Archives de la liste de diffusion ptafflist

apple et les DRM

 
 

apple et les DRM

  • Canada
Steve Jobs nous parle de musique, DRM et droits d'auteurs.

http://www.apple.com/hotnews/thoughtsonmusic/

Je n'ai pas fini de le lire, donc pas encore de commentaires.

Yannick
 

RE: apple et les DRM

  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Merci beaucoup pour ce lien!

C'est une des rare fois, ces derniers temps, où je suis majoritairement en
accord avec quelque chose qui sort de chez Apple :)

Je planifie me mouiller plus officiellement et publiquement sur ce sujet
d'ici une semaine (difficile à éviter, lorsqu'on offre un service comme
Secure-eBook).

Je vous tiendrai au courant.

(Peut-être devrais-je tester mon article sur vous avant de courir après la
foudre de l'Internet :))



--
Eric Maziade
Novisoft
 

Re: apple et les DRM

  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine
On Wed, 7 Feb 2007, LEMIEUX.NY(à)forces.gc.ca wrote:


> Steve Jobs nous parle de musique, DRM et droits d'auteurs.
>
> http://www.apple.com/hotnews/thoughtsonmusic/


Une réflexion d'Ed Felten sur la probable motivation de notre ami Steve
derrière ce coup d'éclat:
http://www.freedom-to-tinker.com/?p=1117

Miguel
 

Re: apple et les DRM

  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine
On Wed, 7 Feb 2007, Miguel Tremblay wrote:


> On Wed, 7 Feb 2007, LEMIEUX.NY(à)forces.gc.ca wrote:
>
>> Steve Jobs nous parle de musique, DRM et droits d'auteurs.
>>
>> http://www.apple.com/hotnews/thoughtsonmusic/
>>
>
> Une réflexion d'Ed Felten sur la probable motivation de notre ami Steve
> derrière ce coup d'éclat:
> http://www.freedom-to-tinker.com/?p=1117
>
> Miguel


Et une excellente de "Geek and Poke":
http://geekandpoke.typepad.com/geekandpoke/2007/02/if_he_could_he_.html


Miguel
 

Re: apple et les DRM

  • Canada
  • GNU/Linux
  • Mutt
  • FOAF
  • PGP

> >Steve Jobs nous parle de musique, DRM et droits d'auteurs.


Le même raisonnement que celui d'un magasin qui dirait « Nous favorisons la
dignité humaine, mais que voulez-vous, nous fournisseurs nous vendent des
produits fabriqués par des enfants Thaïlandais et notre clientèle en achète,
pas de notre faute si la misère perdure dans le monde »... allez voir les
compagnies orientales si vous voulez régler les problèmes, nous on s'en lave
les mains.




--
--====|====--
--------================|================--------
Patrice Levesque
http://ptaff.ca/
wayne(à)ptaff.ca
--------================|================--------
--====|====--
--
Pièces jointes
 

RE: apple et les DRM

  • Commercial
  • Microsoft Outlook
:)

C'est pas aussi dramatique que ça. C'est un peu insulter les thaïlandais
forcés au cheap labor, les musiciens, les acheteurs de musique et sûrement
plein d'autres encore que j'oublie.
 
Re: apple et les DRM
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Mutt
  • FOAF
  • PGP

> C'est pas aussi dramatique que ça. C'est un peu insulter les thaïlandais
> forcés au cheap labor, les musiciens, les acheteurs de musique et sûrement
> plein d'autres encore que j'oublie.


J'illustre le raisonnement des middlemen qui de par leur rôle se croient lavés
de toute responsabilité; je ne compare pas la gravité des transactions.

Steve Jobs insulte l'industrie qui lui fournit ses marchandises et insulte ses
clients en jouant la carte verbale du « bon gars » tout en agissant au
contraire de ses soi-disant « convictions ».




--
--====|====--
--------================|================--------
Patrice Levesque
http://ptaff.ca/
wayne(à)ptaff.ca
--------================|================--------
--====|====--
--
Pièces jointes
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Au plus simple:

Sans le deal avec les "gros": pas de iTune.

Et iTune est un très bon pas dans la bonne direction.

Je ne vois pas où es la contradiction dans tout ça.

Penses-tu réellement que même avec une conviction béton que tout devrait
être "open" que ça devient automatiquement réalisable? En un seul coup?

Je crois sincèrement que ça aurait été impossible d'avoir un produit
obtenant un tel succès en opérant d'une autre façon.

Et, pour moi, il est évident que iTunes est un pas dans la *direction*
voulue de *toutes* les parties.

- On a du contenu électronique que l'on peut acheter en ligne à un prix
raisonnable.
- On a une protection qui bloque une pourcentage raisonnable des gens de
faire des copies illégales tout en permettant d'en faire des copies de façon
raisonnable.

Oui, il y a des limitations.

Je trouve ça très "platte" que l'on est "bloqués" à iTune/iPod (ce qui est
très facilement contournable, puisqu'on peut graver sur des CD
conventionnels).

Mais il ne faudrait pas ignorer le progrès que ça amène dans le domaine.

Et pour la "dichotomie" dans le discours de Mr Jobs entre sa vision et les
actions de sa compagnie, je n'y vois pas un grand problème.

On peut souhaiter pour quelque chose d'utopique et quand même travailler
dans se sens en respectant la réalité actuelle.



--
Eric Maziade
Novisoft
 
Re: apple et les DRM
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Mutt
  • FOAF
  • PGP

> Et, pour moi, il est évident que iTunes est un pas dans la *direction*
> voulue de *toutes* les parties.


*Sauf* le client :



> Je trouve ça très "platte" que l'on est "bloqués" à iTune/iPod (ce qui est
> très facilement contournable, puisqu'on peut graver sur des CD
> conventionnels).


Funny dans un argument pro-DRM de voir comment le DRM agace et comment le
contourner! Les autres clients de boutiques-orientées-DRM se disent la même
chose, « plate ». Et avec un DRM juste un peu plus vicieux, ils devront
racheter la même musique sur Zune, iPod Pico, Zune SP2, iPod Femto...

Et, faut se le dire, le DRM va _toujours_ être contourné. Même avec
l'expérience du DVD (CSS), la nouvelle mouture de supports (HD-DVD, Blu-Ray)
ont été facilement déchiffrés.

Toutes les pièces disponibles sur iTunes se trouvent facilement dans un P2P,
les gens achètent en ligne _par_bonne_conscience_ et ce marché, le DRM tente
par tous les moyens de se le mettre à dos.

Le DRM n'a toujours pas montré son efficacité comme moyen d'empêcher le
piratage des films et de la musique, il ne conduit pas les gens à aller acheter
en ligne parce qu'ils ne peuvent pas trouver dans un P2P. Il ne convertit pas
des pirates en clients.

Je ne crois donc pas que iTunes vivrait un succès moindre si le DRM était
enlevé. Le DRM n'a d'ailleurs à mon avis aucun lien avec le succès de iTunes.




--
--====|====--
--------================|================--------
Patrice Levesque
http://ptaff.ca/
wayne(à)ptaff.ca
--------================|================--------
--====|====--
--
Pièces jointes
 
Re: apple et les DRM
  • Commercial
  • Gmail
Le 08/02/07, Patrice Levesque <wayne(à)ptaff.ca> a écrit :

> Funny dans un argument pro-DRM de voir comment le DRM agace et comment le
> contourner! Les autres clients de boutiques-orientées-DRM se disent la
> même
> chose, «plate». Et avec un DRM juste un peu plus vicieux, ils devront
> racheter la même musique sur Zune, iPod Pico, Zune SP2, iPod Femto..


