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Un beau matin

Ce n'est pas lors d'un « grand soir » que se décidera l'indépendance du Québec. C'est par un beau matin, lorsqu'au réveil, les Québécois se diront: « Bon là, c'est assez ».

Les moyens techniques pour accéder à la souveraineté sont importants et il faut en parler, il faut avoir un plan. Mais ce n'est ni avec un référendum, ni avec une assemblée constituante, ni avec une élection référendaire que l'on gagne les coeurs.

Il faut cibler les raisons qui font du pays du Québec un meilleur endroit pour vivre et identifier celles qui font du Canada un endroit de moins en moins respirable. C'est cette prise de conscience qui est la première étape pour avoir notre pays.

Le grand soir suivra alors, bien sûr, mais avant le crépuscule, prélude de la fête, il y aura tout d'abord l'aube de notre réveil. C'est ce matin-là qui fait rêver.

Vivre avec le VIH

En occident, être atteint du VIH n'est plus aussi dévastateur. Cela demeure un drame, mais si un de vos proches en est atteint, il ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Il restera bien en vie et aura besoin que ses proches comprennent la maladie qui l'affecte.

« Soigné, le VIH est une maladie chronique. On n'en meurt pas, mais on n'en guérit jamais. » Lorsqu'un ami m'a appris qu'il avait contracté le VIH, c'est avec ces paroles qu'il m'a ensuite rassuré.

Avant que cette maladie ne touche un proche, pour moi le VIH et le SIDA c'était du pareil au même. Le VIH est le nom du virus (virus d'immunodéficience humaine) alors que le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise) regroupe l'ensemble des symptômes (syndrome) qui apparaissent quand le système immunitaire du malade est affecté. Ce dernier stade de la maladie apparaît généralement quand le VIH n'est pas traité. On peut donc être atteint du VIH sans jamais pour autant devenir sidatique. Avant que cette maladie ne touche un de mes proches, je croyais que ceux qui en étaient atteints allaient mourir dans d'affreuses souffrances en quelques années. Le film Philadelphia, sorti en 1993, illustre bien ce qu'était pour moi le VIH/SIDA.

Or ces dernières années, d'énormes progrès ont été accomplis pour traiter les patients séropositifs. Diagnostiqué tôt et avec un traitement adéquat, il est possible de vivre normalement tout en étant porteur du VIH (séropositif). Les personnes atteintes le resteront toute leur vie, mais elles pourront continuer, sauf exceptions, les mêmes activités qu'avant ce diagnostic. Grâce aux médicaments antirétroviraux (la trithérapie), on considère désormais que leur espérance de vie et leur santé à long terme est la même que s'ils n'avaient pas contracté le virus. Après quelques mois de traitement, le virus devient indétectable dans leur sang.

Il est important de ne pas banaliser cette maladie pour autant. Les mesures de protection contre les infections transmissibles sexuellement (ITS) demeurent un enjeu de santé publique qu'il faut promouvoir et cette maladie est toujours un fléau planétaire à éradiquer. Les médicaments antirétroviraux sont très chers (plus de 1000$ par mois) de sorte que la maladie continue de faire des ravages là où ils ne sont pas suffisamment disponibles, en particulier sur le continent africain. Néanmoins, le VIH/SIDA a beaucoup évolué depuis les décès de Rock Hudson et Freddy Mercury et je crois qu'il est important de changer nos références catastrophiques lorsqu'il est question de cette maladie.

Pour de l'information complémentaire sur le VIH/SIDA, vous pouvez consulter les liens suivants:
* Ce que vous devez savoir après avoir reçu un diagnostic du VIH
* Bien vieillir avec le VIH?
* Life expectancy in HIV