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Lettre au Directeur général des élections pour avoir de l'information à propos du vote électronique

4e billet d'une série de 12 concernant le vote électronique. Vous pouvez avoir accès au résumé des 12 billets ou encore à la liste de tous les billets concernant le vote électronique.

J'en suis maintenant à cette étape, voyons ce qu'un citoyen peut s'attendre à savoir à propos des machines à voter.

Pour se faire, j'ai envoyé un courriel au Directeur général des élections pour pouvoir orienter mes recherches dans la bonne direction. Je vous recopie le texte que j'ai envoyé:

Date: Sun, 13 Nov 2005 12:43:44 -0500 (EST)
From : Miguel Tremblay
To : Directeur général des élections
Sujet : Changements à la LERM
—– Message Text —–
Bonjour,

Je suis à la recherche des changements (ou ententes) qui ont été fait à la « Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités » (LERM) pour permettre l'essai de nouveaux mécanismes de votation. J'ai parcouru le texte de la loi que l'on trouve sur le site des publications du Québec à cette adresse http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=/E_2_2/E2_2.html
mais je n'y ai rien lu qui ait rapport à de nouveaux mécanismes de votation. Pourriez-vous orienter mes recherches pour trouver l'entente ou la loi qui permet ces essais ?

D'autre part, je voudrais connaître à quelle information j'ai accès en tant que citoyen sur les machines utilisées pour le vote. J'ai voté à Montréal et j'ai utilisé une urne électronique. Bien que j'ai entendu parlé de la compagnie PG Élections dans les médias, je n'ai aucune confirmation de source officielle pour ce qui concerne mon quartier. J'aimerais aussi connaître le nom des machines utilisées, leur provenance et leur fonctionnement. Pourriez-vous m'aider dans cette recherche d'informations ?

Merci de votre attention,

Miguel Tremblay
Citoyen de l'arrondissement Villeray - St-Michel - Parc-Extension, Ville de Montréal

Je vous tiens au courant de la réponse du DGE.

Crise de la conscription au Québec - 1944

En ce 11 novembre, quoi de plus approprié que de publier un court billet sur un sujet touchant notre histoire militaire.

J'aimerais, plus particulièrement, discuter de la crise de la conscription au Québec, qui a eu lieu en 1944. Je trouve que l'on entend toujours un seul côté de l'histoire, c'est-à-dire le côté que les méchants anglais sont venus chercher de force les pauvres bucherons Québécois dans leurs foyers. Voyons donc les faits.

Je dois tout d'abord dire que l'idée de la conscription ne m'enchante guère et qu'à l'époque j'aurais probablement été contre. Mais il est très difficile avec nos yeux de 2005 de juger les actions des gens en 1944, engagées dans une guerre terrible qui a fait probablement plus de 50 millions de morts à l'échelle de la planète. Jusqu'à 1944, l'armée canadienne n'était composée que de volontaires (la seule armée du genre de toute la 2e guerre mondiale!). Mais, après les dures campagnes d'Italie et la bataille de Normandie, l'armée canadienne commencait cruellement à manquer de soldats, particulièrement au sein des unités de combat. En 1942, le gouvernement avait fait un plébicite (référendum) afin de demander au peuple Canadien de le relever de sa promesse du début de la guerre, qui disait que le Canada allait seulement avoir une armée de volontaires. Le référendum fut accepté au ROC et connu une forte opposition au Québec. On a tout de même attendu 2 ans avant d'avoir recours à la conscription, et ce, seulement après la bataille de Normandie (6 juin 1944 - 25 aout 1944). Soit dit en passant, cette bataille a connu des ratios de pertes comparables aux terribles offensives de la 1ere guerre mondiale.

Mais qu'est-ce qu'il est arrivé de ces conscrits? C'est là que je suis décu de nos services d'informations et d'éducation, car on en parle jamais. Bien qu'on ait conscrit des centaines de milliers de jeunes hommes, on en envoya seulement 13 000 en Angleterre, dans des cantonnements. Et la plupart de ces jeunes étaient déjà membres de la Réserve (initialement seulement prévue pour la défense du pays). De ces 13 000, seulement 2663 furent envoyés au front. Et de ces 2000 hommes, à peine 69 furent tués. Voilà les chiffres. Dans nos écoles et nos universités on parle souvent de cette terrible crise de la conscription et du fait que le gouvernement a envoyé des milliers de jeunes vers leur mort. La vérité c'est que seulement 69 morts sur 42 042 tués au combat furent des conscrits. Je n'ai malheureusement pas le nombre de blessés conscrits, mais le nombre total de blessés canadiens s'élève a 53 145, pour la seconde guerre mondiale.

Sans poser de regard sur la nécessité ou l'inutilité de la conscription, voilà des chiffres que j'aimerais voir plus souvent dans les livres d'histoires.

Références:
http://en.wikipedia.org/wiki/Conscription_Crisis_of_1944
http://www.infoplease.com/ipa/A0004619.html

La Chine (troisième et quatrième partie)

Le présentateur, pour la troisième et la quatrième conférences, était Peter Foggin, professeur au département de géographie de l'Université de Montréal.

