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Pourquoi doit-on se couvrir lorsque l'on dort?

Miguel au lit avec des Calinours

Pourquoi, pour dormir la nuit, doit-on se couvrir sans quoi nous avons froid?

Ce phénomène s'explique par la baisse de la température du corps dans la phase du sommeil. En effet, contrairement à la croyance populaire, la température du corps n'est pas constante à 37°C mais varie au cours de la journée. Elle suit un cycle (voir le graphique plus bas) et atteint son point le plus bas vers 4h ou 5h du matin.

Notre corps étant plus froid pendant que l'on dort, il faut se couvrir pour ne pas frissonner. On pourrait croire, à tort, que parce que le corps est plus froid, il a l'impression que l'extérieur est plus chaud. Voir les symptômes de l'hypothermie pour s'en convaincre.

Graphique illustrant la variation de la température corporelle au cours d’une journée

Vous remarquerez qu'il y a une petite baisse de la température corporelle après midi, moment idéal pour faire la sieste!

Sous-question : pourquoi la température corporelle baisse-t-elle pendant le sommeil?

Tout commence avec la baisse de lumière, que cette baisse soit naturelle (la nuit) ou artificielle (pièce sans lumière par exemple). Chez les mammifères, la rétine de l'oeil décèle cette baisse de luminosité et en informe la glande pinéale. Cette glande sécrète alors l'hormone du sommeil: la mélatonine. Cette hormone est par la suite détectée par l'hypothalamus, organe situé au centre du cerveau qui a pour fonction, entre autres, de contrôler la chaleur interne du corps.

Ayant reçu l'information que de la mélatonine était libérée, l'hypothalamus envoie l'ordre de diminuer la chaleur interne du corps. Le but de cette baisse de température : diminuer l'ensemble des transformations moléculaires et énergétiques dans l'organisme, aussi connue sous le nom de métabolisme.

Le corps se prépare donc à entrer dans sa phase de sommeil en ralentissant son métabolisme, ce qui est obtenu par la baisse de la température corporelle.

Conséquences pratiques

Comme on vient de le voir, une suite de stimuli extérieurs mènent au sommeil. Une modification de ces stimuli affectera donc notre aptitude au sommeil.

Quiconque a déjà fait du sport tard dans la soirée sait qu'il est impossible de se mettre au lit et de dormir dans les minutes qui suivent, peu importe l'état de fatigue. La raison: une activité physique augmente la température du corps. Celui-ci doit d'abord se refroidir avant de pouvoir entrer dans sa phase de sommeil.

Le contrôle de la température corporelle explique aussi pourquoi on dort mal dans une pièce où il fait chaud. Le corps peine à se refroidir, empêchant encore une fois le ralentissement du métabolisme.

Selon une étude italienne, le vin contiendrait de la mélatonine, ce qui expliquerait pourquoi cette boisson favoriserait le sommeil. Si vous êtes fatigué, mais avez tout de même le coeur à la fête, mieux vaudrait opter pour un autre type d'alcool (la bière!).

HDLC dans Le Devoir (2)

Le billet intitulé Où est passée la glace du golfe du Saint-Laurent? est cité par Louis-Gilles Francoeur dans l'article intitulé La dérive de la banquise, publié dans l'édition du 5 mars 2010 du journal Le Devoir.

Je recopie ici, avec l'aimable permission de l'auteur, l'intégrale de l'article en question. Toute autre reproduction est interdite.

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Le Devoir, NATURE, vendredi 5 mars 2010, p. b8

La dérive de la banquise

Louis-Gilles Francoeur

Animalistes, écologistes et conservationnistes partagent pour une fois une même inquiétude: où les phoques du Groenland vont-ils se reproduire cette année en l'absence de glaces dans le golfe du Saint-Laurent et quel sera l'impact à long terme d'une pareille situation si le phénomène s'installe à demeure?

