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Où se trouve les mines du Québec?

On entend parler des mines du Québec, surtout le prix qu'elles nous coûtent, mais où se trouvent-elles? Y en a-t-il 10, 100, 1000?

Le ministère des Ressources naturelles et de la faune du Québec offre des cartes sur son site web pour répondre à ces questions (cliquez sur la carte pour la télécharger en format pdf):

Carte des mines et projets miniers du Québec

Il y a, au Québec, 28 mines activées et 16 projets miniers en cours. On notera qu'il y a un projet de mine d'uranium à Matoush, au nord-est du lac Mistassini. On en a moins (jamais?) entendu parlé, probablement parce qu'il n'y pas une grande population aux environs de ce projet minier, contrairement à l'ébauche d'exploration à proximité de Sept-Îles.

Sur le même site du Ministère des Ressources naturelles, on retrouvera une carte qui d'une magnifique beauté à mes yeux: elle combine art, science et Québec. Il s'agit de la carte géologique du Québec (cliquez sur la carte pour la télécharger en format pdf):

Carte géologique du Québec

Un collage de couleurs, qui n'est pas sans rappeler le fauvisme, qui illustre l'évolution géologique du Québec au cours des derniers millions, voire milliards d'années. Il montre aussi toute l'exploration du territoire qu'il a fallu effectuer pour en arriver à dresser cette carte. Et ça, c'est loin d'être terminé.

Film de pays

Qui aurait cru que le maire de Lebel-sur-Quévillon m'aurait un jour tiré une larme?

La théorie du tout est un film de pays, celui du Québec, dans lequel « on écoute ces gens parler d'eux-mêmes, du territoire qu'ils habitent et de leurs occupations quotidiennes. Il émane de ces témoignages un tel amour de la vie, une si touchante sensibilité aux choses et un tel désir d'exister en harmonie avec la nature qu'on ne peut qu'être ému » (source).

À l'affiche au Cinéma Parallèle à Montréal à partir du vendredi 22 janvier, chaque jour à 14h30 et à 18h.

Allez voir ça (bis).

Texte du manifeste du FLQ

Beaucoup de bruit a été fait autour de la lecture du manifeste du FLQ qui a été élu lors du Moulin à paroles soulignant les 250 ans de la bataille des Plaines d'Abraham.

Mais que dit ce texte?

Voici la lecture du manifeste qui fut diffusé sur les ondes de Radio-Canada le 8 octobre 1970, deux jours avant l'enlèvement du vice-Premier ministre québécois; Pierre Laporte.

L'intégral du manifeste tel que recopié à partir de Wikisource. Curieusement, la lecture qui est faite sur les Radio-Canada ne correspond pas intégralement à ce texte. Un bon bout n'est pas dit (de Oui, il y en a des raisons, et les gars de la Lord les connaissent jusqu'à et de la politique, prêts à toutes les bassesses pour mieux nous fourrer.).

Front de libération du Québec: Manifeste

Le Front de libération du Québec n'est pas le messie, ni un Robin des bois des temps modernes. C'est un regroupement de travailleurs québécois qui sont décidés à tout mettre en œuvre pour que le peuple du Québec prenne définitivement en mains son destin.

Le Front de libération du Québec veut l'indépendance totale des Québécois, réunis dans une société libre et purgée à jamais de sa clique de requins voraces, les « big boss » patronneux et leurs valets qui ont fait du Québec leur chasse-gardée du cheap labor et de l'exploitation sans scrupule.

Le Front de libération du Québec n'est pas un mouvement d'agression, mais la réponse à une agression, celle organisée par la haute finance par l'entremise des marionnettes des gouvernements fédéral et provincial (le show de la Brinks, le bill 63, la carte électorale, la taxe dite de « progrès social », Power Corporation, l'assurance-médecins, les gars de Lapalme …).

Le Front de libération du Québec s'autofinance d'impôts volontaires prélevés à même les entreprises d'exploitation des ouvriers (banques, compagnies de finance, etc.).

«Les puissances d'argent du statu quo, la plupart des tuteurs traditionnels de notre peuple, ont obtenu la réaction qu'ils espéraient, le recul plutôt qu'un changement pour lequel nous avons travaillé comme jamais; pour lequel on va continuer à travailler.» - René Lévesque, 29 avril 1970.

