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Il arrive souvent que nous ayons à envoyer un courriel à un grand nombre de destinataires.
Que ce soit pour annoncer un événement, raconter nos aventures de voyage, communiquer des nouvelles ou encore pour solliciter nos contacts, il importe de suivre des règles simples pour s'assurer que le message convoyé par notre courriel atteigne nos destinataires, qu'il soit compréhensible et agréable à la lecture.
Voici la liste de 4 règles d'or à suivre pour que notre envoi à de multiples destinataires soit couronné de succès. Cette liste est le fruit de plus de 13 ans d'expérience avec les courriels, autant en tant qu'émetteur que de récepteur de ce type de courriels. Les irritants des envois défaillants sont souvent les mêmes et sont simples à corriger si l'on suit ces 4 règles d'or.
Votre courriel s'envole vers une myriade de systèmes informatiques qui ont des caractéristiques bien différentes les unes des autres. Pour minimiser la probabilité d'être victime d'une incompatibilité entre votre système et ceux de vos destinataires, il importe d'utiliser le plus petit dénominateur commun pour convoyer de l'information: le texte en clair.
Il s'agit en fait d'écrire le texte en clair dans le corps du texte du courriel, sans utilisation d'images ou encore de HTML, donc sans italique, caractères gras, de couleurs ou encore avec des polices de différents formats.
Autre avantage non négligeable du texte en clair, il permettra aux destinataires de faire du copier-coller du texte. Les informations seront ainsi recopiées sans erreur, dans la mesure où l'information initiale n'en contient pas. Ceci est essentiel pour effectuer une recherche sur une partie du contenu, visiter un hyperlien (impossible lorsque l'hyperlien est dans une image) ou encore recopier des informations dans un agenda électronique.
Il est possible de joindre des fichiers en pièce jointe. L'exemple classique de la pièce jointe est une image normalement destinée à être imprimée qui contient les informations pour un spectacle. Une telle pièce jointe est permise, tant et aussi longtemps que la même l'information est écrite en texte en clair dans le courriel.
Une note sur les formats d'images utilisés pour la pièce jointe. Le format BMP, qui est le format par défaut pour les saisies d'écran dans Windows(tm), est à proscrire. Il est inutilement lourd et pourra profitablement être substitué par le format JPEG ou PNG. Il suffit de le convertir en utilisant un outil standard d'édition d'image comme The Gimp.
Les mêmes règles s'appliquent pour les autres types de fichier en pièce jointe. Les fichiers Word(tm) sont à éviter le plus possible. Il est en effet peu probable que vous désiriez que tous vos destinataires éditent un fichier que vous leur avez transmis. Si vous devez absolument leur faire parvenir un fichier contentant du texte en pièce jointe, utilisez plutôt un format texte destiné à la lecture, par opposition à l'écriture, tel que le format PDF. Le destinataire sait ainsi que le fichier est destiné à être lu, sans plus. D'autre part, un fichier en format PDF a beaucoup plus de chance de passer à travers les filtres antipourriels (antispam).
Le nom des fichiers en pièce jointe doivent bien sûr suivre les 3 règles d'or pour nommer un fichier.
Ce conseil s'applique bien sûr à toutes vos communications, mais il est encore plus important lors d'un envoi à plusieurs personnes. Souvent, vous avez une foule de destinataires et il serait impoli et improductif de devoir envoyer un 2ème courriel pour éclaircir un point qui était nébuleux dans le premier. Rappelez-vous que le nombre de questions qui se poseront à cause d'un courriel avec de l'information peu claire est multiplié par le nombre de destinataires.
Écrivez un sujet clair qui indique l'objet du courriel et qui pourra avoir une signification lorsqu'il sera lu dans un autre contexte. Évitez par exemple l'utilisation de:
Sujet: Spectacle vendredi soir
Allez-y plutôt avec
Sujet: Spectacle du groupe Truc le vendredi 15 mai 2009 à la Salle du Centre-Ville
Ne supposez jamais que les destinataires pourront fouiller eux-mêmes un site web pour trouver de l'information. Retranscrivez-la en texte en clair dans le courriel.
