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Comment trouver la latitude et la longitude d'un lieu grâce à Google Maps

Déterminer la latitude et la longitude de n'importe quel lieu grâce à Google Maps en 4 étapes simples et faciles .

1. Ouvrir Google Maps dans votre navigateur et entrer l'adresse dont vous désirez obtenir les coordonnées dans le champ de recherche.

2. Faire un zoom le plus près possible de l'endroit en question.

3. Faire un clic droit sur l'emplacement et sélectionner « Plus d'info sur cet endroit ».

Google Maps chateau Frontenac

4. La latitude et la longitude de l'endroit apparaissent dans le champ texte au haut de la page. Ne reste qu'à le copier-coller et le tour est joué!

Le désert du Canada

Y a-t-il un désert au Canada?

Un désert est défini comme:

  • Une région très sèche marquée par l'absence ou la pauvreté de végétation et la rareté de peuplement (Source: Le petit Larousse illustré, 1996).
  • Une zone stérile, ou peu propice à la vie, en raison du sol impropre, ou de la faiblesse des précipitations (moins de 200 mm par an). Un désert est situé hors écoumène (Source: wikipédia).
  • En démographie, un désert est une région peu densément peuplée. Sa définition varie: au niveau mondial, on estime qu’en dessous de 5 habitants au km², une région est désertique (Source: wikipédia).

Il y a donc 2 aspects à respecter pour être en un désert: la précipitation et la population. Si l'on recherche un désert au Canada, il doit respecter ces 2 conditions:

  1. Faible précipitation (moins de 200 mm annuellement);
  2. Faible densité de population (moins de 5 habitants par km²).

Le désert démographique

Attardons-nous d'abord à la densité de la population canadienne. Nous trouvons une carte de cette densité sur le site de l'Atlas du Canada:

Carte de la densité de la population au Canada
Densité de la population au Canada, source:Atlas du Canada

Force nous est de constater que, dans sa grande partie, le Canada est un désert démographique. Sa moyenne de 3,3 habitants par km² est d'ailleurs sous la limite des 5 habitants par km² pour se qualifier comme un désert. Le Canada se classe d'ailleurs 184ème sur 192 pays pour la densité de sa population. Les seuls pays qui sont plus vides que nous sur la planète sont: Libye, Mauritanie, Botswana, Islande, Suriname, Australie, Namibie et Mongolie. C'est dire!

Bref, notre désert canadien ne sera pas situé dans la frange sud du pays, ce qui laisse encore quand même beaucoup d'espace.

Faiblesse de précipitation

Quels sont les endroits au pays où il pleut le moins? Allons faire un tour sur le site d'Environnement Canada, ils ont sûrement quelque chose pour nous.

Ce que l'on cherche se trouve dans la section des prévisions saisonnières. On y trouve une section nommée Climatologie de la température et des précipitations. Hum, y a des chances que l'on trouve ce que l'on cherche ici.

Les paramètres disponibles dans cette section ne nous permettent pas d'avoir une carte annuelle, seulement des cartes pour des périodes de 3 mois. Séparons donc notre recherche en deux: été et hiver. Prenons juin-juillet-août (jja) pour l'été, et décembre-janvier-février (jfm) pour l'hiver, puisque c'est ce que le menu déroulant nous suggère comme choix de saison.

Carte du climat des précipitations du Canada pour les mois de juin-juillet-août
Carte climatique des précipitations au Canada pour l'été (juin-juillet-août)
Carte du climat des précipitations du Canada pour les mois de décembre-janvier-février
Carte climatique des précipitations au Canada pour l'hiver (décembre-janvier-février)

Première constatation, si on exclue la Colombie-Britannique, la vallée du St-Laurent et les provinces de l'Atlantique, il y a pas mal moins de précipitation en hiver qu'en été. Notre désert ne se situera donc pas dans une de ces 3 régions exclues.

Sur la carte des précipitations pour l'été, on voit que toutes les régions se trouvant au sud des territoires du Nord-Ouest et du Nunavut reçoivent 200 mm ou plus de pluie durant ces 3 mois. Ces régions sont donc exclues de notre zone d'intérêt.

Reste donc le Grand Nord canadien. Regardons la climatologie des stations météorologiques du Nunavut. Allons-y avec les plus connus: Alert et Eurêka. Si on regarde l'intersection de la colonne année et de la ligne Précipitation (mm), on trouve la valeur recherchée, c'est-à-dire la quantité de précipitation en mm pour l'année.

Pour Alert, on a 153,8 mm de précipitation et, pour Eurêka, 75,5 mm! Ces deux endroits se qualifient donc comme désert! Il y a très peu de précipitations et une densité de population très, très basse. Il n'y a pas vraiment de végétation non plus dans cette région.

Si on regarde un peu plus au sud, à Yellowknife par exemple, on constate qu'il y tombe 280,7 mm de précipitation par année. Ce n'est pas très mouillé comme endroit, mais c'est quand même trop pour se qualifier comme un désert.

On peut donc conclure que: le Grand Nord canadien, au nord de 70° de latitude nord, est un désert.

À propos d'Osoyoos

L'internaute qui ferait une recherche sur internet sur les mots «désert canada» pourrait tomber sur des articles (Environnement Canada, Office du tourisme de Colombie-Britannique, etc.) prétendant que la région d'Osoyoos, dans le sud de la vallée de l'Okanagan est aussi un désert.

Sud de la vallée de l’Okanagan
Sud de la vallée de l’Okanagan, près de la ville d'Oliver

Pour y être déjà allé, il est vrai que, à l'intérieur des terres, la végétation rappelle celle d'un désert. Mais, la quantité de précipitation annuelle moyenne enregistrée à la station d'Ossoyos est de plus de 300 mm. Ce régime précipitation est plutôt semi-aride, selon la classifcation de Köppen. Ce n'est donc pas un désert.

Je vais vous prendre un Antarctique. Sans glace s'il vous plaît.

Supposons qu'on laisse le char virer trop longtemps dehors et que la glace sur l'Antarctique finit par fondre, au grand complet. À quoi ressemblerait le continent ainsi libéré?

À ca:

L’Antarctique libéré de la glace

Sur l'image, on distingue en bleu pâle les limites actuelles des glaces des l'Antarctique. Cette image ne tient pas compte de la hausse du niveau des océans qui suivrait une telle fonte, ni de l'ajustement isostatique (un autre mot à ploguer demain au bureau) des terres ainsi libérées de toute cette glace.

Ah ben ça alors, l'Antarctique est composée d'îles. J'aurais jamais cru.

Exercice laissé au lecteur: À quoi ressemble un Groenland sans glace?

La dépression de Bodélé

Si je vous disais que la forêt amazonienne ne serait qu'un désert mouillé sans la présence du Sahara, me croiriez-vous?

2 photos: à gauche le désert, à droite le fleuve Amazone.

La grande majorité des nutriments nécessaires à la croissance des plantes dans le bassin de l'Amazonie provient du Sahara, après un voyage de plus de 5000 km au-dessus de l'océan Atlantique. En tout, il y a 50±15 millions de tonne de poussières qui sont transportées en Amazonie chaque année. 50 millions de tonne, c'est environ 1 million d'éléphants d'Asie. En poussières. Ça fait du sable en ti-péché.

Tempête de sable qui s’en va au-dessus de l’Atlantique

Et de tout ce sable qui provient du Sahara, il y en a environ la moitié qui vient d'un tout petit endroit du Tchad qui se nomme la « dépression de Bodélé ».

La dépression de Bodélé est située au fond d'un lac qui s'est desséché au court des derniers millénaires (ce qui en reste aujourd'hui forme le lac Tchad). Les organismes vivants jadis dans ce lac ont séché sous le soleil du Sahara et, après sédimentation, s'envolent aujourd'hui avec le vent vers l'Amazonie pour y nourrir la forêt. La dépression de Bodélé ne représente que 0,2% de la superficie du Sahara ou encore 0,5% de la superficie de l'Amazonie. Il est extraordinaire qu'une si petite région soit à l'origine de l'alimentation en nutriments d'une aussi grande superficie: 200 fois plus grande!

