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Consommation du Ford Escape Hybride

Je m'apprêtais à faire une montée de lait parce qu'Hydro-Québec fait un concours et que le grand prix est un Ford Escape Hybride. Mon argument principal était que c'est bien beau être hybride, mais encore faut-il avoir une consommation décente.

Je croyais que le Ford Escape, fut-il hybride, buvait vraiment comme un ivrogne. Je me suis rendu sur le site de Ressources Naturelles Canada pour voir le fameux guide dont il est toujours question lorsque l'on fait référence à
la consommation. Je trouve le Ford Escape Hybride (dans la catégorie «
véhicules à usages spéciaux », évidemment) et je constate que sa consommation d'essence est de 6,6 litres/100 km en ville ! C'est la même consommation que l'Echo !

Pour m'excuser d'avoir chiâlé sur leur concours, je suis aller y participer. En répondant à quelques questions, après s'être préalablement inscrit en remplissant un formulaire hautement sécuritaire pour rien (2 chiffres au minimum dans le mot de passe), on peut avoir un profil de notre consommation d'électricité. Très interressant, ça m'a rappelé le questionnaire d'Environnement Canada sur la répartition des gaz à effet de serre que nous produisons.

La Chine (deuxième partie)

La démocratie est-elle possible en Chine ?

Le thème de cette deuxième conférence sur la Chine était « La démocratie est-elle possible en Chine ? ». Elle a été présenté par Fred Bild, dont j'ai fais une description la semaine dernière, qui cette fois arborait un joli noeud papillon.

En fait, selon les dires de Mr. Bild, la vrai question n'est pas si la démocratie est possible mais plutôt quelle forme elle va revêtir. Chose certaine, elle ne ressemblera à rien de ce que nous connaissons et ce seront les Chinois eux-mêmes qui décideront de sa forme, pas les étrangers. La Chine n'est plus une communiste, au sens économique du terme. Ce n'est plus à l'État de contrôler tous les moyens de productions. Bien sûr, l'État s'est gardé certains domaines de contrôle comme l'énergie et les matières premières mais pour ce qui est de l'économie, elle est, dans sa grande majorité, libéralisée. Cette libéralisation a donné naissance à une nouvelle «classe moyenne» (20% de la population gagne environ 10 000 $US/année), dans la mesure ou le Chinois moyen peu exister, classe qui bien qu'ayant amassé de l'argent, ne peut influencer d'aucune manière les décisions qui l'influence directement qui sont prisent par le gouvernement. Ils n'ont pas de député, de compté, ils doivent s'en remettre au Parti Communiste (60 millions de membres), seul et unique parti politique permis par la loi.

Il y a donc d'une part cette nouvelle classe, vivant pour la majorité dans la moitié sud-est de la Chine où l'on trouve 88% de la population de ce pays, et d'autre part la classe des paysans (50 à 60% de la main d'oeuvre chinoise est toujours agricole), car les paysans là-bas forment une classe sociale et non une profession, par oppostion à l'agriculteur de l'Occident. Les paysans, grâce aux réformes de Dang Xiaoping au début des années 80, avaient réussi a augmenter leur productivité à la hauteur de 7% par année, ce qui fit de la Chine un pays autosuffisant en nourriture pour la première fois depuis 200 ans. Ces paysans se retrouvèrent par la suite étouffés et exploités par les dirigeants, souvent local, de l'immense appareil d'état, immense puisqu'il faut bien trouver du travail aux millions de membres du parti. Les taxes levées par les dirigeants pour profiter de la nouvelle abondance des paysans ont fini par gruger leurs profits, de telle sorte que de nouveau la productivité agricoles a baissé, rendant la Chine encore une fois dépendante des pays extérieurs pour son approvisionnement en nourriture.

Il faut se souvenir, n'est-ce pas, que tous les empires de Chine sont tombés suite à une révolte paysanne. D'ailleurs, le nombre d'incidents dans les campagnes est soigneusement répertorié par le Parti pour avoir un indice de l'agitation. Ces incidents étaient au nombre de 10 000 en 1990 et de 74 000 en 1994. Ce sont les chiffres officiels du Parti qui sont rendus publics. Pourquoi le Parti divigulgerait-il ces nombres? une fois publiés, ne favorisent-ils pas un soulèvement global ? Il faut savoir que la valeur la plus importante pour le peuple Chinois, c'est la stabilité politique et sociale (les Chinois sont friands de sondages auprès de leur population depuis déjà quelques temps). En rendant ces chiffres publics, les dirigeants sensibilisent la population aux troubles présent, non pas pour qu'elle en cause plus mais pour qu'elle soit consciente des implications que ses gestes pourraient avoir.