Tu remarquera Patrice que Eric n'est pas "pro-DRM". Il dit juste que
iTunes et son DRM est un pas nécessaire dans la bonne direction. C'est
pas la même chose.

Je ne crois donc pas que iTunes vivrait un succès moindre si le DRM était

> enlevé. Le DRM n'a d'ailleurs à mon avis aucun lien avec le succès de
> iTunes.


Le DRM n'a effectivement aucun lien direct avec le succès de iTunes dans le
sens que les gens n'achète pas sur iTunes à cause du DRM.

Par contre, les gens achètent sur iTunes car ils peuvent trouver leurs
artistes préférés sur iTunes. Dans la majorité des cas, sans DRM, la maison
de disque de cet artiste préféré ne donnerait pas de le droit à Apple de
vendre son dernier album sur iTunes.

C'est ça qu'Éric expliquait et que tu as manqué. Pour le moment, sans DRM,
les majors
ne te laissent pas vendre les enregistrements de leurs artistes. Donc
dans un sens, iTunes n'aurait pu être le succès qu'il est sans DRM
(malheureusement).

Fadi
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Attention : je ne suis pas anti-DRM non plus :-)



Le produit « flagship » de mon entreprise est un système de gestion de
droits pour les auteurs de livres électronique.



Je suis plutôt « on the fence ». Ou encore : le DRM est un mal nécessaire.



J'en comprend assez bien les frustrations et les nécessités.


--
Eric Maziade
Novisoft
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
C'est une réalité : le DRM agaceera toujours. Le DRM pourra toujours être
contourné.

Un DRM qui limite trop stimule le piratage et "force" (les guillemets sont
là, car ils s'agit de l'expression d'un choix) les acheteurs consciencieux à
pirater pour obtenir ce qu'ils considèrent "fair use".

Malheureusement, celui de iTunes limite le hardware au iPod. Pour des
raisons relativement compréhensibles. Et c'est là la grosse faiblesse.

iTunes reste une première étape qui peut démontrer aux grandes entreprises
qui possèdent les droits de distribution - et ce, dans un langage
compréhensible: le dollar - qu'il y a un potentiel ici.

Le lien entre le succès de iTunes et le DRM est direct:
- Sans DRM, la librairie de iTunes est coupée de ~75%.
- Sans chansons pop, pas de succès commercial.

Indirectement (et en conjonction avec une bonne plateforme publicitaire), le
DRM de iTunes a participé au succès du iPod.

Un autre petit argument: si le client était limité de façon jugée
déraisonnable, iTunes n'aurait pas été un succès commercial.


--
Eric Maziade
Novisoft
 
RE: apple et les DRM
  • Canada
Personnellement je règle toute cette question en suivant à la lettre les lois
canadiennes: c'est à dire que je télécharge en toute légalité mes fichiers musicaux
(DRM-free), sans payer un sou, bien entendu.
La loi canadienne m'interdisant d'uploader, je suis devenu un leecher, par défaut.

Ce qui me chicote, c'est d'entendre sur toutes les tribunes que télécharger de la
musique, sans payer de redevances c'est illégal. Aux dernières nouvelles c'est encore
légal dans ce pays. (à moins que j'ai vraiment mal compris ce que j'ai lu...)

Est-ce que c'est parce que l'industrie de la musique a subtilement associée les mots
"téléchargement" et "illégal" que nous avons le réflexe de penser que c'est le cas?
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
S'approprier une copie d'un produit protégé par les droits d'auteur sans
avoir payé le prix d'aquisition est legal au Canada?

C'est une nouvelle pour moi!


--
Eric Maziade
Novisoft
 
RE: apple et les DRM
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine
On Thu, 8 Feb 2007, Eric Maziade wrote:


> S'approprier une copie d'un produit protégé par les droits d'auteur sans
> avoir payé le prix d'aquisition est legal au Canada?
>
> C'est une nouvelle pour moi!


Il est tout à fait légal de télécharger des fichier protégés par le droit
d'auteur au Canada.

Il est illégal de permettre le transfert à partir de son propre ordinateur
de fichiers protégés par le droit d'auteur.

En ce sens, utiliser le protocol bittorrent ou le logiciel amule pour
télécharger des fichiers protégés par le droit d'auteur est illégal, sauf
si on met le paramètre de "upload" à 0, comme le suggère Yannick.

Miguel
 
Légalité du téléchargement canadien
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Mutt
  • FOAF
  • PGP

> Il est tout à fait légal de télécharger des fichier protégés par le droit
> d'auteur au Canada.
>
> Il est illégal de permettre le transfert à partir de son propre ordinateur de
> fichiers protégés par le droit d'auteur.


Selon un jugement de la cour fédérale canadienne, le 31 mars 2004 :

http://www.eff.org/IP/P2P/RIAA_v_ThePeople/JohnDoe/20040331_BMG_v_John_Doe.pdf

Page 14 :
« [25] Thus, downloading a song for personal use does not amount to
infringement. See Copyright Board of Canada, Private Copying 2003-2004
decision, 12 December 2003 at page 20. »

Page 25 :
« [28] The mere fact of placing a copy on a shared directory in a computer
where that copy can be accessed via a P2P service does not amount to
distribution. Before it constitutes distribution, there must be a positive
act by the owner of the shared directory, such as senting out the copies or
advertising that they are available for copying. [...] »


Clair pour le téléchargement, un peu plus subtil pour la distribution.




--
--====|====--
--------================|================--------
Patrice Levesque
http://ptaff.ca/
wayne(à)ptaff.ca
--------================|================--------
--====|====--
--
Pièces jointes
 
Re: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Gmail
ummm intéressant. J'interprète de la manière suivante: je pourrais
accepter de faire des uploads car je ne fais pas un acte direct...

Mais par contre je ne peux pas aller porter directement des chansons sur le
disque dur de Miguel.
 
Re: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Gmail
Quoique le texte dit:

Page 25 :
«[28] [...] Before it constitutes distribution, there must be a positive

act by the owner of the shared directory, such as senting out the *
copies* or
advertising that they are available for copying. [...]»

"Copies" au pluriel. Est-ce que de donner *une* copie à ton voisin est de la
distribution? Est-ce que le juge sous-entend distribution en masse? Il
faudrait un avocat pour nous le dire.
 
Re: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Gmail
ouais, ca se complique.
Dans le doute, ne nous genons pas pour le faire quand même!
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
J'imagine que l'idée c'est de permettre les backups, les copies personnelles
et permettre de downloader les chansons achetées.



C'est drôle, cette loi me fait le même impression que les lois qui te
donnent le droit de consommer la drogue, mais pas de la posséder.




--
Eric Maziade
Novisoft
 
Re: Légalité du téléchargement canadien
  • Canada
  • Mozilla Thunderbird
Eric Maziade wrote:

> C'est drôle, cette loi me fait le même impression que les lois qui te
> donnent le droit de consommer la drogue, mais pas de la posséder.


Il n'y a pas de loi sur la consommation de drogue. Il y a des lois qui
interdisent la vente de drogue.