La « democracy » des riches

Nous avons cru un moment qu'il valait la peine de canaliser nos énergies, nos impatiences comme le dit si bien René Lévesque, dans le Parti Québécois, mais la victoire libérale montre bien que ce qu'on appelle démocratie au Québec n'est en fait et depuis toujours que la « democracy » des riches. La victoire du Parti Libéral en ce sens n'est en fait que la victoire des faiseurs d'élections Simard-Cotroni. En conséquence, le parlementarisme britannique, c'est bien fini et le Front de libération du Québec ne se laissera jamais distraire par les miettes électorales que les capitalistes anglo-saxons lancent dans la basse-cour québécoise à tous les quatre ans. Nombre de Québécois ont compris et ils vont agir. Bourassa dans l'année qui vient va prendre de la maturité: 100 000 travailleurs révolutionnaires organisés et armés!

Oui, il y en a des raisons à la victoire libérale. Oui, il y en a des raisons à la pauvreté, au chômage, aux taudis, au fait que vous M. Bergeron de la rue Visitation et aussi vous M. Legendre de Ville de Laval, qui gagnez 10 000 dollars par année, vous ne vous sentiez pas libres en notre pays le Québec.

Oui, il y en a des raisons, et les gars de la Lord les connaissent, les pêcheurs de la Gaspésie, les travailleurs de la Côte Nord, les mineurs de la Iron Ore, de Quebec Cartier Mining, de la Noranda les connaissent eux aussi ces raisons. Et les braves travailleurs de Cabano que l'on a tenté de fourrer une fois de plus en savent des tas de raisons.

Les « vaisseaux d'or »

Oui, il y en a des raisons pour que vous, M. Tremblay de la rue Panet et vous, M. Cloutier qui travaillez dans la construction à St-Jérôme, vous ne puissiez vous payer des « vaisseaux d'or » avec de la belle zizique et tout le fling flang comme l'a fait Drapeau l'aristocrate, celui qui se préoccupe tellement des taudis qu'il a fait placer des panneaux de couleurs devant ceux-ci pour ne pas que les riches touristes voient notre misère.

Oui, il y en a des raisons pour que vous Madame Lemay de St-Hyacinthe, vous ne puissiez vous payer des petits voyages en Floride comme le font avec notre argent tous les sales juges et députés.

Les braves travailleurs de la Vickers et ceux de la Davie Ship les savent ces raisons, eux à qui l'on n'a donné aucune raison pour les crisser à la porte. Et les gars de Murdochville que l'on a écrasés pour la seule et unique raison qu'ils voulaient se syndiquer et à qui les sales juges ont fait payer plus de deux millions de dollars parce qu'ils avaient voulu exercer ce droit élémentaire. Les gars de Murdochville la connaissent la justice et ils en connaissent des tas de raisons.

Oui, il y en a des raisons pour que vous, M. Lachance de la rue Ste-Marguerite, vous alliez noyer votre désespoir, votre rancœur et votre rage dans la bière du chien à Molson. Et toi, Lachance fils avec tes cigarettes de mari… Des tas de raisons Oui, il y en a des raisons pour que vous, les assistés sociaux, on vous tienne de génération en génération sur le bien-être social. Il y en a des tas de raisons, les travailleurs de la Domtar à Windsor et à East Angus les savent. Et les travailleurs de la Squibb et de la Ayers et les gars de la Régie des Alcools et ceux de la Seven-Up et de Victoria Precision, et les cols bleus de Laval et de Montréal et les gars de Lapalme en savent des tas de raisons.

Les travailleurs de Dupont of Canada en savent eux aussi, même si bientôt ils ne pourront que les donner en anglais (ainsi assimilés, ils iront grossir le nombre des immigrants, Néo-Québécois, enfants chéris du bill 63).

Et les policiers de Montréal auraient dû les comprendre ces raisons, eux qui sont les bras du système; ils auraient dû s'apercevoir que nous vivons dans une société terrorisée parce que sans leur force, sans leur violence, plus rien ne fonctionnait le 7 octobre!

Le fédéralisme « canadian »

Nous en avons soupé du fédéralisme canadien qui pénalise les producteurs laitiers du Québec pour satisfaire aux besoins anglo-saxons du Commonwealth; qui maintient les braves chauffeurs de taxi de Montréal dans un état de demi-esclaves en protégeant honteusement le monopole exclusif à l'écœurant Murray Hill et de son propriétaire-assassin Charles Hershorn et de son fils Paul qui, à maintes reprises, le soir du 7 octobre, arracha des mains de ses employés le fusil de calibre 12 pour tirer sur les chauffeurs et blesser ainsi mortellement le caporal Dumas, tué en tant que manifestant ; qui pratique une politique insensée des importations en jetant un à un dans la rue des petits salariés des textiles et de la chaussure, les plus bafoués au Québec, aux profits d'une poignée de maudits « money makers » roulant en Cadillac; qui classe la nation québécoise au rang des minorités ethniques du Canada.

