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Listes d'attente constantes?

Depuis aussi longtemps que je me souvienne, le système de santé québécois vit un « problème » avec des listes d'attente, qu'elles se trouvent le long d'un corridor à l'urgence ou sur la liste des rendez-vous pour telle ou telle intervention médicale.

Statistique Canada racontait par exemple en janvier dernier que les listes d'attentes provoquaient un temps d'attente d'autour de quatre semaines pour des soins médicaux. La situation n'a pas changé depuis 2002.

Difficile de comprendre l'acharnement médiatique sur ces fameuses listes d'attente, comme quoi elles signaleraient un problème avec le système de santé comme le laissent sous-entendre lignes ouvertes, débats télévisés et bulletins de nouvelles.

Supposons qu'il manque de médecins (ou que davantage de malades nécessitent un traitement, ça revient au même). Dans ce cas imaginaire, le temps d'attente augmenterait de jour en jour, comme à la banque : si on retire une caissière ou on ajoute des clients, la file finit par s'allonger.

Or, dans le cas-exemple des soins de santé relaté plus haut, ce temps d'attente est resté pratiquement inchangé depuis 2002. Le nombre de médecins et le nombre de patients a donc atteint un équilibre - s'il manquait vraiment de médecins, on attendrait plus longtemps qu'en 2002.

Pour rattraper un retard de quatre semaines en quatre ans, il aurait suffi d'augmenter la quantité de travail des spécialistes des soins de santé d'à peine une semaine par année. Ce qui revient à majorer la charge des spécialistes de la santé d'un peu moins d'une heure de travail par semaine.

Je m'explique donc très mal l'emphase qui est mise sur les listes d'attente, particulièrement en campagne électorale. Pour éliminer les listes d'attente, aucun besoin de milliers de nouveaux médecins ni d'une étude suivie d'un rapport de 800 pages, ni d'une nouvelle manière de gérer,… suffit d'augmenter légèrement et temporairement la productivité des médecins déjà pratiquants.

La théorie du tout: un idéal esthétique

L'homme essaie depuis des temps immémoriaux de comprendre comment fonctionne la nature. Il observe des phénomènes autour de lui et cherche à en expliquer les causes, que ce soit par des divinités contrôlant certaines sphères de la nature (pour les Grecs, Poséidon contrôlait les phénomènes reliés à la mer) ou encore par ce que nous appelons aujourd'hui la science physique.

La physique est la science de la nature. Pour qu'un résultat soit valide au niveau de la physique, il faut qu'il soit mesurable et reproductible par expérience.

Or, au cours de l'histoire, il est fréquemment arrivé qu'une théorie physique soit mise au point pour expliquer un phénomène de la nature et que, par extension, cette théorie explique d'autres phénomènes. Un exemple célèbre est la théorie de la gravitation universelle de Newton. Newton développa cette théorie pour expliquer comment les corps tombaient sur la Terre (sa fameuse pomme). Il s'avéra qu'avec cette même théorie il soit aussi possible d'expliquer comment les planètes du système solaire tournent autour du Soleil. Ça a été un vif succès.

Ce genre d'extrapolation du domaine d'application d'une théorie physique plait beaucoup à l'esprit de l'homme: il y a un certain esthétisme dans cette conception. Certains scientifiques, dont Einstein, en sont venus à croire que la nature devait se comporter de la sorte, que toutes les théories physique doivent être reliées entre elles.

Il y eut plusieurs réussites qui pourraient justifier une telle conception de la nature. Pensons aux relations qui existent entre l'électricité et le magnétisme ou encore entre la mécanique quantique et la chimie. Dans l'histoire de la physique, plus les modèles deviennent complets, plus il semble qu'ils soient reliés entre eux.

Mais, rappelons qu'une théorie physique se doit d'expliquer la nature, une observation ou un phénomène inexpliqué et non répondre à des canons esthétiques. C'est la recherche de réponses à ces questions qui a motivé les avancées dans cette science et, tel qu'écrit plus haut, c'est même la base de la physique.

La théorie du tout est un modèle, ou une théorie, qui unifierait tous les phénomènes physiques, du nucléaire au niveau macroscopique (cosmologie). Il s'agit en fait d'une théorie qui expliquerait, ni plus ni moins, tous les phénomènes physiques de l'Univers.

