Copulation reproductive au Québec
Comme on a accès au nombre de naissances par mois au Québec, on dispose aussi du nombre de copulations ayant mené à la reproduction: suffit de soustraire 9 mois.
Voici ce que ça donne sous forme graphique:
Première surprise, c'est au printemps (février à mai) que la copulation reproductive est la moins grande au Québec. Or, chez la plupart des mammifères, la période de rut a lieu au printemps alors que pour le Québécois, ce serait plutôt à l'automne (octobre à décembre).
Le creux du printemps pourrait être expliqué parce que les futurs parents ne veulent pas de naissance à Noël (ceux qui ont leur anniversaire trop proche de Noël ne la fête jamais, c'est du trouble pour aller visiter la parenté, etc.) ou encore parce que le printemps est une période de chasse active ce qui, paradoxalement, ne mènerait pas à la reproduction.
On peut aussi mettre en relation le cycle de la copulation reproductive avec le cycle des ruptures de couples. Quand on se sépare, on se reproduit moins. Corollaire: puisque l'automne les couples se séparent moins, ils se reproduisent plus.
Le pic du mois de décembre peut être expliqué par deux facteurs qui s'additionneraient pour compenser le grand nombre de séparations. D'une part, les vacances et les voyages qui ont souvent lieux à cette période relâchent le stress, favorisant la rencontre de l'ovule et du spermatozoïde, et d'autre part, la consommation abondante de boisson alcoolisée dégêne garçons et filles, favorisant les rapprochements des gamètes.
Quoi qu'il en soit, le Québec semble être un endroit unique au monde pour son cycle de copulation, les autres pays du Commonwealth mettant ces nombres disponibles (Australie, Royaume-Uni, Canada, Nouvelle-Zélande) sur internet ne montrent pas de cycle selon les saisons. Le Québec est bel et bien une société distincte!
Notes:
- Comme les mois n'ont pas tous le même nombre de jours, le nombre de copulations a été divisé par le nombre de jours par mois. Février n'est ainsi pas désavantagé à décembre.
- Le temps de gestation chez l'humain n'est pas exactement de 9 mois. On suppose que la tendance dans les copulations reproductives ne sera pas masquée par cette différence.
- L'écart type entre les mois des différentes années varie entre 7% et 10%, pour une moyenne de 7,84%.
- La variation entre le nombre de copulations maximal et minimal est de 35,17 copulations reproductive par jour, soit 16% de la valeur de la moyenne et plus de 3 fois l'écart-type (10,48). Nous considérons cette différence comme étant statistiquement significative.
Bonjour Miguel,
La variation de naissances n'est que de 10% (plus ou moins). On ne peut donc trop généraliser, mais tes nuances sont pertinentes.
Alexis.
Trois écarts-types, c'est important comme différence.
Note aussi à quel point la courbe est lisse. Ça laisse penser qu'il y a vraiment un cycle, que ce n'est pas une répartition aléatoire autour d'une moyenne.