Le CRTC et les Canadiens de Montréal
Un petit billet style Jean Dion.
En janvier dernier, je suis allé voir un match de hockey des Canadiens et j'ai pris en note toutes les pièces musicales qui étaient jouées durant la partie.
Mais, est-ce que l'Organisation du Canadiens de Montréal respecte les quotas du CRTC quand au contenu canadien? Si Saku devait parler français, ne devrait-on pas donner l'exemple en montrant à quel point nous sommes fiers et fières de notre production culturelle? Est-ce que cela ne passe pas par la musique de notre beau pays? Après tout, le Centre Bell ayant une capacité de 21 273 et le Canadiens jouant 41 matchs à domicile, ce n'est pas moins de 872 193 personnes qui pourraient voir à quel point la Canadienne et son Canadien sont fier et fière de leur culture.
Arrêtons-nous donc un instant pour regarder si l'Organisation, même si elle ne force pas son capitaine à parler français, agit là où elle Le peut dans la promotion de la différence canadienne, c'est-à-dire dans le contenu culturel qu'elle déverse dans les oreilles des fans du tricolore au centre, justement nommé, Bell.
Sur 44 pièces musicales répertoriées par votre serviteur lors du match du 7 janvier 2007, seulement 5 pièces étaient canadiennes. Ce sont les suivantes:
- Calixa Lavallée | Ô Canada
- Beau dommage | Échappée belle
- Les Cowboys Fringants | En berne (?)
- Mes aïeux | Dégénération
- L’Assemblée avec Dupuis | Turn Your Head Around
Il est très tentant, certes, de penser que la petite turlute de Calixa compte pour plus d'une pièce, mais gardons entière toute la rigueur scientifique qui nous caractérise tant et nous réussi si bien.
Or donc, 5 sur 44, ça nous donne un gros pourcentage de 11,363636363636363% précision obtenue en travaillant en virgule comme la passe de Dandenault à Bégin hier soir à 1 seconde de la fin de la 2ème période, c'est-à-dire flottante.
Que nous dit le CRTC sur le contenu culturel canadien que doit diffuser les diffuseurs? L'article 11, de la Politique de 1998 concernant la radio commerciale nous recommande chaudement, dans un langage qui sera familier à l'amateur de sport, d'avoir:
Comme deuxième grand objectif, le Conseil veut assurer la meilleure place possible aux artistes canadiens. Le Conseil publiera un projet de modification du Règlement de 1986 sur la radio (le Règlement) portant à 35 % le niveau requis de contenu canadien pour les pièces musicales populaires (catégorie 2) diffusées chaque semaine. Pareille mesure accroîtra la mise en valeur des artistes canadiens et de leurs oeuvres et donnera un soutien accru à l'industrie canadienne de la musique dans l'ensemble.
11,363636363636363% c'est un peu loin de 35% recommandé par le CRTC. La question est posée, qui du PQ ou de l'ADQ sera le premier à en parler à l'Assemblée nationale et à exiger que ce symbole qu'est le Canadien de Montréal se fasse l'ardent promoteur de notre différence, qui s'illustre notamment par les débats que nous réussissons à avoir dans notre plus haute chambre politique.
Qui donc sera le premier à raviver ma sainte flanelle patriotique, qui?
Je ne suis pas certain que le "département du divertissement musical" au
centre bell doit se soumettre aux normes du CRTC. À mon humble avis,
l'animation musicale (faite par un dj) y est présentée comme un
divertissement privé et non public, conséquemment non assujettie à aucune
normes de diffusion. J'imagine que cela pourrait être différent si les
pauses musicales étaient diffusées à la radio (ou tv) à la place des pubs.
C'est quand la dernière fois que t'es allé dans un show et que le dj devait
respecter des quotas?
GO HABS GO!
Non, mais Saku non plus n'est pas forcé de parler français. Il y a quand même eu scandale à l'Assemblée nationale.
Go Mario Go!
Go Pauline Go!
Miguel, j'ai des billets de saison pour le CH… Je pense que je vais faire oeuvre de bienfaisance et te les donner, pour que tu puisses augmenter ton échantillon… Une seule partie, ce n'est pas très représentatif!
Pom