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Estimez votre consommation d'air

Dans l'optique de l'empreinte écologique, Lewis Poulin a fait une publication qui permet de calculer votre consommation d'air en utilisant comme métrique le volume d'air que respire l'être humain moyen dans une journée.

ptaff.ca est fier d'héberger cette publication ainsi que l'engin permettant de calculer le volume d'air consommé par une population (pouvant se réduire à une personne, c'est-à-dire vous!).

Bon formulaire!

Hauteur des précipitations observées pour la tempête du 14 février 2007 au nord-est de l'Amérique du Nord

Cliquez sur la figure ci-bas pour visualiser les précipitations accumulées sur 24 heures observées au sol pour la journée du 14 février 2007. Toutes les valeurs sont en centimètres.


Vérification 24h du modèle régional d'Environnement Canada pour la précipitation accumulée sur 24 heures pour la journée du 14 février 2007

Les nombres correspondent aux observations aux stations météorologiques. Les zones ombragées correspondent aux prévisions d'accumulation sur 24 heures du modèle d'Environnement Canada. Les valeurs des zones ombragées correspondent aux accumulations suivantes, de l'extérieur (Nouveau-Québec, Ontario) vers l'intérieur (fleuve St-Laurent):

  • 0 à 1 cm
  • 1 à 5 cm
  • 5 à 10 cm
  • 10 à 25 cm

Les 10 plus grosses tempêtes de neige de Montréal

Au lendemain de la plus grosse tempête de l'hiver à Montréal cette année (2006-2007), avec un décevant 15 cm d'accumulation de neige, regardons un instant les 10 plus grosses tempêtes de neige qu'a connu Montréal (station d'observation de Dorval, CYUL) depuis 1953.

Position Jour(s) Mois Année Accumulation (cm)
1 26-28 Décembre 1969 58,9
2 16-17 Février 1954 57,9
3 22-23 Mars 2001 50,2
4 26-27 Mars 1955 49,3
5 3-4 Mars 1971 47,0
6 13-14 Mars 1993 43,0
7 16 Décembre 2005 41,2
8 23-25 Février 1994 41,0
9 14-16 Janvier 1999 40,0
10 12-14 Février 1993 36,2

Quelques remarques:

  • La tempête du siècle, celle de 1971, n'est pas celle qui arrive en premier mais bien en cinquième position. Cette tempête a été exceptionnelle à cause des vents violents l'accompagnant et de l'étendu géographique de sa trajectoire: elle a fait des dégâts de Cuba jusqu'au Labrador.
  • Sur 53 ans d'archives (de 1953 à 2006), 6 des plus grosses tempêtes qu'a connu Montréal sont survenues après 1992. Ces années représentent 26% des données (de 1993 à 2006) mais ont 60% des plus importantes accumulations de neige.
  • Mars est le mois où l'on retrouve le plus de tempête parmi ce tableau (4), suivi de février (3), décembre (2) et finalement janvier (1).

La Chine et le rapport du GIEC

La Chine a finalement réagit au rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Leur commentaire: « Donnez l'exemple et on va suivre ».

Références:

La boucane et les mirroirs des Américains

J'hésite entre l'indignation et un fou rire.

L'administration américaine propose, pour combattre le réchauffement climatique, de bloquer une partie des rayons du soleil qui parviennent sur la Terre.

Deux moyens sont proposés:

  1. Poser des miroirs géants dans l'espace;
  2. Émettre des poussières en haute atmosphère.

Les responsables Américains ont même insisté au près du GIEC pour que ces solutions soient inclues dans les recommandations pour les dirigeants (Fourth Assessment Report Summary for Policymakers).

Ce qui est fascinant avec les Américains, c'est qu'ils ont les moyens de leurs illusions. Ou encore les illusions de leurs moyens.

Sources:

Projection pour la prévision numérique du temps en Amérique du Nord

La Terre étant une sphère, il est impossible de la représenter parfaitement sur une surface plane.

On appelle projection l'opération consistant à représenter la Terre en deux dimensions, ce qui donne ce que l'on appelle communément une mappemonde.

Il existe différentes sortes de projections, chacune ayant des propriétés qui lui sont propres. Il est par exemple possible d'avoir une projection qui conserve localement les surfaces, on appelle cette projection une projection équivalente.