Selon le Service des glaces du Canada, l'espace central entre Terre-Neuve et les côtes du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse était au centre totalement libre de glaces, et en bordure des côtes, la superficie couverte était d'un dixième alors qu'elle est généralement de neuf à dix fois plus dense.

En clair, la quasi-totalité des zones du golfe du Saint-Laurent et du versant nord du Québec est «présentement libre de glaces alors qu'elle devrait en être recouverte en entier».

Un blogueur, Michel Tremblay [SIC], a réuni sur son site (www.ptaff.ca/blogue/) plusieurs des caractéristiques de cet hiver pour le moins anormal. Par exemple, il note que les villes de l'est du Québec ont connu un relèvement surprenant de leurs températures. Ainsi, à Natashquan, la température moyenne de janvier est passée de -13,5 °C à -8,1 °C, une différence énorme, alors que celle de Gaspé passait de -11,9 °C à -8 °C. À Natashquan, on a même vu le sol dénudé de neige en février!

Une conjonction de facteurs semble expliquer ce portrait inusité, dont profitent par contre en milieux terrestres plusieurs autres espèces, dont les cerfs et les orignaux, mais aussi leurs prédateurs, parce que le faible couvert de neige facilite les déplacements et l'accès à la nourriture. D'ailleurs, on mesure mal l'importance des changements qui vont toucher la faune en raison du changement climatique. Il suffit de se remémorer que des chercheurs de Laval ont récemment établi que la ligne de démarcation du pergélisol avait régressé vers le nord sur 130 km en quelques décennies pour mesurer à quel point la végétation et les espèces animales vont modifier leurs aires de distribution dans les prochaines années.

Le réchauffement du climat apparaît comme le moteur principal de cette tendance à l'amenuisement des glaces dans le golfe, un phénomène tout aussi visible dans un fleuve qu'on peut de moins en moins traverser sur la glace, que ça plaise ou non aux climato-sceptiques.

Mais l'année en cours est aussi une année El Nino, ce qui suscite une température plus douce partout en Amérique, et de façon de plus en plus importante jusque dans nos régions nordiques et de l'est. L'année prochaine, qui devrait être une année El Niña, devrait par contre nous apporter plus de froid et de précipitations neigeuses.

Deux impacts majeurs résultent de ce phénomène. L'érosion des rives tout autour du golfe va s'accentuer, car les glaces en rive ne sont plus là pour les protéger contre les puissantes tempêtes hivernales. Dans certains secteurs, on peut perdre jusqu'à 20 mètres par année!

Mais un impact non moins important est sans contredit l'impossibilité dans un tel contexte pour les phoques femelles de se reproduire sur les glaces, comme elles ont l'habitude de le faire. Plusieurs questions se posent désormais. Est-ce que les phoques vont migrer comme d'habitude vers les Îles-de-la-Madeleine et le sud de Terre-Neuve comme par le passé pour se rendre compte à la dernière minute que leur rendez-vous annuel avec les glaces est raté? Les femelles n'auront alors d'autre choix que d'accoucher dans l'eau, ce qui va noyer en quelques minutes les nouveaux nés. On imagine qu'un nombre indéterminé de phoques pourraient tenter d'accoucher sur des îlots rocheux près des côtes, voire sur les plages où ils seront plus vulnérables aux prédateurs.

Mais avec un troupeau de près de six millions de têtes, ce n'est pas la perte d'une année de reproduction qui va justifier l'inscription des phoques sur la liste des espèces menacées! Pour avoir un troupeau en santé, selon les biologistes de Pêches et Océans Canada, il faudrait d'ailleurs ramener ce troupeau à 4,1 millions de têtes, ce qui laisse une ample marge de manoeuvre aux autorités fédérales qui définissent annuellement le quota de prises.

