Cyberpresse, wikipédia et le food fight
Le « food fight » ou bagarre de bouffe gagne du terrain dans les écoles secondaires du Québec.
Le phénomène n'est pas nouveau.
Mais Internet est en train de lui donner une nouvelle dimension.
Car l'appel aux armes se fait habituellement par le web.
Pourtant, l'encyclopédie en ligne Wikipédia ne parle pas de cette forme de défoulement collectif.
J'en déduis que tout ce qui passe « sur internet », peu importe ce que ça veut dire, se doit selon les médias de masse, d'avoir une entrée dans wikipédia.
Ah oui, c'est faux, il existe depuis le 16 septembre 2004 un article sur le food fight sur wikipedia, dans la version anglaise. Les vieux médias auraient-ils tourné les coins ronds dans un reportage? Je suis surpris là.
Vraiment du pur remplissage d'espace cette fin d'article. Six phrases transformées en six paragraphes dont les quatre centrales pourraient être réduites en une seule phrase! Une mention superflue et fautive sur Wikipédia en boni, est-ce que le brillant technaute Nelson Dumais travaille maintenant aux faits divers?
Si je voulais organiser un food fight, je m'y prendrais par le bouche à oreille, par le téléphone, par courriel, par messagerie instantanée, mais jamais par le web! Manifestement le(la?) journaleux(leuse?) ne comprend pas la différence entre internet et le « e » bleu sur son écran. Encore heureux qu'il(elle?) n'ait pas écrit « L'appel aux armes se fait habituellement par les logiciels qui piratent la musique ».
Ça me rappelle les articles-choc du Reader’s Digest du genre « Méfiez-vous d'internet » racontant le fait vécu banal d'une madame fraudée par un inconnu. Aux armes! Maudit internet qui corrompt le monde!