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Comment améliorer sa mémoire

Cerveau

Avec l'âge, les cours de croissance personnelle, ou encore de compétences molles, me plaisent de plus en plus. Je vous présente ici la crème de cette formation, éminament positive, pour améliorer sa mémoire.

Attitude

Comme tous ceux qui assistaient au cours – nous étions une vingtaine – j'avais la ferme opinion que ma mémoire était mauvaise, pour ne pas dire médiocre.

La première des choses à changer selon le formateur pour améliorer sa mémoire, c'est son attitude face à celle-ci. Notre mémoire fonctionne très bien la grande majorité du temps, c'est seulement lorsqu'elle fait défaut qu'on y fait attention, et c'est pour la blâmer, jamais pour la féliciter.

Sincèrement, ce genre de motivations pour voir les choses du bon côté me laisse de glace. Cependant, cette remarque m'a marqué:

L'optimisme ne fonctionne pas toujours. Le pessimisme lui, par contre, fonctionne à tout coup.

Ce qui vous rappellera sans doute la citation de Winston Churchill du 9 novembre 1954:

For myself I am an optimist — it does not seem to be much use being anything else.

J'abdique à la raison: À partir de ce moment, j'étais un type avec une excellente mémoire qui allait s'améliorer.

Les 4 clefs pour se souvenir

Toute bonne méthode a un nombre clef de mantra, de phrases à mémoriser. Pour notre mémoire, il y a 4 éléments à retenir.

i) Aller tranquillement, c'est aller rapidement. Je vous propose la parabole du bucheron pour bien saisir ce premier élément. Il était une fois 2 bûcherons, l'un coupait des arbres sans arrêt, l'autre prenait une pause de 5 minutes à toutes les heures. À la fin de la journée, les 2 bûcherons comparant le nombre d'arbres coupés, celui qui n'avait pas pris de pause s'étonna d'en avoir coupé moins que celui qui prenait une pause. Lui demandant comme il avait fait pour être aussi productif, l'autre lui expliqua que pendant sa pause, il affûtait sa hache.

ii) Ce qui n'est pas utilisé est oublié. Il ne faut pas s'étonner si on oublie un numéro de téléphone que l'on ne compose jamais. Si l'on désire se souvenir, la pratique est une excellente technique de mémorisation. Appelez les gens dont vous voulez connaître le numéro par coeur.

iii) Loin de la vue, loin de la pensée. Il faut exposer à la vue les éléments auxquels on désire penser. Lorsque j'ai des lettres à poster, je les mets sur mes souliers. Lorsque je sors par la suite, je n'ai d'autres choix que de les voir. Une fois à l'extérieur, je les conserve bien en main, pour ne pas les oublier dans mon sac à dos. Ainsi, les lettres se rendent à destination en temps opportun.

iv) La mémoire est l'art de l'attention. Probablement l'élément le plus difficile: être attentionné, à l'écoute lorsque l'on veut bien retenir. Des trucs peuvent nous aider. En réunion, lorsque l'on est en charge du procès verbal, on est à l'écoute, on retient mieux. Lorsque c'est impossible, faire comme si on était un journaliste qui devait prendre des notes pour résumer la situation à un néophyte. Oui, faire de la vie un jeu est utile à bien des égards.

L'endiguement de l'oubli

Un dernier truc:

Il faut entourer ce que l'on a oublié avec ce que l'on sait.

Cette technique, déjà éprouvée depuis 2 jours, est d'une redoutable efficacité. Par exemple, si on a oublié l'endroit où on a caché une clef, on énumérera ce qui est relié à cet événement: les circonstances lorsque la clef a été cachée, l'apparence de la clef, la personne avec qui on était lorsqu'elle a été cachée, l'ambiance à ce moment, etc. Ces informations servent de nourriture au subconscient qui ira ensuite rechercher l'information et vous l'apportera pendant que vous êtes affairé à autre chose. N'oubliez pas d'assigner une date limite à votre subconscient pour ramener l'information.

Cette formation a pour titre How to Improve your Memory et est offerte en anglais seulement par la compagnie Olivus. Elle a lieu à Ottawa 3 à 4 fois par année.

La meilleure job de P45

La meilleure job de P45

Dans le même esprit que le concours pour obtenir La meilleur job d'été du monde ou encore pour Devenir la blogueuse twik, P45 a lancé son propre concours: La meilleure job de P45.

