Mouvement estrien pour le français

  • Canada
  • Windows
  • Mozilla Thunderbird
Je suis tombé par hasard sur le site du "Mouvement estrien pour le
français", http://www.mef.qc.ca/ . (Je cherchais dans Google un lien
sur la physique médicale?!?)
J'ai lu qq articles portant sur le poids des universités anglophones
dans le réseau de l'éducation. Ces articles prônent une coupe à blanc
(mon expresion) dans les universités anglophones comme solution au
sous-financement des universités francophones. A lire si ça vous tente
de casser du sucre sur le dos des anglos. J'ai trouvé que les auteurs
jouaient habilement avec les chiffres et % pour avancer leurs points et
parfois poussent leurs interprétations dans le domaine de la
malhonnêteté intellectuelle.
Ce sont des questions qui devraient être débattues mais avec des
arguments solides.

Les articles en questions:
http://www.mef.qc.ca/financement_universites_non_dit_lacroix_sabourin.htm
http://www.mef.qc.ca/financement_des_universites_frederic_lacroix.htm
http://www.mef.qc.ca/investissements_en_sante_exportation.htm

Fadi
 

Re: Mouvement estrien pour le français

  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine

Quelques faits me troublent et je serais curieux de savoir en quoi ils
consistent en une « malhonnêté intellectuelle » ?

* « les détails de l'étude du CREPUQ-MEQ sur le sous-financement ne sont
pas disponibles. » Ce sont ces chiffres-là qui sont toujours avancés pour
défendre la hausse des frais de scolarité non ? (J'en jasais justement
avec Yannick pas plus tard que samedi dernier) Pourrais-t-on au moins
avoir accès à la méthodologie avant de remettre en question notre système
d'éducation ?

* « Le recensement de 2001 indique qu'il y a 82 % de francophones, 7,9 %
d'anglophones et 10,1 % d'allophones au Québec [...] le gouvernement du
Québec versait 76,8 % du financement pour l'enseignement supérieur aux
universités francophones et 23,2 % aux universités anglophones. »
C'est une distortion si on considère le système universitaire québécois
comme isolé du système canadien, ce qui n'est pas le cas. En ceci je
diverge des conclusions du rapport. Mais, si on considère que le système
québécois fait parti intégrante du système canadien, on n'a qu'à penser à
la clientèle de McGill et de Concordia, on ne peut le comparer par la
suite à la moyenne canadienne, le Québec se trouve à financer
indirectement le système des autres provinces.

* « le Québec continue d'assigner 25 % des places en médecine à
l'Université McGill (soit trois fois le poids démographique des
anglophones), mais les gradués de cette université représentent 57 % des
départs de médecins du Québec et seulement 10 % des médecins qui
pratiquent au Québec. » Ouais.

Reste les 2 autres articles à lire.

Miguel
 

Re: Mouvement estrien pour le français

  • Network
  • GNU/Linux
  • Mutt
Le mer, oct 26, 2005 at 02:11:20 -0400, Miguel Tremblay a écrit:

> > Les articles en questions:
> > http://www.mef.qc.ca/financement_universites_non_dit_lacroix_sabourin.htm
> Quelques faits me troublent et je serais curieux de savoir en quoi ils consistent en
> une « malhonnêté intellectuelle » ?
>
> * « les détails de l'étude du CREPUQ-MEQ sur le sous-financement ne sont pas
> disponibles. » Ce sont ces chiffres-là qui sont toujours avancés
> pour défendre la hausse des frais de scolarité non ? (J'en jasais justement avec
> Yannick pas plus tard que samedi dernier) Pourrais-t-on au
> moins avoir accès à la méthodologie avant de remettre en question notre système
> d'éducation ?
>
> * « Le recensement de 2001 indique qu'il y a 82 % de francophones, 7,9 % d'anglophones
> et 10,1 % d'allophones au Québec [...] le gouvernement
> du Québec versait 76,8 % du financement pour l'enseignement supérieur aux
> universités francophones et 23,2 % aux universités anglophones. »
> C'est une distortion si on considère le système universitaire québécois comme
> isolé du système canadien, ce qui n'est pas le cas. En ceci je
> diverge des conclusions du rapport. Mais, si on considère que le système québécois
> fait parti intégrante du système canadien, on n'a qu'à
> penser à la clientèle de McGill et de Concordia, on ne peut le comparer par la suite
> à la moyenne canadienne, le Québec se trouve à financer
> indirectement le système des autres provinces.


