697 billets et 975 commentaires jusqu'à maintenant

Los Angeles - Chicoutimi: Jour 11

Lino sur la route

Los Angeles - Chicoutimi est une série de billets écrits par Lino Tremblay lors de son périple en vélo entre ces 2 villes. Vous pouvez consulter la série complète des billets en retournant sur la page d'accueil de cette section du site.

Jour 11 (2011-06-01)

Date: 1 juin 2011
Emplacement: Denver, CO
Distance de Los Angeles (à vol d’oiseau): 1358 km
Distance de Chicoutimi (à vol d’oiseau): 2856 km

Je suis arrivé cet après-midi à Denver, trois jours plus tôt que prévu. Il faut croire que j'avais des indulgences en banque, car les conditions météo m'ont été favorables depuis Los Angeles: aucune pluie (quelques goutelettes seulement), beaucoup de soleil et des vents presque toujours du bon côté.

Sans contredit, le trajet entre Hanksville et Denver sera celui de tous les extrêmes. Tout d'abord, j'ai connu les vents parmi les plus forts de tous mes voyages: "30 mph - gusts 48 mph", comme ils l'ont dit à la télé. Vous devez bien vous imaginez le soupir de soulagement et de satisfaction quand j'ai vu que le vent soufflait exactement dans la direction où j'allais. C'est pourquoi je suis parvenu à faire 430 km à 28 km/h de moyenne les deux premiers jours. Dans ces moments, le sable rouge qui vous colle aux jambes et vous craque sous les dents (en Utah) et le chatoiement des herbes hautes (dans le Colorado) prennent une dimension toute poétique.

Poudrerie en Utah

La deuxième chose qui a dépassé tout ce que j'ai connu avant est l'altitude et la longueur des côtes. Pour la première fois de ma vie, je suis allé à 10 000 pieds (environ 3200 mètres). Ç'a été toute une aventure de faire Vail Pass (3236 m) et Loveland Pass (3655 m) le même jour. J'ai dû utiliser mon braquet le plus facile (30X36) pendant plus de trois heures, du jamais vu. Je m'attendais à souffrir du manque d'oxygène, mais honnêtement, je n'ai pas perçu de différence. C'est bien certain que j'étais fatigué ensuite, mais n'importe quelle côte semblable aurait produit le même effet. Par contre, le froid fait mal. Au sommet de Loveland Pass, il faisait 10 degrés. C'est relativement chaud, quand on monte, mais comme la descente qui vient ensuite fait une bonne vingtaine de kilomètres et que le soleil était rendu bas, j'avais froid de partout, je ne me sentais plus les doigts et je ne bougeais pas suffisamment pour me réchauffer. Bref, parfois, c'est plus agréable de monter que de descendre.

Loveland Pass

J'ai souvent entendu dire que le Colorado était un État "sportif". Au cours de ces derniers jours, j'ai eu plusieurs occasions de le constater, par exemple lorsque j'ai emprunté la piste cyclable entre les deux voies de la route sur Vail Pass, qui était entrenue même si elle se trouve à 3000 m et se trouve au milieu de nulle part .

Piste cyclable de Vail Pass

J'avais prévu aller au sommet du Mont Evans, mais ça n'a pas été possible, car la voie n'est pas dégagée jusque-là. Habituellement, elle aurait dû l'être, mais l'hiver s'est éternisé ici aussi. C'est dommage car j'aurais aimé voir l'endroit, mais d'un autre côté, ça me permet de sauver une journée, et puis bon, je suis quand même allé à 3600 m.

Demain, je me dirige vers Des Moines, Iowa, où je devrais arriver dans six ou sept jours.

Aucun commentaire pour l'instant.

Réagissez