Moins bon communicateur que Fred Bild, il a su montrer plus de 100 acétates en 120 minutes pour un total d'au moins 400 photos. Et ce à chacune de ses 2 représentations. J'ai vu du pays!

Bien que d'une vertu pédagogique discutable, cette manière de procéder m'a fait prendre conscience de toute la diversité du peuple et de la géographie chinoise. Le concept de « Chine » représente maintenant une complexité et une réalité qui ne peut être réduite aux images qui peuplaient auparavant mon imaginaire.

Les valeurs chinoises

Le sujet de la troisième conférence était les valeurs chinoises. Mr. Foggin ayant été appelé à remplacer un autre conférencier au dernier moment, il n'a pas eu le temps de préparer son sujet à fond. Il a choisit de nous parler des valeurs chinoises vu à travers le prisme de son domaine d'étude, la géographie culturelle. En fait, il nous a plutôt montré des photos de ses voyages, il est né en Chine et y est allé à chaque année depuis 1987.

Il a couvert 9 points en 60 minutes, ce qui a donné lieu à un foisonnement de petits faits et très peu de réflexions. Je ne raconterai que la catégorie « en vrac », n'ayant pas de fil conducteur sur ce sujet qui semblait pourtant prometteur.

  • La politique de l'enfant unique date de la fin des années 70. Bien qu'applicable en milieu urbain, il fut difficile de la faire appliquer à la campagne, la main d'oeuvre familiale étant capitale et on préférait, quitte à n'avoir qu'un seul enfant, avoir un garçon. Mao considérait une grande population comme une richesse et non comme un problème. C'est pourquoi il a fallu attendre sa disparition avant la mise en place de cette politique. Cette politique cassait l'unité familial; le droit d'avoir une famille est une valeur très importante pour les Chinois.
  • Certaines municipalités chinoises, de part leur immense population, ont le même statut politique que les provinces. Il s'agit des villes de Beijing, Shanghaï, Chongqing, et Tianjin. Il y a aussi des régions dites « autonomes » qui n'ont, à ce que j'ai compris, rien d'autonome du tout. Il s'agit en fait de régions où vivent des minorités ethniques. J'y reviendrai plus loin.
  • Les Chinois ont maintenant le droit de voyager à l'intérieur du pays. Ils voyagent donc de plus en plus.
  • Cette nouvelle permission a créé une nouvelle classe sociale urbaine. Il s'agit des gens des campagnes qui sont venu habiter en ville. Ils n'ont pas le droit de résidence et aux services auxquels les habitants « légaux » ont accès. Cette classe est très nombreuse, 150 millions de personnes à travers la Chine, et favorise la création de « ghettos » ethniques, les gens se regroupant et s'aidant selon leurs origines.
  • Il y a des problèmes de logement en ville. Le gouvernement encourage aujourd'hui les gens à acheter leur appartement, alors qu'ils étaient autrefois subventionnés à 100%.
    La retraite pour les hommes est à l'âge de 60 ans et de 55 ans pour les femmes. Jusqu'en 1994, une semaine était composée de 6 jours de travail et d'un seul jour de repos.
  • La Chine est devenu un immense marché de consommation. Les gens veulent s'enrichir par tous les moyens. Lorsque Mr. Foggin a montré une photo d'un Wallmart en Chine, la foule s'est écriée d'un grand « haaaaa » scandalisé, alors que s'ils s'étaient arrêtés à y penser un instant, ils se seraient rendus compte qu'en achetant au Wallmart, les Chinois encouragent leur économie locale.
  • Les religions connaissent une popularité croissante et le communisme une popularité décroissante.
  • Les Chinois connaissent de graves problèmes de déforestation et de pollution, ce qui en fait une population très conscientisée de l'environnement.

Les minorités en Chine

Le sujet de cette quatrième et dernière conférence sur la Chine était les minorités en Chine. Sujet fascinant qui révèle une fois pour toute, la grande complexité de ce pays.

La Chine est composée de 56 nationalités officielles, dont 55 minorités. Cette classification a été faite par des anthropologue au cours des années 60. La Chine est en fait constituée de centaines d'ethnies. La plus grande partie de la population, 91%, est formée par les Hans, les vrais Chinois si l'on peut dire. À l'intérieur même des Hans, il existe des sous-groupes qui se considèrent comme une ethnie à part entière, les Hakka par exemple. Les Hakka habitent une forme de maison très spéciale appelée tu lou qui consiste en un immense tore dans lequel peut loger jusqu'à 80 familles. Voir une photo d'un village formé de tu lou est très impressionnant.

Il y a plus de 18 minorités qui ont une population supérieure à 1 million d'habitants.

Le drapeau de la Chine, bien qu'il n'existe pas d'interprétation officielle, représenterait certaines ethnies de la Chine: la grande étoile représenterait l'ethnie majoritaire, les Hans, alors que les 4 petites étoiles représenteraient les minorités Mandchous, Tibétains, Mongols et Huis.

Les minorités occupent des parties différentes de la Chine. Elles sont parfois très dispersées sur un grand territoire et d'autres fois extrêmement regroupé géographiquement. La grande majorité des minorités a une espérance de vie très faible, entre 40 et 50 ans, due à une mortalité infantile très élevée, allant jusqu'à 400/1000. Elles ont aussi un revenu moyen beaucoup plus faible, ce sont ces minorités qui forment la Chine pauvre. Plus une minorité est assimilée aux Han, plus elle a une condition économique élevé.