Mais, même si demain matin quelqu'un inventait une théorie du tout valide, il n'y aurait aucune expérience qui permettrait de valider cette théorie. Cette théorie a pour postulat que la nature doit obéir à une idée esthétique que nous nous faisons d'elle, elle ne répond pas à une observation ou à un phénomène que nous ne comprenons pas. C'est le chemin inverse de ce qui est à la base de la physique, on construit une théorie et ensuite on observe la nature pour trouver un phénomène qui la justifierait.

Albert Einstein lui-même a passé la majeure partie de sa vie à tenter de trouver un modèle unificateur des forces de la nature. Il n'aimait pas la mécanique quantique, celle-ci ne convenant pas à l'idée qu'il se faisait de la nature; son fameux « Dieu ne joue pas aux dés ».

Il faut avoir un orgueil infini pour prétendre connaître ce que Dieu fait ou ne fait pas. Nous n'en savons rien. Ce que nous pouvons faire, c'est observer, tenter de comprendre et d'expliquer.

Je suis un objecteur idéologique de la théorie du tout: ce n'est pas de la physique, c'est de l'esthétisme.

Le tiers de siècle

C'est Vincent qui a rappelé à mon bon souvenir ce que j'avais dis, et que j'avais totalement oublié, à la fête de mes 25 ans. Ce jour-là je fêtais mon 1/4 de siècle et, semble-t-il, j'avais mentionné que la prochaine étape importante n'était pas lorsque j'aurais 30 ans mais bien lorsque je fêterais mon 1/3 de siècle, c'est-à-dire lorsque j'aurais 33 ans et un tiers.

Après réflexion, c'est pas si bête:

  • 5 ans: 1/20 de siècle
  • 10 ans: 1/10 de siècle
  • 20 ans: 1/5 de siècle
  • 25 ans: 1/4 de siècle

Si je vous offrais, comme suite possible de la série, de choisir entre 1/3 de siècle (33 ans et un tiers) et 3/10 de siècle (30 ans), que choisiriez-vous?

Allez, on se donne rendez-vous le 22 août 2010 pour mon 1/3 de siècle.

Centrale de Jiyyeh : attaque à l'arme chimique d'Israël au Liban?

Les 14 et 15 juillet 2006, les Forces de défense d'Israël ont bombardé les réservoirs de la centrale électrique de Jiyyeh au sud du Liban, provoquant ainsi le déversement de 10 à 35 000 tonnes de mazout dans la mer Méditerranée. En comparaison, la tragédie de l'Exxon Valdez en 1989 avait provoqué le déversement de 40 000 tonnes de pétrole brut.

Contrairement à l'Exxon Valdez, le mazout déversé n'est pas du pétrole brut mais du combustible pour une centrale thermique, il contient des substances volatiles et hautement cancérigènes comme le toluène et le benzène.

L'utilisation d'une arme chimique est définie comme « l'utilisation des propriétés toxiques de substances chimiques pour tuer, blesser ou neutraliser ».

Israël étant un pays en état de guerre depuis plus de 50 ans, il est certain qu'il a tous les renseignements concernant l'emplacement des produits toxiques que l'on peut trouver sur son sol et celui des pays voisins. Il a également les renseignements sur le type de réservoirs utilisés pour entreposer ces produits, en plus des effets sur l'environnement et la population qu'aurait un tel déversement des différents produits toxiques.

De plus, tous les pays industrialisés, dont Israël, possèdent ce que l'on nomme des modèles environnementaux. Un modèle environnemental consiste à prendre les prévisions d'un modèle physique (météorologique, océanique, etc.) et de coupler ces données avec un autre modèle (chimique par exemple) afin d'obtenir une prévision d'un différent type.

Par exemple, les pays possèdent ce que l'on nomme des modèles « d'urgences environnementales ». Un sous-groupe de ces modèles sert à prévoir la dispersion des polluants en cas de déversement, que ce soit dans l'atmosphère ou dans un cours d'eau. Les prévisions de ces modèles utilisent, en plus des éléments météorologiques, l'information concernant les effets des polluants et les caractéristiques de la population (démographie, répartition géographique) qui sera exposée. Il est ainsi possible de prévoir assez précisément les conséquences d'un déversement d'un polluant.