Cette dépression est coincée entre 2 formations montagneuses: le massif du Tibesti et le plateau de l'Ennedi, ayant une altitude de 2600 m et 1000 m, respectivement. Ces montagnes ont une disposition particulière: elles canalisent le vent qui atteint alors des vitesses permettant d'éroder la surface et d'emporter la poussière sur des milliers de kilomètres. Ce vent a même été baptisé: le courant-jet à basse altitude de Bodélé (traduction de Bodele Low Level Jet).

On peut d'ailleurs voir sur l'image satellite de cette région les stries causées par le vent sur la surface (cliquer sur l'image pour avoir une plus haute définition):

Cette découverte est assez récente, l'étude que je résume ici a été publiée en 2006. Je trouve fascinant de voir à quel point un écosystème si riche dépend de conditions si particulières à un endroit aussi précis. S'il n'y avait pas eu des conditions climatiques pour créer le désert du Sahara, l'Amazonie telle qu'on la connaît aujourd'hui n'existerait pas.

La prochaine fois que vous entendez parler de géo-ingénierie pour sauver la planète des frasques de l'humain, pensez à tout ce qu'il faudra prévoir comme conséquences d'un changement que l'on effectuerait à la dynamique planétaire. Un travail d'orfèvre climatique telle que la dépression de Bodélé pourrait-il être prévue?

Références:
* Koren, Ilan; et al (2006). "The Bodélé depression: a single spot in the Sahara that provides most of the mineral dust to the Amazon forest". Environ. Res. Lett. 1 (October–December 2006) 014005. Note: l'article est disponible en ligne.
* Bodélé Depression. (2008, February 6). In Wikipedia, The Free Encyclopedia. Retrieved March 5, 2008, from http://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Bod%C3%A9l%C3%A9_Depression&oldid=189514080

La couverture de glace du golfe du St-Laurent

Je vous invite à découvrir la danse hivernale des glaces sur le golfe du St-Laurent. L'échelle des couleurs est en bas à droite de l'écran. Plus la couleur est chaude, plus la couverture de glace est importante. Le noir représente l'eau libre et le rouge une couverture de glace complète. Il s'agit d'un hiver relativement normal.

Ce film est une simulation effectuée dans le cadre d'une publication dans le Journal of Geographical Research, de la couverture quotidienne de glace sur le golfe du St-Laurent pendant l'hiver 96-97.

Pour le créer, l'IML a utilisé les données observées en novembre 2006 pour initialiser 2 champs du golfe du St-Laurent: la température et la salinité de l'eau. Par la suite, l'interaction entre l'atmosphère et les eaux du golfe ont été modélisées pour simuler la création et le mouvement de la glace. Ce sont les couleurs que l'on voit à la surface de l'eau.

Quelques faits saillants de cette animation. Premièrement, il n'y a pas vraiment de glace avant le mois de janvier. C'est que, pour faire geler l'eau, il faut retirer la chaleur dans toute la colonne d'eau (de la surface jusqu'au fond), ce qui fait que même s'il fait en bas de 0° Celsius, l'eau ne gèle pas. Le temps que l'air retire toute cette chaleur à l'eau, on est rendu au mois de janvier. De plus, la couverture de glace n'est jamais complète avant la mi-février ni après la mi-mars. Finalement, la glace disparaît du golfe du St-Laurent à la fin avril.

Cliquez sur les images pour les visualiser à plus haute définition.

Décembre 1996

Couverture de glace du golfe St-Laurent pour le mois de décembre 1996
Janvier 1997

Couverture de glace du golfe St-Laurent pour le mois de janvier 1997
Février 1997

Couverture de glace du golfe St-Laurent pour le mois de février 1997
Mars 1997

Couverture de glace du golfe St-Laurent pour le mois de mars 1997
Avril 1997

Couverture de glace du golfe St-Laurent pour le mois d’avril 1997

Deuxième remarque, qui découle de la première, la glace commence à se former là où l'eau est le moins profond dans le golfe, c'est-à-dire en aval et en amont du Saguenay et sur les côtes du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de la Côte-Nord. Regardez l'image du mois de janvier ci-haut. Vous pouvez consulter la carte bathymétrique du golfe du St-Laurent pour vous en convaincre.

Troisième remarque, le fleuve St-Laurent gèle en amont et en aval du Saguenay, mais jamais à l'embouchure de celui-ci, peu importe le moment de l'année. Sur les images, le petit bout de ligne blanche qui est sur la gauche du fleuve représente le Saguenay. J'ai ajouté une grosse flèche rouge qui indique où est l'endroit qui ne gèle pas.

