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Réponse à une journaliste Facebook

Il y a quelques jours, j'ai reçu une demande d'amitié Facebook de la part d'une journaliste dont je n'avais jamais entendu parler et avec qui je n'avais aucun ami commun. Naïvement, j'ai accepté sa demande d'amitié. Quelques jours plus tard, elle m'envoie des questions en tant que journaliste dans un message Facebook.

Me demandant jusqu'à quel point ceci est une intrusion dans ma vie privée, je conçois que tout ce qui est publié sur Facebook est de nature publique, je n'ai trop su comment réagir. J'ai d'abord répondu laconiquement, et elle est par la suite revenue à la charge.

Ayant depuis eu le temps de réfléchir, je publie ici ma réponse.

Chère Madame X,

Après réflexion, je trouve plutôt maladroite votre utilisation de Facebook pour me contacter en tant que journaliste. Une simple recherche sur le web vous aurait suffi pour trouver mon adresse courriel, vous donnant ainsi un moyen plus approprié selon moi pour me contacter.

En effet, pourquoi me demander d'être votre ami afin de me poser des questions d'intérêt journalistique? Votre vie amoureuse, vos photos de familles ou votre intérêt pour Watatatow ne me sont d'aucuns intérêt dans ce contexte. La réciproque est également vraie. M'y donner accès en premier lieu, attendre quelques jours et me contacter pour me poser des questions plante un décor que je trouve inconvenant pour le type de relation qui devrait nous relier.

J'ignore si vous avez réfléchi à ces considérations, toutes récentes j'en conviens, ou si vous avez tout simplement opté pour le moyen le plus aisé ou le plus naturel pour me contacter. À voir l'explosion de votre nombre d'amis sur Facebook dans les derniers jours, on pourrait penser que vous avez utilisé une technique tous azimuts pour augmenter votre nombre de contacts. J'ai crainte que ce ne soit pas là une stratégie gagnante.

Dans tous les cas, je vous invite à réfléchir à la question du médium pour poser des questions dans votre pratique journalistique. Cela vous permettra peut-être d'obtenir plus aisément des réponses à vos questions, et ce sera surtout dans un contexte plus approprié. Cela aura peut-être aussi le mérite de vous obliger à utiliser les conventions usuelles d'une correspondance écrite, telle que la mise en page et les formules de salutations. Soyez certaine que votre qualité de journaliste n'y perdra rien au change, bien au contraire, et peut-être que la qualité du travail d'information de votre employeur s'en trouvera lui aussi rehaussée, ce dont il aurait bien besoin, vous en conviendrez.

Cordialement,

Miguel Tremblay

Les journalistes en papier

Il y a une semaine aujourd'hui, Hugo Dumas pétait sa coche dans La Presse en publiant un billet empreint d'humeur et de nostalgie.

La blogosphère a réagi avec calme, de façon posée et surtout référencée (Steve Proulx, Martin Lessard, Mario Asselin, Patrick Dion, etc.). Tact que n'a pas eu le journaliste papier qu'est Hugo Dumas, illustrant par l'exemple que les arguments qu'il avance sont faux:

Ça s'appelle du reportage: dénicher des histoires, vérifier les faits, contre-vérifier les faits et les remettre en contexte.

Hugo, charité bien ordonnée commence par soi-même.

J'ai l'impression, curieusement, que la mort appréhendée, ou du moins la blessure sévère, que subit présentement les médias traditionnels (journaux et télévision) a un moindre effet dans la conscience collective que le téléchargement illégal de la musique sur internet.

Faut croire qu'il y a plus de gens qui écoutent de la musique qu'il y en a qui lisent les journaux.