La vrai menace pour la RIAA

  • Canada
  • Windows
  • Mozilla Thunderbird
Bien que la RIAA est convaincu que les gens qui échangent des mp3 sur le
net sont la plus grande menace pour ses marges de profits de 900%, je
crois personnellement que ce qui va tuer les grosses compagnies de
disques , à moins qu'elles s'adaptent, c'est les technologies
d'enregistrement et de distribution qui se développent et qui permettent
à n'importe qui de se faire un mini-studio chez eux et de distribuer à
des coût minimes.

Il est présentement possible avec de l'équipement peu dispendieux
(quelques milliers de dollars au plus) d'enregistrer des chansons dans
un format de bonne qualité. Si on combine ça avec du podcasting, plus
besoin d'avoir de compagnie de disque pour faire de la musique et la
faire distribuer..

Un article relatif à ça:
http://news.bbc.co.uk/go/em/fr/-/1/hi/magazine/4664065.stm

Hmmm, peut-être faudrait-il développer qqchose autour de ça. Un site à
la Amazon mais pour podcaster? Ah oui, mp3.com avait ce genre de but, et
ça n'a pas fonctionné.. Peut-être était-ce trop à l'avance de son temps..

J'attends vos commentaires,

--
Stefan Michalowski
Email: mitch(à)ptaff.ca
PGP Key: http://screamerone.zapto.org/k.asc
 

Re: La vrai menace pour la RIAA

  • Canada
  • GNU/Linux
  • Mutt
  • FOAF
  • PGP

> Bien que la RIAA est convaincu que les gens qui échangent des mp3 sur le
> net sont la plus grande menace pour ses marges de profits de 900%, je
> crois personnellement que ce qui va tuer les grosses compagnies de
> disques , à moins qu'elles s'adaptent, c'est les technologies
> d'enregistrement et de distribution qui se développent et qui permettent
> à n'importe qui de se faire un mini-studio chez eux et de distribuer à
> des coût minimes.


Marges de profit de 900%? ça dépend comment tu regardes le problème. On
pourrait dire la même chose des fabricants de matériel électronique ou
de médicaments. Combien coûte produire une pilule de Viagra ou un
Pentium IV?

Les compagnies de disque perdent _beaucoup_ de sous avec des navets: 95%
des CD, si on regarde les coûts d'enregistrement, de production, de
promotion amènent un _déficit_. Seul le 5% du dessus ramène le
balancier.

Un des problèmes dans un marché hyper-saturé comme celui de la musique
consiste à établir une base de fans - donc de se publiciser. On peut
bien crier contre l'industrie du disque, elle contribue quand même à
promouvoir de manière importante ses artistes. À mon avis, des Britney
Spears qui chantent dans des karaoke il en existe au moins mille aux USA
mais Jive Records a choisi la madame en question et la seule raison de
sa notoriété internationale vient de cette promotion.

Une autre Britney Spears, dans sa cave, peut bien enregistrer un album
- même cent fois meilleur - mais elle ne pourra jamais en brûler plus
d'une centaine de copies. D'où viendrait la demande?

Il existe des millions de groupes de musique dans le monde desquels on a
jamais entendu parler. Pourquoi irait-on télécharger leurs Vorbis?

Beaucoup artistes d'ici, même avec l'aide d'Audiogram et autres,
promotion à la radio, postes d'écoute dans les magasins, critiques de
spectacle dans les journaux et la télé ne réussissent pas à remplir des
salles de 500 personnes et pourtant jouissent d'une grande visibilité.

Donc, à mon avis, il m'apparaît impensable de créer un engoument pour un
enregistrement sans une machine de marketing - ce qui s'appelle une
compagnie de disques ou on peut bien lui donner un autre nom si on veut.


--
--====|====--
--------================|================--------
Patrice Levesque
http://ptaff.ca/
wayne(à)ptaff.ca
--------================|================--------
--====|====--
--
Pièces jointes
 

Re: La vrai menace pour la RIAA

  • Canada
  • Windows
  • Mozilla Thunderbird
Patrice Levesque wrote:


>Marges de profit de 900%? ça dépend comment tu regardes le problème. On
>pourrait dire la même chose des fabricants de matériel électronique ou
>de médicaments. Combien coûte produire une pilule de Viagra ou un
>Pentium IV?