Nous en avons soupé, et de plus en plus de Québécois également, d'un gouvernement de mitaines qui fait mille et une acrobaties pour charmer les millionnaires américains en les suppliant de venir investir au Québec, « la Belle Province », où des milliers de milles carrés de forêts remplies de gibier et de lacs poissonneux sont la propriété exclusive de ces mêmes Seigneurs tout-puissants du XXe siècle;

Les blindés de la Brinks

D'un hypocrite à la Bourassa qui s'appuie sur les blindés de la Brinks, véritable symbole de l'occupation étrangère au Québec, pour tenir les pauvres « natives » québécois dans la peur de la misère et du chômage auxquels nous sommes tant habitués;

De nos impôts que l'envoyé d'Ottawa au Québec veut donner aux boss anglophones pour les « inciter », ma chère, à parler français, à négocier en français : repeat after me: « cheap labor means main-d'œuvre à bon marché ».

Des promesses de travail et de prospérité, alors que nous serons toujours les serviteurs assidus et les lèche-bottes des big shot, tant qu'il y aura des Westmount, des Town of Mount-Royal, des Hampstead, des Outremont, tous ces véritables chateaux forts de la haute finance de la rue St-Jacques et de la Wall Street, tant que nous tous, Québécois, n'aurons pas chassé par tous les moyens, y compris la dynamite et les armes, ces big boss de l'économie et de la politique, prêts à toutes les bassesses pour mieux nous fourrer.

Nous vivons dans une société d'esclaves terrorisés, terrorisés par les grands patrons, Steinberg, Clark, Bronfman, Smith, Neapole, Timmins, Geoffrion, L. Lévesque, Hershorn, Thompson, Nesbitt, Desmarais, Kierans (à coté de ça, Remi Popol la garcette, Drapeau le dog, Bourassa le serin des Simard, Trudeau la tapette, c'est des peanuts).

Les grands maîtres de la consommation

Terrorisés par l'église capitaliste romaine, même si ça parait de moins en moins (à qui appartient la Place de la Bourse ?), par les paiements à rembourser à la Household Finance, par la publicité des grands maîtres de la consommation Eaton, Simpson, Morgan, Steinberg, General Motors…;

Terrorisés par les lieux fermes de la science et de la culture que sont les universités et par leurs singes-directeurs Gaudry et Dorais et par le sous-singe Robert Shaw. Nous sommes de plus en plus nombreux à connaître et à subir cette société terroriste et le jour s'en vient où tous les Westmount du Québec disparaîtront de la carte.

Travailleurs de la production, des mines et des forêts; travailleurs des services, enseignants et étudiants, chômeurs, prenez ce qui vous appartient, votre travail, votre production et votre liberté. Et vous, les travailleurs de la General Electric, c'est vous qui faites fonctionner vos usines; vous seuls êtes capables de produire; sans vous, General Electric n'est rien!

Travailleurs du Québec, commencez dès aujourd'hui à reprendre ce qui vous appartient; prenez vous-mêmes ce qui est à vous. Vous seuls connaissez vos usines, vos machines, vos hôtels, vos universités, vos syndicats; n'attendez pas d'organisation miracle.

Faites votre révolution

Faites vous-mêmes votre révolution dans vos quartiers, dans vos milieux de travail. Et si vous ne la faites pas vous-mêmes, d'autres usurpateurs technocrates ou autres remplaceront la poignée de fumeurs de cigares que nous connaissons maintenant et tout sera à refaire. Vous seuls êtes capables de batir une société libre.

Il nous faut lutter, non plus un à un, mais en s'unissant, jusqu'à la victoire, avec tous les moyens que l'on possède comme l'ont fait les Patriotes de 1837-1838 (ceux que Notre sainte mère l'Eglise s'est empressée d'excommunier pour mieux se vendre aux intérêts britanniques).

Qu'aux quatre coins du Québec, ceux qu'on a osé traiter avec dedain de lousy French et d'alcooliques entreprennent vigoureusement le combat contre les matraqueurs de la liberté et de la justice et mettent hors d'état de nuire tous ces professionnels du hold-up et de l'escroquerie: banquiers, businessmen, juges et politicailleurs vendus.