Ciao,


--
+-------------------------------------------------------+
| |
| Stefan Michalowski, M. Sc. |
| ------------------ |
| Email: illmnec(à)sympatico.ca |
| GPG Key: http://screamerone.zapto.org/k.asc |
| ---------------------------------- |
| "Provider of Open Paradigm Shifts" |
| |
+-------------------------------------------------------+
Pièces jointes
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Et la possession aussi.

On a le droit de consommer, mais on a pas le droit de posséder.

Pourtant un est impossible sans l'autre.
Même que un implique l'autre.

Pourtant, je ne crois pas que tu puisse te faire arrêter pour possession
simple si tu es simlement intoxiqué.

Peut-être que les vendeurs de drogue devraient arrêter de vendre de la
drogue et forcer à la consommer sur place.

Il vendraient le buzz et non le produit.

Mais ils seraient encore en possession alors criminels en vue de la loi.

C'est amusant :)
 
Re: Légalité du téléchargement canadien
  • Canada
  • Mozilla Thunderbird
Eric Maziade wrote:

> Et la possession aussi.
>
> On a le droit de consommer, mais on a pas le droit de posséder.
>
> Pourtant un est impossible sans l'autre.
> Même que un implique l'autre.
>
> Pourtant, je ne crois pas que tu puisse te faire arrêter pour possession
> simple si tu es simlement intoxiqué.


IANAL, mais je pense que c'est la vente qui est illégale et qu'on
t'arrête non pas pour possession, mais pour possession pour but de
vendre. Si tu as un joint sur toi, tu peux probablement contester
l'arrestation et gagner. Si tu as 2 kg de cocaïne, ce sera plus
difficile de prouver que c'est pour ta propre consommation.

Ciao,


--
+-------------------------------------------------------+
| |
| Stefan Michalowski, M. Sc. |
| ------------------ |
| Email: illmnec(à)sympatico.ca |
| GPG Key: http://screamerone.zapto.org/k.asc |
| ---------------------------------- |
| "Provider of Open Paradigm Shifts" |
| |
+-------------------------------------------------------+
Pièces jointes
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
A ce que je saches, possession simple, c'est possession sans intention de
vendre.
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Sans avoir acheté? Vraiment? Wow.

Il faudra que je me documente plus.

Une loi qui permet d'acquérir un produit légalement sans l'acheter, c'est
assez spécial.


--
Eric Maziade
Novisoft
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine

> Une loi qui permet d'acquérir un produit légalement sans l'acheter, c'est
> assez spécial.


Quelques exemples de produit que l'on peut acquérir légalement sans
l'acheter:
* Logiciels libres;
* Tout ce qui est du domaine public;
* Les différents travaux publiés sous licence creative commons (ça dépend
quelle licence);
* Tout ce que produit le gouvernement américain;
* Beaucoup de services produits par les différents paliers du gouvernement
(la météo, Statistiques Canada, etc.)
* un plâtre à l'hôpital;
* Toutes les pages web que l'on consulte (y compris ptaff.ca!)
* Tous les cadeaux de fêtes que tu as demandé et que tu as reçu;


Toute la tactique est là. Faire croire aux gens que la philosophie
mercantile est le seul chemin existant. Le postulat est que sans la
motivation monétaire, personne ne ferait quoique ce soit.

Or, avant la révolution internet, pour pouvoir diffuser il fallait un
pouvoir monétaire assez imposant. Pour que les publications puissent se
faire, il fallait qu'elles soient rentables car elles nécessitaient un
gros investissement. Le législateur, qui est incarné par le gouvernement
au Canada, a donc mis en place des mécanismes qui protègent ce monde là.

Sauf que. Maintenant, il est possible à un coût infime de rejoindre des
millions de personnes à l'aide de son simple ordinateur (c'est d'alleurs à
cet exercice là que nous participons en ce moment via les archives de la
ptafflist). On peut donc produire des contenus et les diffuser sans avoir
les protections de jadis.

Cette législation et cette manière de penser (paradigme pour les buzzwords
compliant dans la salle) appartiennent à un autre monde: le passé.
L'industrie de la musique, j'insiste sur mot «industrie", vie grâce à
cette manière de penser. Honnêtement, je m'en fou carrément qu'elle
décline ou qu'elle réusisse à faire courber la législation. Ce qui
m'écoeure, c'est que cette philosophie empêche la majorité de la
population de pouvoir créer dans un cadre moral accepté par la société.

Le DRM est une tentative d'implémentation de contraintes physiques dans un
monde qui n'a pas ces contraintes. Par design, c'est une erreur.

Sharing is caring,

Miguel
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Oui, je comprends ça.

Mais télécharger une copie d'un logiciel en vente, ça ne peut pas être
légal.

Il ne peut pas y avoir une loi qui empêche quelqu'un de vendre son produit
ou qui permet à d'autres d'acquérir son produit en vente dans payer.

Sinon, comment les commerçant survivent?

Est-ce que toute la musique devrait être gratuite?

Est-ce que les musiciens doivent arrêter d'espérer faire des profits (ou,
dans la majorité des cas, espérer ne pas faire de perte) sur leurs disques?

Est-ce qu'ils devraient simplement arrêter de faire des disques?


A ce que je sache, ceux qui veulent publier sans DRM peuvent le faire sans
problème.

Il n'y a pas de loi qui force le DRM.

Je ne vois pas pourquoi ceux qui veulent publier avec un DRM devraient en
être empêchés. Ça doit être indiqué, mais pas empêché.

Si le DRM est trop limitatif, il ne devrait pas y avoir de succès.

Ni au niveau commercial, ni au niveau culturel. (Enfin c'est mon souhait)



--
Eric Maziade
Novisoft
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Pine
On Sat, 10 Feb 2007, Eric Maziade wrote:


> Oui, je comprends ça.
>
> Mais télécharger une copie d'un logiciel en vente, ça ne peut pas être
> légal.


Preuve par contre exemple: tu peux télécharger Debian et tu peux
l'acheter.



>Est-ce qu'ils devraient simplement arrêter de faire des disques?


Il serait donc impossible d'imaginer un monde sans disque? En 2147,
qu'elle législation devra-t-on inventer pour faire en sorte que l'on doive
payer un disque pour avoir accès à de la musique?


> Si le DRM est trop limitatif, il ne devrait pas y avoir de succès.


C'est exactement ce qui est en train d'arriver, du moins pour les gros
marchés (la musique).

C'est déjà assez difficile de faire en sorte que l'informatique fonctionne
comme il faut quand tout est ouvert et que tout le monde est de bonne foi.
Se mettre des bâtons dans les roues est une très, très mauvaise idée.
Surtout si c'est pour justifier un modèle d'affaire qui n'encourage ni la
production et surtout pas la diffusion. C'est une motivation
d'intermédiaire (compagnies de musique, Apple) ce genre de protection, pas
celle des créateurs.


Miguel
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Pour Debian c'est un choix. C'est bien.

Mais la majorité des compagnies ne peuvent se permettre ce genre de modèle.

Pour monsieur et madame tout le monde qui cherche à faire un sou sur
Internet, donner des produits ça ne rapporte pas.

Je ne suis pas d'accord pour dire que le DRM est un échec.

Je suis prêt à dire qu'il n'est pas à maturité.

Ma position plus officielle est la suivante (et c'est là qu'on risque de
commencer à se rejoindre):

Le "DRM" (et là, le terme commence à ne plus tenir) ne doit pas se
concentrer sur empêcher la distribution illégale, il doit plutôt faciliter
l'achat.