Envoyez également les hyperliens vers des pages qui contiennent de l'information précise et non la page d'accueil d'un site. Pour annoncer un spectacle, par exemple, on évitera:
http://NomDuGroupe.ca/
Écrivez plutôt:
http://NomDuGroupe.ca/spectacle/20080511/
C'est d'ailleurs entre autres pour cette raison que les sites web en Adobe Flash(tm) ou n'utilisant pas des URL de type REST sont de mauvais sites web. On ne peut envoyer un message pointant directement vers l'information souhaitée. Il faut toujours envoyer une série d'instructions en plus de l'URL du site.
Un truc simple pour déterminer si votre courriel est clair: est-ce que chacune de ces questions ont été répondue: Quoi? Qui? Où? Comment? Pourquoi? Combien?
Toutes ces questions ne s'appliquent pas à tous les courriels, le rédacteur saura auxquelles il faut répondre en fonction de l'information à transmettre.
Envoyez le courriel que vous destinez à plusieurs personnes à un seul ami ou à un collègue. Demandez-lui son opinion. Faites les corrections que vous jugez opportunes selon ses commentaires.
Mieux vaut déranger une seule personne 2 fois plutôt que 100 personnes 2 fois.Vous serez ainsi plus sûr que votre courriel atteindra son but et vous aurez l'esprit plus léger en sachant que vous avez déjà réussi une première fois avec succès.
Gardez à l'esprit que les adresses électroniques dont vous êtes dépositaire sont en soi de l'information privilégiée, voire confidentielle. Il est plus qu'impoli de mettre toutes ces adresses dans le champ "à" ou encore "copie conforme", un endroit où toutes les adresses sont visibles par tous les destinataires. Vos contacts ne vous ont jamais autorisés à transmettre ces informations sur eux, et encore moins à les associer à un groupe de personnes (celles qui sont dans l'envoi).
Il est très aisé de faire suivre un courriel, plus le nombre de destinataires est grand, plus la probabilité qu'une copie de ces adresses se retrouve à un endroit indésirable augmente. Le courriel pourrait par exemple être envoyé sur un forum de discussion et être transformé en page web. Un robot collecteur d'adresses courriel passe par la suite sur ladite page web et voilà! les adresses de tous vos destinataires font maintenant parti d'une liste accessible à tous les polluposteurs de la planète.
Pour éviter de tels désagréments et pour ne pas soulever l'ire de vos amis, rien de tel que d'utiliser l'option copie conforme invisible pour les adresses de vos destinataires. Cette fonctionnalité méconnue du protocole courriel permet de cacher aux destinataires les adresses des autres destinataires du courriel. On sait ainsi de qui provient le courriel, mais non à qui il est destiné.
Une exception cependant. Lorsque vous organisez une fête, il arrive souvent que l'expéditeur désire que les autres personnes sachent qui a reçu l'invitation. Souvent, ces personnes se connaissent entre elles, la confidentialité des adresses courriel prend donc ici moins d'ampleur. Les destinataires pourront aussi constater qui a été invité et surtout qui ne l'a pas été. Ils pourront ainsi faire suivre le courriel aux laissés pour compte qui eux-mêmes pourront voir qui a été initialement invité. C'est un bon ingrédient pour une fête réussie.
En suivant ces 4 règles, vous maximiserez le potentiel des courriels en plus de respecter vos destinataires. Un juste mélange de technologie et de savoir-vivre pour réussir à communiquer son message et faire en sorte que celui-ci puisse se transmettre à d'autres personnes et à d'autres systèmes.
N'est-ce pas là toute la puissance de cette technologie?
Pour ce 400ème billet du blogue Hors des lieux communs, j'ai été inspiré par les collections de cartes de hockey de ma jeunesse. Ceux qui ont connu cette passion se souviendront des «cartes de vérification», ces cartes qui comportaient la liste des cartes entre 2 nombres. Par exemple, les cartes numérotées 100, 200, 300, etc. comportaient la liste des 100 cartes précédentes. On pouvait ainsi savoir à qui correspondaient les numéros des cartes manquantes.
Vous trouverez ci-bas le numéro du billet, la date de publication, le titre qui est un hyperlien menant sur le billet correspondant. Il vous sera ainsi loisible de l'imprimer et de cocher les billets que vous avez lus. Vous aurez alors tout loisir de compléter votre liste de lecture en consultant ceux que vous n'avez pas lus.
Ce film, intitulé Le "vrai" syndicalisme, pourquoi?, a été donné à la Cinémathèque québécoise qui l'a restauré. Par la magie de l'internet, nous pouvons aujourd'hui écouter René Lévesque nous faire un exposé magistral sur sa vision du syndicalisme. C'était en 1965.