Cliquez sur les images pour les visualiser à plus haute définition.

4 janvier 1997
Flèche rouge indiquant qu’il n’y a pas de glace là où se jette le Saguenay dans le St-Laurent en date du 4 janvier 1997
31 janvier 1997
Flèche rouge indiquant qu’il n’y a pas de glace là où se jette le Saguenay dans le St-Laurent en date du 31 janvier 1997
26 février 1997
Flèche rouge indiquant qu’il n’y a pas de glace là où se jette le Saguenay dans le St-Laurent en date du 26 février 1997
14 mars 1997
Flèche rouge indiquant qu’il n’y a pas de glace là où se jette le Saguenay dans le St-Laurent en date du 14 mars 1997

Non, ce n'est pas que les eaux du Saguenay sont réchauffées par le bouillant caractère de ses riverains, mais bien à cause des eaux de l'océan Atlantique. Celles-ci, à environ 5° Celsius, empruntent le canal Laurentien (profondeur: 300-500 mètres, c'est le «corridor» qui est visible dans le fond du golfe) dans les eaux profondes du golfe, remontent celui-ci jusque dans le fleuve St-Laurent, suit la topographie du fleuve et, rendue à la hauteur du Saguenay, n'a d'autre choix que de remonter vers la surface. Ces eaux étant « chaudes », elles empêchent la glace de se former à cet endroit. C'est d'ailleurs ce même phénomène qui fait converger les touristes Français à Tadoussac chaque année, les nutriments dont se délectent les baleines étant ramenés à la surface à l'instar de la chaleur.

Voici la carte de la bathymétrie à l'embouchure du Saguenay:

Quatrième remarque, les glaces fuient par le détroit de Cabot.

Cinquième remarque, le vent a beaucoup d'effet sur le mouvement des glaces, le courant de surface ne varie pas à ce point. J'ai refait le film avec une plus haute vitesse de déroulement pour bien visualiser ce phénomène.

Références:
* Institut Maurice-Lamontagne;
* Observatoire du St-Laurent;
* Saucier, F. J., F. Roy, D. Gilbert, P. Pellerin, and H. Ritchie (2003), Modeling the formation and circulation processes of water masses and sea ice in the Gulf of St. Lawrence, Canada, J. Geophys. Res., 108(C8), 3269, doi:10.1029/2000JC000686.

Précipitation de neige à Montréal, observations et climatologie

Je me permets de recopier ici le commentaire de Jean-François qui répondait à celui de Matthias. sur le billet intitulé Climatologie de la neige au Québec.

Il y est question de l'abondance des précipitations de neige que nous connaissons cette année au Québec, plus particulièrement à Montréal. Le premier lien présente les observations pour les accumlations de neige pour l'hiver courant et le deuxième lien un graphique avec les accumulations historiques de neige pour chaque hiver depuis 1939.

À conserver dans ses signets, c'est certain que la question va revenir d'ici la prochaine semaine, le prochain hiver, la prochaine année, la prochaine décennie…

Salut Matthias,

Les chiffres officiels (en date d’aujourd’hui): Depuis le début [de] l’hiver 2007-08, Montréal a recu près de 260cm.

Si on fait le compte pour l’an 2007, donc de janvier à décembre, on arrive à “seulement” 320cm à Montréal. J’ignore d’où provient le 400cm…

Tu peux suivre l’évolution des accumulations de neige pour Montréal pour l’hiver en cours sur ce site: http://www.criacc.qc.ca/climat/suivi/quotidien/YUL_suiviClimatDly_f.html

Pour mettre les choses en perspectives, voici un graphique des accumulations de neige par hiver à Montréal depuis 1941 (les chifres pour l’hiver en cours n’ont pas été mis à jour): http://people.sca.uqam.ca/~caron/sommaires/neige.htm

Salutations,

Jean-François

Des nombres pour vos futures conversations enneigées!

La fuite de la glace arctique

Il n'y a pas seulement l'augmentation de la température de l'air qui fait fondre la banquise arctique, les vents et les courants marins ont aussi un rôle à jouer. Moins bien compris, ils pourraient avoir une influence plus grande que prévue.