Pour être en mesure de faire une prévision numérique du temps, il faut représenter la Terre sur une grille. Les calculs de l'évolution de l'atmosphère sont effectués sur cette grille.

Un choix de grille, ou encore de projection, doit donc être fait. Or, les projections standards auxquelles nous sommes habituées lorsque nous regardons une mappemonde ne sont pas optimales pour l'Amérique du Nord.


pression atmosphérique au niveau du sol le 16 juin 2004 à 18Z

Environnement Canada utilise une projection assez spéciale pour ses prévisions numériques. Elle est optimisée pour l'Amérique du Nord car c'est leur domaine de responsabilité, ils doivent faire en sorte que la prévision soit à sont mieux ici. Voici un exemple de cette projection. Les couleurs sur la carte représentent la température de l'air à la surface pour l'analyse du 16 juin 2004 à 18 UTC.


Température de l'air à la surface de la mer pour le 16 juin 2004 à 18Z

On peut s'amuser à comparer certaines régions pour observer toute la portée d'un choix de projection. Le Groenland est personnellement mon barème de référence. Par sa position très au nord, il est surdimensionné par la très grande majorité des projections des mappemondes que nous utilisons. Sur la projection utilisée par Environnement Canada, on peut voir qu'il a des dimensions beaucoup plus, disons, conservatrices.

Référence: ptafflist

Introduction sur le réchauffement climatique

J'ai lu relativement beaucoup de livres, textes, billets, et revues qui traitent du réchauffement climatique.

J'ai lu hier un article écrit par Kerry Emmanuel, professeur de météorologie au MIT, qui résume admirablement bien le sujet. Kerry Emmanuel couvre les différents angles de la problématique:

  • Historique de la prise de conscience du réchauffement climatique
  • Phénomènes physiques impliqués
  • Limitation des méthodes de simulation
  • Contribution de l'humain dans le réchauffement
  • Conséquences du réchauffement
  • La science, la politique et le traitement médiatique

Cet article est quand même assez long, une quinzaine de pages, mais il s'agit sans nul doute d'un incontournable pour quiconque s'intéresse à la question. Il s'agit d'un chef d'oeuvre de vulgarisation.

Petits bémols: l'article est en anglais et n'utilise que des degrés Fahrenheit.

L'article: Phaeton’s Reins

Billets de HDLC traitant plus en profondeur de sujets abordés dans l'article:

Le refroidissement global de la stratosphère

Ce que l'on nomme le réchauffement global ne touche que la couche de l'atmosphère la plus près de la Terre. Cette couche, d'une épaisseur variant entre 8 et 14 km selon la saison et la latitude, se nomme la troposphère.

Si la troposphère se réchauffe, la théorie veut que la couche directement au-dessus, la stratosphère, se refroidisse. Toutes les observations satellites de la température de l'air confirment le refroidissement de la stratosphère.

Conséquences du refroidissement de la stratosphère

Diminution de la couche d'ozone

La stratosphère est surtout connue à cause de la fameuse couche d'ozone, plus précisément du trou dans cette couche. C'est en effet à cet endroit que l'on trouve la majorité de l'ozone de l'atmosphère terrestre. Cette couche d'ozone fait office de filtre pour les rayons ultra-violets provenant du Soleil. La diminution de cette couche, constatée à la fin des années 70, était causée par une famille de gaz créé par l'homme et n'existant pas dans la nature : les chlorofluorocarbones ou CFC. Les scientifiques ayant constaté le lien entre ces gaz et la destruction de la couche d'ozone ont réussi à suffisamment conscientiser les gouvernements pour qu'en 1987 soit signé le Protocole de Montréal règlementant leur usage. Ce fut d'ailleurs un franc succès.


Décomposition de l'ozone dans la stratosphère

La couche d'ozone de la stratosphère se maintient grâce à des réactions chimiques plus ou moins complexes ayant lieu à cet endroit. Or, si la température à laquelle ces réactions chimiques ont lieu change, l'épaisseur de la couche d'ozone va varier elle aussi. Et plus il fait froid, plus elle diminue.

Réactions chimiques à l'origine de l'ozone (O3) stratosphérique:

O2 + rayonnement solaire -> O + O
O + O2 -> O3

Une première conséquence de ce refroidissement sera un amincissement de la couche d'ozone, non plus par des gaz la détruisant, mais bien par un débalancement de l'équilibre chimique étant à sa source.

