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Consommation du Ford Escape Hybride

Je m'apprêtais à faire une montée de lait parce qu'Hydro-Québec fait un concours et que le grand prix est un Ford Escape Hybride. Mon argument principal était que c'est bien beau être hybride, mais encore faut-il avoir une consommation décente.

Je croyais que le Ford Escape, fut-il hybride, buvait vraiment comme un ivrogne. Je me suis rendu sur le site de Ressources Naturelles Canada pour voir le fameux guide dont il est toujours question lorsque l'on fait référence à
la consommation. Je trouve le Ford Escape Hybride (dans la catégorie «
véhicules à usages spéciaux », évidemment) et je constate que sa consommation d'essence est de 6,6 litres/100 km en ville ! C'est la même consommation que l'Echo !

Pour m'excuser d'avoir chiâlé sur leur concours, je suis aller y participer. En répondant à quelques questions, après s'être préalablement inscrit en remplissant un formulaire hautement sécuritaire pour rien (2 chiffres au minimum dans le mot de passe), on peut avoir un profil de notre consommation d'électricité. Très interressant, ça m'a rappelé le questionnaire d'Environnement Canada sur la répartition des gaz à effet de serre que nous produisons.

Comment fonctionne AdWords

ptaff.ca héberge une page où l'on vend des autocollants à l'effigie de de Tux, ce valeureux manchot symbole du système d'exploitation GNU/Linux. Tentant d'augmenter les ventes (en dépit de l'opinion de mon webmestre favori), je suis allé visiter le système de publicité AdWords de Google.

Le principe est simple: on achète des mots-clefs et lorsqu'un usager exécute une recherche sur ce mot-clef, la publicité apparaît à gauche de l'écran sous le titre « Sponsored Links » ou encore « Liens commerciaux » sur la version française du site. Par exemple, lorsque l'on effectue une recherche avec le mot-clef "voiture", on peut apercevoir la publicité de Volkswagen avec la courte description « Découvrez ses 120 innovations.
À partir de seulement 29 950 $. ». À chaque fois qu'un usager clique sur l'hyperlien de cette page, Volkswagen paie une somme d'argent X à google. Si on tape un mot en plus du mot-clef acheté, notre publicité n'apparaît pas. Voir les liens commandités pour la recherche pour "voiture libre" par exemple.

Bien, mais comment sont fixés les prix? Voilà une question intéressante à laquelle je n'ai pu trouver de réponse satisfaisante sur le site de Google. J'ai du en faire moi-même l'expérience.

Premièrement, chaque campagne a un coût d'activation qui dépend du pays où vous êtes. Une campagne consiste en une description (2 lignes d'un maximum de 35 caractères chacune) et un hyperlien. Pour le Canada, il en coûte 10 $CAN pour activer une campagne. On fixe également un coût maximum que l'on est prêt à payer à chaque jour, histoire de ne pas être endetté de 10 000$ si tout le monde se mets à cliquer sur notre publicité. Une fois le plafond atteint, la publicité n'apparaît plus pour le reste de la journée. J'ai choisi un plafond de 5$/jour.

Une fois le compte activé - il suffit d'une carte de crédit - il ne reste qu'à sélectionner des mots-clefs. Le montant initial des mots-clefs est minime. Par exemple j'ai acheté le mot « tux » pour 7¢, « linux sticker » et « wikipedia » pour 14¢ chacun. On a ensuite un tableau qui fait un résumé du nombre de gens qui ont vu la publicité, le nombre de gens qui ont cliqué et donc le montant d'argent qui sera prélevé sur ma carte de crédit.

« wikipedia » est un mot-clef bien choisi. Des milliers de gens font cette recherche à chaque jour, je l'ai constaté sur la page de description de ma campagne. Je croyais donc avoir un filon. Sauf que.

Le lendemain, j'ai essayé d'acheter différentes combinaisons de mots-clefs avec « wikipedia » et aucun de mes essais ne coûtait moins de 1.40$… Là je me suis dit que c'était une attrape, que Google laissait aller les premiers mots-clefs pour pas cher et que par la suite, ils chargeaient le total pour ajouter des mots-clefs. J'étais dans l'erreur. En fait, dans les heures qui ont suivis, mes mots-clefs (tux, linux sticker, wikipedia) ont tous été désactivés et je devais accepter de débourser plus de 1$ pour chaque usager cliquant sur le lien si je voulais les réactiver…

J'en déduis la chose suivante. Si l'on veut avoir de la publicité dans AdWords, il faut soit débourser un montant énorme pour chaque personne cliquant sur le lien (de l'ordre du dollar) ou il faut qu'un tas de gens sélectionnent ce lien. Ça a 2 effets. Premièrement, des petits joueurs comme moi sont exclus de ce genre de publicité, je ne fais pas assez d'argent à chaque vente d'autocollant pour me permettre de participer à un tel système. Deuxièmement, il faut que les requêtes soient pertinentes par rapport à la publicité pour que les gens visitent le site, sinon le prix par visiteur ne fait qu'augmenter, décourageant ainsi les éventuels polluposteurs. C'est pourquoi il y a si peu de liens commerciaux, c'est parce que les prix sont fixés de telle sorte qu'il faut que ce soit rentable en svp si l'on veut placer de la pub.

Google a donc, grâce à ce système, tenté de calquer la réalité matérielle en faisant en sorte que la publicité non rentable devienne dispendieuse, alors qu'il pourrait simplement mettre de la publicité pour n'importe quel mot-clef et attendre que plusieurs clients décident de l'acheter, créant ainsi une compétition et faisant monter les prix seulement à partir de ce système. Ils font d'ailleurs déjà monter les prix entre les différents participant, en plus du système expliqué ci-haut.

En conclusion, ça m'a coûté environ 12$ et j'ai appris pourquoi il y a si peu de publicité sur Google!

Les autocollants sur les fruits

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi servent les autocollants que l'on retrouve sur tous les fruits à l'épicerie ? Moi oui.

Photo d'une banane sur laquelle on distingue un autocollant sur lequel est inscrit le nombre 94011

En fait, il s'agit d'un price look up ou encore PLU. Ce nombre est unique pour chaque espèce de fruit identifié par un consortium, le Produce Electronic Information Board (PEIB ). Voyant le nombre de produits offert au supermarché exploser, les entreprises se sont réunis pour trouver des solutions, donnant naissance au PEIB en 1988. Une de ces solution est incarnée par les PLU. Le PEIB se réunit annuellement et identifie les nouveaux fruits et leur assigne un PLU. Ces PLU sont utilisés dans plus de 100 pays.

En juillet 2004, le PEIB avait assigné plus de 1370 PLU. Bien évidemment il est possible de retrouver la liste des PLU sur internet. Cette liste est diffusée par un individu, Jim Culbert, et non par le PEIB lui-même. Il y a bien sûr des consignes pour la dimension de l'autocollant et du type de font à utiliser.

Ces nombres sont utilisés pour éviter au caissier à avoir à faire la différence entre un pomme Macintosh et une pomme Gala et aussi pour tenir l'inventaire des quantités de fruit vendus et ceux en stock. On pourrait sans trop forcer y voir une manifestation du taylorisme.

Un PLU est composé de 4 ou 5 chiffres. Les fruits organiques biologiques sont identifiés en ajoutant un 9 avant les 4 autres chiffres, pour un total de 5. Par exemple, une banane a pour code 4011, je vous invite à vérifier, ce qui fait qu'une banane biologique sera identifié par le code 94011. Une plante transgénique sera identifiée par l'ajout d'un 8 au lieu d'un 9. Personnellement, et je jette toujours un coup d'oeil attentif, je n'ai jamais rencontré de fruit transgénique. À quand le premier 8 sur un PLU sur notre table?

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