Voici un film tiré de l'article Variations in the Age of Arctic Sea-ice and Summer Sea-ice Extent de Ignatius G. Rigor. Il s'agit de la couverture de glace de l'océan arctique entre 1979 et 2007. La couleur représente l'âge de la glace, plus c'est blanc, plus la glace est vieille. Les points rouges représentent les trajectoires de bouées dérivantes.

On constate que la couverture de glace diminue énormément dans les dernières années. La fuite de glace dans le coin inférieur droit se situe entre le Groenland et Svalbard.

Au mois de septembre dernier (2007), la banquise arctique a atteint un niveau minimal record depuis que l'on a des données sur son étendu. Il ne faut pas être surpris si la disparition de la couverture atteint encore un nouveau record au mois de septembre prochain.

Plus d'info: ptafflist

Le redoux de janvier au Canada

Nous sommes au mois de janvier (2008), il fait chaud à Villeray (7°C), mais semble-t-il que c'est normal.

Ce n'est pas qu'on ne fait confiance aux spécialistes, mais c'est tellement plus agréable lorsque l'on peut voir. On veut du visuel! Je vous propose un tour d'horizon de la climatologie du mois de janvier de plusieurs villes du Québec et de quelques villes du Canada. Les données proviennent d'Environnement Canada, les graphiques sont une courtoisie de ptaff.ca.

Une petite explication des graphiques avant toute chose. Le bleu c'est pour le froid, le rouge c'est pour le chaud. Les lignes sont pour les moyennes et les points pour les records. Oublions les lignes vertes et brunes, vous êtes fins. L'axe horizontal représente le temps, l'extrême gauche du graphique étant le 1 janvier et l'extrême droite le 31 janvier.

Vous remarquerez que pour la plupart des villes du sud du Canada, il y a un réchauffement dans la troisième semaine de janvier, réchauffement que l'on peut distinguer par une petite remonté dans les lignes rouge et bleu.

Endroit: Bagotville
Période :Janvier 1942 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Bagotville
Endroit: Chibougamau
Période :Janvier 1942 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Chibougamau
Endroit: Gaspé
Période : Janvier 1965 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Gaspé
Endroit: Inukjuak
Période : Janvier 1921 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Inukjuak
Endroit: Kuujjuaq
Période : Janvier 1917 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Kuujjuaq
Endroit: Montréal
Période : Janvier 1942 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Montréal
Endroit: Sherbrooke
Période : Janvier 1962 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Sherbrooke
Endroit: Ottawa
Période : Janvier 1938 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Ottawa
Endroit: Timmins
Période : Janvier 1955 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Timmins
Endroit: Winnipeg
Période : Janvier 1938 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Winnipeg
Endroit: Régina
Période : Janvier 1937 — Décembre 2007
Climatologie de la température du mois de janvier pour Régina

Climatologie de la neige au Québec

Le moment me semble bien choisi pour s'attarder un peu sur la climatologie de la neige qui nous tombe, en moyenne, dessus.

J'ai fait le tour de la carte Chutes de neige de l'Atlas du Canada.

Puisque la Couronne me le permet, j'ai fait quelques saisies d'écran ne montrant que le Québec sur la carte, histoire de vous économiser du travail et une navigation inutile.

Commençons d'abord par la quantité de neige que nous recevons habituellement dans une année:

Chute de neige moyennes annuelles

On voit que le sud du Québec se divise en 2 zones. La première est délimitée par la vallée du St-Laurent, jusqu'à la ville de Québec, la vallée de l'Outaouais et la vallée du St-Maurice. Cette zone reçoit entre 100 et 200 cm de neige par année. Le reste du sud du Québec est beaucoup plus enneigé habituellement, environ le double de la quantité de précipitation solide soit entre 200 et 400 cm.

L'épaisseur maximale de neige au sol. C'est la Côte-Nord, la Gaspésie et Charlevoix qui ont le plus de neige au sol au Québec.

Épaisseur maximale de neige au sol pour le Québec

En rafale, l'épaisseur médiane de neige au sol à diverses date.

