Dans le but d'explorer les alentours de St-John’s, Terre-Neuve, nous avions décidé des collègues et moi de louer une automobile. J'ai saisi la carte qui nous avait été fournie dans notre sac de conférencier et je choisie comme destination le point le plus au nord, Cape St-Francis, tout juste au nord de Pouch Cove.
Google maps semble croire que cette route fait partie de l'autoroute 20:
Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous arrivâmes à une route de terre, ce que j'appelerais un chemin de bois:
Et au bout, après 2 ou 3 kilomètres à une vitesse de croisière de 15 km/heure pendant lesquelles nous ne croisâmes que quelques chalets, plutôt des bicoques, et un cimetière, se trouve… un héliport fonctionnel! J'imagine qu'il sert à des opérations de recherche et de sauvetage. Il n'y avait aucun écriteau indiquant quel aurait pu être cet endroit.
La vue aérienne de l'endroit de Google Maps:
Comme quoi, il faut toujours aller au bout de la route, même lorsque elle est longue et cahoteuse. Un nouvel envol est parfois possible!
Note: Le caméscopage est une traduction libre de camcording. Le camcording vient du mot anglais camcorder dont l'équivalent français est le caméscope. Un caméscope est, selon le grand dictionnaire terminologique, une caméra vidéo portative munie d'un magnétoscope intégré. Le caméscopage est donc l'acte d'enregistrer un film dans une salle de cinéma à l'aide d'un caméscope.
Les démarcheurs de l'industrie des films américains sont près du but. Le Parlement Canadien va très probablement passer un loi fast track, tous les parties politiques sont d'accord, sur la criminalisation du caméscopage dans les salles de cinéma au Canada.
Selon le Globe and Mail, quiconque sera reconnu coupable de caméscopage pourrait avoir une peine:
- * jusqu'à de 2 ans de prison;
- * jusqu'à 5 ans de prison s'il est prouvé qu'elle avait l'intention de vendre des copies de son enregistrement.
Plusieurs points méritent d'être soulignés.
- Une condamnation du code criminel pour enregistrer un film dans une salle de cinéma, ça me semble excessif pour la gravité de l'offense;
- Quand on pense que Jean Lafleur a été condamné à 4 ans et demi de prison pour avoir détourné 1 million et demi de dollars, on s'étonne que revendre une copie d'un film enregistré dans une salle de cinéma soit du même calibre d'offense;
- Il n'y a aucune preuve que le caméscopage des films américains soit un fait principalement canadien;
- Il est ridicule de télécharger un film qui a été caméscopé puisque la version DVD, qui a une qualité bien meilleur, est la très grande majorité du temps aussi disponible sur le réseau. Si le fichier n'est pas disponible, il suffit d'attendre quelques jours pour qu'elle le soit. Au niveau du piratage des films, cette loi n'aura probablement aucun effet.
Pourquoi donc cette loi? Qui sert-elle? Est-ce donc si facile de faire passer une loi au Canada lorsque les démarcheurs mettent tout la gomme?
Un petit film pour finir: