OpenOffice et le grand dictionnaire terminologique
Ne serait-il pas logique et conséquent de la part de notre gouvernement provincial d'ouvrir toute grande la merveilleuse base de données qu'est le grand dictionnaire terminologique (GDT) ? Comment faire l'apologie de la philosophie des logiciels libres et des formats ouverts d'un côté et refuser de partager ce savoir qui appartient à tous les citoyens de l'autre?
Il est curieux que l'office québécois de la langue française (OQLF), créateur du GDT, n'ait pas déjà offert un interface plus convivial au site internet du GDT. Avez-vous déjà essayé de faire un hyperlien vers une définition d'un mot du GDT ? C'est impossible, la page est construite de telle sorte qu'il faut qu'un humain exécute lui-même la recherche, en inscrivant le mot à la main, et sans faute svp, et clique sur le mot recherché. Bien sûr, l'ami Wayne a codé un bookmarklet pour contourner ce problème mais, selon ses propres dire, la page a été codée de façon à rendre ce genre de passe-passe ardu. Ce n'est pas le souhait des dirigeants des l'OQLF qu'il soit possible de pointer directement une définition du GDT via un hyperlien. N'est-ce pas un choix curieux ? Je ne peux donc pas, si je crois qu'un mot mérite d'être relié à une définition, utiliser le GDT. Je suis confronté au choix de trouver une autre définition (donc de me passer du GDT) ou encore d'écrire la définition au complet quelque part dans le texte ce qui, on en conviendra, n'est pas toujours convivial, selon l'endroit où je désire l'insérer dans le texte.
Bien sûr, en agissant de la sorte, aucun mot du GDT n'est indexé dans aucun moteur de recherche. Toute cette connaissance n'est accessible que pour les personnes qui vont directement faire une requête sur leur moteur de recherche. Il faut connaître le GDT pour tomber dessus. Pourquoi se priver de toute cette visibilité et de toute cette aide pertinente que cet institut pourrait ainsi offrir? L'OQLF n'a-t-elle pas un mandat de diffusion ? J'ai bien peur que non.
Parlant de dictionnaire, je sursaute toujours lorsque ma copine me dit que « non, ce mot n'est pas correct puisque le dictionnaire me dit qu'il n'existait pas ». On parle bien sûr du dictionnaire du fameux logiciel Microsoft Word. J'ai cherché à savoir d'où venait ce dictionnaire; quelle institution l'a fait, est-il différent de celui de France ? En recherchant de l'information sur le site de Microsoft Canada à propos de Word, je me suis ramassé sur le site de Microsoft France, dois-je en déduire que le dictionnaire français est le même peu importe le pays d'où l'on provient ? Sans vouloir soulever de débats houleux, je doute que les Français soient aussi méticuleux que les Québécois dans l'adoption de termes francisés, surtout quand il est question de termes techniques. Microsoft Word étant un logiciel propriétaire, il nous est impossible d'ouvrir ce dictionnaire et de le triturer pour savoir ce qu'il contient. Le tout dépend du bon vouloir d'une corporation américaine.
- Puisqu'il est possible que la fonction publique québécoise utilise un jour Open Office;
- Puisque Open Office est déjà utilisé dans le milieu de l'éducation et le milieu de travail québécois;
- Puisque le dictionnaire d'Open Office est ouvert et libre;
- Puisqu'il existe un dictionnaire spécifique au Canada français;
Je propose que le gouvernement québécois incorpore la base de données de mots du GDT au dictionnaire canadien-français d'Open Office.