Mais à court terme, il est particulièrement intéressant d'observer le discours des acteurs principaux de ce dossier. Par exemple, le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), un puissant groupe animaliste, dit s'inquiéter énormément de cette situation sans précédent depuis 30 ans. Il demande du même souffle au gouvernement fédéral de mettre fin à cette chasse «cruelle et inutile» pour aider le cheptel à se maintenir. Assez curieusement, le groupe animaliste met l'accent sur la chasse, alors qu'avec un quota de capture autour de 300 000 têtes par année, le troupeau ne court aucun risque à court terme. Par contre, l'IFAW n'engage pas ses immenses ressources financières contre la cause principale du problème qu'elle pointe, soit le réchauffement du climat et ses causes, la surconsommation de biens et services, la production d'énergies fossiles, l'usage immodéré des transports individuels, la consommation de viande, etc. Elle préfère continuer d'émouvoir le grand public avec de véritables campagnes de désinformation qui misent toujours sur l'image de blanchons attendrissants alors que leur abattage est strictement interdit depuis 20 ans au Canada.

À l'opposé, la sénatrice Céline Hervieux-Payette demandait en décembre au gouvernement Harper d'assurer aux chasseurs terre-neuviens et des Îles le revenu minimum qu'ils tiraient de cette chasse en 2005, soit 15,4 millions, pour contrer l'impact du boycottage institué l'an dernier par l'Union européenne.

«Si le gouvernement conservateur s'est empressé de trouver 4 milliards pour sauver l'industrie automobile américaine, peut-être pourrait-il sauver l'emploi de milliers de travailleurs canadiens» qui tirent un revenu de la chasse au phoque! Le budget fédéral d'hier devrait nous fournir la réponse de Stephen Harper.

***

Lecture: L'Énergie de l'eau, une richesse à exploiter dans le respect de l'environnement, par Maylis Gaillard, éditions Le Cherche midi, Paris, 2009, 117 pages. Une apologie assez peu critique mais intéressante sur le plan technique de la production hydroélectrique dans les eaux douces et salées. On part du principe discutable selon lequel «toute eau est bonne à turbiner» (p. 22) en se fiant, cependant, au contexte législatif de France où, contrairement à ici, les passes migratoires pour les poissons sont obligatoires pour la plupart des projets. On ne fait par contre aucune mention des conclusions du rapport très critique de la Commission mondiale des barrages, publié en 2000.La dérive de la banquise

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Numéro de document : news·20100305·LE·284336
Date d'émission : 2010-03-06
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Où est passée la glace du golfe du Saint-Laurent?

En plein mois de février, il n'y a pas de glace dans le golfe du St-Laurent. Ou si peu.

Les zones en blanc et bleu sur cette carte représentent les endroits où il n'y a pas ou très peu de glace.

Couverture de glace du golfe du St-Laurent le 22 février 2010
Couverture de glace du golfe du St-Laurent le 22 février 2010. (source, Service canadien des glaces)

On peut constater que la situation est anormale en regardant la carte de l'anomalie de la couverture de glace. À pareille date, habituellement, les zones en rouge ont une couverture de 9 à 10 dixième plus élevée. Autrement dit, ces zones sont présentement libres de glace alors qu'elles devraient en être recouvertes en entier.

Anomalie de la couverture de glace du golfe du St-Laurent pour le 22 février 2010
Anomalie de la couverture de glace du golfe du St-Laurent pour le 22 février 2010 (source, Service canadien des glaces)

Et si vous n'êtes pas convaincus que la situation est hors de l'ordinaire, voici le graphique de la couverture de glace pour l'hiver 2009-2010 pour le golfe du St-Laurent. Le trait vert représente la moyenne, les barres en bleu sont les observations.

Graphique de la couverture de glace pour l’hiver 2009/2010 pour le golfe du St-Laurent
Graphique de la couverture de glace pour l’hiver 2009/2010 pour le golfe du St-Laurent (source, Service canadien des glaces)

Vous pouvez visualiser à quoi ressemble une année normale dans le golfe sur le billet portant sur la couverture de glace du golfe du St-Laurent.

Les villes de l'est du Québec ont connu des températures excessivement chaudes en janvier 2010. À Natashquan, la moyenne de température pour le mois de janvier est habituellement de -13,5°C. Elle a été de -8,1°C cette année. À Sept-Îles, la moyenne est habituellement de -15,3°C pour janvier. Il a fait -8,0°C. À Gaspé, habituellement il fait -11,9°C. Il a fait -6,1°C. Les autres villes de la Côte-Nord, et même du Saguenay, ont connu des écarts de température semblables.

Ça donne des paysages surréalistes, comme Natashquan sans neige au mois de février.

Vue de webcam de l’aéroport de Natashquan pour le 28 février 2010. On n’y voit le sable.

Les différences de température que connaissent ces villes ne sont pas des fluctuations auxquelles l'on pourrait s'attendre: elles sont de 2 à 3 fois plus élevées que l'écart-type habituel pour le mois de janvier. C'est, à tout le moins, excessif.

Effets

Quels sont les effets d'une telle absence de glace sur le golfe du St-Laurent?

On peut penser que l'érosion que subit la Côte-Nord sera plus grande cette année. L'augmentation de l'érosion dans les dernières années est principalement due, au premier degré, à la diminution de la couverture de glace dans le golfe du St-Laurent. Ce phénomène en sera donc fort probablement accentué.

La couverture de glace jouant un rôle sur la reproduction des phoques, cela aura un impact majeur sur le nombre de blanchons pour l'année 2010. Il sera bien sûr difficile pour les chasseurs de phoques d'aller sur la banquise, celle-ci n'existera pas selon toute vraisemblance.

Il n'y a pas que la couverture de glace dans le golfe du St-Laurent qui soit affectée par les températures chaudes de cet hiver. La couverture de glace sur le Saguenay est elle aussi plus mince. Cela a écourté la saison de pêche blanche de 3 à 4 semaines, empêchant tout un secteur de dépasser le seuil de rentabilité pour cette année.

Il y aura probablement d'autres effets sur la faune, la flore et l'économie qui pourront être mesurés après l'hiver.

Causes

Deux causes sont vraisemblablement à l'origine de ces températures exceptionnellement chaudes : le réchauffement climatique additionné à un épisode El Niño (valeurs numériques).

C'est d'ailleurs l'addition de ces 2 facteurs qui ont amené le UK Met office, l'équivalent anglais du Service météorologique d'Environnement Canada, à prévoir que l'année 2010 sera la plus chaude jamais mesurée, surpassant le record précédent de 1998 ( it is more likely than not that 2010 will be the warmest year in the instrumental record, beating the previous record year, which was 1998).

1998 était aussi une année El Niño. On peut penser que les épisodes El Niño représentent un réchauffement naturel de l'atmosphère qui s'additionne au réchauffement climatique artificiel, celui-ci augmentant sans cesse. On aurait alors un record de température à chaque épisode El Niño.

Il y a aussi comme cause potentielle le changement dans la circulation atmosphérique de l'hémisphère nord. C'est un effet du réchauffement climatique, puisque ce changement serait causé par la diminution de la couverture de glace dans l'océan Arctique. On peut dès lors penser que le curieux hiver que nous avons connu en 2009/2010 soit chose courante à l'avenir.

Cette diminution de la couverture de glace a une rétroaction positive: moins il y a de glace dans l'Arctique, plus l'air chaud des latitudes tropicales est amené loin au nord, entraînant la glace à fondre plus rapidement. Comme il fait plus chaud cet hiver dans l'hémisphère nord, il y a tout à penser que la glace de l'Arctique sera mince au mois de septembre prochain, moment où elle est à sa plus faible étendue. Peut-être même qu'un record d'étendue sera établi, battant ainsi celui de 2007. À suivre sur le Cryosphere Daily. Et sur Hors des lieux communs.