Une bonne partie de l'analyse de Lévesque tient toujours la route quarante ans plus tard, notamment lorsqu'il parle de l'anonymat des propriétaires d'entreprises.
Et il a une belle calligraphie le bougre.
Cyberpresse, c'est le site web qui regroupe les journaux de Gesca, l'organe de presse de Power Corporation. Les journaux du Québec appartenant à Gesca sont:
Selon des chiffres qui sont sujets à débat, Gesca contrôlerait 70% de la presse écrite québécoise.
On peut peut-être se tromper sur le 70%, mais on peut aisément convenir que les journaux de Gesca représentent une portion très importante de ce qui est publiée au Québec et donc des idées qui y sont échangées.
Alors, pourquoi suggérer de ne plus faire d'hyperlien vers cette ressource fantastique?
Réponse: parce qu'ils font disparaître les articles après 5 mois.
Vous écrivez un billet, un article, que sais-je?, et vous désirez faire un hyperlien vers un des articles des nombreux journaux de Gesca? Dites-vous que, 5 mois après la publication de l'article, vous aurez une belle erreur 404 vous indiquant que ce que vous cherchez n'existe plus. Si vous avez une autre source, plus pérenne, je vous suggère fortement de l'utiliser pour vos hyperliens.
Personnellement, je vais me tourner vers Le Devoir pour ce qui concerne le Québec en général. Mais lorsqu'il est question du Saguenay en particulier, j'ai un sérieux problème. Les publications de ma région natale sont toutes deux (le Progrès-dimanche et le Quotidien) une propriété de Gesca. La prochaine fois que j'ai besoin d'une source pour l'actualité du Saguenay, je vais être dans le trouble.
Pourquoi est-ce que Gesca procède de la sorte? C'est le combat des archives en ligne qui est sûrement à l'origine de cette disparition. Le raisonnement est qu'une partie des gens qui veulent avoir accès à ces articles seront prêts à payer pour ce faire. Le hic, c'est que même si une partie paye pour le contenu, il est quand même disparu de la toile. On ne peut plus y faire d'hyperliens et le texte n'est plus indexé par les moteurs de recherche.
Ce qui est curieux, c'est qu'il y a une théorie qui veut que les journaux de Gesca, ou à tout le moins La Presse, soit déficitaire et que Paul Desmarais les utiliserait pour fins de propagande. La disparition des archives en ligne de Gesca est en opposition avec cette philosophie. Soit Gesca ne cherche pas à avoir le maximum de visibilité possible, ce qui correspond à leur agissement, ou bien le grand patron ne comprend pas ce que peut représenter le rayonnement sur la toile.
Y a quelqu'un qui a l'adresse courriel à Paul?
Quiconque travaille avec un ordinateur est appelé à créer des fichiers. Souvent pour soi-même, parfois pour l'envoyer à quelqu'un, la plupart du temps par courrier électronique.
Alors, lorsque la petite boîte Enregistrer sous… apparaît à l'écran, le créateur est souvent hésitant, ne sachant trop comment nommer le fichier.
Je décris ici 3 règles simples à suivre, à la porté de tous, pour choisir le nom d'un fichier. Je les ai développé après plus de 10 ans d'expérience en informatique, travaillant avec la grande majorité des systèmes d'exploitation existant (dont GNU/Linux, Windows et Mac), de plusieurs langages de programmation ainsi que de plusieurs protocoles de communication.
En respectant ces 3 règles, vous faciliterez non seulement votre propre travail, mais aussi celui de toutes les générations à venir qui travaillerons à partir de vos fichiers informatiques.
Les caractères permis pour nommer un fichier sont les 26 lettres de l'alphabet latin (le nôtre), les 10 chiffres arabes (0, 1, 2, …, 9), le point (.), le tiret bas (_) et le trait d'union (-). Vous avez donc un un total de 39 caractères parmi lesquels choisir pour vos noms de fichier.
Il ne faut pas utiliser les espaces, les caractères accentués (à, é, è, etc.) et les signes de ponctuations autres que les 3 mentionnés (apostrophe, barre oblique, guillemets, etc.). Un exemple de mauvais nom de fichier serait:
Jérôme et l'économie.pdf
utilisez plutôt
jerome_et_l_economie.pdf
On utilise souvent des chiffres pour nommer un fichier, notamment lorsqu'il y a une série de fichiers (des photos par exemples) ou encore un numéro de version (documentation_v_1.00.pdf).