Devinez qui a gagné. Oui, c'est Jean-Philippe.

WeLoveWords

WeLoveWords, c'est le nom d'une plateforme communautaire destinée aux auteurs. Et cette plateforme se destine aux auteurs… francophones.

Ça ne s'invente pas, ces choses-là. Un site web sur les écrits français qui a un nom anglais. Sans espace. Avec des lettres majuscules au début de chaque mot.

Curieusement, le vocabulaire dans le Trailer long de welovewords est dans un français impeccable:

Dans la description de la page de la vidéo, on peut lire que:

Auriez vous pensé que la francophonie comptait plus de 50.000 slameurs, 200.000 paroliers, 30.000 scénaristes, 50.000 poètes, 15.000 humoristes?

50.000, pour moi, c'est 50 avec 3 chiffres significatifs après la virgule. Pas 50 000. C'est une utilisation du point qui n'existe pas en français.

Si on continue la description, on peut lire une autre utilisation de la sorte:

Mais nous leur offrons également un service de dépôt légal de leurs textes en ligne avec notre solution innovante: WORDSPROTECT

Comprenez-moi, je ne suis pas de ceux qui déchirent leur chemise pour une question d'accent sur une poignée de mots de la langue française, ou qui s'indignent lorsqu'ils entendent week-end. Cependant, je grince des dents chaque fois que je visite un site web chez nos cousins français. La « Boîte à news » sur le site de L'Express culture par exemple. Ou encore le Figaro qui annonce qu'« Environ 10.000 soldats britanniques sont déployés en Afghanistan. » Non, ce n'est pas 10 soldats avec 3 chiffres de précision qui ont été déployés. Ça ne ferait pas une grande troupe…

C'est que, voyez-vous, cette utilisation frauduleuse de la langue se transmet par la suite des médias de masse français à la langue écrite des auteurs, blogueurs, édimestres et rédacteurs de courriels.

Arrive par la suite un schisme entre la langue française utilisée par les Québécois, notamment à l'écrit, et celle des Français qui intègre sans gêne les termes anglophones reliés aux technologies, tels des cailloux dans un pouding.

Et la preuve la plus éloquente de cette voie rocailleuse suivie par les cousins, c'est le nom d'un site destiné aux auteurs de langue française.

Mon dépanneur

Mon dépanneur, il a pour nom Yireh. Yireh, c'est un des noms de Dieu. En hébreu, ça veut dire Le seigneur qui pourvoit.

Dépanneur Yireh

Non, mon dépanneur n'est pas tenu par un juif, mais par une Salvadorienne. Elle a acheté il y a environ 10 ans cet établissement, alors sous un autre nom, à une Vietnamienne. C'est la propriétaire qui m'a confié ― je suis privilégié ― la signification de Yireh.

De toutes les femmes que je connaisse, c'est celle qui travaille le plus fort. Elle ouvre et ferme son dépanneur tous les jours, 7 jours sur 7, 264 jours par année (vous trouverez la porte close à Noël).

Le samedi après-midi, au dépanneur Yireh, c'est la Rumba du samedi qui joue à la radio. La fille, ou la nièce, de la propriétaire est souvent derrière la caisse. Les autres jours, elle écoute TVA en continu. Je l'ai d'ailleurs prévenu: « Tu vas finir par penser que le monde est une place dangereuse, si t'écoutes trop TVA ».

Pourquoi parler de mon dépanneur?

  • Parce que c'est, de loin, le commerce que j'ai fréquenté le plus assidûment dans les 10 dernières années.
  • Parce que ce n'est plus mon dépanneur depuis quelques semaines.
  • Parce que, lorsqu'une Salvadorienne me dit dans le creux de l'oreille la signification du mot hébreu qu'elle a choisi comme nom pour son dépanneur, je trouve que Montréal est le plus bel endroit au monde.
  • Parce qu'on y retrouve des flanneux de dépanneurs.
  • Parce qu'il y a un livre, que je n'ai pas lu, qui vient de paraître sur le sujet.

D'ailleurs, vous ai-je parlé de ma fruiterie? Elle est tenue par un Chinois marié à une Iranienne…

Loco Locass - Le Canadien de Montréal

C'est plus qu'un sport, c't'une métaphore de notre sort.