Nous sommes des travailleurs québécois et nous irons jusqu'au bout. Nous voulons remplacer avec toute la population cette société d'esclaves par une société libre, fonctionnant d'elle-même et pour elle-même, une societe ouverte sur le monde.

Notre lutte ne peut être que victorieuse. On ne tient pas longtemps dans la misère et le mépris un peuple en réveil.

Vive le Québec libre !

Vive les camarades prisonniers politiques !

Vive la révolution québécoise !

Vive le Front de libération du Québec !

De l'anglais en réunion

Il est de la langue anglaise comme d'une goutte de colorant dans l'eau. Il suffit d'une seule goutte pour que l'ensemble en prenne la couleur.

Cette frustration d'être en réunion où une majorité écrasante des participants a comme langue maternelle le français, mais que la présence de quelques anglophones, voire d'un seul, suffit à faire de l'anglais la langue de conversation de toute la réunion, est partagée par plusieurs personnes. Certes, puisque je travaille au gouvernement du Canada, ceci fait en sorte que je suis régulièrement confronté à cette situation. Mais elle est loin d'être unique à ce milieu.

Ceux qui travaillent dans des milieux où la présence d'anglophones est chose commune, que ce soit dans une compagnie multinationale, dans un milieu où les partenaires d'affaires parlent cette langue, ou que quelques participants soient de langue maternelle anglaise (même s'ils sont bilingues) peuvent aussi témoigner de cette réalité.

En écoutant Éloge du chiac, film qui se déroule au Nouveau-Brunswick en 1968, j'ai entendu Suzanne, une petite Acadienne d'une dizaine d'années, qui témoigne aussi de ce fait (4:35).

Consternation. Ce fait transcende donc l'espace, le temps et les générations. Une réflexion s'impose.

Lors des réunions internationales auxquelles j'ai participées, la langue utilisée était bien sûr l'anglais. Certes, cette langue est la langue maternelle des Américains et des Anglais présents autour de la table, mais même s'ils avaient été absents, l'anglais aurait été la langue utilisée. Le choix de cette langue ne dépend pas de leur présence. Ce qui n'est pas le cas lors d'une réunion au Québec.

La conversion à la langue anglaise lors des réunions pourrait être une conséquence de la force des francophones du Canada: ils ont historiquement toujours été plus bilingues que leurs compatriotes de langue anglaise (référence: Site de l’aménagement linguistique au Canada). La langue anglaise, de par son importance mondiale qui s'accroit depuis des décennies, fait de cette langue un incontournable pour tout ceux, francophones ou autres, qui veulent communiquer avec l'extérieur. Ceci est doublement vrai au Canada, c'est la langue de la majorité en plus d'être la lingua franca internationale.

Cependant, l'analyse ne résiste pas lorsqu'appliquée au Québec. En effet, les Québécois ayant l'anglais comme langue maternelle sont en proportion plus souvent bilingues que leurs compatriotes ayant le français comme langue maternelle (66,1% contre 33,6%, données de 2001). Ce devrait donc être une réalité canadienne et non québécoise.

Pourquoi donc l'anglais prend-il toujours le dessus dans les réunions?

Le fait que les francophones doivent utiliser une langue seconde pour discuter afin qu'une petite minorité de participants puissent suivre a ceci d'aliénant: notre langue maternelle, et donc celle avec laquelle nous avons le plus de précision et le plus d'éloquence, celle avec laquelle nous sommes le plus efficace, est oblitérée afin de pouvoir faire participer un petit nombre qui eux, bénéficient ainsi de cet avantage que nous concédons.

La frustration vient surtout du fait que l'utilisation de la langue seconde est, sauf rarissime exception, à sens unique. C'est toujours le francophone qui s'efface pour faire place à l'anglais.

Faisons-nous assez d'efforts pour, au moins, tenter de parler en français et d'offrir aux anglophones présents de participer dans cette langue s'ils sont bilingues? Par expérience, non.

Avons-nous ce comportement par politesse? Par goût de montrer que nous savons parler anglais? Par habitude de toujours parler en anglais en présence d'un anglophone? Par réflexe d'effacement du Canadien français devant l'anglais?

Vraiment je l'ignore, mais ça m'achale.

Patrick Lagacé, n'est pas le Québécois le plus lu de toute l'histoire

Photo de Patrick Lagacé de Cyberpresse

Patrick Lagacé n'est pas le Québécois, selon toute vraisemblance, qui a été le plus lu de toute l'histoire.

