Vieux-Port
Drapeau de l'Espagne

Espagne

Samedi 10 juillet 2004

Étienne Dauphin

Vieux-Port

 
Sommaire
Ambiance
3,5/5
Musica
4/5
Performance technique
4,5/5
Finale
4,5/5
Appréciation générale
4,5/5
Feu préféré : Projectile d'un blanc aveuglant qui semble ne pas exploser, comme pour nous déjouer, puis retombe, et, à la surprise de tous, se met à remonter pour exploser en trois couleurs, bleu, rouge, et blanc. À se demander si on a bien vu!

Pour ajouter au surréalisme de l'expérience des feux, mon rêve fut toujours de voir ce spectacle du hublot d'un avion. Plusieurs obstacles s'étant dressés pour l'accomplissement de mon rêve, j'ai dû me contenter d'une place isolée, entre le vieux-port et le pont Jacques-Cartier, plus précisément au bout du chemin en terre battue prolongeant la rue de la Commune.

N'étant pas un fan des grandes foules, cet endroit, situé entre un champ vide et de nouveaux condominiums en construction, me semblait parfait. Une trentaine de personnes étaient rassemblés dans ce lieu isolé, où régnait une noirceur totale, propice à l'appréciation du spectacle. Moi qui avais peur de rater une partie du spectacle, la vue y était étonnamment bonne, parfaitement cadrée par deux immeubles et le pont. Seuls les « petits feux », ceux qui restent bas et n'explosent pas, étaient difficiles à apprécier. Le seul défaut de l'endroit était les alentours. Il n'y a rien comme un champ de construction pour détruire le romantique en soi. Ceci dit, cela me forçait aussi à garder la tête au ciel.

À mon grand soulagement, quelqu'un avait apporté sa radio, me permettant d'écouter la musique accompagnant les feux. Soyons clair, ce spectacle sans radio aurait été très difficile à suivre! La trame sonore est entrecoupée de dialogues entre un grand-père, son fils, et sa petite-fille, échangeant sur ce que la musique ajoute à leur vie. Les dialogues (il y en a eu six) duraient entre vingt secondes et deux minutes, moment pendant lequel il n'y avait aucun feu dans le ciel! Si les conversations frisaient le quétaine, cette mise en scène permettait de fragmenter le spectacle en différents chapitres. La musique variait beaucoup entre jazz, musique de film et classique, et accompagnait parfaitement les différents « chapitres pyrotechniques », jusqu'au merveilleux « Mack the knife » qui accompagnait la finale.

Chacun des chapitres comportait ses propres couleurs, et nous faisait découvrir une nouvelle prouesse pyrotechnique, nous tenant en haleine jusqu'au bout, pour qu'ensuite la finale nous jette à la figure tout ce qui a pu nous impressionner durant le spectacle.

C'est définitivement le spectacle de la coupe SAQ que j'ai le plus apprécié, par sa présentation originale, qui pour une fois met en valeur la trame sonore. Pour tout ceux qui comme moi cherchent à éviter les trop grands bains de foules, je vous conseille cet endroit, c'est son principal attrait.

 

Espagne, samedi 10 juillet 2004

Création : 13 juillet 2004
Villeray
N 45° 33′ W 73° 36′

Espagne, samedi 10 juillet 2004

Dernière mise à jour : 13 juillet 2004,
Villeray,
N 45° 33′ W 73° 36′