Les dirigeants Chinois sont conscients de ces tensions et savent qu'ils doivent moderniser le fonctionnement de l'État. La question est de savoir comment ils vont s'y prendre.

Informations en vrac:

  • Le premier et dernier vote libre en Chine a lieu en 1912 (gagné par Sun Yat-sen). Que feront les Chinois pour le centenaire de cet évènement en 2012 ?
  • La Chine est le seul pays à être demeuré le même géographiquement tout au long de son histoire;
  • Pour devenir mandarin (grand conseiller) dans la Chine impérial, il fallait passer un test et ce test était ouvert à toute la population, peu importe la classe sociale, pourvu que c'était un garçon;
  • Dans les années 80, l'armée chinoise était dans tous les domaines: hôtellerie, commerce de détail, bordels, antennes paraboliques, etc. 80 % du budget militaire provenait de l'économie civile.
  • Le gouvernement chinois a défait ce pouvoir de façon pacifique;
  • Jusqu'en 1994, les autorités chinoises décidaient de pratiquement tout dans la vie des citoyens: domaine d'étude, travail, lieu de résidence, si vous pouviez vous marrier.
  • Wal-Mart s'approvisionne à 80% en Chine.
  • 20% à 30% de l'humanité s'est toujours trouvé dans la région des côtes chinoises.
  • Le revenu moyen d'un Chinois est de 3 $US/jour.
  • Même si les régions rurales connaissent aussi un progrès, celui-ci est moins marqué qu'en ville et, comme la croissance en ville est de plus de 10 % par année, l'écart économique entre la région rurale et la ville ne cessent de s'accroître.
  • Même la croissance d'après-guerre du Japon n'était pas aussi grande que celle des Chinois présentement (2005).
  • Il y a maintenant libre circulation des personnes en Chine. Les paysans le sont maintenant par choix, ils peuvent toujours partir s'installer en ville.
  • Ce que le pouvoir Chinois craint le plus, ce sont les syndicats indépendants, ça pourrait d'ailleurs être une des causes qui auraient déclanchées le massacre de Tiananmen, des syndicats indépendants se seraient manifestés dans la foule et les autorités auraient pris peur.
  • La Chine pourrait suivre le modèle de développement de Taïwan, qui s'est développé économiquement sous un régime central omniprésent et qui par la suite a dérivé tranquillement vers la société démocratique qu'elle est aujourd'hui. Si la Chine suit ce modèle et adopte le même type de démocratie que Taïwan, ne sera-t-il pas possible que le 2 pays se réunissent par la suite ?

Fin de mission au Soudan

Alors que mon service au Soudan se termine (enfin? Malheureusement? Je n ai pas encore décidé…) je décide donc de profiter du bogue ptaff, pour vous éclairer un peu plus sur le travail que j'ai fait ici.

Du 23 avril au 21 octobre, j ai eu donc la chance d'être déployé sur l'OP SAFARI, au Soudan. La force des Nations-Unies (UNMIS) a le mandat de faire respecter le cessez-le-feu entre le gouvernement du Soudan et le SPLM qui contrôle le sud du pays. Cette guerre a durée plus de 20 ans et a fait environ 2 millions de morts, sans pour autant que les journaux du monde occidental n'y consacrent la une de leur journaux.

Une de mes premières tâches, consista à développer un plan d'entraînement des télécommunications, pour les observateurs militaires qui allaient se déployer dans le sud du pays. L'entraînement consistait à leur montrer à utiliser efficacement les radios VHF et HF ainsi que les divers téléphones satellites a notre disposition. Une partie intéressante du travail fut de donner des séances d'entraînement sur les communications radios. Ce fut parfois tout un défi d'expliquer les raffinements des communications HF à des officiers de la Zambie, de la Mongolie ou du Nigéria, qui pour la plupart n'avaient jamais opéré de radios de leur carrière et ne comprenaient pas les théories de propagation des ondes.