Errata: Mon billet initial prétendait que Patrick Lagacé était le Québécois le plus lu de toute l'hisoire. Or, je me suis fourvoyé gravement dans mes chiffres. Patrick Lagacé a 1 000 000 de billets consultés par mois, pas par jour, supposition que j'avais faite dans la publication originale. Les calculs ont été ajustés en utilisant un facteur 30, en fonction de cette nouvelle donne.

Par lu, j'entends la somme du nombre de mots lus. On multiplie donc le nombre de mots par le nombre de fois qu'ils ont été lus.

Le blogue de Patrick Lagacé est fort probablement le plus populaire de la blogosphère québécoise. Il a un rang de 12 672 selon Technocratie. Par comparaison, le blogue techno de Bruno G est 4 fois moins influent, en position 48 801. Il est aussi à mon avis celui qui a la plus grande notoriété.

Du côté des publications québécoises sur internet, cela en fait certainement celui qui est le plus consulté.

Du côté de la littérature en format papier, le romancier Québécois le plus vendu serait Yves Beauchemin avec Le matou; traduit en 18 langues, ce livre aurait été vendu à 1 500 000 exemplaires.

Le matou, en format de poche, a environ 600 pages. Si chaque édition vendue a été lue 1 fois, cela fait un total 900 millions de pages lues (600x1 500 000).

Posons qu'un billet de Patrick Lagacé équivaut à une page du roman d'Yves Beauchemin.

Selon mes sources, Patrick Lagacé a 1 000 000 de billets consultés par jour mois. Si chaque billet consulté est lu, il faut donc 27 000 jours à Patrick Lagacé pour avoir un lectorat équivalent à Yves Beauchemin, c'est-à-dire 27 000 millions de lectures. 27 000 jours, c'est moins de 3 ans 73 ans. Or, Patrick Lagacé publie sur Cyberpresse depuis novembre 2006, c'est-à-dire depuis plus de 900 jours en date de publication de ce billet. S'il n'a pas déjà dépassé Yves Beauchemin, il le fera dans les prochains mois.

Tout ces calculs, même en considérant les approximations qui sont faites, m'amène à conclure que Patrick Lagacé n'est pas le Québécois le plus lu de toute l'histoire du monde. Ce serait plutôt Yves Beauchemin.

Mise à jour (3 septembre 2009) : Patrick lagacé parle de ce billet sur son blogue.

De la Banque à la Caisse

Flèche partant du logo de la Banque Nationale du Canada et pointant vers le logo des Caisses Desjardins

J'étais avec la Banque Nationale depuis mon premier prêt étudiant, alors que j'étais étudiant au Cégep, ce qui ne me rajeunit pas.

Dernièrement, je me suis demandé pourquoi mon argent était à la Banque Nationale et non à la Caisse populaire. Curieusement, j'ai eu l'impression de dresser une liste des raisons pour arrêter de fumer.

Après réflexion, je suis venu à la conclusion qu'il vaut mieux être à la Caisse populaire parce que:

  1. Les profits dégagés par l'administration de mon argent sont versés dans la communauté et aux membres, pas aux actionnaires.
  2. Les Caisses populaires permettent aux gens du milieu qu'il dessert de s'impliquer dans l'administration de ces institutions et de décider où et comment seront investis les profits.
  3. Je peux faire des investissements socialement responsable, ce type d'investissement n'étant pas disponible à la Banque Nationale.
  4. Comme c'est un mouvement coopératif, les Caisses n'ont pas pour mission de dégager le plus de profits possible, contrairement aux banques. Chaque Caisse a sa mission, celle de la mienne étant de contribuer «au mieux-être économique et social de ses membres et de sa communauté».
  5. C'est une institution unique au pays, résultat des efforts d'un visionnaire. Ça rend fier d'être Québécois.
  6. Il vaut mieux faire parti d'une institution dont on peut être fier, plutôt que d'une institution par laquelle on se sent abusé, pour ne pas dire volé, lorsqu'elle déclare des profits.
  7. C'est moi qui ai pris la photo de la maison d'Alphone Desjardins que l'on retrouve sur l'article qui lui est consacré sur Wikipédia.
  8. Les services aux clients qui sont offerts par les Caisses ou par les Banques me semblent en tout point comparables.

De la réflexion à l'action, il n'y a qu'un pas. Je l'ai franchi.

Une autre bonne affaire de faite.

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