Le petit chaperon rouge (spécifications)
Le petit chaperon rouge, par le menu:
Le petit chaperon rouge, par le menu:
Une fois c'était 4 gars dans un char. Ils sont sans le sou, le char est trop beau pour être le leur, il leur a manifestement été prêté.
Le conducteur démarre.
Il accélère de 0 à 50 km/h.
Il accélère de 50 à 100 km/h.
Il accélère de 100 à 150 km/h.
À 150 km/h, le passager à côté du conducteur commence à s'inquiéter. Il en fait part au conducteur qui lui répond:
— Ça a bien été de 0 à 50 km/h ?
— Oui …
— Ça a bien été de 50 à 100 km/h ?
— Oui …
— Ça a bien été de 100 à 150 km/h ?
— Oui …
— C'est quoi là? Tu voudrais que j'arrête d'accélérer? Avec cette mentalité, on ne serait jamais parti, on serait toujours resté à 0 km/h. C'est ça que tu veux, qu'on avance pas?
— Je veux bien, mais peut-être que le char est pas faite pour aller aussi vite et que le moteur va péter? S'il arrive un obstacle inattendu, un chevreuil mettons, si on va trop vite on aura peut-être pas le temps de l'éviter? Peut-être que les pneus ne réagiront plus de la même façon sur l'eau sur l'asphalte? Qu'est-ce que tu vas faire rendu à 200 km/h de toute façon, continuer à accélérer?
Rien n'y fait, le conducteur ne démord pas. Ça a fonctionné jusqu'ici, y a pas de raison que ça arrête.
Pendant ce temps-là, un des gars en arrière joue au Game Boy avec ses écouteurs sur les oreilles. Il est en train de battre son record à Mario Kart.
L'autre est en train d'envoyer des messages sur Twitter à l'aide de son iPhone en s'extasiant sur le changement de paradigme que constitue ce nouveau mode de communication. Au mouvement de ses hanches entravé par la banquette, on devine qu'il a le goût de danser.
Le passager à côté du conducteur commence sérieusement à prendre peur. Il feint l'envie de pisser. Pas le choix, il faut s'arrêter à la prochaine sortie.
Le passager sort de la voiture et va pisser. De retour, il ouvre la porte du conducteur et le somme de lui remettre les clefs.
— Y a pas de raison que ce soit juste toi qui conduises, espèce de fripon! Donne-moi les clefs! Le char est pas à toi! Envoye!
Les 2 passagers à l'arrière restent ébahis et le regardent faire.
Mécontent, le conducteur cède la place. Il ne voulait quand même pas que ça vire en bagarre. Le passager prend le rôle de conducteur. Il regarde dans le manuel d'instruction du char quelle est la vitesse optimale du moteur, accélère et stabilise à cette vitesse.
Les 2 passagers à l'arrière continuent à jouer au Game Boy et à Twitter.
Une idée originale de Vincent Finnerty.
L'énigme des 2 portes a été popularisée dans le film Labyrinthe réalisé par Jim Henson et mettant en vedette David Bowie.
Voici l'énigme (merci à pentacle703 pour la formulation):
Un homme est mort. Pendant sa vie, il n'a rien fait de mal ni de bien. On lui donne alors une chance d'atteindre le paradis. Il a le choix de passer par 2 portes : l'une mène au paradis l'autre en enfer.
Devant chacune des portes est posté un garde, l'un ment, l'autre dit la vérité.
L'homme a le droit de poser une question à l'un des deux gardes.
Quelle question doit-il poser pour aller au paradis?
On demande à n'importe quel des gardiens:
« Qu'est-ce que l'autre répondrait si on lui demandait s'il est le gardien de la porte qui mène au paradis? »
La réponse est nécessairement un mensonge, les 2 gardiens étant impliqués dans la réponse. Peu importe la réponse, c'est l'inverse de ce qui est dit qui est vrai.
On demande à n'importe quel des gardiens:
« Qu'est-ce que tu répondrais si on te demandait si tu es le gardien de la porte qui mène au paradis. »
Dans la réponse, il y aura soit 2 mensonges soit 2 vérités impliquées, selon le gardien auquel on s'adresse. Dans tous les cas, la réponse est donc toujours vraie.
Nous laissons au lecteur l'exercice de prouver que la solution alternative est valable. Nous suggérons de faire une preuve par énumération pour s'en convaincre.
La solution alternative nous paraît plus élégante. Elle ne demande pas à un gardien de parler de l'autre gardien, on évite les commérages. De plus, on n'a pas besoin d'inverser la réponse du gardien, on peut la prendre telle quelle. On travaille moins pour arriver au paradis.
Sur le 5$ canadien dans vos poches, il y a des enfants qui jouent au hockey sur un des côtés. La personne attentive aura remarqué la citation de Roch Carier qui s'y trouve:
Les hivers de mon enfance
étaient des saisons longues, longues.
Nous vivions en trois lieux:
l'école, l'église et la patinoire; mais
la vraie vie était sur la patinoire.
Profitons de notre merveilleux hiver pour écouter, une autre fois, ce compte d'où est tirée cette citation.
D'ailleurs, le blogue de l'ONF nous indique que c'est Un magnifique film d’animation signé Sheldon Cohen est né de cette histoire, toujours d’actualité par les comportements et les sentiments universels qu’elle évoque.
Je suis bien d'accord, recevoir un chandail des Maple Leafs a de quoi rendre un enfant malheureux, peu importe l'époque ou le lieu.
Un vieux moine proposa un jour à trois de ses disciples une épreuve: chacun devait tuer un coq mais en veillant de n'être vu de personne.
Les deux premiers moines réussirent cette étrange épreuve: ils se cachèrent loin de tout regard, tuèrent leur coq et le rapportèrent au vieux moine qui ne manifesta aucune satisfaction.
Le troisième moine emporta son coq dans une cabane isolée, puis plus loin dans la forêt, et n'étant toujours pas satisfait s'en alla dans une barque jusqu'au milieu de la mer. Rien n'y fit: il ne pouvait tuer le coq.
Il finit par le ramener vivant au vieux moine.
— Tu n'as pas su faire ce que je te demandais ?
— Non, j'avais beau me cacher, le coq me regardait toujours.
Source: Le Conteur amoureux, Bruno de la Salle, Éditions Casterman, 1995, ISBN 2-203-14243-X, p. 95