À l'intérieur d'une même ethnie, il y a souvent plusieurs langues qui sont très différentes. La langue principale de la Chine est le mandarin et elle existe sous 4 formes, celle du nord de la région de Beijing étant la langue nationale. Bien que s'exprimant sous diverses formes, toutes les formes de mandarin ont la même écriture.

Analyse de la loi sur les élections municipales et les référendums dans les municipalités dans le cadre du vote électronique

3e billet d'une série de 12 concernant le vote électronique. Vous pouvez avoir accès au résumé des 12 billets ou encore à la liste de tous les billets concernant le vote électronique.

J'ai débuté ma visite sur le site du directeur général des élections du Québec, en cliquant sur la nouvelle intitulée « Le Directeur général des élections du Québec est extrêmement préoccupé par les difficultés de transmission des résultats ».

J'y ai appris des choses très intéressantes, notamment l'existence de 2 systèmes de votation dit électronique: l'urne électronique et le terminal de votation.

Le système utilisé dans ma circonscription, et je suppose dans tout le grand Montréal, a été l'urne électronique. Lors de mon vote, mon bulletin était en papier et je devais cocher les candidats de mon choix. Tout ce qu'il y a de plus traditionnel comme système. L'urne électronique est en fait la machine dans laquelle mon bulletin est « glissé ».

À partir de là, je n'ai plus aucune information. Comment fonctionne cette machine, comment se nomme-t-elle, est-ce que ce type de machine est utilisé dans tous les bureaux de vote de Montréal, etc. AUCUNE information. Nous partons donc d'ici.

Jusqu'à maintenant je sais que le nom de la compagnie qui opérait cette machine pour les élections de Montréal se nomme PG Élections et que les urnes électroniques ont été utilisées dans 75 municipalités. Est-ce que toutes les urnes électroniques dans toutes les municipalités provenaient de la même compagnie ? Mystère.
S'agirait-il du T@buvote décrit sur le site web de PG Élections ? Je ne reconnais pas la machine sur la photo, mais il faut dire que l'urne électronique était dissimulée à l'intérieur d'une boîte de carton. Pourquoi ?

Analyse

J'ai téléchargé la loi sur les élections municipales et les référendums dans les municipalités et, déception, elle est à toute fin pratique illisible dans mon navigateur, les accents n'ayant pas été encodées comme il faut dans le code de la page web… Il faut spécifier au navigateur de recoder le tout en UTF-8.

Le projet de loi à été mis à jour le 1 novembre 2005. On peut affirmer que notre source est à jour sans crainte de se tromper.

Fonctions du scrutateur

Le point 80 du texte de loi décrit les fonctions du scrutateur:

80. Le scrutateur a notamment pour fonction:

  • 1° de veiller à l'aménagement du bureau de vote;
  • 2° d'assurer le bon déroulement du scrutin et de maintenir le bon ordre à son bureau de vote;
  • 3° de faciliter l'exercice du droit de vote et d'assurer le secret du vote;
  • 4° de procéder au dépouillement des votes;
  • 5° de transmettre au président d'élection les résultats du vote et de lui remettre l'urne.

Selon ce texte, c'est au scrutateur de procéder au dépouillement et de transmettre les résultats au président de l'élection, urne électronique ou non. Comment exerce-t-il ces fonctions si l'urne transmet ses résultats par internet à la compagnie mère ? (ce n'est que supposition, j'ignore toujours ce qui se passe)

Serment

85. Tout membre du personnel électoral doit, avant d'entrer en fonction, faire le serment qu'il exercera sa fonction conformément à la loi.

Les employés des compagnies de machine à voter font-ils partie de ce que l'on nomme les membres du personnel électoral?

Points de la loi qui deviennent invalides avec l'utilisation d'urnes électroniques

Les points qui suivent deviennent caducs dans le cas de l'utilisation d'une urne électronique. Ils ne peuvent s'appliquer puisque cette urne ne devient, pour ce que j'en comprends, qu'un simple relait d'information à un système central.

L'urne électorale

201. L'urne doit être d'un matériau solide. Il doit y avoir sur le dessus une ouverture étroite, de façon que les bulletins de vote puissent être introduits dans l'urne par cette ouverture mais qu'ils n'en puissent être retirés sans que l'urne ne soit ouverte.

Dépôt du vote dans l'urne

223. Après avoir marqué et plié tout bulletin de vote reçu, l'électeur quitte l'isoloir.
[…]
Dépôt dans l'urne.

Enfin, l'électeur dépose lui-même le bulletin dans l'urne.

Il y avait une dame qui mettait elle-même les bulletins de tout le monde dans l'urne électronique. Il n'y a personne dans mon bureau de vote qui a pu de lui-même mettre son bulletin dans l'urne électronique.

Dépouillement

229. Après la clôture du scrutin, le scrutateur procède au dépouillement des votes avec l'assistance du secrétaire du bureau de vote.

232. Le scrutateur ouvre l'urne, procède au dépouillement en prenant un par un les bulletins déposés dans l'urne et permet à chaque personne présente de les examiner sans les toucher.

241. Après avoir dressé le relevé du dépouillement, le scrutateur place dans des enveloppes distinctes les bulletins attribués à un même candidat, les bulletins rejetés au dépouillement, les bulletins annulés et non déposés dans l'urne, les bulletins non utilisés et le relevé du dépouillement.

242. Le scrutateur scelle ensuite les enveloppes.

243. Le scrutateur dépose dans l'urne les enveloppes, le registre du scrutin et la liste électorale.

Scellés.

Il scelle ensuite l'urne.

247. Le président d'élection procède au recensement des votes en utilisant les relevés du dépouillement remis avec les urnes et en compilant les votes exprimés en faveur de chaque candidat.

252. Dès que le recensement des votes est terminé, le président d'élection en annonce les résultats aux personnes présentes.

Toutes ces prodécures sont basées sur le fait que le bulletin de vote est en format papier et est fait sur place par le président d'élection.

Conclusion

Le site web du Directeur général des élections stipule que « Les dispositions de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités permettant l’essai de nouveaux mécanismes de votation ont été introduites dans la loi en 1996 ».

Or, je n'ai rien lu de tel dans le texte de loi que j'ai consulté. Rien qui ne parle de « nouveau mécanisme ». Je vous invite à poster la référence si vous en trouvez une.

PG Elections

2e billet d'une série de 12 concernant le vote électronique. Vous pouvez avoir accès au résumé des 12 billets ou encore à la liste de tous les billets concernant le vote électronique.

Je me suis fixé un but assez simple à cette quête: savoir ce qui arrive à mon vote une fois que j'ai remplie le bulletin, et ce jusqu'à l'élection des candidats. Il me semble normal que cette information soit accessible à tous les citoyens participant à une démocratie.

Suite à mes interrogations d'hier sur le vote électronique, Stefan a posté un commentaire où il indique une page contenant le nom des machines utilisées pour les élections municipales, dont celles pour Montréal.

Je me suis dirigé sur cette page et j'y ai trouvé le nom de la machine à voter: Perfas-Tab + BVI. J'ai ensuite effectué une recherche sur internet à l'aide de ces mots-clefs et j'ai finalement trouvé le nom de la compagnie qui a été en charge des élections municipales de Montréal: PG Elections. C'est effectivement le nom que m'avait indiqué le scrutateur électoral et que j'avais oublié… c'est pour ça que je voulais de la documentation papier!

Je laisse l'analyse du site web à d'autres, mais disons qu'il fait assez 1995, avec ses frames entre autre. J'ai vu dans les médias aujourd'hui que le vote électronique n'est pas allé pour le mieux. Les résultats n'étaient pas disponible sur le site web du Directeur général des élections alors qu'ils l'étaient sur celui de la compagnie des machines à vote. Je m'étonne qu'avec un site web de cette qualité ils aient pu réunir le talent nécessaire pour afficher ces données le jour du vote.
Quoiqu'il en soit, je n'ai vu aucune trace de ces pages: la plus récente nouveauté date du 4 octobre 2005…

Je soupçonne fortement qu'il soit optimisé pour Internet Explorer. J'ai cliqué sur « Plan du site » et ensuite sur « L'Interface électorale » pour voir si c'était bien la machine que j'avais vu; il y avait une erreur 404 qui m'attendait au bout du lien. Ça commence bien.

J'ai remarqué que, bien que l'adresse initiale que j'avais tappée était « www.pgelections.com », j'étais maintenant rendu sur le site « www.quattra.qc.ca », n'est-ce pas curieux ? Un petit whois sur chacun des noms de domaine nous donne:

Domain Name: PGELECTIONS.COM
Registrar: ENOM, INC.
Whois Server: whois.enom.com
Referral URL: http://www.enom.com
Name Server: ALEXIS.GLOBETROTTER.NET
Name Server: TROTTEUR.GLOBETROTTER.QC.CA
Status: ACTIVE
Updated Date: 19-apr-2005
Creation Date: 13-apr-2001
Expiration Date: 13-apr-2006

Domain name: pgelections.com

Registrant Contact:
Private Registration
Dany St-Pierre (privacy@droc.ca)
+1.8664340212
Fax: +1.8664340211
PO Box 4577
Markham, ON L3R 5M7
CA

Administrative Contact:
Private Registration
Dany St-Pierre (privacy@droc.ca)
+1.8664340212
Fax: +1.8664340211
PO Box 4577
Markham, ON L3R 5M7
CA

Technical Contact:
Private Registration
Sylvain B¨¦rub¨¦ (privacy@droc.ca)
+1.8664340212
Fax: +1.8664340211
PO Box 4577
Markham, ON L3R 5M7
CA