La philosophie "inverse", si on veut, du DRM traditionnel.

Ce qu'il faut c'est faciliter l'achat pour les gens qui désirent acquérir
une licence.

Deux étapes:
1) il faut qu'ils sentent le besoin d'avoir une licence. D'où la
limitation.
2) il faut que l'achat soit plus simple que le piratage.

Pour le point 1, à mon avis la mécanique simple du numéro de série est
probablement suffisante. Il faut une légère limitation car la copie est la
diffusion est BEAUCOUP trop facile.

Pour le point 2, il y a deux volets:
1) Il faut que le prix soit bon.
2) Il faut que l'achat soit facile et instantané.

Les gens choisissent pratiquement toujours le chemin facile (path of least
resistance).

Un cas qui s'en va dans la bonne direction (mais qui échoue encore
lamentablement): Windows XP.

(SVP ignorer la taille de l'entreprise exploitant le produit, ça n'est pas
le but de l'exemple)

XP m'empêche de l'utiliser?
J'ai le choix: sortir 200$ US de ma poche ou aller chercher un crack.

Ce qu'ils ont fait de bien: facile d'acquérir une licence en ligne.
Ce qu'ils ont fait de mal:
#1 - Payer 200$ est plus difficile qu'aller chercher un crack.
#2 - Investir dans tenter de contrer les cracks.

La solution me semble simple:
- Garder le système comme tel.
- Vendre Windows à 60$

À ce moment là, dépenser 60$ est beaucoup plus facile.


C'est dans cette optique là que Secure-eBook s'inscrit.

La sécurité est suffisante.
Probablement même trop grande (car la clientèle la demande), mais elle peut
être restreinte - c'est entre les mains du publieur.

L'emphase est mise sur les mécaniques facilitant la vente.

Bref: traiter les gens comme des clients potentiels au lieu de comme des
voleurs potentiels.


C'est bien vrai qu'avec la venue d'Internet, tous les modèles sont
bousculés. Particulièrement la musique.

Les disques sont sans nul doute appelés à disparaître un jour.

Mais pas le concept de payer pour pouvoir obtenir le de droit de faire jouer
la musique.

Pas le concept de pouvoir tirer profit du matériel produit dans l'optique de
gagner sa vie.

Le modèle par donation est très bien.

Mais il marche seulement avec de gros volumes.
Il marche lorsque la compétition est faible.
Il est viable lorsqu'un système de niveaux de licence est possible (gratuit
pour l'individu, payant pour l'entreprise)

Si je sort un disque et que je me publie moi-même sur Internet(en imaginant
que je suis un musicien professionnel), attendre d'être payé par
contribution volontaire c'est s'assurer de l'échec.

Pourquoi payer quand c'est gratuit?
 
Re: Légalité du téléchargement canadien
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Mutt
  • FOAF
  • PGP

> Si je sort un disque et que je me publie moi-même sur Internet(en imaginant
> que je suis un musicien professionnel), attendre d'être payé par contribution
> volontaire c'est s'assurer de l'échec.

> Pourquoi payer quand c'est gratuit?


N'est-ce pas comment les gens agissent en achetant en ligne? c'est gratuit dans
un P2P...

Pourquoi payer? Pour que l'artiste continue. Plein de projets en logiciel
libre, (marché encore minuscule), réussissent à amasser des fonds par
contribution volontaire, pour ces mêmes raisons. On encourage la contribution
non pas pour un produit déjà existant, mais pour donner un fonds de roulement
pour poursuivre le développement.



--
--====|====--
--------================|================--------
Patrice Levesque
http://ptaff.ca/
wayne(à)ptaff.ca
--------================|================--------
--====|====--
--
Pièces jointes
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Les gens sont fondamentalement égocentriques.

Présentement, les logicles à la iTune sont plus faciles à utiliser que les
résaux P2P.

Et c'est seulement à cause des combats contre les résaux P2P et la manie de
distribuer ces logiciels avec des spyware et des virus.

Si P2P et iTunes étaient aussi facilement utilisables, beaucoup prendreaient
P2P.

Path of least resistance.

Et très peu de gens se soucient d'encourager l'artiste. Peu y pensent. Si
on leur dit, souvent ils font "Ah, ben oui".

J'ai déja eu une cliente pour mon service de eBook qui m'a offert de me
payer en m'envoyant une copie de sa collection de musique sur DVD!

Souvent, je me fais offrir des disques plein de musique en MP3, des copies
de film - j'en ai même déjà reçu en cadeau!

Pour avoir un système avec donation qui marche, il faut beaucoup de volume.

Pour atteindre ce volume, il faut investir beaucoup. En temps, en argent.
Et il faut avoir le talent pour attirer les gens (c'est pourquoi on fait
affaire avec un gérant, la plus part du temps)

Ou que tu donne quelque chose d'unique pour remercier la contribution.

Plusieurs artistes graphiques font ainsi: un bouton de donation. Pour une
donation de 10$ ou plus, il envoie un sketch.

Je sais pas pour vous, mais pour moi c'est vendre quelque chose, ça n'est
plus une donation.
 
Re: Légalité du téléchargement canadien
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Mutt
  • FOAF
  • PGP

> Il ne peut pas y avoir une loi qui empêche quelqu'un de vendre son produit
> ou qui permet à d'autres d'acquérir son produit en vente dans payer.
>
> Sinon, comment les commerçant survivent?


Demande aux compagnies qui vendent de l'eau du robinet en bouteille et de l'air
comprimé ;)



> Est-ce que toute la musique devrait être gratuite?


Elle coûte pas cher à écouter à la radio en tout cas. Et dans ce cas, on parle
d'« outil de promotion »... la venue du disque vinyle devait à l'époque faire
mourir l'industrie du spectacle. Eh. Serait-il osé de penser que plus je vais
connaître de musique, plus mes chances d'aller voir un spectacle augmenteront?

N'importe quel artiste qui ne tourne pas à la radio va te dire que de toute
manière, ce qui met le beurre sur son pain n'est pas la vente de disques mais
les spectacles. Ceux qui vendent des millions de disques aussi probablement,
si on exclut les morts-vivants comme Elvis.

Un aspect non-négligeable de l'industrie de la musique, à mon humble avis.




--
--====|====--
--------================|================--------
Patrice Levesque
http://ptaff.ca/
wayne(à)ptaff.ca
--------================|================--------
--====|====--
--
Pièces jointes
 
RE: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Microsoft Outlook

>Demande aux compagnies qui vendent de l'eau du robinet en bouteille et de
>l'air comprimé ;)


Il y a un déséquilibre ici pour l'eau en bouteille. C'est certain.

Mais, quand même, le produit qu'ils offre n'est pas 100% gratuit.

Il faut embouteiller, mettre en marché, distribuer.

Je pourrais dire: demande aux gens qui achètent l'eau en bouteille.

La demande est là!

Je déteste l'eau en bouteille!! HRA! Je me désole de ceux qui en consomment
bien plus que de ceux qui la vendent :(


Pour la musique, c'est un très bon point que j'entend souvent, quand même.

Mais encore: la demande est là.

La musique en disque ou en ligne a une valeur marchande et, par conséquent,
ne disparaîtra pas du marché.

Le modèle évolue. Le disque se meurt déjà. On peut déjà acheter seulement
les morceaux qui nous intéressent. Les pochettes, oeuvres artistique en
elles-mêmes deviennent sans conséquence (déjà que passer de vinyle à CD
était un coup dur).