Pas juste ça. J'aimerais bien savoir si la proportion franco/anglo/allo
demeure la même tout le long des différents paliers d'éducation. La
proportion reste-elle la même au collégial ? à l'université ? Quid des
anglophones et des allophones qui sont dans les universités francophones ?


> * « le Québec continue d'assigner 25 % des places en médecine à l'Université
> McGill (soit trois fois le poids démographique des anglophones),
> mais les gradués de cette université représentent 57 % des départs de médecins du
> Québec et seulement 10 % des médecins qui pratiquent au
> Québec. » Ouais.


Ouen. Combien de francophones étudient à McGill en médecine ? Il doit y en
avoir quelques uns quand même.


> Reste les 2 autres articles à lire.
>
> Miguel



--
Benoit St-André
ben(à)benoitst-andre.net
Mon carnet web: http://benoitst-andre.net/blog/
Connaissez-vous Linuxédu-Québec ? http://linuxeduquebec.org
 

Re: Mouvement estrien pour le français

  • Canada
  • Windows
  • Mozilla Thunderbird
Miguel Tremblay wrote:


> * « le Québec continue d'assigner 25 % des places en médecine à
> l'Université McGill (soit trois fois le poids démographique des
> anglophones), mais les gradués de cette université représentent 57 %
> des départs de médecins du Québec et seulement 10 % des médecins qui
> pratiquent au Québec. » Ouais.


Ca vient de me frapper: ça veut dire que le Québec assigne 75% des
places en médecine aux Universités francophones dont les gradués
représentent 43% des départs. C'est pas très rose de l'autre côté aussi..

Ciao,


--
Stefan Michalowski
Email: mitch(à)ptaff.ca
PGP Key: http://screamerone.zapto.org/k.asc
 

Re: Mouvement estrien pour le français

  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine
On Wed, 26 Oct 2005, Stefan Michalowski wrote:


> Miguel Tremblay wrote:
>
>> * « le Québec continue d'assigner 25 % des places en médecine à
>> l'Université McGill (soit trois fois le poids démographique des
>> anglophones), mais les gradués de cette université représentent 57 % des
>> départs de médecins du Québec et seulement 10 % des médecins qui pratiquent
>> au Québec. » Ouais.
>
> Ca vient de me frapper: ça veut dire que le Québec assigne 75% des places en
> médecine aux Universités francophones dont les gradués représentent 43% des
> départs. C'est pas très rose de l'autre côté aussi..


Oui mais 90% des médecins qui pratiquent au Québec sont formés dans le
réseau francophone. Je pousse l'idée, pour le fun, que si on arrête de
financer le réseau anglophone, on n'aura qu'à prendre cet argent et le
réinjecter dans le réseau franco et on n'aura qu'à former 11 % de plus de
médecins pour en avoir le même nombre qui pratique dans la population qui
finance ce système.

Cette affirmation tiens la route même en tenant compte du fait que des
francophones sont formés dans le réseau anglophone. Je serais même curieux
de connaître les nombres de francophones qui sont issues des 10 % qui
demeurent au Québec.
 
Re: Mouvement estrien pour le français
  • Canada
  • Windows
  • Mozilla Thunderbird
Miguel Tremblay wrote:


> Oui mais 90% des médecins qui pratiquent au Québec sont formés dans le
> réseau francophone. Je pousse l'idée, pour le fun, que si on


Est-ce tous ces médecins sont francophones? Probablement un pourcentage
est anglophone


> arrête de financer le réseau anglophone, on n'aura qu'à prendre cet
> argent et le réinjecter dans le réseau franco et on n'aura qu'à former
> 11 % de plus de médecins pour en avoir le même nombre qui pratique
> dans la population qui finance ce système.


Ce n'est pas aussi simple que ça. Il faudrait avoir une étude pour
trouver la raison du départ des médecins, je ne suis pas certain que la
langue soit la première cause, ou encore l'Université formatrice.


> Cette affirmation tiens la route même en tenant compte du fait que des
> francophones sont formés dans le réseau anglophone. Je serais même
> curieux de connaître les nombres de francophones qui sont issues des
> 10 % qui demeurent au Québec.


Voir plus, Vice versa, combien d'anglophones sont issues des Universités
francophones?