Et pour quattra.qc.ca

Status: EXIST Registrar:
DomainePlus.com (3612040 CANADA inc.)
Registrar-no: 8224
Registrant-no: 1037 Domaine-no: 1037
Subdomain: quattra.qc.ca
Renewal-Date: 2006/06/24
Date-Approved: 2000/09/19
Date-Modified: 2005/05/14
Organization: Quattra Design Inc.
Description: Organisme incorporé au provincial offrant des services programmation de logiciel, de connexion réseau et de services électoraux
Admin-Name:
M. Alain Robillard
Admin-Title: Président
Admin-Postal: Quattra Design Inc.
101, rue Jean-Bruchesi
St-Augustin-de-Desmaures QC G3A 2N2 Canada
Admin-Phone: 418 524-5734 Admin-Fax: 418 524-3587
Admin-Mailbox: arobillard@quattra.qc.ca Tech-Name: Mme Isabelle Fortier
Tech-Title: Analyste-Programmeur
Tech-Postal: Quattra Design Inc. 143, rue du Bosquet
St-Étienne-de-Lauzon QC G6J 1T3 Canada
Tech-Phone: 418 524-5734 Tech-Fax: 418 524-3587
Tech-Mailbox: ifortier@quattra.qc.ca
NS1-Hostname: alexis.globetrotter.net
NS1-Netaddress: 142.169.1.16
NS2-Hostname: trotteur.globetrotter.qc.ca
NS2-Netaddress: 199.84.242.22

Donc le site web www.pgelection.com est enregistré en Ontario et celui de quatra.ca.ca à St-Augustin-de-Desmaures. En fait, la page « Contact » du site nous donne une adresse dans la ville de Québec.

Voilà pour la situation géographique. En faisant le tour du site web du mieux que je pouvais, je n'ai pas trouvé de référence directes aux élections municipales du 6 novembre, encore moins quant à celle de Montréal.

Prochaine étape: Visite sur le site web du Directeur des élections pour avoir de l'information sur les machines à votes.

Qu'advient-il de mon vote électronique pour l'élection de Montréal ?

1er billet d'une série de 12 concernant le vote électronique. Vous pouvez avoir accès au résumé des 12 billets ou encore à la liste de tous les billets concernant le vote électronique.

J'ai voté de manière électronique aux élections municipales d'hier (6 novembre 2005).

Au moment du vote, j'ai demandé s'il était possible d'avoir de la documentation au pauvre diable qui cherchait mon nom sur la liste électorale. Pris au dépourvu, il m'a orienté vers le scrutateur. Ce dernier m'a parlé d'une matrice, d'un procédé…

Je ne mets pas en doute la bonne foi du scrutateur, mais moi je ne voulais pas discuter ça entre l'urne et une machine électronique qui faisais le décompte, je voulais du papier, de la documentation!

J'aimerais savoir comment sont élus nos représentants. Je fais le tour du site web sur le vote aux élections municipales de la Ville de Montréal, je n'ai rien trouvé.

Je poursuis mes investigations. Je veux vraiment savoir comment fonctionne notre processus démocratique, mais surtout s'il est possible à n'importe qui, rôle que je me sens parfaitement capable d'incarner, d'avoir accès à l'information qui nous permet de savoir comment fonctionne une élection.

Consommation du Ford Escape Hybride

Je m'apprêtais à faire une montée de lait parce qu'Hydro-Québec fait un concours et que le grand prix est un Ford Escape Hybride. Mon argument principal était que c'est bien beau être hybride, mais encore faut-il avoir une consommation décente.

Je croyais que le Ford Escape, fut-il hybride, buvait vraiment comme un ivrogne. Je me suis rendu sur le site de Ressources Naturelles Canada pour voir le fameux guide dont il est toujours question lorsque l'on fait référence à
la consommation. Je trouve le Ford Escape Hybride (dans la catégorie «
véhicules à usages spéciaux », évidemment) et je constate que sa consommation d'essence est de 6,6 litres/100 km en ville ! C'est la même consommation que l'Echo !

Pour m'excuser d'avoir chiâlé sur leur concours, je suis aller y participer. En répondant à quelques questions, après s'être préalablement inscrit en remplissant un formulaire hautement sécuritaire pour rien (2 chiffres au minimum dans le mot de passe), on peut avoir un profil de notre consommation d'électricité. Très interressant, ça m'a rappelé le questionnaire d'Environnement Canada sur la répartition des gaz à effet de serre que nous produisons.

La Chine (deuxième partie)

La démocratie est-elle possible en Chine ?

Le thème de cette deuxième conférence sur la Chine était « La démocratie est-elle possible en Chine ? ». Elle a été présenté par Fred Bild, dont j'ai fais une description la semaine dernière, qui cette fois arborait un joli noeud papillon.

En fait, selon les dires de Mr. Bild, la vrai question n'est pas si la démocratie est possible mais plutôt quelle forme elle va revêtir. Chose certaine, elle ne ressemblera à rien de ce que nous connaissons et ce seront les Chinois eux-mêmes qui décideront de sa forme, pas les étrangers. La Chine n'est plus une communiste, au sens économique du terme. Ce n'est plus à l'État de contrôler tous les moyens de productions. Bien sûr, l'État s'est gardé certains domaines de contrôle comme l'énergie et les matières premières mais pour ce qui est de l'économie, elle est, dans sa grande majorité, libéralisée. Cette libéralisation a donné naissance à une nouvelle «classe moyenne» (20% de la population gagne environ 10 000 $US/année), dans la mesure ou le Chinois moyen peu exister, classe qui bien qu'ayant amassé de l'argent, ne peut influencer d'aucune manière les décisions qui l'influence directement qui sont prisent par le gouvernement. Ils n'ont pas de député, de compté, ils doivent s'en remettre au Parti Communiste (60 millions de membres), seul et unique parti politique permis par la loi.