La Grande-Bretagne sous la neige

Vous en avez peut-être entendu parler, mais il a neigé comme jamais sur la Grande-Bretagne en janvier 2010. Les Anglais ont même rasé de manquer de sel pour les routes.

La Grande-Bretagne sous la neige

Depuis le début de l'ère des satellites, c'est la première fois que la Grande-Bretagne est sous la neige au complet. Une image unique à conserver dans vos archives.

De l'efficacité des pneus gonflés à l'azote

Pneu à plat

Gonfler ses pneus avec de l'azote au lieu d'air est, selon toute vraisemblance, une dépense d'argent inutile. Voici pourquoi.

L'air est composé à 78% d'azote, 21% d'oxygène et 1% d'autres gaz. Pour un pneu d'automobile, 2 différences pourraient favoriser l'azote par rapport à l'air:
1- L'absence d'oxygène;
2- L'absence de vapeur d'eau.

Analysons l'influence de ces 2 facteurs.

1- Absence d'oxygène dans les pneus

L'oxydation

L'oxygène dégrade les matières avec lesquelles il est en contact: c'est l'oxydation. Pour les véhicules qui conservent les mêmes pneus pendant un grand nombre d'années, l'oxydation peut être importante. L'argument de vente utilisé mettant l'emphase sur cette propriété est l'identification de l'azote comme un gaz inerte, puisqu'il ne cause pas d'oxydation.

C'est surtout pour les camions qui ont des pneus gigantesques que cela a de l'importance. En effet, leurs pneus sont traités plusieurs fois, de nouvelles rainures sont creusées, augmentant ainsi leur durée de vie. Dans le cas des pneus d'automobiles, cela a très peu d'importance, ils ont une durée de vie trop courte.

Sources:
* http://home.comcast.net/~prestondrake/N2_FAQ_Q08.htm
* http://home.comcast.net/~prestondrake/N2_FAQ_Q06.htm

La dimension des molécules

La molécule d'azote, le diazote, est plus grosse que celle de l'oxygène, le dioxygène. Les molécules de dioxygène passent à travers le pneu plus rapidement que celles du diazote. Ce phénomène est appelé diffusion.

Cependant, la diffusion n'est pas une source importante de perte d'air dans un pneu. Une différence dans la vitesse de celle-ci, fut-elle réduite à zéro, ne représentera qu'un gain marginal.

Source: http://blogs.consumerreports.org/cars/2007/10/tires-nitrogen-.html

L'oxygène, nourriture du feu

Dans un milieu sans oxygène, il ne peut y avoir de feu. Un avion s'est déjà écrasé suite à l'éclatement d'un pneu en vol. En effet, le pneu de l'avion étant remplie d'air, et non d'azote, l'oxygène présent dans ce pneu a nourrie un incendie s'étant déclaré à ce moment, ce qui causa la perte de l'aéronef. Triste histoire.

Si vous prévoyez voyager dans un milieu pauvre ou sans oxygène, la haute troposphère par exemple, les pneus gonflés à l'azote réduiront de beaucoup les risques d'incendie. Pour les automobiles à la surface de la Terre, cette raison semble un peu futile.

Source: http://www.straightdope.com/columns/read/2694/is-it-better-to-fill-your-tires-with-nitrogen-instead-of-air

2- Absence de vapeur d'eau dans les pneus

La rouille

La vapeur d'eau, présente dans un pneu rempli d'air, cause de la rouille sur la jante.

Plusieurs automobiles ont maintenant des jantes en alliage inoxydable. Donc pas de rouille. La jante peut aussi rouiller de l'extérieur, l'absence d'eau dans le pneu n'est donc pas un facteur prévoyant toute corrosion. D'autre part, la présence de rouille serait un facteur rarement évoquée pour justifier le changement de celle-ci.