Or, il est vraisemblable qu'Israël avait en sa possession, au moment où ce pays a choisi de bombarder les réservoirs de la centrale de Jiyyeh, les renseignements suivant:

  • Le type de carburant (substances toxiques) contenu dans les réservoirs;
  • Le type de réservoir utilisé;
  • Le type d'attaque conventionnel nécessaire pour endommager ces réservoirs;
  • La certitude qu'aucun déploiement ne pourrait être fait dans la région pour contenir le déversement qui s'ensuivrait;
  • Les modèles informatiques nécessaires pour leur permettre de déduire avec une bonne confiance :
    • La direction que prendrait la marée noire dans la mer Méditerranée;
    • La direction que prendraient les émanations qui surviendraient par la suite.
  • Les conséquences sur la santé de la population qui serait exposée aux émanations (notamment Beyrouth à cause de l'effet de brise de mer).

Il est possible qu'Israël ait détruit les réservoirs de Jiyyeh dans un autre but que celui de causer du tort au populations exposées aux polluants, sans parler des dégats environnementaux, mais les autorités Israëliennes étaient certainement au fait des conséquences néfastes à long terme qu'aurait une telle attaque : ils avaient tous les éléments en main.

Ils ont donc, en toute conscience, utilisé un produits, le carburant, qui a des « propriétés toxiques de substances chimiques pour tuer, blesser ou neutraliser ». Il s'agit, ni plus ni moins, d'une attaque à l'arme chimique d'Israël sur le Liban.

Sources:

Mise à jour: Un reportage de la BBC sur la marée noire causée par la destruction des réservoirs de la centrale de Jiyyeh.

La bière Gros Cochon: une campagne de publicité du XXe siècle

Habitant à Montréal et étant utilisateur du transport en commun, j'ai été exposé dans les dernières semaines à de nombreuses publicités annonçant la « bière Gros Cochon ».

Autobus avec une publicité de la bière Gros Cochon

Discutant de cette publicité avec des amis lors d'un souper, nous en sommes venus à nous demander quelle pouvait bien être la brasserie qui distribuait cette bière. Puisqu'il n'y avait aucune information à ce sujet sur la publicité, nous supputâmes qu'une grande brasserie, Molson ou Labatt, était derrière cette bière et, voulant passer pour une microbrasserie, dissumulait son nom trop connu.

Faisant suite à notre conversation, mon édimestre préféré a fait une recherche sur le web, recherche dont il publia les résultats sur la ptafflist. Il n'y a aucune publicité ou information aisément disponible sur cette bière sur le web. Elle est distribuée par le groupe Geloso et la page où on présente les bières distribuées par ce groupe ne contient même pas d'image ou d'information sur la bière Gros Cochon, sans parler du fait qu'étant codée en flash(tm), toute l'information qu'elle contient n'est pas archivée par les moteurs de recherche.

Une campagne de publicité qui, de par son ampleur, a dû coûter très cher mais fait fi d'une source où une population importante va quérir de l'information : le web. La stratégie choisie pour cette campagne publicitaire en est une que je qualifie du XXe siècle, c'est-à-dire ignorant totalement le web.

Revers de la médaille, étant donné que nous avons publié sur la ptafflist le courriel de Wayne intitulé « Bière Gros Cochon », une simple recherche sur le web avec ces mots-clefs nous mène, comme premier résultat, vers cette page.


Résultats d'une recherche dans Google avec comme mots-clefs «Bière Gros Cochon»

Le comble, c'est qu'un abonné de la ptafflist ayant goûté à cette bière, on peut lire son commentaire dans le résumé texte de la page sous le résultat dans Google, à savoir que :

J'ai eu le "plaisir" de déguster cette bière samedi soir après le souper. Disons que la "Gros Cochon" n'a rien qui la fait ressortir du lot. …

Je me suis rendu compte des résultats de cette recherche dans Google en consultant les statistiques de ptaff.ca. Nombre de gens arrivaient sur cette page avec comme mots clefs «Bière gros cochon» ou d'autres variantes de ces mots-clefs. Ce n'est donc pas de la spéculation : il y a déjà des gens qui se sont posés la question et qui sont allés faire une recherche sur le web.