Il y a donc d'une part cette nouvelle classe, vivant pour la majorité dans la moitié sud-est de la Chine où l'on trouve 88% de la population de ce pays, et d'autre part la classe des paysans (50 à 60% de la main d'oeuvre chinoise est toujours agricole), car les paysans là-bas forment une classe sociale et non une profession, par oppostion à l'agriculteur de l'Occident. Les paysans, grâce aux réformes de Dang Xiaoping au début des années 80, avaient réussi a augmenter leur productivité à la hauteur de 7% par année, ce qui fit de la Chine un pays autosuffisant en nourriture pour la première fois depuis 200 ans. Ces paysans se retrouvèrent par la suite étouffés et exploités par les dirigeants, souvent local, de l'immense appareil d'état, immense puisqu'il faut bien trouver du travail aux millions de membres du parti. Les taxes levées par les dirigeants pour profiter de la nouvelle abondance des paysans ont fini par gruger leurs profits, de telle sorte que de nouveau la productivité agricoles a baissé, rendant la Chine encore une fois dépendante des pays extérieurs pour son approvisionnement en nourriture.

Il faut se souvenir, n'est-ce pas, que tous les empires de Chine sont tombés suite à une révolte paysanne. D'ailleurs, le nombre d'incidents dans les campagnes est soigneusement répertorié par le Parti pour avoir un indice de l'agitation. Ces incidents étaient au nombre de 10 000 en 1990 et de 74 000 en 1994. Ce sont les chiffres officiels du Parti qui sont rendus publics. Pourquoi le Parti divigulgerait-il ces nombres? une fois publiés, ne favorisent-ils pas un soulèvement global ? Il faut savoir que la valeur la plus importante pour le peuple Chinois, c'est la stabilité politique et sociale (les Chinois sont friands de sondages auprès de leur population depuis déjà quelques temps). En rendant ces chiffres publics, les dirigeants sensibilisent la population aux troubles présent, non pas pour qu'elle en cause plus mais pour qu'elle soit consciente des implications que ses gestes pourraient avoir.

Les dirigeants Chinois sont conscients de ces tensions et savent qu'ils doivent moderniser le fonctionnement de l'État. La question est de savoir comment ils vont s'y prendre.

Informations en vrac:

  • Le premier et dernier vote libre en Chine a lieu en 1912 (gagné par Sun Yat-sen). Que feront les Chinois pour le centenaire de cet évènement en 2012 ?
  • La Chine est le seul pays à être demeuré le même géographiquement tout au long de son histoire;
  • Pour devenir mandarin (grand conseiller) dans la Chine impérial, il fallait passer un test et ce test était ouvert à toute la population, peu importe la classe sociale, pourvu que c'était un garçon;
  • Dans les années 80, l'armée chinoise était dans tous les domaines: hôtellerie, commerce de détail, bordels, antennes paraboliques, etc. 80 % du budget militaire provenait de l'économie civile.
  • Le gouvernement chinois a défait ce pouvoir de façon pacifique;
  • Jusqu'en 1994, les autorités chinoises décidaient de pratiquement tout dans la vie des citoyens: domaine d'étude, travail, lieu de résidence, si vous pouviez vous marrier.
  • Wal-Mart s'approvisionne à 80% en Chine.
  • 20% à 30% de l'humanité s'est toujours trouvé dans la région des côtes chinoises.
  • Le revenu moyen d'un Chinois est de 3 $US/jour.
  • Même si les régions rurales connaissent aussi un progrès, celui-ci est moins marqué qu'en ville et, comme la croissance en ville est de plus de 10 % par année, l'écart économique entre la région rurale et la ville ne cessent de s'accroître.
  • Même la croissance d'après-guerre du Japon n'était pas aussi grande que celle des Chinois présentement (2005).
  • Il y a maintenant libre circulation des personnes en Chine. Les paysans le sont maintenant par choix, ils peuvent toujours partir s'installer en ville.
  • Ce que le pouvoir Chinois craint le plus, ce sont les syndicats indépendants, ça pourrait d'ailleurs être une des causes qui auraient déclanchées le massacre de Tiananmen, des syndicats indépendants se seraient manifestés dans la foule et les autorités auraient pris peur.
  • La Chine pourrait suivre le modèle de développement de Taïwan, qui s'est développé économiquement sous un régime central omniprésent et qui par la suite a dérivé tranquillement vers la société démocratique qu'elle est aujourd'hui. Si la Chine suit ce modèle et adopte le même type de démocratie que Taïwan, ne sera-t-il pas possible que le 2 pays se réunissent par la suite ?

Fin de mission au Soudan

Alors que mon service au Soudan se termine (enfin? Malheureusement? Je n ai pas encore décidé…) je décide donc de profiter du bogue ptaff, pour vous éclairer un peu plus sur le travail que j'ai fait ici.

Du 23 avril au 21 octobre, j ai eu donc la chance d'être déployé sur l'OP SAFARI, au Soudan. La force des Nations-Unies (UNMIS) a le mandat de faire respecter le cessez-le-feu entre le gouvernement du Soudan et le SPLM qui contrôle le sud du pays. Cette guerre a durée plus de 20 ans et a fait environ 2 millions de morts, sans pour autant que les journaux du monde occidental n'y consacrent la une de leur journaux.

