Los Angeles - Chicoutimi: Jour 33
Los Angeles - Chicoutimi est une série de billets écrits par Lino Tremblay lors de son périple en vélo entre ces 2 villes. Vous pouvez consulter la série complète des billets en retournant sur la page d'accueil de cette section du site.
Jour 33
Date: 23 juin 2011
Emplacement: Chicoutimi, QC
Distance de Los Angeles (à vol d’oiseau): 4208 km
Distance de Chicoutimi (à vol d’oiseau): 0 km
Malgré ce qu'on pourrait croire, le trajet entre Boucherville et Chicoutimi (La Baie, en fait, où m'attendait mon auto) n'a pas été totalement dénué d'intérêt. Au contraire, après avoir vu tant de pays, il me semble avoir été plus en mesure de comparer notre province à d'autres endroits.
Mon principal constat est que la qualité de la Route verte dont on parle tant varie énormément. Oui, c'est vrai que la Route est souvent superbe (mon bout préféré étant la 132 dans les environs de Kamouraska), mais d'autres fois, elle est carrément dangereuse. Aussi, comme la plupart des pistes cyclables, la Route verte effectue parfois des détours tout à fait inutiles, à moins que les arrière-cours et les poulaillers vous intéressent. Autre chose qui m'irrite: les tronçons non pavés. Une piste cyclable sans asphalte, c'est un chemin de terre, point à la ligne. Il ne suffit pas d'y installer une affiche verte pour la transformer en piste cyclable.
Pour ce qui est des endroits, Sorel s'est mérité l'insigne honneur de figurer dans mon palmarès des villes les plus laides, en compagnie de Sudbury (Ontario), Erie (Pennsylvanie) et Beaumont (Texas). Par contre, certains villages agricoles - Yamaska, par exemple - m'ont agréablement surpris, surtout si on les compare à ceux de Nebraska.
Un autre région que je suis content d'avoir visité est Charlevoix, entre Baie-St-Paul et St-Siméon. J'ai toujours eu une préférence pour les endroits situés près d'un cours d'eau et bien garnis en côtes. J'ai donc été gâté dans ce coin, notamment sur la 362, qui relie Baie-St-Paul et La Malbaie. À St-Irénée, il y a des côtes qu'on ne monte pas, mais qu'on "arrache". Certains bouts, j'ai dû me lever et sortir tout mon petit change pour me rendre en haut sans zigzaguer ni mettre le pied à terre, ce qui a bien amusé les cyclistes qui descendaient la même côte avec leur vélo de 18-19 livres. Ça aura probablement été la seule occasion de tout le voyage où j'ai été dans le rouge, mais ça fait plaisir de faire un peu d'intensité après avoir fait du volume pendant plus d'un mois.
Après trente-trois jours de route, j'ai fait mon 6000e kilomètre en sortant de St-Félix-d'Otis, une dizaine de kilomètres avant La Baie. Pour ceux que ça intrigue, je n'ai pas manipulé les chiffres pour arriver si près de l'objectif fixé, mais bien le trajet au fur et à mesure du voyage - s'il avait fallu, je serais allé manger un cornet à Rimouski avant de rentrer à la maison.
Je ne sais pas si c'est à cause des indulgences que j'ai ramassées tout au long de l'hiver, mais j'ai eu une demi-journée de pluie dans tout le voyage. Le vent a beaucoup aidé aussi, bien que je l'ai eu contre moi assez souvent. Bref, mis à part un effet assez catastrophique sur mes finances et quelques marques sur les fesses (ce qui devrait s'estomper avec le temps dans les deux cas), ce voyage aura été mon plus efficace, tant pour la logistique que pour les conditions météo et le physique. Je n'ai pratiquement pas eu de problèmes avec le vélo, j'ai les genoux bronzés, les mains blanches (à cause des gants) et je suis presque en jambes pour le reste de la saison.
Merci à tous mes lecteurs, particulièrement à ceux qui m'ont écrit (par l'intermédiaire de ce site, par courriel ou sur Facebook) et qui ont fait un don à l'ACSM. Ma détermination à poursuivre vient en grande partie de vous!
Beau projet et impressionnante réalisation :) félicitations! Pauline, sympathisante belge