Il reste que les gens aiment bien avoir l'objet en mains encore.

Et ça n'est pas tout les bands qui se produisent en spectacles non plus.

Les shows ont probablement eu un grand rôle à jouer dans la mort de
Harmonium.

Et ça n'est pas tout le monde qui peuvent se permettre d'aller en spectacle.

Je ne crois pas que le besoin du disque soit quelque chose de conciliable.

Mon tempérament libéral me pousse plutôt à dire: que les bands décident.

Un album peut très bien être une carte de visite. Une carte d'affaire
servant seulement à promouvoir les spectacles. On pourrait pouvoir la
distribuer gratuitement. Et c'est abordable de le faire aujourd'hui!

Mais un album peut aussi être l'oeuvre en soi.

Personnellement, je ne vais pas voir beaucoup de spectacles.

Mais j'ai acheté le disque de Pierre Lapointe. J'ai payé 15$ et je suis
très heureux de mon achat.

Pourquoi vouloir empêcher un artiste et son équipe de tenter de profiter de
son produit comme il le désire?
 
Re: Légalité du téléchargement canadien
  • Commercial
  • Gmail
En passant, je vous recommande de télécharger tout a fait légalement (merci
Canada) le dernier CD de Arcade Fire, Neon Bible. Il ne sort qu'en mars,
mais grace a la magie des torrents, on peut l'écouter maintenant, en toute
légalité.
Je n'ai même pas eu de questionnement éthique. Si un groupe veut vendre des
CD et qu'il fait affaire avec une compagnie de disque, et bien il doit
accepter les avantage (grosse machine publicitaire) et les désavantages
(téléchargements).

Bonne écoute.
 
RE: apple et les DRM
  • Canada
Ce sont les compagnies de disques qui veulent te faire croire que c'est illégal!

"downloading music is leagal, spread the word!"
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Ouais, mais là, il me semble qu'on joue sur les mots.

Le download, au sens strict, ne peut pas être illégal, je le comprends bien.

Mais acquérir un produit en vente sans le payer, il me semble, que c'est
encore la définition du vol, non?



--
Eric Maziade
Novisoft
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Oui, mais est-ce légal de le télécharger sans l'avoir acheté?

Il me semble que ça serait assez ridicule :(


--
Eric Maziade
Novisoft
 
Re: apple et les DRM
  • Canada
  • Windows
  • Mozilla Thunderbird
Eric Maziade a écrit :

> S'approprier une copie d'un produit protégé par les droits d'auteur sans
> avoir payé le prix d'aquisition est legal au Canada?


En fait, on pait car il y a un prélèvement sur tous les CD vierges et les players de mp3
qui est versé à un organisme qui regroupe
les compagnies de disques:
http://neil.eton.ca/copylevy.shtml

En théorie cet argent est supposé d'aller aux artistes, mais ce qui se passe avec
l'argent est secret car ce n'est pas une
institution gouvernementale qui le ramasse mais bien un organisme privé.

Donc, même si je ne brûle pas de CD de musique ou si j'utilise seulement des mp3
gratuits sur mon mp3 player je dois payer les
compagnies de disques. Comme je veux rentrer dans mon argent.. ;)

Ciao,

--
Stefan Michalowski
Email: mitch(à)ptaff.ca
PGP Key: http://screamerone.zapto.org/k.asc
 
Re: apple et les DRM
  • Commercial
  • Gmail
Ouais, mais moi je ne paie pas car j'achète des DVD.
Il n'y a pas cette taxe sur les DVD vierges!
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Ouaip, j'ai toujours eu des réserves sur cette mécanique aussi.

Probablement du à ma concentration sur le cas des petits et moyens labels.

Je ne pense pas que "Réveillons" (http://www.reveillons.qc.ca) touche à ça.

Peut-être sous forme de subventions gouvernementales?

Il faudrait creuser plus.


--
Eric Maziade
Novisoft
 
Re: apple et les DRM
  • Canada
  • Windows
  • Mozilla Thunderbird
Eric Maziade a écrit :

> C'est une réalité : le DRM agaceera toujours. Le DRM pourra toujours être
> contourné.


C'est qu'en fait les compagnies de contenu veulent le DRM non pas pour arrêter le
piratage mais pour augmenter leurs revenus en
forçant le marché d'acheter plusieurs fois le même produit.

http://arstechnica.com/news.ars/post/20070115-8616.html

Le but ultime serait que chaque fois qu'on visionne ou écoute un média, on paie une
somme à une compagnie pour notre consommation.
T'invites tes chums pour regarder un film chez vous, 3$ par personne svp.


> Un DRM qui limite trop stimule le piratage et "force" (les guillemets sont
> là, car ils s'agit de l'expression d'un choix) les acheteurs consciencieux à
> pirater pour obtenir ce qu'ils considèrent "fair use".


En effet, on verra ce qui va arriver avec Blue-Ray et HD-DVD. Ces deux produits sont très
restrictif quant à ce qui peut être fait
avec le produit. De plus, toutes les technologies pour faire ce qui est physiquement
impossible (bloquer le copiage tout en
permettant de visualiser le contenu) risque d'introduire des problèmes techniques très
intéressants: "Comment ça que mon lecteur
Blue-Ray est invalide? Quoi je dois télécharger une patch et l'installer sur mon HD-DVD
pour jouer les films passés 2008?"


> Malheureusement, celui de iTunes limite le hardware au iPod. Pour des
> raisons relativement compréhensibles. Et c'est là la grosse faiblesse.


En fait, c'est par choix qu'Apple a fait ça. On ne peut pas utiliser un iPod sans iTunes
et vice-versa. Ce qui veut dire qu'une fois
qu'on a acheté un iPod on est pris. Apple pourrait tranquillement augmenter les prix des
iPod et des chansons, et les usagers
n'auraient rien à dire (sinon il perdrait toutes leur librairie de musique).


> iTunes reste une première étape qui peut démontrer aux grandes entreprises
> qui possèdent les droits de distribution - et ce, dans un langage
> compréhensible: le dollar - qu'il y a un potentiel ici.


Il existe des sites de distributions sans DRM qui réussissent à faire de l'argent, voici
une belle liste:
http://www.andrewdavidson.com/links/mp3-download/

Évidemment, ils ont pas l'argent de marketing qu'Apple a, ni un CEO qui porte un chandail
noir.


> Le lien entre le succès de iTunes et le DRM est direct:
> - Sans DRM, la librairie de iTunes est coupée de ~75%.
> - Sans chansons pop, pas de succès commercial.


Il n'y aucune preuve que les compagnies de disque ont refusés de donner une license à
Apple s'il n'y avait pas de DRM. Par contre,
pour pouvoir mettre des chansons sur son iPod il faut utiliser iTunes, donc
inévitablement on finit par utiliser le magasin iTunes
qui fait partie intégrante du logiciel.


> Indirectement (et en conjonction avec une bonne plateforme publicitaire), le
> DRM de iTunes a participé au succès du iPod.


Non, parce que les gens n'ont pas acheté un iPod pour le DRM, mais parce que le iPod
était cool et dans le temps un des meilleurs
mp3. N'oublions pas les annonces à la télé avec le gars ou la fille qui dançait avec
leur iPod sur un fond en couleur unie. Pas vu
d'annonce du player de Creative ou autre Samsung à la télé. Man, Apple a réussi à
faire une grosse affaire de la fonction "shuffle".