Ciao,


--
Stefan Michalowski
Email: mitch(à)ptaff.ca
PGP Key: http://screamerone.zapto.org/k.asc
 
Re: Mouvement estrien pour le français
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine

> Voir plus, Vice versa, combien d'anglophones sont issues des Universités
> francophones?


Environ 18 en 2003, dont un avec un mineur art et sciences.

Tu te souviens d'avoir connu des anglophones, du Canada, toi à
l'université ? Plus que 1 ? Moi non.

Chose certaine, ce nombre est négligeable.
 

Re: Mouvement estrien pour le français

  • Canada
  • Windows
  • Mozilla Thunderbird

>>
>> Les articles en questions:
>> http://www.mef.qc.ca/financement_universites_non_dit_lacroix_sabourin.htm
>>
>
>
> Quelques faits me troublent et je serais curieux de savoir en quoi ils
> consistent en une « malhonnêté intellectuelle » ?


Je n'ai pas dit que tout est malhonnête mais attend de lire quand le
gars conclu que les universités anglos se sont toutes améliorées dans le
classement de McLean's alors que les francos ont stagnés ou baissés. Tu
regardes le graphe et tu vois que tout le monde oscille autour de la
même position.


> * « les détails de l'étude du CREPUQ-MEQ sur le sous-financement ne
> sont pas disponibles. » Ce sont ces chiffres-là qui sont toujours
> avancés pour défendre la hausse des frais de scolarité non ? (J'en
> jasais justement avec Yannick pas plus tard que samedi dernier)
> Pourrais-t-on au moins avoir accès à la méthodologie avant de remettre
> en question notre système d'éducation ?


Ca serait bien.


> * « Le recensement de 2001 indique qu'il y a 82 % de francophones, 7,9
> % d'anglophones et 10,1 % d'allophones au Québec [...] le gouvernement
> du Québec versait 76,8 % du financement pour l'enseignement supérieur
> aux universités francophones et 23,2 % aux universités anglophones. »
> C'est une distortion si on considère le système universitaire
> québécois comme isolé du système canadien, ce qui n'est pas le cas. En
> ceci je diverge des conclusions du rapport. Mais, si on considère que
> le système québécois fait parti intégrante du système canadien, on n'a
> qu'à penser à la clientèle de McGill et de Concordia, on ne peut le
> comparer par la suite à la moyenne canadienne, le Québec se trouve à
> financer indirectement le système des autres provinces.


Je ne comprends pas la dernière phrase.


> * « le Québec continue d'assigner 25 % des places en médecine à
> l'Université McGill (soit trois fois le poids démographique des
> anglophones), mais les gradués de cette université représentent 57 %
> des départs de médecins du Québec et seulement 10 % des médecins qui
> pratiquent au Québec. » Ouais.


On s'en parle plus tard.
 

Re: Mouvement estrien pour le français

  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine
On Wed, 26 Oct 2005, Fadi Hobeila wrote:


>>
>>
>>>
>>> Les articles en questions:
>>> http://www.mef.qc.ca/financement_universites_non_dit_lacroix_sabourin.htm
>>
>>
>> Quelques faits me troublent et je serais curieux de savoir en quoi ils
>> consistent en une « malhonnêté intellectuelle » ?
>
> Je n'ai pas dit que tout est malhonnête mais attend de lire quand le gars
> conclu que les universités anglos se sont toutes améliorées dans le
> classement de McLean's alors que les francos ont stagnés ou baissés. Tu
> regardes le graphe et tu vois que tout le monde oscille autour de la même
> position.


J'avoue que c'est louche. L'auteur néglige aussi totalement le fait que
l'anglais est la langue pour faire des affaires à l'étranger.


>> * « Le recensement de 2001 indique qu'il y a 82 % de francophones, 7,9 %
>> d'anglophones et 10,1 % d'allophones au Québec [...] le gouvernement du
>> Québec versait 76,8 % du financement pour l'enseignement supérieur aux
>> universités francophones et 23,2 % aux universités anglophones. »
>> C'est une distortion si on considère le système universitaire québécois
>> comme isolé du système canadien, ce qui n'est pas le cas. En ceci je
>> diverge des conclusions du rapport. Mais, si on considère que le système
>> québécois fait parti intégrante du système canadien, on n'a qu'à penser à
>> la clientèle de McGill et de Concordia, on ne peut le comparer par la suite
>> à la moyenne canadienne, le Québec se trouve à financer indirectement le
>> système des autres provinces.
>
> Je ne comprends pas la dernière phrase.