Source: http://www.straightdope.com/columns/read/2694/is-it-better-to-fill-your-tires-with-nitrogen-instead-of-air

La variation de pression de la vapeur d'eau

La pression de l'air sec varie moins en fonction de la température que celle de l'air contenant de la vapeur d'eau. Comme la vapeur d'eau est retirée lors du processus purifiant l'azote, un pneu gonflé à l'azote bénéficie de cet avantage.

Certes, mais de façon imperceptible à de basse température; dans l'air, la vapeur d'eau se condense et l'air devient sec, tout comme l'azote. Par contre, pour des températures de l'ordre de 100°C, la différence peut être importante. C'est pourquoi les voitures de courses ont des pneus gonflés à l'azote. À moins donc de faire de la course automobile, les températures des pneus n'atteignent pas les valeurs où la vapeur d'eau fait une différence par rapport à l'air sec.

Source: http://home.comcast.net/~prestondrake/N2_FAQ_Q01.htm

Conclusions

Il existe plusieurs sites web, surtout en anglais, qui portent sur l'efficacité des pneus gonflés à l'azote. Avec quelques variantes sur les arguments, la grande majorité en arrivent aux mêmes conclusions:
1- Peu importe avec quoi le pneu est gonflé, il faut vérifier la pression des pneus à chaque mois;
2- Pour un véhicule standard, gonfler ses pneus à l'azote au lieu de l'air a un effet négligeable. Si c'est gratuit, allez-y, sinon gardez vos sous pour vous acheter des douceurs.

Notes:
* La meilleure référence que j'ai consultée pour l'efficacité des pneus gonflés à l'azote est celle de Mitchell P. Patrie.
* Curieusement, CAA-Québec en arrive à des conclusions différentes que celles de ptaff.ca.

Une femme qui sait parler

Un peu de slam geek pour commencer la semaine:

De l'existence des êtres vivants, et de l'humain en particulier, sur la Terre

La Terre

Le concept d'être vivant est contre-intuitif. En effet, pourquoi l'Univers en serait-il venu à créer une entité qui nécessite constamment de l'énergie pour maintenir son équilibre interne par rapport au milieu dans lequel il se trouve?

La deuxième loi de la thermodynamique justifie l'existence des êtres vivants 1. Une des formulations de cette loi stipule que les formes d'énergies disponibles doivent se dégrader vers des formes moins utilisables à d'autres fins. C'est la fameuse augmentation sans fin du désordre, l'entropie, de l'Univers.

Attardons-nous sur les implications de cette loi dans le cadre des corps célestes.

L'énergie du Soleil qui arrive sur la Lune est dans sa très grande partie reflétée par la suite dans l'espace. Elle subit très peu de dégradation. Pour dégrader l'énergie, il faut qu'un corps céleste qui reçoit l'énergie du Soleil, la Terre par exemple, puisse la capter et la dégrader sous d'autres formes moins utilisables par la suite.

La photosynthèse, à cet égard, est une réussite: l'énergie solaire est utilisée afin de créer de la matière organique à partir de l'eau, du CO2 et de minéraux dans le sol. Tous des éléments présents sur la Terre en grande quantité avant l'apparition du vivant. Une partie de l'énergie est conservée sur la Terre elle-même sous forme de matière (la matière organique et surtout le carbone de l'amosphère fixé dans la croûte terrestre) plutôt que retournée dans l'espace.

On peut en déduire que, lorsque le milieu le permet, des êtres vivants apparaîtront pour servir la deuxième loi de la thermodynamique. Cette loi ne spécifie pas quelle forme aura ce vivant, seulement qu'il captera l'énergie pour la dégrader en d'autres formes.