Oui, parce que les gens qui ont déjà acheté un iPod et qui veulent acheter un nouveau
mp3 player doivent rester sur la platforme
s'ils ne veulenet pas perdre leur librairie de musique.


> Un autre petit argument: si le client était limité de façon jugée
> déraisonnable, iTunes n'aurait pas été un succès commercial.


C'est une fois que le client veut changer de produit qu'il réalise qu'il s'est fait
avoir. Quand on achète on ne se pose pas la
question: est-ce que je vais pouvoir changer de produit dans 2-3 ans? Ben, à moins
d'être un geek.. ;)

Ciao,


--
Stefan Michalowski
Email: mitch(à)ptaff.ca
PGP Key: http://screamerone.zapto.org/k.asc
 
Re: apple et les DRM
  • Commercial
  • Gmail
Bon, Stef et moi on a eu une grande discussion sur le sujet alors que
je prenais des mesures à la job. Je
ne recommencerai pas ici mais pour la postérité, voici qq rectifications au
sujet du iPod. Commentaires dans le texte.


> En fait, c'est par choix qu'Apple a fait ça. On ne peut pas utiliser un
> iPod sans iTunes et vice-versa. Ce qui veut dire qu'une fois
> qu'on a acheté un iPod on est pris. Apple pourrait tranquillement
> augmenter les prix des iPod et des chansons, et les usagers
> n'auraient rien à dire (sinon il perdrait toutes leur librairie de
> musique).


Faux. Il est possible d'utiliser un iPod sans le logiciel iTunes. J'utilise
moi-même Winamp qui supporte très bien le iPod, soit avec le plugin natif de
Winamp ou en utilisant le plugin libre ml_ipod. Yannick utilise Amarok si je
ne m'abuse.

Par contre, le magasin iTunes n'est utilisable qu'avec un iPod. Et
effectivement, t'es pris à te racheter un iPod si tu veux écouter ta musique
du magasin iTunes. Notez que le AAC utilisé par Apple, est lisible sur
d'autres lecteurs tels le Zune et le Sansa (si ce n'était de Fairplay).

Il n'y aucune preuve que les compagnies de disque ont refusés de donner une

> license à Apple s'il n'y avait pas de DRM.


Il n'y a pas de preuves dans le genre "j'ai pas les documents du contrat
devant moi", mais c'est bien connu que les maisons de disques sont très
control freak. Dans cette optique, il me semble improbable qu'elles auraient
vendues une license sans DRM. D'ailleurs, tu te bases sur cette impression
de control freak pour écrire qu'on va tous payer 3$ chacun lorsqu'on va se
réunir pour regarder un film d'ici peu.

Par contre,

> pour pouvoir mettre des chansons sur son iPod il faut utiliser iTunes,
> donc inévitablement on finit par utiliser le magasin iTunes
> qui fait partie intégrante du logiciel.


Comme je l'ai dit plus haut, on peut utiliser le iPod sans le logiciel iTunes
et le magasin iTunes n'est pas omniprésent dans le logiciel iTunes.


> Un autre petit argument: si le client était limité de façon jugée
> > déraisonnable, iTunes n'aurait pas été un succès commercial.
>
> C'est une fois que le client veut changer de produit qu'il réalise qu'il
> s'est fait avoir. Quand on achète on ne se pose pas la
> question: est-ce que je vais pouvoir changer de produit dans 2-3 ans? Ben,
> à moins d'être un geek.. ;)


You got that right! C'est pour ça que je n'achète pas sur le iTunes
music store. J'attends que Samsung produise enfin un lecteur
incroyable. Ca s'en vient.
 
Re: apple et les DRM
  • Commercial
  • Gmail
Concernant iPod et linux, j'utilisais GTKPod pour tansférer sur mon iPod.
Mon iPod est récemment mort, paix ait son ame.

Je lis que la dernière version de Amarok supporterais le iPod, mais je n'ai
pas d'infos concrète à ce sujet.
 
Re: apple et les DRM
  • Commercial
  • Gmail
http://www.economist.com/daily/news/displaystory.cfm?story_id=8660389

tiens, même le fameux "the economist" a les même discussions que nous.
On est vraiment dans le vent!
 
Re: apple et les DRM
  • Commercial
  • Gmail
Hé hé hé.
http://www.theinquirer.net/default.aspx?article=37522
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Je n'ai pas de iPod, mais j'utilise iTunes.



Je peux écouter mes chansons sur mes ordinateurs à la maison et au bureau.



Je peux aussi graver mes CD et les écouter dans ma voiture.



(.... et je peux envoyer les chansons d'un CD à mon lecteur Creative avec le
logiciel fourni avec ce dernier...)





J'ai tenté d'utiliser plusieurs sites d'achat de musique (celui de
Microsoft, celui d'Archambault, et un ou deux autres que je me souviens
plus)



Je les ai tous trouvés fort désagréables à utiliser.



Malgré les limitations, je préfère encore iTunes.






--
Eric Maziade
Novisoft
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
Arrêter le piratage et augmenter les revenus sont presque synonymes.

Parce que piratage = pertes de ventes.
Et perte de ventes = perte de revenus.

Les gens de faisant des copies entre amis, c'était pas si mal dans le temps
où ça se faisait par cassette audio : on avait une perte de qualité. Si on
aimait assez, on finissait par acheter. Il y avait un équilibre
intéressant.

Aujourd'hui? Pourquoi acheter si on a une copie?

Mais il y a deux autres éléments bien plus importants pour moi:

- Ceux qui revendent les copies piratées.
- L'impact des copies sur les plus petits publishers.


Les revendeurs de produits piratés font des copies de matériel et le vendent
à des individus.

La seule personne à faire un produit est le revendeur.

Le coût d'une telle opération est très faible.

La marge de profit est très grande.

C'est probablement là l'élément le plus frustrant du piratage.

Et c'est l'élément qui a le plus grand impact pour les plus petits (ou
non-grands), car les moyens pour se défendre en justice sont pratiquement
inexistants.

Et je dis pratiquement car ils existent en théorie. Mais en pratique, ça
coûte cher de se défendre.

Dans le monde du livre et du vidéo, ça arrive très souvent.

Quelqu'un se procure un livre sur des trucs pour investir en bourse, par
exemple.

L'acheteur le copie, modifie une petit peut (parfois pas du tout, souvent
juste en enlevant le nom de l'auteur ou en ajoutant une mention disant qu'il
a des droits de reventes) et se met à revendre le produit à très bas prix.

Voilà la topo:
- Tu as pris environs un an pour monter un livre mettant sur papier tes
connaissances.
- Tu t'attends à un volume de vente raisonnable pour ta première année.
Disons 1000 livres.
- Tu vends ton livre 100$ US. Oui, oui. 100$. Ça vient avec une garantie.
Tu suis les trucs là-dedans, et tu feras au moins 100$ de revenus en...
disons 3 mois. Sinon, je te rembourse le livre. Scénario assez typique
pour le genre de produit.
- Tu vends un peu et tu obtiens un léger succès dans les 2 premier mois.
- Éventuellement tu retrouves ton livre (par chance), avec un autre titre,
un autre nom d'auteur et à 15$ sur eBay.




