Mascouche, 1778
Mascouche, ce n’était pour moi qu’une insignifiante petite ville au nord de Montréal. Une vieille ville entourée de nouveaux projets immobiliers, convertissant les terres agricoles en habitations pour migrateurs pendulaires. La banlieue, quoi.
C’était avant de découvrir qu’un événement d’une rare violence s’y est déjà déroulé.
Ça s’est passé en 1778.
La Nouvelle-France n’est plus, conquise depuis huit ans déjà par les Britanniques. Aux côtés de l’occupant britannique, plus de 4000 mercenaires allemands. Les États-Unis, un pays depuis deux ans seulement, tentent d’envahir le Canada pour la seconde fois.
Au mois de mars, le gouverneur Carleton fait lever des troupes de Montréal à Trois-Rivières, afin d’être en mesure de repousser une attaque américaine dans la vallée du Richelieu. Partout, la réponse est rapide et positive. Partout, sauf à Mascouche.
Dans ce village, le capitaine de la milice locale essuie un refus de ses 32 hommes. Ces Mascouchois, de 16 à 60 ans, sont alors emprisonnés. Le commandant de Montréal envoie par la suite à Mascouche un détachement de troupes afin d’en faire un exemple pour toute la colonie. Ces troupes, en l’absence des hommes du village, pillèrent presque toutes les maisons et violèrent plusieurs filles et femmes.
On libéra ensuite les 32 habitants qui, retournant chez eux, trouvèrent leurs femmes et filles déshonorées. C’est le lieutenant-colonel Ehrenbrook, du régiment allemand de Rhetz, qui avait dirigé l’opération de répression de Mascouche.
Fin.
Référence:
Histoire populaire du Québec, tome 1 : des origines à 1791, Jacques Lacoursière, Septentrion, 1995, p. 440.
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La dernière CAM
Ça y est, c'est fini. À partir d'aujourd'hui, 1er juillet 2009, il n'est plus possible d'utiliser la petite carte de plastique pour voyager en transport en commun à Montréal. La CAM.
Cette carte mensuelle dont le design, surtout les couleurs, était toujours une surprise. Rarement une bonne. Un ami avait soulevé l'hypothèse, pour expliquer la singularité chromatique de la CAM, que le responsable du design devait être un employé de la STM ayant obtenu sa permanence dans les années '80. Indélogeable de son poste, sa palette de couleur n'avait pas été renouvelée depuis.
Je me souviens d'une CAM de février, elle était brun pâle avec des petits coeurs roses qui flottaient à sa surface. Une fois expirée, je l'avais posté à un ami vivant à l'extérieur du Québec pour lui illustrer tout ce qu'il manquait en étant au loin. Ou encore la fois où la STM avait transformé la CAM en publicité pour Loft Story. Ce mois-là avait été plus long que d'habitude.
Il était aussi possible de faire chanter la CAM. En la tenant d'une main et en la faisant osciller avec l'index de l'autre. Dramatisation:
J'ai numérisé la dernière CAM, celle de juin 2009. Les CAM des derniers mois arboraient une photo d'une station de métro. Une différente à chaque mois. La dernière a été consacrée à la station McGill.
Toute cette beauté plastifiée a été remplacée par la temporellement neutre carte à puce Opus. Je ne la sors même pas de mon portefeuille pour passer la guérite… Ma rencontre mensuelle avec le petit monsieur, ou à la petite madame, du métro a été remplacée par une transaction avec une machine à pitons. Une de plus.
Ce qui n'est pas sans nous rappeler que la technologie n'a pas que des avantages. Elle emporte des fois avec elle des petits bouts de notre beauté quotidienne. Ou mensuelle.