Dans la mesure du possible, il faut toujours utiliser un nombre constant de caractères pour les chiffres, en utilisant le '0' placé au début du nombre. Par exemple, lorsque l'on encode un CD de musique sur son ordinateur, on écrira le numéro de la piste avec deux caractères, sachant bien qu'il y a souvent plus de 9 pistes. Une fois encodés, les noms de fichiers seront comme ceci:
01_artiste_piste.ogg
02_artiste_piste.ogg
…
10_artiste_piste.ogg
11_artiste_piste.ogg
Suivre cette nomenclature est une bonne habitude car elle donne un ordre logique lorsqu'une liste alphabétique des fichiers est utilisée, ce qui est l'affichage par défaut le plus commun. Si un nombre de caractères exact était utilisé, cela donnerait en ordre alphabétique:
1_artiste_piste.ogg
10_artiste_piste.ogg
11_artiste_piste.ogg
...
2_artiste_piste.ogg
20_artiste_piste.ogg
ce qui est moins logique, on en conviendra.
Pour les dates, la même logique s'applique. De façon générale, il est préférable d'utiliser la nomenclature YYYYMMDD où YYYY représente l'année, avec 4 chiffres, MM le mois (01 pour janvier, 02 pour février, etc.) et DD le jour.
Par exemple, si vous avez des fichiers que vous voulez utiliser pour votre baladodiffusion, vous devriez utiliser la date de publication tel que ma_balado_20080422.mp3 et ma_balado_20080429.mp3.
Cette notation respecte la règle d'or #1 et l'ordre alphabétique correspondra à l'ordre chronologique du nom de fichier. Bonheur.
Lorsque l'on crée un fichier, il faut lui choisir un nom qui aura un sens pour les autres personnes et qui nous dira quelque chose si on le revoit dans plusieurs années.
C'est un exercice qui, souvent, n'est pas évident. Contrairement aux règles 1 et 2, on ne peut pas vérifier avec certitude si le nom choisi respecte la règle 3. Seul le temps apportera une réponse. Soyez indulgent envers vous-même et faites votre gros possible.
C'est ici que vous pouvez faire ressortir votre côté artistique. Un exemple de réussite: on m'a reparlé des mois plus tard, si ce n'est des années, d'une photo que j'avais envoyée par courrier électronique et qui se nommait miguel_trois_quart_vraiment_hot.jpg. Oui, la photo justifiait que l'on s'en souvienne, mais le nom du fichier y jouait aussi sûrement pour quelque chose.
D'autre part, il faut éviter de donner une signification aux lettres minuscules et majuscules, car les architectes originaux d'un certain système d'exploitation ont fait le choix très discutable d'ignorer la case des lettres dans les noms de fichier. Ainsi, pour eux, miguel.jpg et Miguel.JPG ont le même nom. Personnellement, je n'utilise que des lettres minuscules pour nommer des fichiers; c'est simple à suivre et ça m'évite de me poser des questions.
Finalement, certains mots sont à proscrire. Les mots nouveau et final par exemple. Un fichier, à sa création, sera toujours nouveau. Cinq ans plus tard, ça risque d'être un peu moins vrai. Quant au mot final, il est illusoire de penser qu'un fichier va un jour en être à sa version finale. Ça va éviter des contradictions du genre final2.
Les fichiers sont les mots pour communiquer qu'utilisent les systèmes informatiques. Le respect de ces 3 règles vous permettront d'éviter les erreurs d'interprétation par la myriade de systèmes informatiques qui existe présentement, ainsi que ceux à venir, et assurera ainsi la pérennité de vos créations.
Et vous verrez, la satisfaction est grande lorsque, 8 ans plus tard, vous affichez la liste des fichiers que contient un répertoire perdu aux confins de votre système et que les noms de ces fichiers apparaissent dans le bon ordre et que vous comprenez immédiatement de quoi il s'agit.
Ce billet est publié sous licence Creative Commons BY-SA.
Est-ce que Herb Alpert & The Tijuana Brass ça vous dit quelque chose? Non? Écoutez Spanish Flea, vous vous rendrez compte que vous avez déjà entendu ça, mais vous n'allez pas trop vous souvenir où exactement.
