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Position des partis politiques du Québec sur les logiciels libres

Dans le cadre de la Conférence sur le logiciel libre dans l'administration publique (CLLAP) qui a eu lieu les 9 et 10 octobre 2008 dans la ville de Québec, les partis politiques du Québec ont été invités à venir préciser leur position face aux logiciels libres.

Cinq formations politiques avaient été invitées: le Parti Québécois, le Parti libéral du Québec, le Parti Vert du Québec, l'Action Démocratique du Québec et Québec solidaire.

Québec solidaire a décliné l'offre, disant qu'ils n'avaient pas eux de discussions sur ce sujet et qu'ils ne pouvaient donc pas avoir de position.

L'Action Démocratique n'a pas répondu à l'invitation.

Les 3 autres partis politiques ont envoyé des représentants pour s'exprimer sur la question.

Étant sur place et ne reculant devant aucune difficulté technologique, j'ai filmé les allocutions inaugurales des représentants de ces 3 partis. L'ordre de présentation a été déterminé au sort, je vous les présente en respectant cet ordre.

Le Parti libéral du Québec

Représenté par monsieur Henri-François Gautrin, député de Verdun.

Le parti Vert du Québec

Représenté par monsieur François Bédard, candidat dans Charlesbourg-Haute-Saint-Charles.

Le Parti Québécois

Le Parti Québécois, représenté par madame Marie Malavoy, député de Taillon.

The Archive

The Archive par Sean Dunne sur Vimeo.

Urler.tv, quatrième épisode

Mercredi 1er octobre, lancement du quatrième épisode d'urler.tv ayant pour thème les garçons.

Obligation professionnelle oblige, je n'ai pu me rendre sur place. Mais, n'ayez crainte, j'avais mes agents sur place.

Malheureusement, pour que ce blogue puisse demeurer dans la catégorie consultable au bureau, je ne peux pas mettre le clip gagnant ici. Il s'agit de 5 secondes de bonheur. Rendez-vous sur le site d'urler.tv pour le regarder (pas au bureau!). Pour la petite histoire, j'étais dans un café internet au moment où ce vidéo passait à l'écran, et laissez-moi vous dire que j'avais hâte qu'il finisse.

En deuxième place, Maleman de Simon H.et François-Xavier St-Georges:

En troisièmes places, ex aequo, H de Véro.b et M. Tremblay:

ainsi que MWHHA de Mathieu Jacques:

Le désert du Canada

Y a-t-il un désert au Canada?

Un désert est défini comme:

  • Une région très sèche marquée par l'absence ou la pauvreté de végétation et la rareté de peuplement (Source: Le petit Larousse illustré, 1996).
  • Une zone stérile, ou peu propice à la vie, en raison du sol impropre, ou de la faiblesse des précipitations (moins de 200 mm par an). Un désert est situé hors écoumène (Source: wikipédia).
  • En démographie, un désert est une région peu densément peuplée. Sa définition varie: au niveau mondial, on estime qu’en dessous de 5 habitants au km², une région est désertique (Source: wikipédia).

Il y a donc 2 aspects à respecter pour être en un désert: la précipitation et la population. Si l'on recherche un désert au Canada, il doit respecter ces 2 conditions:

  1. Faible précipitation (moins de 200 mm annuellement);
  2. Faible densité de population (moins de 5 habitants par km²).

Le désert démographique

Attardons-nous d'abord à la densité de la population canadienne. Nous trouvons une carte de cette densité sur le site de l'Atlas du Canada:

Carte de la densité de la population au Canada
Densité de la population au Canada, source:Atlas du Canada

Force nous est de constater que, dans sa grande partie, le Canada est un désert démographique. Sa moyenne de 3,3 habitants par km² est d'ailleurs sous la limite des 5 habitants par km² pour se qualifier comme un désert. Le Canada se classe d'ailleurs 184ème sur 192 pays pour la densité de sa population. Les seuls pays qui sont plus vides que nous sur la planète sont: Libye, Mauritanie, Botswana, Islande, Suriname, Australie, Namibie et Mongolie. C'est dire!

Bref, notre désert canadien ne sera pas situé dans la frange sud du pays, ce qui laisse encore quand même beaucoup d'espace.

Faiblesse de précipitation

Quels sont les endroits au pays où il pleut le moins? Allons faire un tour sur le site d'Environnement Canada, ils ont sûrement quelque chose pour nous.

Ce que l'on cherche se trouve dans la section des prévisions saisonnières. On y trouve une section nommée Climatologie de la température et des précipitations. Hum, y a des chances que l'on trouve ce que l'on cherche ici.