Une de mes premières tâches, consista à développer un plan d'entraînement des télécommunications, pour les observateurs militaires qui allaient se déployer dans le sud du pays. L'entraînement consistait à leur montrer à utiliser efficacement les radios VHF et HF ainsi que les divers téléphones satellites a notre disposition. Une partie intéressante du travail fut de donner des séances d'entraînement sur les communications radios. Ce fut parfois tout un défi d'expliquer les raffinements des communications HF à des officiers de la Zambie, de la Mongolie ou du Nigéria, qui pour la plupart n'avaient jamais opéré de radios de leur carrière et ne comprenaient pas les théories de propagation des ondes.

Pendant les premiers 90 jours, ce qui prit le plus de mon temps, fut certainement la planification du déploiement d'un régiment de transmission de l'armée indienne. Étant le seul militaire au sein de la section CITS (Communications Information Technology Section), j'ai donc planifié le déploiement des 264 signaleurs indiens, à travers le Soudan. J'ai donc fait la liaison avec le commandant du régiment, en Inde et les autorités des NU, tant a Khartoum qu'a New York. Cette partie de mon travail fut passionnante, si ce n'est que par le simple fait que toutes les heures de travail consacrées, se traduisirent finalement par l'arrivée sans anicroches du contingent indien.

Lorsque enfin le régiment est arrivé sur le terrain, on m'a totalement intégré à cette unité. Ce fut sans doute la meilleure expérience professionnelle de ma carrière. Au sein du régiment, j'ai hérité du rôle de responsable de la cellule de planification de l'unité, c'est-à-dire le groupe de personne qui planifient les opérations futures a moyen et long terme.

Dans ce rôle, j'ai pu participer activement à l'implantation d'un logiciel de poursuite automatique des véhicules. Grâce à ce système, les GPS fixés sur les véhicules des observateurs militaires, transmettaient automatiquement leur position, via la radio HF, aux quartiers généraux des secteurs. Dans la salle radio, un ordinateur avec une carte digitale montre donc en temps réel, la position des véhicules a travers le Sud-Soudan. Il va s'en dire que ceci c'est révélé un outil fort efficace. On a qu'a penser que des centaines de milliers de mines sont encore actives dans le pays, il est donc fort important de contrôler le mouvement de nos véhicules a travers le pays.

Travailler avec l'armée indienne fut une expérience fantastique. L'armée indienne compte environ 1.3 millions de soldats et le corps des signaleurs a lui seul, en compte 60 000, soit autant que la totalité des Forces armées canadiennes! L'Inde a sélectionné les meilleurs soldats et officiers pour se déployer au Soudan. Leur professionnalisme a toujours été très impressionnant. La plupart des soldats et tous les officiers avaient l'expérience des opérations de combat au Cachemire, sur la ligne de séparation ainsi que des opérations anti-terroristes (counter-insurgency) dans les montagnes. Ce régiment a même déployé le poste de retransmission radio le plus élevé du monde, a une altitude de 7 200 mètres, dans l'Himalaya! Mon officier commandant m'a aussi raconté que de sa classe de 400 élèves, ayant gradué de l'académie militaire, environ 12% étaient morts au combat, depuis les 20 dernières années. Ceci a de quoi faire réfléchir.

Le commandant de l'unité m'a rapidement et totalement accepté comme l'un de ses propre officiers. J'ai pu donc profiter des avantages du corps des officiers en Inde. Disons que les Indiens sont probablement encore plus « British » que les Anglais eux-mêmes! A chaque jour à 16h00, un soldat venait nous servir le thé! Les officiers ont encore aussi leur estafette personnelle qui fait les courses, va chercher les cafés, fait les photocopies et remballe même les ordinateurs portables des officiers à la fin de la journée. Je dois dire cette expérience est un peu déstabilisante pour un occidentaux habitué a notre société égalitaire. L'armée indienne fonctionne encore intensément selon le système des castes.

Bien que la mission des NU au Soudan ait connu quelques ratés au départ et n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière, mon expérience au sein d'une unité de transmission de l'armée indienne fut des plus enrichissante. Pareille opportunité ne se représentera probablement pas se sitôt. Mon expérience au Sud-Soudan me laisse croire que la paix est possible entre les 2 partis qui sont épuisés par 20 ans de guerre. Je crois que la mission de l'Union africaine au Darfour sera, a moyen terme, intégrée a la mission des Nations-Unies au Soudan. Il sera alors intéressant d'observer la réaction des pays occidentaux et de voir s'ils auront finalement la volonté d'envoyer leurs troupes mettre fin aux violences quotidiennes. Un dossier a suivre.

La Chine (première partie)

La politique étrangère de la Chine

Une des choses qui m'avait étonné lorsque j'ai assisté à un des débats de la course à la chefferie du Partie Québécois qui portait sur le développement durable, c'est la présence de la Chine dans les discours de tous les candidats.

Voulant en savoir plus que ne pourrait jamais m'en apporter un topo de 5 minutes que l'on nous présente à la télé et nous faisant croire que nous sommes informés, je me suis inscrit a une série de conférences sur la Chine présenté dans le cadre des Belles Soirées de l'Université de Montréal.