Je vais vous surprendre là, mais Herb Alpert était vraiment BIG dans les années 60. Il y a seulement trois artistes qui ont vendu plus de disques que lui durant cette décennie: Elvis Presley, Frank Sinatra et The Beatles. En 1966, il a même vendu 2 fois plus d'albums que The Beatles. C'est dire à quel point cette musique a mal vieilli, il est relativement inconnu de nos jours, surtout comparé aux Beatles.
Comment se fait-il qu'il soit tombé dans l'anonymat, tout relatif bien sûr, après avoir connu un si grand succès? Sont-ce les vieux qui écoutaient cette musique plutôt conventionnelle… Frank Sinatra me semble aussi tomber dans cette catégorie et pourtant on le connaît encore aujourd'hui. D'ailleurs, notre ami Herb n'est toujours pas décédé. Que fait-il de ses journées?
En tout cas. Je vous invite à découvrir la musique de Herb Albert & The Tijuana Brass et, comme exercice, à essayer de deviner quelle est la musique qui vend beaucoup aujourd'hui et qui ne traversera pas le temps. J'enlève tout de suite Crazy Frog comme choix de réponse, c'est trop facile.
Etc.
Un grand merci à Wayne pour cette rencontre.
Il y a trois semaines, un ami m'expliquait le fonctionnement de facebook. J'en avais d'abord entendu parler parce que le gouvernement d'Ontario en a bloqué l'accès à ses employés. Puis j'ai reçu quelques invitations d'amis pour m'inscrire mais je voulais d'abord savoir exactement quelle était cette créature et, point problématique que je développe plus bas, il est impossible de consulter le contenu de facebook sans s'y inscrire.
Les jours passent et j'entends parler de facebook par beaucoup, beaucoup de monde. C'est incroyable l'envolé que ce site a connu. J'ai pris la décision de ne pas me créer de profil sur facebook. Ma raison: tout ce que je publierai sur ce site ne sera pas indexé.
Définition d'indexation avant d'aller plus loin. Selon le grand dictionnaire terminologique, pour le champ lexical "informatique", indexation == référencement.
Référencement
Définition: Enregistrement d'un site Web dans les moteurs et répertoires de recherche, afin de le faire connaître aux internautes, d'en accroître la visibilité et d'en augmenter ainsi le nombre de visiteurs.
La pérennité et l'accessibilité sont des qualités essentielles pour moi. Or, si je passe du temps à écrire et à publier sur facebook, ce temps-là ne sera pas investit dans un texte qui pourra être lu par tous (ce billet par exemple). Ceci dit, facebook a sûrement des qualités indéniables étant donné son succès. Ma décision est basée sur ce point précis, non pas sur l'ensemble du projet.
J'en suis venu à me questionner sur la motivation des dirigeants de facebook de ne pas ouvrir son contenu aux moteurs de recherche. Certes, il est normal de pouvoir mettre du contenu privé selon ce que l'usager désire. Du contenu non indexé par les moteurs de recherche, uniquement visible pour les «amis» de l'usager, ou tout autre modalité existante sur le site. Mais, inversement, pourquoi ne permettent-ils pas de mettre du contenu visible qui peut être consulté par tout le monde, humain non inscrit et robots d'indexation y compris? Pourquoi forcer une grand-mère à se créer un profil pour qu'elle puisse visualiser les photos de son petit-fils?
Penchons-nous quelques instants sur le modèle de revenu de facebook. Ou plutôt son absence de modèle. Ne cherchez pas cette information sur le site de facebook, il faut être inscrit pour voir quoique soit d'autre que la page pour se créer un profil (à 85 000 exceptions près, ce qu'ils nomment le Public Listing, mais tous les hyperliens de ces pages mènent vers la page d'inscription. C'est plutôt une technique de marketing plus qu'autre chose selon moi).
Comment facebook se finance-t-il? Une réponse possible est la publicité en ligne. Selon une entrevue accordée à TechCrunch (traduction de moi):
Facebook a trois sources de revenu:
*Publicité texte locale (de collèges et d'entreprises locales), à 15-20$/jour;
*Bannière publicitaire traditionelle, vendue sur une base nationale;
*Groupe de commanditaires - exemples incluant Apple, EA, etc.
Toujours selon TechCrunch, ces méthodes de publicité rapporteraient jusqu'à 1 millions de dollars US par jour semaine.
