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La loi C-59: Jusqu'à 2 ans de prison pour caméscopage au Canada

Note: Le caméscopage est une traduction libre de camcording. Le camcording vient du mot anglais camcorder dont l'équivalent français est le caméscope. Un caméscope est, selon le grand dictionnaire terminologique, une caméra vidéo portative munie d'un magnétoscope intégré. Le caméscopage est donc l'acte d'enregistrer un film dans une salle de cinéma à l'aide d'un caméscope.

Les démarcheurs de l'industrie des films américains sont près du but. Le Parlement Canadien va très probablement passer un loi fast track, tous les parties politiques sont d'accord, sur la criminalisation du caméscopage dans les salles de cinéma au Canada.

Selon le Globe and Mail, quiconque sera reconnu coupable de caméscopage pourrait avoir une peine:

  • * jusqu'à de 2 ans de prison;
  • * jusqu'à 5 ans de prison s'il est prouvé qu'elle avait l'intention de vendre des copies de son enregistrement.

Plusieurs points méritent d'être soulignés.

  1. Une condamnation du code criminel pour enregistrer un film dans une salle de cinéma, ça me semble excessif pour la gravité de l'offense;
  2. Quand on pense que Jean Lafleur a été condamné à 4 ans et demi de prison pour avoir détourné 1 million et demi de dollars, on s'étonne que revendre une copie d'un film enregistré dans une salle de cinéma soit du même calibre d'offense;
  3. Il n'y a aucune preuve que le caméscopage des films américains soit un fait principalement canadien;
  4. Il est ridicule de télécharger un film qui a été caméscopé puisque la version DVD, qui a une qualité bien meilleur, est la très grande majorité du temps aussi disponible sur le réseau. Si le fichier n'est pas disponible, il suffit d'attendre quelques jours pour qu'elle le soit. Au niveau du piratage des films, cette loi n'aura probablement aucun effet.

Pourquoi donc cette loi? Qui sert-elle? Est-ce donc si facile de faire passer une loi au Canada lorsque les démarcheurs mettent tout la gomme?

Un petit film pour finir:

Congrès de la SCMO 2007

J'arrive tout juste du congrès de la Société de météorologie et d'océanographie qui se tenait du 28 mai au 1 juin 2007 à St-John’s, Terre-Neuve-et-Labrador. Il s'agit d'un rendez-vous annuel où sont présentés les derniers résultats des scientifiques Canadiens dans les domaines de la météorologie, de la climatologie et de l'océanagraphie. Cette année, plus de 1000 scientifiques, dont moi, étaient rassemblés pour ce congrès.

Iceberg vue de Signal Hill à St-John’s

Je publierai dans les prochains jour des billets à propos de quelques présentations auxquelles j'ai assistées.

Si j'ai une seule impression à rapporter concernant mon expérience là-bas, c'est que notre planète est scrutée, plus que jamais dans notre histoire, et que le Canada possède un bassin plus qu'impressionnant de scientifiques se consacrant à cette tâche. Nous avons des spécialistes qui analysent les données, les instruments d'observations et leurs significations.

En aucun cas nous ne pourront prétendre que nous ignorons ce qui se passe. Universtaires, instituts scientifques et ministères du gouvernement produisent une multitude d'études s'y consacrant. Ça fait beaucoup de connaissances au pied carré, même dans toute l'immensitude du Canada.

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