Les paramètres disponibles dans cette section ne nous permettent pas d'avoir une carte annuelle, seulement des cartes pour des périodes de 3 mois. Séparons donc notre recherche en deux: été et hiver. Prenons juin-juillet-août (jja) pour l'été, et décembre-janvier-février (jfm) pour l'hiver, puisque c'est ce que le menu déroulant nous suggère comme choix de saison.

Carte du climat des précipitations du Canada pour les mois de juin-juillet-août
Carte climatique des précipitations au Canada pour l'été (juin-juillet-août)
Carte du climat des précipitations du Canada pour les mois de décembre-janvier-février
Carte climatique des précipitations au Canada pour l'hiver (décembre-janvier-février)

Première constatation, si on exclue la Colombie-Britannique, la vallée du St-Laurent et les provinces de l'Atlantique, il y a pas mal moins de précipitation en hiver qu'en été. Notre désert ne se situera donc pas dans une de ces 3 régions exclues.

Sur la carte des précipitations pour l'été, on voit que toutes les régions se trouvant au sud des territoires du Nord-Ouest et du Nunavut reçoivent 200 mm ou plus de pluie durant ces 3 mois. Ces régions sont donc exclues de notre zone d'intérêt.

Reste donc le Grand Nord canadien. Regardons la climatologie des stations météorologiques du Nunavut. Allons-y avec les plus connus: Alert et Eurêka. Si on regarde l'intersection de la colonne année et de la ligne Précipitation (mm), on trouve la valeur recherchée, c'est-à-dire la quantité de précipitation en mm pour l'année.

Pour Alert, on a 153,8 mm de précipitation et, pour Eurêka, 75,5 mm! Ces deux endroits se qualifient donc comme désert! Il y a très peu de précipitations et une densité de population très, très basse. Il n'y a pas vraiment de végétation non plus dans cette région.

Si on regarde un peu plus au sud, à Yellowknife par exemple, on constate qu'il y tombe 280,7 mm de précipitation par année. Ce n'est pas très mouillé comme endroit, mais c'est quand même trop pour se qualifier comme un désert.

On peut donc conclure que: le Grand Nord canadien, au nord de 70° de latitude nord, est un désert.

À propos d'Osoyoos

L'internaute qui ferait une recherche sur internet sur les mots «désert canada» pourrait tomber sur des articles (Environnement Canada, Office du tourisme de Colombie-Britannique, etc.) prétendant que la région d'Osoyoos, dans le sud de la vallée de l'Okanagan est aussi un désert.

Sud de la vallée de l’Okanagan
Sud de la vallée de l’Okanagan, près de la ville d'Oliver

Pour y être déjà allé, il est vrai que, à l'intérieur des terres, la végétation rappelle celle d'un désert. Mais, la quantité de précipitation annuelle moyenne enregistrée à la station d'Ossoyos est de plus de 300 mm. Ce régime précipitation est plutôt semi-aride, selon la classifcation de Köppen. Ce n'est donc pas un désert.

Achetez un AK-47 avec un an de munition

Un film d'Amnistie internationale sur ce qu'il convient d'appeler, malheureusement, un chef d'oeuvre d'ingénierie, le AK-47.

Vidéo pour appuyer la campagne contrôlez les armes.

Les caméras sont partout

Les caméras sont partout

Photo prise au IGA de mon quartier . Non, il n'y eut personne pour m'avertir que je n'avais pas le droit de prendre de photo. La situation aurait été particulièrement cocasse.

Pourquoi cette passion de la météorologie chez les Québécois?

Lorsque le touriste ou l'immigrant arrive au Québec, une des choses qui le surprend, c'est la relation passionnée que le Québécois entretient avec la météorologie.

Force nous est de constater que c'est un trait culturel bien de chez nous. Et ce n'est pas un hasard. Peu d'endroits à travers le monde connaissent une si grande variabilité de la température, que ce soit sur une base annuelle, hebdomadaire ou quotidienne.

Un exemple concret: la température pour Montréal pendant la semaine du 13 au 19 septembre 2008 (source: Environnement Canada):


Température en degrés Celsius pour la station météo CYUL pour la semaine du 13 au 19 septembre 2008

Température en degrés Celsius pour la station météo CYUL pour la semaine du 13 au 19 septembre 2008

On peut voir que,le dimanche 14 septembre, la température est pratiquement montée jusqu'à 27°C. Le lendemain, le 15 septembre, le mercure est en chute libre, passant de 25°C à 7°C en 24 heures!

Alors, au touriste de passage qui s'étonnera que le Québécois n'en a que pour la météo, vous lui demanderez où est-ce qu'il était, la dernière fois qu'il a subit une baisse de température de 18°C en une journée. Et dites-lui que, chez nous, c'est chose courante.

