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Aidons la Vallée-du-Richelieu

Un billet publié sur le blogue du Parti québécois de Laurier-Dorion.

Los Angeles - Chicoutimi: Jour 7

Lino sur la route

Los Angeles - Chicoutimi est une série de billets écrits par Lino Tremblay lors de son périple en vélo entre ces 2 villes. Vous pouvez consulter la série complète des billets en retournant sur la page d'accueil de cette section du site.

Jour 7 (2011-05-28)

Date: 28 mai 2011
Emplacement: Hanksville, UT
Distance de Los Angeles (à vol d’oiseau): 850 km
Distance de Chicoutimi (à vol d’oiseau): 3358 km

Après avoir quitté le Nevada, j'ai passé quelques heures en Arizona. Ce fut court, mais intense. Pendant un long moment, j'ai roulé sur une route se dirigeant droit sur une montagne énorme.

Montagne énorme

N'ayant vu aucun signe parlant de tunnel, je me demandais bien où elle passerait, jusqu'à ce qu'elle entre dans une vallée fortement encaissée, la Virgin River Gorge.

Virgin River Gorge

Malgré que l'accotement n'était pas tellement large, j'ai apprécié mon passage, et j'ai vraiment été impressionné par les parois abruptes de ce tronçon d'une quinzaine de kilomètres. Ce soir-là, je suis arrivé en Utah. Cet État immense est à la fois magnifique et exigeant. Magnifique à cause de ses montagnes ocre et ses points de vue imprenables. Entre autres, le Parc national Zion m'a laissé avec cette rare impression de vivre un moment dont je vais toujours me souvenir tout en en étant conscient sur le coup. À peu près partout, les routes sont roulantes, et la circulation sur les "scenic roads" est très légère (ce qui ne sera plus le cas le mois prochain, à ce qu'on m'a dit).

Parc national Zion

Exigeant d'abord en raison de ses côtes/cols qui font passer pour des collines à peu près tout ce que j'ai vu avant. Ce matin, j'ai grimpé une montagne pendant 20 km, avec sommet à 2900 m d'altitude.

Montagne à 3200 mètres d’altitude

Il y avait là des trembles et de la neige, un peu comme au Saguenay la veille de mon départ. Autre chose qui me complique la vie: les distances énormes entre les villes, qui me forcent à transporter beaucoup de nourriture et de liquide.

Par ailleurs, j'ai fait mes premières connaissances sur la route. Juste avant de quitter le Nevada, j'ai rencontré un Néerlandais qui se dirigeait vers Salt Lake City. Hier, j'ai croisé un groupe de retraités du Colorado qui se relaient pour faire du vélo et conduire leurs autos. Je les ai rencontrés à nouveau ce midi, et comme nous avions la même destination pour ce soir, ils ont eu l'amabilité de transporter une partie de mon matériel en auto. C'était un réel plaisir de rouler sans traîner une tonne de bagages, et surtout de pouvoir échanger avec des gens qui vivent une expérience semblable à la mienne.

Je devrais arriver au Colorado demain. Comme les retraités venaient de cet État, je leur ai demandé conseil sur les chemins à prendre, ce qui devrait m'épargner un peu de temps par rapport à au projet original. À mon grand désarroi, ils m'ont également appris que le mont Evans n'est pas encore ouvert jusqu'au sommet, à cause de l'hiver qui s'éternise - il n'y a pas qu'au Québec qu'on à ça, apparemment!

Los Angeles - Chicoutimi: Jour 3

Lino sur la route

Los Angeles - Chicoutimi est une série de billets écrits par Lino Tremblay lors de son périple en vélo entre ces 2 villes. Vous pouvez consulter la série complète des billets en retournant sur la page d'accueil de cette section du site.

Jour 3

Date: 24 mai 2011
Emplacement: Las Vegas
Distance de Los Angeles (à vol d’oiseau): 383 km
Distance de mon Chicoutimi (à vol d’oiseau): 3827 km

Je suis arrivé à Los Angeles samedi. Pour des raisons inconnues, mon vélo a voyagé par un avion différent du mien et a transité par Las Vegas et San Francisco, avant d'arriver à LA. Ça m'a empêché de rouler la première journée, mais au bout de la ligne, ça ne devrait pas changer grand-chose.

LA est une ville plutôt banale. Tout au long de mon court séjour, un brouillard permanent (il paraît que ça s'appelle smog) rendait la ville assez triste. C'est sûrement pour ça (et pour le West Edmonton Mall) que Wayne Gretzky pleurait comme une madeleine quand il a été échangé aux Kings, en 1988.J'ai vu Hollywood et ses fameuses lettres à flanc de montagne, juste après avoir traversé le quartier chinois (qui ressemble à n'importe quel autre du genre).