>Il n'y aucune preuve que les compagnies de disque ont refusés de donner une
>license à Apple s'il n'y avait pas de DRM. Par contre,
>pour pouvoir mettre des chansons sur son iPod il faut utiliser iTunes, donc
>inévitablement on finit par utiliser le magasin iTunes
>qui fait partie intégrante du logiciel.


Peut-être pas de preuve, mais ça ne demande pas un grand effort
d'imagination.

C'est CERTAIN qu'ils exigent un DRM.


>> Indirectement (et en conjonction avec une bonne plateforme publicitaire),


le

>> DRM de iTunes a participé au succès du iPod.

>Non, parce que les gens n'ont pas acheté un iPod pour le DRM, mais parce
>que le iPod était cool et dans le temps un des meilleurs
>mp3. N'oublions pas les annonces à la télé avec le gars ou la fille qui
>dançait avec leur iPod sur un fond en couleur unie. Pas vu
>d'annonce du player de Creative ou autre Samsung à la télé. Man, Apple a
>réussi à faire une grosse affaire de la fonction "shuffle".


Tu passes à côté du point ici. Le DRM a permis à iTunes d'avoir une grande
librairie.

Tu peux ne pas y croire, si tu veux.

Si tu trouves un site qui vend les chansons des grand labels sans DRM, les
chances sont qu'il le font illégalement ou en se cachant derrière des lois
de pays étrangers ou des technicalités légales curieuse.

Les grandes compagnies, dans le mindset actuel, ne donneront JAMAIS leur
accord pour vendre sans DRM.


>> Un autre petit argument: si le client était limité de façon jugée
>> déraisonnable, iTunes n'aurait pas été un succès commercial.

>C'est une fois que le client veut changer de produit qu'il réalise qu'il
>s'est fait avoir. Quand on achète on ne se pose pas la
>question: est-ce que je vais pouvoir changer de produit dans 2-3 ans? Ben,
>à moins d'être un geek.. ;)


C'est certain.

Mais tout de même: ça fait plusieurs années et c'est encore un succès
commercial. Si la limite était si frustrante, ça aurait été déserté.

La réalité est que, malgré son système de DRM fermé et très restreint au
niveau des plateformes, iTunes _EST_ un succès commercial après plusieurs
années.

C'est un message _CLAIR_ que les consommateurs veulent acheter des produits
digitaux.

C'est un message assez clair qu'ils sont prêt à tolérer certaines
limitations pour la facilité d'accès du produit.

Avec les nouveaux lecteurs qui deviennent de plus en plus cools et
intéressant, la prochaine étape sera lorsque les consommateurs indiqueront
clairement qu'ils ne veulent plus être limités par la plateforme.

Une fois que les labels auront compris l'argent qu'il y a à faire avec les
ventes digitales. Ils pourront ensuite valider que le relâchement (et non
l'abolition) du DRM génèrera encore plus de profit.

C'est à se moment que ça va ouvrir un petit peu.

Présentement, d'où je me situe, les deux camps militants "Pro-DRM" et
"Anti-DRM" ont tout les deux des attentes déraisonnables.


--
Eric Maziade
Novisoft
 
Re: apple et les DRM
  • Commercial
  • Gmail
Je suis d'accord avec Eric.

Pour avoir un succès commercial, Apple n'avait pas le choix d'inclure des
DRMs. Apple voulait avoir accès au catalogue des "majors" qui veulent du DRM
à tout prix. Pas de DRM, pas d'accès à la majorité de la musique
enregistrée, pas de succès commercial incroyable.

Il ne faut pas se cacher que Apple a grandement bénificier des DRMs en
créant ainsi un écosystème fermé: iTunes-iPod. Apple n'a pas une grande
tradition de systèmes ouverts. De plus, Jobs redirige le feu vers les
compagnies de disques. C'est peut-être hypocrite de sa part mais ce sont
quand même elles qui sont à la base de tout ça et qui poursuivent les
grand-mères et les morts pour piratage. Jobs n'est pas un ange là-dedans,
mais ce n'est pas non plus le grand coupable que certains essaient de
dépeindre. Au plus, il est un hypocrite.

L'autre avenue qui est possible: vendre seulement de la musique des
"indépendants". C'est le choix que Emusic a fait et ça fonctionne très bien
pour eux. Ils vendent des mp3s de bonne qualité (VBR~190-200 kbps) sans
protection. Je peux même re-télécharger mes achats n'importe quand sans que
j'aie à prouver quoi que ce soit. Mais aussi bon le service soit-il, la
librairie de musique est pas mal limitée. Pas de DRMs, pas de majors.

Je vis avec car j'aime mieux télécharger de la musique légalement sans
contrainte que de devoir acheter du DRM (et je possède un iPod). Mais ce
choix philosophique n'est pas celui de la masse. Emusic sera toujours
deuxième (ce qui n'est pas mal en soit) derrière iTunes car son catalogue ne
peut rivaliser avec celui de iTunes.

Fadi
 
RE: apple et les DRM
  • Canada
Tu possèdes un iPod Fadi? je ne savais pas!

Question: Est-ce que iTunes nous vend tous ses morceaux de musique avec des DRM (par
défaut) ou seulement ceux provenant des "majors" de la musique?

Je pense qu'un bon modèle d'entreprise pour iTunes ca pourrait être d'être seulement un
agent de distribution de la musique et de laisser au propriétaire du fichier, le choix ou
non d'inclure un DRM dans sa pièce musicale. iTunes pourrait donc distribuer des pièces
avec ou sans DRM, ceci dépendrait tout simplemen du type d'entente qui est intervenu
entre la compagnie de disque (ou l'artiste) et Apple.
 
Re: apple et les DRM
  • Commercial
  • Gmail
Le 08/02/07, LEMIEUX.NY(à)forces.gc.ca <LEMIEUX.NY(à)forces.gc.ca> a écrit :

> Tu possèdes un iPod Fadi? je ne savais pas!


Oui, un nano. J'étais tanné de ne traîné que 512 MB dans ma poche.

Question: Est-ce que iTunes nous vend tous ses morceaux de musique avec des

> DRM (par défaut) ou seulement ceux provenant des "majors" de la musique?


Non. Tu peux trouver les Barenaked Ladies sur emusic sans DRM alors
que sur iTunes ils sont vendus avec DRM.
C'est poche et ça montre l'hypocrisie de Jobs et Apple la-dedans.

Je pense qu'un bon modèle d'entreprise pour iTunes ca pourrait être d'être
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
À ce que je saches, c'est pas une option. Ça serait bien.



J'aime beaucoup l'idée laisser l'option au publieurs de choisir leur mode de
protection et de voir quelles en sont les répercussions sur les ventes.



Par exemple, Barenaked Ladies (qui ont leur propre label) vend sur iTunes
(avec DRM) et vend aussi sur son site (sans DRM, il me semble).



J'aimerais beaucoup voir la différence de résultat.



À vrai dire, l'exercice que j'aimerais bien pouvoir faire, un jour, c'est
l'exercice suivant, avec un produit assez populaire pour garantir un volume
de vente :



- Offrir un produit avec un DRM à prix modique

- Offrir un produit dans DRM à prix plus élevé



Pourquoi à prix plus élevé : parce que le nombre de ventes sera diminué.
Vous pouvez croire que ça n'est pas le cas, si vous le voulez. Mais la
réalité est bien simple : pas de DRM = moins de ventes.



Je serais curieux de voir lequel de ces deux versions vendrait le plus.