Prévision de la fausse-teigne des crucifères

La fausse-teigne des crucifères est un insecte qui vit dans un climat qui ne connaît pas l'hiver, peut vivre jusqu'à 14 jours et est connu pour migrer sur de longues distances. Il est originaire de la région méditerranéenne et on le retrouve aujourd'hui partout dans le monde.

Fausses-teignes des crucifères
Fausses-teignes des crucifères

Comme son nom l'indique, cet insecte s'attaque aux crucifères. « Qu'est-ce donc qu'un crucifère? », me demandera le lecteur avide de connaissance qui a l'habitude de voir un hyperlien sur ce genre de mot sur ce blogue. Eh bien un crucifère, c'est une famille de plantes dont fait parti, entre autres, le colza, aussi appelé canola au Canada.

Fleur de colza
Fleur de colza

Or, le Canada est le deuxième producteur mondial de colza derrière la Chine. C'est une culture importante pour ce pays. On protège les cultures de ces insectes en utilisant, bien sûr, des pesticides. S'il était possible de prévoir à quel moment les fausses-teignes des crucifères arrivent sur les cultures de colza, il serait possible de pulvériser des pesticides uniquement à ce moment. On réduirait ainsi l'usage de pesticide, donc des coûts, et de plus c'est gentil pour l'environnement.

Environnement Canada s'est attaqué au problème.

Les fausses-teignes des crucifères que l'on retrouve au Canada nous proviennent du sud des États-Unis et du Mexique (là où il n'y a pas d'hiver). S'il était possible de savoir où vont les courants de l'atmosphère une fois qu'ils sont passés au-dessus de ces régions, il serait aussi possible de savoir où peuvent aller ces insectes. Il s'agit d'une prévision de trajectoire des fausses-teignes des crucifères.

Voici un exemple de prévision pour Puebla, Mexique (cliquez sur le graphique pour l'avoir en pleine résolution):

Prévision de trajectoire de la fausse-teigne des crucifères pour Puebla, Mexique
Prévision de trajectoire de la fausse-teigne des crucifères pour Puebla, Mexique

On distingue sur la carte 3 lignes de différentes couleurs. Il s'agit de trajectoires pour des particules ayant débuté à différents niveaux dans l'atmosphère. Dans le cas de la prévision de la fausse-teigne des crucifères, les niveaux ont été choisis assez bas, à des niveaux où il est possible de retrouver ces insectes. Il s'agit des hauteurs de 500 mètres (vert), 1500 mètres (bleu) et 2500 mètres (rouge). Ces lignes sont plus faciles à distinguer sur les trajectoires débutant plus au nord.

D'autre part, s'il était possible de savoir d'où proviennent les courants d'air qui survolent la région où l'on cultive du colza, les cultivateurs seraient en mesure de savoir s'ils doivent s'inquiéter. Lorsque l'on recule dans le temps pour savoir d'où est venu quelque chose, on appelle cela une rétro-trajectoire.

Voici un exemple de rétro-trajectoire pour une ville qui me tient particulièrement à coeur, Victo:

Rétro-trajectoire pour Victoriaville
Rétro-trajectoire pour Victoriaville, PQ

Environnement Canada met à la disposition du public, gratuitement, ses cartes de prévisions de trajectoire et de rétro-trajectoire pour la fausse-teigne des crucifères à cette adresse:
http://dd.weatheroffice.ec.gc.ca/trajectoires/diamondback_moth/png/

Note: Ce billet est distribué sous licence Creative Commons BY-SA.

Division de la météorologie de Kisangani

Un collaborateur nous a envoyé une photo du bureau de météorologie de Kisangani (cliquez dessus pour la voir en grand format):

Division de la météorologie de Kisangani

À comparer avec ce que nous avons à Montréal:

Centre météorologique canadien

Le quatrième feu de circulation

L'idée générale que l'on a d'un feu de circulation, c'est trois lumières de couleur: un rouge, un jaune et un vert.

Feux de circulations avec trois lumières

Si je vous disais qu'au Québec il y en a un quatrième, et je ne parle pas d'une variante d'une des trois couleurs avec une flèche, me croiriez-vous?

Situé au-dessus du feu rouge et s'allumant en même temps que celui-ci, il est constitué d'une simple barre verticale blanche sur fond noir. Faisant fi de tous les dangers, je suis allé filmer un feu de circulation qui possède ce quatrième cercle, au coin des rues St-Joseph et St-Denis, direction sud.

Ce feu indique la priorité aux autobus. Dans ce cas précis, c'est pour qu'ils puissent tourner à gauche sur la rue St-Denis pour aller à la station de métro Laurier.

Curieusement, je n'ai pas trouvé d'explication sur le site du Ministère des Transports du Québec. J'ai trouvé l'information, et en français s'il vous plaît, sur le site de la Société d'assurance publique du Manitoba (document pdf, page 27).

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