La première conférence portait sur la politique étrangère de la Chine et le conférencier invité était Fred Bild, ambassadeur du Canada en Chine de 1990 à 1994 et professeur invité au Centre d'études de l'Asie de l'Est de l'Université de Montréal. Je me propose de vous faire l'énumération de ce j'ai appris dans cette conférence.

En introduction, plutôt que de résumer les quelques millénaires de l'histoire chinoise, Fred Bild a commencé son exposé en nous parlant de Zheng He, grand explorateur du XVe siècle. Zheng He effectua 7 voyages, de 1405 à 1433, dirigeant une flotte de 300 navires et d'environ 30 000 hommes. Il explora toutes les côtes de l'Asie du Sud-Est, toutes les îles de l'océan Indien et se rendit même jusqu'en Afrique d'où il ramena un girafe. Tout ça 70 ans avant Christophe Colomb.

Qu'est-il arrivé à la flotte chinoise ? À partir de 1433, la Chine se replia sur elle-même et décida de vivre en autarcie. Elle brûla sa flotte militaire et, bien qu'ayant toujours des navires marchands, n'aura aucune force maritime digne de ce nom avant le XXe siècle. C'est pourquoi en 1840, la guerre de l'opium fut un succès pour les puissances occidentales tentant d'ouvrir le marché chinois. N'ayant presqu'aucun navire pour se défendre, les européens pouvaient naviguer à leur guise sur les rivières. Il faudra attendre ensuite en 1949 pour que Mao Zedong arrive à Pékin et puisse dire que la Chine de tient debout. Les Chinois sont présentement en train de se construire une vrai force maritime, ce qui n'est pas sans inquiéter ses voisins qui n'ont pas eu à tenir compte de cette force depuis 600 ans.

Après cette introduction qui plante le décors, on en arrive à la présente politique de la Chine. Commençons d'abord par introduire l'Organisation de Coopération de Shanghai, une réunion de 6 pays ( Russie, Chine, Kazakhstan, Kirghizie, Tadjikistan, Ouzbékistan) créée à l'initiative de la Chine ayant pour buts de »combattre le terrorisme, le séparatisme et l'extrémisme ». Il s'agit d'un premier effort de la Chine pour participer à une organisation multilatérale, auparavant elle préférait plutôt les négociations bilatérales, avec l'exception notable de l'ONU.

La Chine a aussi maintenant son propre sommet de Davos, sauf qu'il est à Shanghai. Et on peut être certain qu'aucune méga-corporation du monde ne manque un sommet économique qui a lieu en Chine.

Cette nouvelle orientation de la Chine laisse penser qu'elle adopte un virage dans sa politique étrangère. Elle veut s'intégrer pleinement au mode de politique occidentale, aux règles qui lui sont imposée de force depuis le XIXe siècle. Elle espérerait ensuite, une fois son influence établie, pouvoir les changer de l'intérieur.

Cette manière occidentale de concevoir les états et le droit international permet aux nations de faire ce qu'ils veulent sur leur propre territoire. Cette vision fait en sorte que la Chine peut, du moins essai, d'éviter la question du Tibet et surtout l'épineux problème de Taïwan.

Parlant de Taïwan, le détroit de Taïwan qui sépare l'île et le continent sert de voie maritime aux superpétroliers qui vont approvisionner le Japon et la Chine en pétrole. Il y a un chapelet de superpétroliers dans cette zone, un à tous les 3 km. Tout conflit sur cette île barrerait ce passage, ayant des conséquences énormes sur ces 2 pays. On peut donc penser que les protagonistes éviteront tout excès dans cette zone. Les États-Unis ayant un traité de défense du territoire Taïwanais et protégeant le Japon, la situation pourrait facilement dégénérer.

Le 28 février 1947 eu lieu à Taïwan un grand massacre (appelé l'incident du 228, pour le 28 du 2e mois) dont peu ont entendu parler. Ce massacre a fait entre 10 000 et 30 000 morts. La population Taïwanaise s'était rebellée contre le nouveau pouvoir du Kuomintang, fraîchement débarqué du continent en fuyant les troupes de Mao. Le Kuomintang a simplement tiré dans la foule et a ensuite interdit de parler de cet événement.

Beaucoup font un parallèle entre la présente croissance économique de la Chine et celle du Japon au début du XXe, rappelant que cette dernière est ensuite devenu une puissance impériale aux visées expansionnistes. On peut par contre difficilement comparer les présente forces armées du Pakistan, de l'Inde et de la Russie à celles des îles entourant le Japon au début du siècle dernier.

La croissance annuelle de la Chine est de 9,5% et ses dirigeants espèrent pouvoir la contenir à 7,5%. Cette croissance fantastique entraînera une pression incroyable sur la demande de toutes les matières premières. Cette demande mènera à une inflation planétaire sur ces matières, la plus sensible étant le pétrole et on peut dire que l'inflation a déjà commencée. Par rapport au présent poids économique de la Chine, je vous invite à lire un précédent message sur la ptafflist: Le monde est pointu

La ville avec le plus grand nombre de Chinois hors de l'Asie est Toronto.

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