15 novembre
Climatologie de l’épaisseur de neige au sol pour le 15 novembre
Montréal: 0 cm
31 décembre
Climatologie de l’épaisseur de neige au sol pour le 31 décembre
Montréal: 30 cm
15 février
Climatologie de l’épaisseur de neige au sol pour le 15 février
Montréal: 50 cm
31 mars
Climatologie de l’épaisseur de neige au sol pour le 31 mars
Montréal: 0-10 cm

Et finalement la date médiane de la disparition de la couverture de neige. On devrait voir nos dernières traces de neige quelque part entre le 1 avril et le 1 mai.

Date médiane de disparition de la couverture de neige

Ha, Montréal l'hiver!

Bonne année!

De l'eau embouteillée en France, vendue au Québec

J'attendais un ami sur le bord de la rue hier et, le party de bureau de la veille me causant une certaine déshydratation, je décidais d'aller m'acheter une bouteille d'eau au dépanneur juste à côté.

Le dîner de mon party de bureau avait l'environnement comme thématique. Une idée géniale avait germé dans l'esprit des organisateurs: acheter tous les ingrédients du repas dans un rayon de 500 km autour de Montréal. Il y a un mot pour ça: localvore. À part quelques exceptions, il est impossible d'avoir des patates du Québec après la mi-octobre, la mission a été accomplie. Le repas était excellent!

C'est donc avec cette expérience toute récente que je me retrouve au dépanneur à magasiner une bouteille d'eau. Je prends la première du bord, celle-là plus en évidence, et je regarde d'où provient l'eau de la bouteille. Stupeur. Elle vient de France.

Evian, Eau de Source Naturelle Des Alpes Françaises

Arrêtons-nous un instant pour mettre en perspective cette découverte. Il y a une compagnie qui, en France, embouteille de l'eau, la met dans un camion, puis dans un bateau, puis dans un camion et vient la vendre… chez nous! Ils ont le front de venir nous vendre de l'eau française à nous, royaume de l'eau douce sur la planète! Et ça marche! Il y a vraiment quelque chose que je ne saisis pas.

Cette aberration me met hors de moi pour plusieurs raisons, chacune étant suffisante. Niveau environnemental: l'eau embouteillée en France est transportée sur plus de 5000 km pour être vendue au dépanneur du coin à Montréal. Niveau économique: comment se fait-il que l'eau embouteillée en France puisse être compétitive avec celle que nous avons ici? Ma fibre nationale résonne: comment se fait-il que l'on soit obligé de prendre notre eau douce en France, ou de n'importe quel autre pays en fait? Sommes-nous pauvres en eau douce à ce point? L'image que j'ai du Québec n'est-elle pas celle d'un pays de lacs et de rivières?

Selon l'Atlas du Canada, « les cours d'eau canadiens déversent près de 9 % des ressources en eau renouvelables de la planète ». Le Québec possède 20% de cette eau douce. Environ 1% de l'eau douce de la planète est sur le territoire du Québec et nous représentons 0,1 % de la population mondiale.

Comment se fait-il, en considérant ces chiffres, que l'on puisse acheter de l'eau douce ayant traversé un océan avant de se rendre sur nos tablettes? Comment se fait-il que nous achetions ces produits? Je ne vois qu'une réponse possible: nous ignorons d'où nous vient cette eau, ou plutôt nous ne pensons pas aux considérations qu'implique la consommation de cette eau.

Ce laxisme sur l'importance de nos choix lors de l'achat de nos produits n'est pas sans conséquence. L'exploitation myope des ressources naturelles a un coût. Ce coût commence globalement à se faire sentir, et très sérieusement, au niveau environnemental, mais la prise de conscience n'est pas encore suffisamment forte pour avoir un effet marqué sur nos habitudes de vie.

Le jour où la possession d'un VUS sera considérée comme une honte, que « plus gros » ne sera plus synonyme de richesse, mais bien de vulgarité, que les marques de commerce, comme Evian, devront abdiquer devant la logique, ce jour-là, oui, le monde aura changé. Espérons seulement que ce ne soit pas trop tard.

Note: l'équipe de ptaff.ca s'abreuve avec l'eau du St-Laurent, le fleuve aux grandes eaux, et elle en est fière.

Eau du St-Laurent dans un verre du Real Villeray Ultimate Club

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