Pendant les premiers 90 jours, ce qui prit le plus de mon temps, fut certainement la planification du déploiement d'un régiment de transmission de l'armée indienne. Étant le seul militaire au sein de la section CITS (Communications Information Technology Section), j'ai donc planifié le déploiement des 264 signaleurs indiens, à travers le Soudan. J'ai donc fait la liaison avec le commandant du régiment, en Inde et les autorités des NU, tant a Khartoum qu'a New York. Cette partie de mon travail fut passionnante, si ce n'est que par le simple fait que toutes les heures de travail consacrées, se traduisirent finalement par l'arrivée sans anicroches du contingent indien.

Lorsque enfin le régiment est arrivé sur le terrain, on m'a totalement intégré à cette unité. Ce fut sans doute la meilleure expérience professionnelle de ma carrière. Au sein du régiment, j'ai hérité du rôle de responsable de la cellule de planification de l'unité, c'est-à-dire le groupe de personne qui planifient les opérations futures a moyen et long terme.

Dans ce rôle, j'ai pu participer activement à l'implantation d'un logiciel de poursuite automatique des véhicules. Grâce à ce système, les GPS fixés sur les véhicules des observateurs militaires, transmettaient automatiquement leur position, via la radio HF, aux quartiers généraux des secteurs. Dans la salle radio, un ordinateur avec une carte digitale montre donc en temps réel, la position des véhicules a travers le Sud-Soudan. Il va s'en dire que ceci c'est révélé un outil fort efficace. On a qu'a penser que des centaines de milliers de mines sont encore actives dans le pays, il est donc fort important de contrôler le mouvement de nos véhicules a travers le pays.

Travailler avec l'armée indienne fut une expérience fantastique. L'armée indienne compte environ 1.3 millions de soldats et le corps des signaleurs a lui seul, en compte 60 000, soit autant que la totalité des Forces armées canadiennes! L'Inde a sélectionné les meilleurs soldats et officiers pour se déployer au Soudan. Leur professionnalisme a toujours été très impressionnant. La plupart des soldats et tous les officiers avaient l'expérience des opérations de combat au Cachemire, sur la ligne de séparation ainsi que des opérations anti-terroristes (counter-insurgency) dans les montagnes. Ce régiment a même déployé le poste de retransmission radio le plus élevé du monde, a une altitude de 7 200 mètres, dans l'Himalaya! Mon officier commandant m'a aussi raconté que de sa classe de 400 élèves, ayant gradué de l'académie militaire, environ 12% étaient morts au combat, depuis les 20 dernières années. Ceci a de quoi faire réfléchir.

Le commandant de l'unité m'a rapidement et totalement accepté comme l'un de ses propre officiers. J'ai pu donc profiter des avantages du corps des officiers en Inde. Disons que les Indiens sont probablement encore plus « British » que les Anglais eux-mêmes! A chaque jour à 16h00, un soldat venait nous servir le thé! Les officiers ont encore aussi leur estafette personnelle qui fait les courses, va chercher les cafés, fait les photocopies et remballe même les ordinateurs portables des officiers à la fin de la journée. Je dois dire cette expérience est un peu déstabilisante pour un occidentaux habitué a notre société égalitaire. L'armée indienne fonctionne encore intensément selon le système des castes.

Bien que la mission des NU au Soudan ait connu quelques ratés au départ et n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière, mon expérience au sein d'une unité de transmission de l'armée indienne fut des plus enrichissante. Pareille opportunité ne se représentera probablement pas se sitôt. Mon expérience au Sud-Soudan me laisse croire que la paix est possible entre les 2 partis qui sont épuisés par 20 ans de guerre. Je crois que la mission de l'Union africaine au Darfour sera, a moyen terme, intégrée a la mission des Nations-Unies au Soudan. Il sera alors intéressant d'observer la réaction des pays occidentaux et de voir s'ils auront finalement la volonté d'envoyer leurs troupes mettre fin aux violences quotidiennes. Un dossier a suivre.

La Chine (première partie)

La politique étrangère de la Chine

Une des choses qui m'avait étonné lorsque j'ai assisté à un des débats de la course à la chefferie du Partie Québécois qui portait sur le développement durable, c'est la présence de la Chine dans les discours de tous les candidats.

