implique. Réponse: les administrateurs
> sont au courant de leur budget, ils savent qu'ils ne pourront se
> réequipper propriétaire cost-to-cost, ils prêtent l'oreille et s'y
> intéresse de plus en plus.
Qu'ils commencent avec les serveurs, et ensuite avec le desktop. Tu fais
la preuve des économies avec les serveurs sans affecter la majorité des
usagers, ensuite c'est plus facile de faire passer la pillule pour le
desktop.
Aussi, il faudrait qu'ils changent peut être de mentalité pour les
stations de bureaux, pour maximiser les économies. Au lieu d'installer
1000 stations indépendantes avec hd, installer 1000 stations sans hd
reliées à des serveurs. Ainsi, beaucoup moins de failures (presque plus
de pièces mécaniques dans les ordis), moins de maintenance (plus besoin
d'aller de station à station pour les upgrades, on fait tout sur le
serveur), meilleur protection des fichiers (backup se font sur le
serveur), possibilité de déplacer les bureaux sans déplacers les
stations (comme les fichiers sont sur le serveurs, les gens peuvent se
logguer sur n'importe quelle station), etc.
C'est un peu l'idée de Sun (the network is the computer), sans les coûts
de Sun.
> Autre question de ma part: que se passe-t-il au fédéral? Sensiblement la
> même chose qu'au provincial mais avec plus de retard. Explication de
> Miguel: Étant donné que le $ n'est pas se qui manque au fédéral, pourquoi
> serait-on obligé de se faire chier à prendre des solutions qui
> énerveraient tout le monde? Continuons encore avec le modèle courant,
C'est une des raisons, l'autre est que les gens qui paient les candidats
au fédéral sont proprétaires ou actionnaires dans des compagnies de
logiciels propriétaires (hé), donc il serait difficile pour les
candidats d'acheter une solution qui est concurrente à celle de leur chum.
> jusqu'à temps que les fournisseurs de produits propriétaire nous aient
> tellement locké-in nous, nos manières de faire et nos archives, qu'on se
> rende compte que ça a pas d'allure et qu'on hypothèque les générations
> futures, rien de moins. Là, on va faire quelque chose au niveau du pays
> (officiel) mais il va être beaucoup plus tard (2-3 ans?) et ça va coûter
> plus cher et être encore plus difficile. Ça c'est que je pense, ça n'a
> rien à voir avec l'opinion du représentant du Québec.
Ouais.
Évidemment, si le publique demande, le fédéral n'aura pas le choix de
réagir. C'est à nous de se mobiliser et de faire les pressions.
Ciao,
--
Stefan "Mitch" Michalowski
a.k.a. DjDelovsky
Email: mitch
ptaff.ca