Pour maximiser ces trois sources de revenu, facebook aurait tout intérêt à ouvrir son contenu aux moteurs de recherche pour augmenter le trafic de son site. Qui dit augmentation de trafic dit plus de visibilité des publicités, plus de clics sur les publicités, plus de revenu.
Dans un premier temps, on pourrait penser que facebook a procédé de la sorte afin d'attendre une masse critique d'usagers inscrits afin de pouvoir créer une communauté. Soit. Mais avec au-delà d'un millions d'usagers inscrits, facebook peut sûrement considérer que cette masse critique a été atteinte. Pourquoi n'offrent-ils pas la possibilité de publier du contenu indexé par les moteurs de recherche?
J'hasarde une hypothèse. Le but des dirigeants de facebook est de maximiser non pas les revenus mais le nombre d'usagers. Pourquoi? Pour faire en sorte que sa valeur de vente soit la plus grande possible. Une valeur de vente basée sur des revenus est facilement quantifiable, des acquisitions de compagnies basées sur ce mode de revenu existe depuis plus d'un siècle. Là où la valeur est hautement spéculative, c'est sur la valeur des usagers fidèles à un service sur internet.
facebook aurait déjà refusé une offre de 1 milliard de dollars de Yahoo! Quand on sait que Google a payé 2,3 milliards de dollars pour YouTube, une compagnie avec une source de revenu inexistante, on peut penser que facebook fait le même pari et essait d'avoir une valeur de vente comparable, quitte à garder le contenu emprisonné pour maximiser la valeur potentielle de la compagnie qui est basée sur le nombre d'usagers.
C'est le sort que souhaite tous les inventeurs de sites web dit "2.0": YouTube, MySpace, flickr, etc. Modèle de revenu inexistant, valeur hautement spéculative, un peu la bulle internet revisitée. Elle va à coup sûr exploser elle aussi. Reste à savoir si facebook va réussir à vendre son site avant ou après la déflagration.
Au mois de septembre dernier, j'avais lu un article dans l'Actualité à propos des sous noirs. J'en ai fait un courriel pour la ptafflist.
Mon édimestre préféré a alors fait un commentaire sur les coûts de transport de la monnaie que le Canada produit pour les autres pays et, pour illustrer le faible prix du transport, j'ai pris l'exemple des kiwis de la Nouvelle-Zélande.
Pour avoir du concret, je suis aller sur le site web d'IGA, la seule épicerie du Québec à ma connaissance à permettre d'acheter en ligne, et j'ai sélectionné les kiwis et envoyé l'hyperlien:
Vous remarquerez que l'hyperlien est loin d'être joli. C'est le genre d'adresse qui est générée à chaque session et qui, après quelques jours voire quelques heures, n'est plus valide. Ça peut fonctionner pour ceux qui recoivent le courriel et qui y vont tout de suite mais, dans quelques mois, il faudra refaire la recherche sur les kiwis sur le site d'IGA pour visualiser ce dont je parlais. Bref, la magie de l'hyperlien perd de son charme.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'en parcourant les archives de la ptafflist, quelques mois plus tard, je cliquais sur l'hyperlien et constatais qu'il fonctionnait toujours. Certes le prix n'est plus le même (0,40$/kg lors de l'envoi du courriel, 0,75$/kg au moment de la publication de ce billet), mais il est toujours possible de consulter directement la page à laquelle je faisais référence le jour de l'envoi du courriel.
Félicitation aux architectes du site web d'IGA, Technologie Reptile, qui ont su utiliser le concept REST ce qui fait qu'il est possible d'utiliser leur site web comme il se doit. Ça permet au courriel de la ptafflist d'avoir une meilleur pérennité, sans compter que les autres usagers de l'internet peuvent ainsi se lier sur les fruits et autres produits du site. Y a beaucoup de flash(tm) inutile, lourd et fatiguant, mais ça nous rappelle que la perfection n'est pas de ce monde :)
Tant qu'à être dans les bravos, je tiens aussi à féliciter l'équipe marketing d'IGA. Sur les 3 personnes présentes lors de la discussion à l'origine de ce billet, il y en avait 2 qui savaient que l'adresse du site web était iga.net et non iga.com ou iga.ca ou quelque chose d'autre. N'écoutant peu sinon pas la télévision, j'ignore d'où nous vient cette connaissance mais nous étions persuadé que c'était ça l'adresse. Et on n'est pas obligé de mettre "www" devant iga.net pour que ça fonctionne!