Voulant en savoir plus que ne pourrait jamais m'en apporter un topo de 5 minutes que l'on nous présente à la télé et nous faisant croire que nous sommes informés, je me suis inscrit a une série de conférences sur la Chine présenté dans le cadre des Belles Soirées de l'Université de Montréal.

La première conférence portait sur la politique étrangère de la Chine et le conférencier invité était Fred Bild, ambassadeur du Canada en Chine de 1990 à 1994 et professeur invité au Centre d'études de l'Asie de l'Est de l'Université de Montréal. Je me propose de vous faire l'énumération de ce j'ai appris dans cette conférence.

En introduction, plutôt que de résumer les quelques millénaires de l'histoire chinoise, Fred Bild a commencé son exposé en nous parlant de Zheng He, grand explorateur du XVe siècle. Zheng He effectua 7 voyages, de 1405 à 1433, dirigeant une flotte de 300 navires et d'environ 30 000 hommes. Il explora toutes les côtes de l'Asie du Sud-Est, toutes les îles de l'océan Indien et se rendit même jusqu'en Afrique d'où il ramena un girafe. Tout ça 70 ans avant Christophe Colomb.

Qu'est-il arrivé à la flotte chinoise ? À partir de 1433, la Chine se replia sur elle-même et décida de vivre en autarcie. Elle brûla sa flotte militaire et, bien qu'ayant toujours des navires marchands, n'aura aucune force maritime digne de ce nom avant le XXe siècle. C'est pourquoi en 1840, la guerre de l'opium fut un succès pour les puissances occidentales tentant d'ouvrir le marché chinois. N'ayant presqu'aucun navire pour se défendre, les européens pouvaient naviguer à leur guise sur les rivières. Il faudra attendre ensuite en 1949 pour que Mao Zedong arrive à Pékin et puisse dire que la Chine de tient debout. Les Chinois sont présentement en train de se construire une vrai force maritime, ce qui n'est pas sans inquiéter ses voisins qui n'ont pas eu à tenir compte de cette force depuis 600 ans.

Après cette introduction qui plante le décors, on en arrive à la présente politique de la Chine. Commençons d'abord par introduire l'Organisation de Coopération de Shanghai, une réunion de 6 pays ( Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizie, Tadjikistan, Ouzbékistan) créée à l'initiative de la Chine ayant pour buts de »combattre le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme ». Il s'agit d'un premier effort de la Chine pour participer à une organisation multilatérale, auparavant elle préférait plutôt les négociations bilatérales, avec l'exception notable de l'ONU.

La Chine a aussi maintenant son propre sommet de Davos, sauf qu'il est à Shanghai. Et on peut être certain qu'aucune méga-corporation du monde ne manque un sommet économique qui a lieu en Chine.

Cette nouvelle orientation de la Chine laisse penser qu'elle adopte un virage dans sa politique étrangère. Elle veut s'intégrer pleinement au mode de politique occidentale, aux règles qui lui sont imposée de force depuis le XIXe siècle. Elle espérerait ensuite, une fois son influence établie, pouvoir les changer de l'intérieur.

Cette manière occidentale de concevoir les états et le droit international permet aux nations de faire ce qu'ils veulent sur leur propre territoire. Cette vision fait en sorte que la Chine peut, du moins essai, d'éviter la question du Tibet et surtout l'épineux problème de Taïwan.

Parlant de Taïwan, le détroit de Taïwan qui sépare l'île et le continent sert de voie maritime aux superpétroliers qui vont approvisionner le Japon et la Chine en pétrole. Il y a un chapelet de superpétroliers dans cette zone, un à tous les 3 km. Tout conflit sur cette île barrerait ce passage, ayant des conséquences énormes sur ces 2 pays. On peut donc penser que les protagonistes éviteront tout excès dans cette zone. Les États-Unis ayant un traité de défense du territoire Taïwanais et protégeant le Japon, la situation pourrait facilement dégénérer.

Le 28 février 1947 eu lieu à Taïwan un grand massacre (appelé l'incident du 228, pour le 28 du 2e mois) dont peu ont entendu parler. Ce massacre a fait entre 10 000 et 30 000 morts. La population Taïwanaise s'était rebellée contre le nouveau pouvoir du Kuomintang, fraîchement débarqué du continent en fuyant les troupes de Mao. Le Kuomintang a simplement tiré dans la foule et a ensuite interdit de parler de cet événement.