En suivant ce modèle de publicité, que je qualifierais sans hésitation d'obsolète, cette campagne a fait en sorte que quiconque recherche de l'information sur le web sur cette bière tombe, en premier lieu, sur le commentaire qui dit que cette bière

[…]n'est pas trop mal lorsqu'elle est froide mais carrément imbuvable (imho) lorsqu'elle est "semie-tablette"[…]

Un oubli, messieurs du marketing?

Note
: Je prédis que dans quelques jours, nous sommes le 28 juillet 2006, c'est ce billet qui sera le premier résultat dans les moteurs de recherche avec les mots-clefs «bière Gros Cochon», à moins d'une offensive «non-flash» du groupe Geloso.

Rogers viole-t-il la propriété intellectuelle de Google?

J'ai reçu, il y a quelques semaines de cela, une publicité pour l'ouverture d'une nouvelle succursale de ROGERSmc Pélion à la maison (cliquez sur l'image pour voir la publicité à une plus grande résolution).


Publicité que j'ai reçue à la maison

Je fus surpris par la petite carte indiquant où se situe la nouvelle succursale, carte qui rappelle fortement Google Maps.

Carte indiquant l'emplacement de la nouvelle succursale sur la publicité

Après inspection du texte de la publicité, on ne retrouve nulle part le mot «Google" ou «NAVTEQ», compagnies auxquelles appartiennent clairement les droits de ces images. Pourtant, on voit clairement la mention «(c)2006 Google- Map data (c)2006 NAVTEQ » au bas des images de Google maps.

Saisie d'écran de Google Maps avec le copyright de Google et de NAVTEQ encadrés en rouge

Si on met l'adresse de la nouvelle succursale dans Google Maps (1, de Castelnau est, suite 101 Montréal), on obtient une carte qui rappelle fortement celle qui est sur la publicité que j'ai reçue.

Saisie d'écran de google maps avec l'adresse de la nouvelle succursale de Rogers

En superposant les 2 images, on peut constater la présence d'une très grande filiation:

Superposition presque parfaite des 2 cartes

Soit que Rogers a une entente avec Google qui lui permet d'afficher des cartes sans qu'il soit mention nulle part de sa provenance, c'est-à-dire Google ou NAVTEQ, ou encore que la personne qui a créé la publicité a simplement fait une saisie d'écran dans son navigateur et a enlevé toute référence à ces compagnies, ce qui est une violation claire du droit d'auteur.

Dans le cas où il n'y aurait pas d'entente entre Rogers et Google, cela révèle une incompétence flagrante des personnes et des entreprises impliquées dans la conception de cette publicité ou un mépris total de ce que l'on nomme «la propriété intellectuelle» de la part de Rogers.

De la distribution du code source dans les publications scientifiques

Une publication scientifique a comme finalité de faciliter la transmission du savoir et de permettre la reproductibilité des résultats.

Il y a, plus souvent qu'autrement, utilisation de logiciels et de code pour faire l'analyse, la manipulation, pour établir des relations bref, pour une foule de raisons. Or, la quasi-totalité des publications scientifiques expliquent le raisonnement et la méthodologie utilisées pour ces calculs mais ne fournissent jamais le code source qui en est à la base.

Ce code est en fait la réalisation de l'expérience, ce n'est pas seulement le raisonnement derrière celui-ci qui doit être publié, mais bien la manière de pouvoir le reproduire. En ne publiant pas le code source, il est plus ardu, plus long et plus coûteux de reproduire l'expérience. Chaque personne voulant la reprendre devra elle-même faire une implémentation des idées évoquées pour ensuite comparer les résultats. N'ayant pas accès au code source, toute différence entre les résultats devra être interprétée comme une remise en question de l'idée sous-tendant le code, alors qu'un accès au code source aurait permis de vérifier la présence d'une erreur dans l'implémentation.

De plus, la réalisation d'expérience soulève souvent des problèmes techniques et pointus devant être résolus mais dont la description dans un article le rendrait trop lourd, voire illisible. Les manières dont sont contournées ou résolues ces difficultés peut influencer les résultats, parfois de façon déterminante. Les techniques développées pourraient aussi par la suite être réutilisées dans d'autres contextes, la science a aussi une composante importante de technicalité que les artisants, les scientifiques, ont le devoir de cultiver.