Honnêtement, je ne sais pas. Pas plus que je ne saurais quels prix mettre
sur chaque version.



Quelques questions qu'on se pose en mettant un tel genre de produit en
marché (je me les fait demander régulièrement, dans le domaine du livre):



- Combien de copies suis-je en droit de m'attendre de vendre.

- Combien d'argent ais-je besoin pour couvrir mes frais et faire un profit
raisonnable.



C'est un exercice très difficile, car la première question est pratiquement
impossible à répondre honnêtement pour les petits publieurs.



Plus tard, je vous raconterai la philosophie derrière mon système de DRM.




--
Eric Maziade
Novisoft
 
Re: apple et les DRM
  • Canada
  • GNU/Linux
  • Mutt
  • FOAF
  • PGP

> - Offrir un produit avec un DRM à prix modique
> - Offrir un produit dans DRM à prix plus élevé

> Pourquoi à prix plus élevé : parce que le nombre de ventes sera diminué.
> Vous pouvez croire que ça n'est pas le cas, si vous le voulez. Mais la
> réalité est bien simple : pas de DRM = moins de ventes.


À prix égal, un produit à côté de l'autre, qui prendrait la version DRM?!

*Tous* les albums de musique distribués avec DRM se trouvent facilement dans
des P2P. Le DRM n'empêche donc pas le piratage de manière significative. Les
deux options qui s'offrent au client (acheter en ligne, pirater) s'équivalent
pas mal au niveau du trouble.

Pour quelle(s) raison(s) le DRM favoriserait-il la vente?



> Quelques questions qu'on se pose en mettant un tel genre de produit en marché
> (je me les fait demander régulièrement, dans le domaine du livre):


La situation du ebook ressemble à celle du CD/DVD mais diffère sur des points
majeurs, changeant significativement la donne :

- La difficulté de passer du médium physique au médium distribuable ne se
compare pas; copier un CD sur mon disque dur prend tout au plus 10
minutes, sans intervention; numériser page par page un livre prend des
heures - et le résultat ne satisfait guère; ce vecteur n'existe donc
pratiquement pas dans le monde du livre... n'oublions pas que Napster
s'est construit presque entièrement grâce à cette méthode, la vente en
ligne n'existant pratiquement pas en 2001;

- Un CD acheté en ligne et brûlé remplace complètement un CD que
j'achèterais en magasin; un e-book ne partage rien avec un livre
physique, et je pense que beaucoup de gens préfèrent de beaucoup le
« feel » d'un livre physique et son côté portable. Ajouté à la relative
impopularité du livre vs. celle du disque, le nombre de vecteurs de
distribution d'un ebook se montre considérablement plus faible que celui
du CD;

- Supposant un DRM extra-puissant, un hardware restrictif, le « analog
hole » du CD va toujours permettre d'enregistrer via les sorties audio de
l'ordinateur, de manière fort satisfaisante; dans ce même monde, le mieux
pour pirater un ebook ressemblerait à prendre des photos d'écran avec une
camera. Résultat beurk.

Pour un livre qui existe ou n'existe pas en version physique, avec un DRM pour
la version virtuelle, le trouble de contourner les protections s'avère donc
trop grand et les résultats peu satisfaisants (*)...

Pour ces raisons, je crois qu'une méthode de distribution de livres avec DRM
pourra vraiment mieux réussir à contrôler le piratage que dans le monde de la
musique.

Va juste rester à créer un équivalent à iTunes où le choix de ebooks
disponibles rendra difficile d'aller acheter ailleurs ;)


(*) Il reste la problématique du gars qui retape lettre pour lettre un livre,
change le nom et le vend deux fois moins cher. Je crois cependant que ce
problème déborde de la discussion DRM, puisqu'un tel comportement pourrait déjà
exister depuis 300 ans.




--
--====|====--
--------================|================--------
Patrice Levesque
http://ptaff.ca/
wayne(à)ptaff.ca
--------================|================--------
--====|====--
--
--
--====|====--
--------================|================--------
Patrice Levesque
http://ptaff.ca/
wayne(à)ptaff.ca
--------================|================--------
--====|====--
--
Pièces jointes
 
RE: apple et les DRM
  • Commercial
  • Microsoft Outlook
À prix égal, personne ne prendrait le DRM. C'est sûr.

Et ça n'est pas tout le monde qui vont sur les résaux P2P.

Mais dans cette partie la du débat, je n'aime pas le terme DRM.

Car le "DRM" ici, est plutôt un outil visant à favoriser l'achat... chose
qui est un peu plus dure à imaginer dans le domaine musical.

Imaginons que Microsoft aurait eu une once de cervelle avec le Zune.

Imagine que tu as acheté "March of the Black Queen" et que tu l'as sur ton
Zune.

Tu me fais écouter ça. Je capote. Wow. Je veux ça, moi!

On branche nos Zune Wireless. Tu me copie la toune.

Sur mon appareil, je peux entendre un appercu de la toune et on me donne
l'option d'acheter.

Je clique sur acheter, j'entre mon mot de passe. 1$ est débité de mon
compte.

J'ai "March of the Black Queen". À un prix raisonnable. Facilement.

Tout le monde est heureux.

Si le but du "DRM" est d'empêcher la copie, c'est peine perdue.

De l'audio, si ça s'entend, ça se copie. Point final. C'est pour ça que je
ne touche pas ce problème là dans mes produits.

Mon idée d'un bon système de sécurité est juste d'encourager les gens à
prendre la "bonne voie". De rendre l'achat plus facile, plus agréable, que
le piratage.

Dans le cas de la musique, je verrais ça très simple: un format à la MP3 qui
permet de spécifier les information permettant l'achat de la musique.

Les lecteurs suivant le standard, lorsqu'ils reçoivent une chanson dont ils
n'ont pas la licence, proposent d'aller acheter la chanson en ligne.

Mais il n'y aura pas de solution magique.

Les réseaux P2P vont toujours bouffer une partie des ventes. Si ils sont
tolérés, ils deviendront aussi faciles à utiliser qu'un achat légal.

Reste comme solutions: les taxer, tenter de les empêcher (yeah, right),
laisser mourir, je sais pas trop quoi d'autre...

Comme le marché existe présentement, ceux qui l'exploitent ne le laisseront
pas partir.

En musique, je prévoie que le DRM restera encore un bon bout de temps et
disparaîtra tranquillement. Des habitudes d'achats vont s'instaurer et un
nouvel équilibre va se faire.

Similaire avec le logiciel. Les jeux, par exemple, se font pas mal pirater.
Les prix on montés. Mais un équilibre a été obtenu. À 60$ le jeu, assez de
personnes l'achètent pour que ça soit profitable. Et plusieurs piratent.

Mais ça ne peut pas être ouvertement toléré. Sinon l'équilibre brise et le
tout risque de ne plus devenir viable.


Ce que j'aimerais mesurer avec ma petite expérience:

On offre un produit populaire seulement avec DRM. On mesure les ventes.
Dans un univers parallèle, on offre le même produit sans DRM. On mesure les
ventes.

Ensuite, on calcule un prix basé sur le nombre de ventes obtenues (dans
chacun des cas) et un revenu raisonnable.

Enfin, on offre le produit dans ces deux version, avec leurs prix
respectifs.

Je m'attendrait à ce que le produit avec DRM soit moins couteux.

Et je me demande lequel des deux performerait le mieux.
 

 

Propulsé par xhtmail