Beaucoup font un parallèle entre la présente croissance économique de la Chine et celle du Japon au début du XXe, rappelant que cette dernière est ensuite devenu une puissance impériale aux visées expansionnistes. On peut par contre difficilement comparer les présente forces armées du Pakistan, de l'Inde et de la Russie à celles des îles entourant le Japon au début du siècle dernier.

La croissance annuelle de la Chine est de 9,5% et ses dirigeants espèrent pouvoir la contenir à 7,5%. Cette croissance fantastique entraînera une pression incroyable sur la demande de toutes les matières premières. Cette demande mènera à une inflation planétaire sur ces matières, la plus sensible étant le pétrole et on peut dire que l'inflation a déjà commencée. Par rapport au présent poids économique de la Chine, je vous invite à lire un précédent message sur la ptafflist: Le monde est pointu

La ville avec le plus grand nombre de Chinois hors de l'Asie est Toronto.

Comment fonctionne AdWords

ptaff.ca héberge une page où l'on vend des autocollants à l'effigie de de Tux, ce valeureux manchot symbole du système d'exploitation GNU/Linux. Tentant d'augmenter les ventes (en dépit de l'opinion de mon webmestre favori), je suis allé visiter le système de publicité AdWords de Google.

Le principe est simple: on achète des mots-clefs et lorsqu'un usager exécute une recherche sur ce mot-clef, la publicité apparaît à gauche de l'écran sous le titre « Sponsored Links » ou encore « Liens commerciaux » sur la version française du site. Par exemple, lorsque l'on effectue une recherche avec le mot-clef "voiture", on peut apercevoir la publicité de Volkswagen avec la courte description « Découvrez ses 120 innovations.
À partir de seulement 29 950 $. ». À chaque fois qu'un usager clique sur l'hyperlien de cette page, Volkswagen paie une somme d'argent X à google. Si on tape un mot en plus du mot-clef acheté, notre publicité n'apparaît pas. Voir les liens commandités pour la recherche pour "voiture libre" par exemple.

Bien, mais comment sont fixés les prix? Voilà une question intéressante à laquelle je n'ai pu trouver de réponse satisfaisante sur le site de Google. J'ai du en faire moi-même l'expérience.

Premièrement, chaque campagne a un coût d'activation qui dépend du pays où vous êtes. Une campagne consiste en une description (2 lignes d'un maximum de 35 caractères chacune) et un hyperlien. Pour le Canada, il en coûte 10 $CAN pour activer une campagne. On fixe également un coût maximum que l'on est prêt à payer à chaque jour, histoire de ne pas être endetté de 10 000$ si tout le monde se mets à cliquer sur notre publicité. Une fois le plafond atteint, la publicité n'apparaît plus pour le reste de la journée. J'ai choisi un plafond de 5$/jour.

Une fois le compte activé - il suffit d'une carte de crédit - il ne reste qu'à sélectionner des mots-clefs. Le montant initial des mots-clefs est minime. Par exemple j'ai acheté le mot « tux » pour 7¢, « linux sticker » et « wikipedia » pour 14¢ chacun. On a ensuite un tableau qui fait un résumé du nombre de gens qui ont vu la publicité, le nombre de gens qui ont cliqué et donc le montant d'argent qui sera prélevé sur ma carte de crédit.

« wikipedia » est un mot-clef bien choisi. Des milliers de gens font cette recherche à chaque jour, je l'ai constaté sur la page de description de ma campagne. Je croyais donc avoir un filon. Sauf que.

Le lendemain, j'ai essayé d'acheter différentes combinaisons de mots-clefs avec « wikipedia » et aucun de mes essais ne coûtait moins de 1.40$… Là je me suis dit que c'était une attrape, que Google laissait aller les premiers mots-clefs pour pas cher et que par la suite, ils chargeaient le total pour ajouter des mots-clefs. J'étais dans l'erreur. En fait, dans les heures qui ont suivis, mes mots-clefs (tux, linux sticker, wikipedia) ont tous été désactivés et je devais accepter de débourser plus de 1$ pour chaque usager cliquant sur le lien si je voulais les réactiver…

J'en déduis la chose suivante. Si l'on veut avoir de la publicité dans AdWords, il faut soit débourser un montant énorme pour chaque personne cliquant sur le lien (de l'ordre du dollar) ou il faut qu'un tas de gens sélectionnent ce lien. Ça a 2 effets. Premièrement, des petits joueurs comme moi sont exclus de ce genre de publicité, je ne fais pas assez d'argent à chaque vente d'autocollant pour me permettre de participer à un tel système. Deuxièmement, il faut que les requêtes soient pertinentes par rapport à la publicité pour que les gens visitent le site, sinon le prix par visiteur ne fait qu'augmenter, décourageant ainsi les éventuels polluposteurs. C'est pourquoi il y a si peu de liens commerciaux, c'est parce que les prix sont fixés de telle sorte qu'il faut que ce soit rentable en svp si l'on veut placer de la pub.