La différence est qu'après 4-5 ans, le Pentium IV est rendu dans les
poubelles. Il n'est plus possible de faire de profit avec. Donc tous les
coûts de développement doivent être payés pendant cette courte période.
Les chansons d'Elvis vendent encore et font encore du profit. En fait,
maintenant elles ne font que du profit car la publicité,
l'enregistrement et tous les autres investissement ont déjà été payés.

Évidemment, les profits fait servent à payer en partie les
investissements risqués dans de nouveaux groupes.


>Un des problèmes dans un marché hyper-saturé comme celui de la musique
>consiste à établir une base de fans - donc de se publiciser. On peut
>bien crier contre l'industrie du disque, elle contribue quand même à
>promouvoir de manière importante ses artistes. À mon avis, des Britney
>Spears qui chantent dans des karaoke il en existe au moins mille aux USA
>mais Jive Records a choisi la madame en question et la seule raison de
>sa notoriété internationale vient de cette promotion


En effet, la promotion est très importante. Et le fait que les
compagnies de disques contrôle les stations de radio leur donne encore
plus de pouvoir. Ce qu'il est important de retenir c'est que l'Internet
introduit de nouvelles manières de faire de la promo. Une promo qui est
basé sur le bouche à oreille, une manière très efficace. Les gens ont
beaucoup plus confiance à l'opinion d'un ami ou d'une connaissance qu'à
une pub de télé. De plus, des technologies qui permettent d'établir des
liens entre les produits, comme Amazon fait avec les livres, permettent
de faire découvrir des nouvelles choses aux gens.

Il est vrai qu'il n'y a pas assez de gens sur Internet et que les
connections ne sont pas encore assez rapides pour que ce système
remplace complètement le système présent. Mais avec le temps, ce sera
une possibilité. La télé va diminuer, la radio aussi. Ces deux
technologies sont très passives, alors que l'Internet présentent
beaucoup d'outils interactifs, qui permettent aux gens beaucoup plus de
flexibilité et de choix. Il est certain qu'avec le temps les gens vont
aller vers ça.


>Donc, à mon avis, il m'apparaît impensable de créer un engoument pour un
>enregistrement sans une machine de marketing - ce qui s'appelle une
>compagnie de disques ou on peut bien lui donner un autre nom si on veut.


J'ai bien dit qu'à moins de s'adapter, les compagnies de disques vont
disparaître. Mais je suis certain que certaines compagnies vont
s'adapter. Ils ont d'énormes ressources de marketing qui peuvent être
utilisées dans tous les milieux.

Ciao,


--
Stefan Michalowski
Email: mitch(à)ptaff.ca
PGP Key: http://screamerone.zapto.org/k.asc
 

Re: La vrai menace pour la RIAA

  • Canada
  • Windows
  • Mozilla Thunderbird

>Beaucoup artistes d'ici, même avec l'aide d'Audiogram et autres,
>promotion à la radio, postes d'écoute dans les magasins, critiques de
>spectacle dans les journaux et la télé ne réussissent pas à remplir des
>salles de 500 personnes et pourtant jouissent d'une grande visibilité.
>
>Donc, à mon avis, il m'apparaît impensable de créer un engoument pour un
>enregistrement sans une machine de marketing - ce qui s'appelle une
>compagnie de disques ou on peut bien lui donner un autre nom si on veut.


Je suis pas mal du même avis que Patrice. Les compagnies de disques ont
beau avoir des méthodes commerciales douteuses (cartel des prix,
contrats pas "fair" pour les artistes, etc) elles sont là pour rester.
Ce qui risque d'arriver c'est la forme que ces compagnies prendront une
fois la poussière retomber. Je pense qu'elles devront se transformer
plus en compagnie de promotion et mettre moins d'importance sur l'aspect
distribution. Le problème, c'est que l'argent est dans la distribution.
Ce qui est certain, c'est que le modèle commercial va devoir changer.
La Bottine dirait: "Ya ben du changement, c'pas comme dans l'ancien temps."
Bob dirait: "The times, they are a changing."
 

 

Propulsé par xhtmail