Pourquoi donc, lorsque les articles sont publiés en format numérique, est-ce que les auteurs ne publient-ils par leur code sous un licence libre? Ceci permettrait à toute la communauté scientifique de pouvoir évaluer leur implémentation, de l'utiliser, de le modifier et de l'améliorer? N'est-ce pas le but même des publications scientifiques?

Pour un Québec [ lucide | solidaire | réaliste ]

Après un recherche sur internet, je constate qu'il n'y a pas d'endroit où sont référencés les 3 manifestes qui ont été publiés au cours de la dernière année et qui ont fait couler beaucoup d'encre.

Permettez-moi de pallier à ce manque ici même.

J'ajoute également la tournée des 3 mousquetaires: site, rapport (pdf).

Recensement 2006, maintenant sous GNU/Linux

Trois hourra pour Statistique Canada (source):

L'application du recensement en ligne est maintenant accessible avec le système d'exploitation Linux.

En réponse à la grande demande, Statistique Canada a éliminé la restriction au système d'exploitation Linux. Cette modification entrera en vigueur le 13 mai 2006.

Cet accès élargi aux utilisateurs de logiciel libre est disponible s'ils utilisent un navigateur et un JVM valides afin de maintenir le même niveau de chiffrement des données avec Infrastructure à clés publiques.

Avec l'ajout de ce nouveau système d'exploitation, la capacité des téléphonistes de l'Assistance téléphonique du recensement à répondre aux questions techniques concernant les logiciels libres risque d'être limitée. Cependant, nous anticipons que ceci ne présentera pas un obstacle majeur auprès des utilisateurs de logiciel libre.

Notez la répition des mots « logiciel libre », 3 fois dans 4 paragraphes. J'imagine que le message a passé, bravo à tous ceux qui se sont manifesté!

Recensement 2006 : Statistique Canada exclut des citoyens de son formulaire en ligne

À tous les 5 ans, Statistique Canada effectue un recensement à la grandeur du Canada. Une première pour le recensement de 2006, il sera possible de remplir le formulaire en ligne… si vous faites partie d'une certaine catégorie de citoyen.

En effet, 2 catégories de personnes sont exclues d'emblées: les personnes ayant des problèmes visuels et les personnes qui ont un système d'exploitation autre que Windows ou Mac.

Puisque plus de 18 millions de Canadiens ont accès à internet, 56% de la population canadienne, et que le système d'exploitation GNU/Linux a des parts de marché d'au moins 3%, ceci fait en sorte qu'au moins 540 000 canadiens, plus de 3 fois la population de l'Île-du-Prince-Édouard, n'ont pas accès au formulaire en ligne.

Ce faisant, Statistiques Canada est en violation de la politique de normalisation des sites webs du Gouvernement du Canada qui stipule que (le caractère gras est de moi):

La conception du site étant un élément important des médias électroniques, on a élaboré les principes d'accessibilité universelle pour s'assurer que toute personne puisse accéder au contenu, indépendamment des technologies utilisées. La clé de la mise en oeuvre efficace des principes d'accessibilité universelle repose sur la conception de sites accessibles au plus vaste auditoire possible et compatibles avec la gamme la plus vaste possible de plates-formes logicielles et matérielles, des appareils et accessoires d'aide jusqu'aux technologies naissantes.

Les sites webs du Gouvernement du Canada ne sont pas obligés de respecter la politique d'accessibilité, mais les différents organismes y sont fortement incités. Puisqu'il existe des sites transactionnels qui supportent les normes d'accessibilités et de sécurité à l'intérieur même du Gouvernement du Canada, le site web pour avoir un emploi dans la fonction publique par exemple, (sans parler des sites transactionnels des banques), l'arguement de sécurité ne peut être employé pour justifier cette violation.

Je vous enjoins à communiquer avec Statistique Canada pour leur faire par de vos commentaires ou pour leur poser des questions sur ce choix:

Téléphoner à Statistique Canada :
1-800-263-8863
Ligne d'aide au recensement :
1-877-594-2006
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (responsable des normes sur l'accessibilité):
1-800-622-6232

Lecture complémentaire (anglais): http://trends.newsforge.com/article.pl?sid=06/05/04/233250

Mise à jour : Il semble qu'il soit possible de contourner les obstacles qui empêchent de remplir le sondage sur GNU/Linux. Je ne sais pas par contre si Statistique Canada considère cette manière de procéder comme valide. J'en doute.

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