Google a donc, grâce à ce système, tenté de calquer la réalité matérielle en faisant en sorte que la publicité non rentable devienne dispendieuse, alors qu'il pourrait simplement mettre de la publicité pour n'importe quel mot-clef et attendre que plusieurs clients décident de l'acheter, créant ainsi une compétition et faisant monter les prix seulement à partir de ce système. Ils font d'ailleurs déjà monter les prix entre les différents participant, en plus du système expliqué ci-haut.

En conclusion, ça m'a coûté environ 12$ et j'ai appris pourquoi il y a si peu de publicité sur Google!

La Cour suprême donne raison au Doc Mailloux

Le 29 septembre 2005, la Cour suprême du Canada a reconnu la constitutionnalité, dans un jugement unanime, de la loi provinciale de la Colombie-Britannique permettant l'utilisation d'études non-directes prouvant les méfaits de la cigarette. Cette loi, nommée « Loi sur le recouvrement de dommages-intérêts et du coût des soins de santé imputables au tabac », permet au gouvernement de la Colombie-Britannique de poursuivre les fabricants de tabac pour recouvrer les frais encourue pour les soins de santé à cause de l'usage de la cigarette.

Le premier élément nouveau dans cette loi, inspirée de la Floride, est que la culpabilité des compagnies de tabac face aux effets « globaux » de la cigarette. Extrait du texte de loi: « [article 8] Essentiellement, il [le droit de poursuivre] peut être exercé de manière globale - c.-à-d. à l'égard d'une population de personnes pour lesquelles le gouvernement a engagé des dépenses ou s'attend raisonnablement à engager des dépenses. »

Mais surtout, l'article 9 du texte de loi stipule que: « Lorsqu'il procède par action globale, le gouvernement peut recourir à des éléments de preuve statistiques, épidémiologiques et sociologiques pour établir le bien-fondé de sa demande : al. 5b). Il n'est pas nécessaire qu'il identifie les membres individuels de la population pour lesquels il présente sa demande, qu'il établisse la cause de la maladie […] »

Autrement dit, dans le cas d'une poursuite contre l'industrie du tabac, les études épidémiologiques sont des preuves valables et sont acceptées comme prouvant un élément de causalité.

Depuis maintenant une semaine, fait rage au Québec un débat sur les propos fait sur les ondes de Radio-Canada du Doc Mailloux, à savoir que « les Autochtones et les Noirs ont un quotient intellectuel inférieur à celui des Blancs ». Cette étude, bien que n'ayant pu nommer cette source sur le vif, existe bel et bien, il s'agit du livre The Bell Curve. Pendant une semaine de temps, différents intervenants [1, 2], tout média confondu, ont expliqué à qui mieux mieux que ces études ont leurs biais, qu'elles ne tiennent pas compte de tous les facteurs possibles, qu'elles ne s'attardent que sur certains aspects de la question et qu'elles sont très réductrices, bref que la conclusion que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs ne peut être autre chose qu'erronée.

Un des principaux griefs de ce genre d'études est justement qu'il ne tient pas compte de la situation de façon globale. La leçon qu'un intellect myope en tirerait est qu'on ne peut conclure que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs. Une intelligence capable de passer du particulier au général pourrait en déduire que les études épidémiologiques ne peuvent être utilisées pour prouver la causalité d'un phénomène.

Or, la Cour suprême vient de valider l'utilisation de telles recherches dans le cas de poursuites contre les fabricants de tabac. Par souci d'impartialité, la Justice doit considérer la validité de preuves selon leur crédibilité, non selon la cause défendu.

Soit les Noirs sont moins intelligents que les Blancs, soit la Cour suprême est unanimement dans l'erreur.