J'ai pris la route dimanche matin, fort de 4 jours de repos et de carbo loading (autrement dit, le réservoir d'énergie était plus que plein). La sortie de Los Angeles a été assez longue (parce que la ville et sa banlieue sont vastes, mais aussi parce que la route prévue était fermée et que j'ai dû rebrousser chemin).

Par contre, le parcours LA-Las Vegas a été assez étonnant. Après une ascension surprise à 1400 m (je ne pensais pas avoir ça le premier jour), un moment magique sur la route 66 (photo), une montée de 30 km (je ne pensais pas voir ça avant le Mont Evans), un bout de chemin sur une route non pavée que je n'oserais même pas emprunter en vélo de montagne (gloire au GPS!).

Vélo avec sacoche rouges, route à sa gauche et boisson énergie à sa droite

Je suis arrivé à Vegas en début d'après-midi, après deux jours et demi de route dans des paysages grandioses. Je dois avouer que je n'espérais pas rouler ces 520 km aussi vite, mais le vent et la qualité des routes y ont plus contribué plus que ma forme.

Route déserte qui s’enfonce dans le désert

Pour deux raisons, je n'ai pas encore sorti ma tente. La première raison est que presque tout est cloturé ici. Pas moyen de trouver un coin tranquille, d'autant plus qu'il n'y a pas d'arbres. La deuxième raison est que les motels sont très abordables (36$ avant-hier, 42$ hier). Si c'était toujours comme ça, je ne transporterais pas de matériel de camping, et j'en serais heureux, non seulement parce que je voyagerais plus léger, mais aussi parce qu'une nuit dans un grand lit blanc est bien plus répatrice et confortable qu'une nuit sous la tente. En plus, ça me permet de me doucher en arrivant, et avant de repartir. Je réévaluerai le tout si la tendance se maintient.

Hier, j'ai dormi dans un hôtel de casino, à Primm, qui est plus un rassemblement de trois gros casinos construits au milieu de nulle part qu'une ville. Malgré mon âge très avancé, je n'étais jamais entré dans un casino. L'idée de regarder des cloches, des cerises et des sept tourner sur un écran ne m'attirait pas plus que ça. J'ai bien quelques machines plus intéressantes, mais même avec ça, je n'ai pas mis un sou dans les machines. (Par contre, je rêve encore de l'arcade où on peut jouer à un méchant paquet de jeux électroniques pour 5-6$ l'heure, à Regina!)

Pour ce qui est de Las Vegas, je ne peux pas en dire grand-chose. C'est une ville particulière, bien entendu, mais pas pour autant belle. Le divertissement y occupe bien plus de place que le sport, on n'a qu'à regarder les rues de quartiers résidentiels (où mon hôte habite) à quatre voies pour s'en convaincre. Aussi, bien des maisons ont des parterres empierrés au lieu de gazon. C'est vrai que ça doit consommer moins d'eau, mais en même temps, ça manque de couleur, surtout que les maisons sont beige avec un toit en argile.

Demain, direction Utah.

(Très) Petite histoire toponymique du Québec

Saint-Laurent

Lors d'un de ses voyages, Jacques Cartier nomma Saint-Laurent une petit anse sur les rives de ce qui deviendra la Côte-Nord. Peu après, un cartographe Français se trompa en recopiant une carte dressée par celui-ci. Il attribua le nom de Saint-Laurent au golfe au complet plutôt qu'à l'anse. Par la suite, la rivière de Canada prit le nom de son golfe et devint le fleuve Saint-Laurent.

Chicoutimi

Au temps de Jacques Cartier, la vallée du Saint-Laurent était occupée par les Iroquois. 75 ans plus tard, lors du passage de Champlain, les Iroquois avaient été remplacés par les Algonquins sur ce territoire. On ignore comment cela s'est produit (probablement dans la violence). Il nous reste, de cette occupation Iroquoise, leur toponymie notée par Cartier, dont les noms de Saguenay et de Canada.

Québec

L'expression province de Québec a été utilisée pour la première fois après la conquête de 1760. Ce sont les Anglais qui l'utilisèrent pour désigner le territoire qu'ils voulaient rattacher à l'administration de la ville de Québec. Le Québec dans « province de Québec » fait donc référence à la ville.

Référence

Mythes et réalités dans l'histoire du Québec, Marcel Trudel, 2006, Bibliothèque québécoise

Mot du jour: délétère

délétère: adjectif. Qui attaque la santé, les sources de la vie. Un gaz délétère. Principes délétères, corps quelconques susceptibles de nuire à la santé ou de déterminer la mort. Figuré. Qui cause corruption et mal moral. Des maximes délétères.
Étymologie: Terme dérivé du verbe grec signifiant détruire.
Source: Le Littré

Exemple: On ne connaît pas d'autres lieux où l'obstination maniaque de détruire l'environnement soit aussi concentrée qu'au Québec - dans une ambiance délétère de corruption, de conflits d'intérêts et de financement du parti au pouvoir. (Le Monde)