On est quitte, j'ai eu de la misère à la composer aussi :)
Je veux simplement dire qu'il est impossible de comparer le réseau
québécois par rapport au canadien puisqu'il [le réseau québécois] finance
en partie le réseau canadien [hors Québec].



>> * « le Québec continue d'assigner 25 % des places en médecine à
>> l'Université McGill (soit trois fois le poids démographique des
>> anglophones), mais les gradués de cette université représentent 57 % des
>> départs de médecins du Québec et seulement 10 % des médecins qui pratiquent
>> au Québec. » Ouais.
>
> On s'en parle plus tard.


Avec grand plaisir.

Miguel
 

Re: Mouvement estrien pour le français

  • Canada
  • IMP
Sur la page d'accueuil:

Pour nous joindre
estrien(à)videotron.ca

Ca fait sérieux....


Aussi:
Seulement 56,5 % des jeunes franco-ontariens parlent encore le français.

Ca fait très sérieux....


Moi je dis: ils n'ont tout simplement aucune crédibilité.

Vincent


----------------------------------------------------------------
This message was sent using IMP, the Internet Messaging Program.
 

Re: Mouvement estrien pour le français

  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine
On Wed, 26 Oct 2005, Fadi Hobeila wrote:


> Je suis tombé par hasard sur le site du "Mouvement estrien pour le français",
> http://www.mef.qc.ca/ . (Je cherchais dans Google un lien sur la physique
> médicale?!?)
> J'ai lu qq articles portant sur le poids des universités anglophones dans le
> réseau de l'éducation. Ces articles prônent une coupe à blanc (mon expresion)
> dans les universités anglophones comme solution au sous-financement des
> universités francophones. A lire si ça vous tente de casser du sucre sur le
> dos des anglos. J'ai trouvé que les auteurs jouaient habilement avec les
> chiffres et % pour avancer leurs points et parfois poussent leurs
> interprétations dans le domaine de la malhonnêteté intellectuelle.
> Ce sont des questions qui devraient être débattues mais avec des arguments
> solides.
>
> Les articles en questions:
> http://www.mef.qc.ca/financement_universites_non_dit_lacroix_sabourin.htm
> http://www.mef.qc.ca/financement_des_universites_frederic_lacroix.htm
> http://www.mef.qc.ca/investissements_en_sante_exportation.htm
>
> Fadi


J'ai lu un article dans le Québec Sciences qui parle de « La liste de
Shangai », un classement des universités du monde entier, un top 500.
C'est assez fascinant de voir les mêmes chiffres que ceux publiés par les
Estriens mais dans un contexte totalement différent.

Les propos de la Chambre de commerce de Montréal qui dit que « Nous
manquons de diplômés universitaires comparativement à des villes comme
Boston, New York, Vancouver, Seattle ou même Ottawa » [...] «
Actuellement, c'est l'Université McGill qui attire le plus d'Étudiants de
l'extérieur du Québec avec 45,5% de ses effectifs. Cette proportion est de
18,4% à Concordia, de 9,8 % à l'Université de Montréal et de 8,4 % à
l'UQAM. Dans leur ensemble, c'est deux fois moins que les universités de
Toronto ou de Vancouver, qui séduisent d'ailleurs beaucoup plus de Chinois
que Montréal. Sur les 10 000 Chinois qui choisissent de venir étudier au
Canada, 15% seulement optent pour le Québec. »

Contrairement aux propos des Estriens, ce texte considère la venu
d'étudiants étrangers comme une richesse, non comme une perte par rapport
aux impôts des Québécois. Un point de vue vivifiant.

Miguel

P.S. Dans ce top 500, McGill se classe au 67e rang, l'Université de
Montréal au 153e, l'Université Laval au 203, l'Université de Sherbrooke et
le réseau UQ (c'est pas plus précis avec ce que j'ai ici) ex-equo au 401e
rang. Il va sans dire que, comme le palmarès des écoles secondaires de
l'Actualité, nombreuses sont les protestations sur la pertinence d'un tel
exercice sans compter les failles dans la méthodologie.
 

 

Propulsé par xhtmail