Vu sous cette perspective, l'être humain moderne représente le fin du fin comme servitude de la deuxième loi de la thermodynamique:

  • Le mythe judéo-chrétien veut que la Terre appartienne à l'humain et qu'il doive la dominer. Il lui est ainsi loisible d'exploiter toutes les ressources qui sont à sa disposition sur sa planète.
  • La société de consommation supporte la dépense abusive d'énergie à des fins futiles: déplacer des tonnes d'acier sur des routes de façon quotidienne, l'obsolescence programmée qui mène à remplacer des objets encore fonctionnels, les symboles de réussites qui confondent biens et prospérité.
  • Le système de valeur de reproduction amène à augmenter sans fin le nombre d'humains, augmentant d'autant le nombre d'unités cherchant à s'approprier des biens.

Bref, une fuite exponentielle qui, prise sous cette optique, n'a d'autre finalité que de dégrader l'énergie le plus rapidement possible. Les prochaines décennies détermineront si l'homme n'est qu'un instrument d'une loi thermodynamique.

Dans le cas d'une réponse positive, l'humanité n'aura été qu'un épiphénomène au succès planétaire qui, une fois sa consommation maximale d'énergie atteinte, cèdera plus ou moins rapidement sa place aux organismes exploitant l'énergie disponible à un taux plus soutenable.

Dans le cas d'une réponse négative, nous assisterons à un changement notable dans la façon qu'a l'humanité de concevoir son milieu. Elle réussira à redéfinir son rôle et à respecter les réalités physiques qui l'entourent. Il y a du chemin à faire.

Référence

1. Schneider, E.D, Kay, J.J., 1994, "Life as a Manifestation of the Second Law of Thermodynamics", Mathematical and Computer Modelling, Vol 19, No. 6-8, pp.25-48 © James J. Kay and Eric Schneider, 1992

A pour atome

Publié en 1953, le film A is for atom, d'une durée de 14 minutes, explique de façon très imagée, et toujours valide, comment fonctionne l'énergie nucléaire.

C'est un document d'époque qui a bien vieilli et qui a une construction tout ce qu'il y a de plus scientifique.

La voix hors-champ et la musique riche en cuivres sont typiques de la production des années '50.

La section à la fin du film, l'ouverture vers le futur, contient des prédictions qui se réaliseront (l'énergie nucléaire pour fournir de l'électricité) ou non (avion propulsé à l'énergie nucléaire!) et d'autres sur lesquelles je ne peux me prononcer (l'aide d'un physicien médical serait appréciée).

Bonne écoute!

De l'apparitation du feu sur la Terre

Le feu est apparu sur la Terre il y a environ 400 millions d'années ― on en trouve les preuves dans les couches géologiques. Le feu est apparu à ce moment et de cette manière parce que la vie était en train de coloniser la terre et avait créé suffisamment d'oxygène dans l'atmosphère pour permettre la combustion. À ce moment, la foudre pouvait fournir une étincelle de telle sorte que l'oxygène de l'atmosphère et les hydrocarbures sur la terre pouvaient interagir. Le feu est donc littéralement une création du monde vivant. Présentement, un de nos échecs est notre incapacité d'apprécier jusqu'à quel point le feu est biologiquement construit. Ce n'est pas seulement un événement qui affecte les écosystèmes comme un ouragan ou une inondation. C'est quelque chose qui se nourrie de, qui est littéralement soutenue par, une matrice biologique. Vous pouvez avoir un ouragan sans aucune vie autour, mais pas un feu.

Extrait d'une entrevue avec Stephen J. Pyne, Cabinet, Issue 32, Winter 2008-2009, Fire. The Great Integrator: An Interview with Stephen J. Pyne, Jeffrey Kastner and Stephen J. Pyne, Fire in North America, p. 81.

Billet péruvien: Entendu à Lima

— C'est cinquante centimes de sol, ça vaut quasiment rien.
— Non, cinquante, fois deux, divisé par cinq, ça fait vingt cents. C'est quasiment trente sous!

Drapeau du Pérou

Les billets péruviens ont été rédigés suite à un voyage de 17 jours au Pérou en juillet 2009.

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