Augmentation de la violence des phénomènes de convection

Les phénomènes de convection sont des phénomènes ayant lieu dans la troposphère amenant un brassage vertical rapide de l'air. Les orages et les ouragans en sont d'excellents représentants. L'air est chauffé à la surface de la Terre et monte ensuite verticalement. Cet air chaud monte jusqu'à la tropopause, nom de la zone limitant la troposphère et la stratosphère. Elle ne monte pas plus haut parce que la température de la stratosphère augmente avec l'altitude, à l'inverse de la troposphère. La stratosphère donne lieu à très peu de mouvement vertical d'air, elle est composée de « strates ».


Profil vertical de température dans l'atmosphère.

Puisque la stratosphère se refroidit, elle devient plus dense, plus lourde. En étant plus lourde, elle se déforme moins lorsqu'un phénomène « rebondit » sur elle, réfléchissant plutôt cette énergie vers le bas, dans la troposphère.
On peut dès lors prédire que les phénomènes convectifs (orages et ouragans) vont être, à énergie égale, plus violents si la stratosphère est plus froide.



Une petite analogie peut aider la compréhension de ce phénomène. On n'a qu'à penser à 2 pièces où se trouvent chacune 5 personnes qui discutent. Une des pièces a un plafond en tapis et l'autre a un plafond en ciment. Le niveau de bruit, à conversation égale, est beaucoup plus élevé dans la pièce avec le plafond en ciment puisque la grande majorité du son qui monte est réfléchie vers le bas.

Imaginez maintenant qu'une des pièces est l'atmosphère du temps passé (plafond en tapis) et que l'autre est celle du présent (plafond en ciment). Si l'on fait entrer 3 personnes de plus pour jaser dans la pièce en ciment (augmentation de l'énergie dans la troposphère due au réchauffement climatique), ça va être vraiment plus bruyant que celle avec le tapis.

Donc, pour l'avenir, on peut prévoir dès maintenant un plus grand nombre d'orages et l'augmentation en violence de ceux-ci. On ne s'ennuiera pas.

Références

Stratospheric cooling
http://www.realclimate.org/index.php/archives/2006/11/the-sky-is-falling/
http://www.atmosphere.mpg.de/enid/2__Ozone/-_Cooling_nd.html
http://www.sciencemag.org/cgi/content/full/314/5803/1253
http://en.wikipedia.org/wiki/Ozone_depletion

Pourquoi les routes du Québec sont-elles en pire état que celles de ses voisins?

Un soir de l'été 2006, on discutait un ami et moi sur mon balcon et le sujet de conversation, comme il est déjà arrivé tant d'autres fois, a bifurqué sur l'état des routes du Québec.

Mon ami prétendait que les Québécois étaient plus caves que leurs voisins parce que leurs routes sont en bien plus mauvais état. On n'a qu'à observer lorsque l'on arrive des États-Unis, la route de ce côté-ci de la frontière est beaucoup plus maganée.

Que non! Me suis-je écrié. La climat québécois est beaucoup plus rude que celui de ses voisins, vallée du Saint-Laurent oblige. Comme j'essaie parfois de documenter mes affirmations, j'ai, dans les jours suivant notre conversation, fait une revue de littérature sur la question.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me suis rendu compte qu'il n'existait absolument aucune étude sur la question. Rien!

Ne faisant ni une ni deux, j'ai décidé de faire moi-même une étude tout ce qu'il y a de plus sérieux sur la question. Quelques dizaines d'heures de travail plus tard, ça a donné l'article titré Étude de la fréquence des événements météorologiques précurseurs des nids-de-poule : le Québec un cas particulier?.

L'article se trouve à cette adresse:
//ptaff.ca/routes_du_quebec/

Note: Ceci n'est pas une lecture que l'on peut faire en prenant un 5 minutes de pause à son travail. Y a de la protéine pour la matière cérébrale!

Noël vert à Montréal

Préparez-vous, population de la grande région de Montréal, vous allez entendre jaser la famille sur le manque de neige de ce Noël 2006.

Nous allons aussi fort probablement ouïr que « dans le temps, c'était pas de même, il y avait toujours de la neige à Noël ».

Bien qu'effectivement les temps changent, attardons-nous un moment sur la page couverture de La Presse du samedi 12 janvier 1924.

Dans le temps aussi, ils avaient un dans le temps!

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