Billet péruvien: Les gens en retard
Les billets péruviens ont été rédigés suite à un voyage de 17 jours au Pérou en juillet 2009.
Après plusieurs visites guidées avec des groupes rassemblant différentes personnes, une conclusion s'impose: les gens en retard sont comme les gauchers, ils sont toujours présents dans une certaine proportion dans un groupe.
Je n'ai pas trouvé de caractéristiques extérieures communes à ces gens. Sexe, âge, couleur, pays d'origine, rien ne permet a priori de les identifier ou encore de les relier entre elles.
Cependant, dès le premier arrêt pour un visite d'un site, elles se feront attendre par le reste du groupe. Ces personnes peuvent être marquées à l'encre rouge: ce sont elles qui seront en retard à tous les autres arrêts du périple. Immanquablement.
Que le groupe soit composé de dix, vingt ou trente personnes ne change rien quant à leur manque d'empressement à arriver à l'heure. Leur expression, lorsqu'ils finissent par rejoindre le reste du groupe, ne trahit aucune gêne ou malaise. Les regards de reproche lancés par les autres membres du groupe les traversent sans les affecter. J'ignore même s'ils s'en rendent compte.
Cette observation m'amène à conclure que le fait d'être systématiquement en retard n'est pas tant un défaut qu'un trait de caractère. Ces gens-là sont comme ça, il faut s'y faire.
Fait que j'en suis rendu-là: travailler sur ma personne pour accepter ces gens tels qu'ils sont, réaliser qu'ils n'agissent pas de la sorte parce qu'ils estiment que leur temps est plus précieux que le mien. C'est un difficile exercice de croissance personnelle.
Effectivement !
Un autre trait de caractère qui est présent dans la race humaine et qui semble répondre aux mêmes critères d'occurrence : ceux qui parlent fort (très fort) en public. A mon avis, ces deux traits de caractères sont l'expression de quelque chose de plus fondamental du genre nombrilisme ou quelque chose de similaire.
Dans tous les cas, il faut effectivement finir par travailler sur nous !