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Rendez-vous le 22 avril pour un printemps québécois

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Le 22 avril prochain, jour de la Terre, une manifestation « pour un printemps québécois » se tiendra au centre-ville de Montréal.

Dominic Champagne, impliqué notamment dans la lutte contre l'exploitation des gaz de schistes, explique quel est l'objectif de cette manifestation (de 2:02 à 10:14):

Une série de vidéos à été produite pour mousser la participation du 22 avril. Les gens de partout au Québec y seront:

Tout indique que cette manifestation sera plus populaire que celle du 22 mars, peut-être même la plus importante de l'histoire du Québec. Les Québécois en ont marre, et ils prendront la rue pour le faire comprendre aux gouvernements.

Si vous faites parti de ce nombre, et que vous pouvez vous rendre à Montréal le 22 avril, joignez-vous au mouvement. Vous trouverez les renseignements sur le site web du 22 avril:
http://22avril.org/

Pour ma part, je serai présent à la manifestation sous la bannière d'Option nationale, qui propose un programme extraordinaire pour les ressources naturelles. C'est notamment une des raisons de mon affiliation à ce parti. Si vous vous y reconnaissez et désirez appuyer ce parti, joignez-vous à nous, à 13h30 devant le Bar F. Vous pouvez aussi consulter notre événement Facebook.

Soyez du nombre, pour un printemps québécois, pour un avenir qui nous appartient.

La tentative de colonisation française à l'île de Sable en 1599

Le pire de tous ces désastres fut la colonie française de l'île de Sable aux abords des bancs de pêche. Après le traité de Vervins, Henri IV parraina les entreprises de colonisation d'un personnage excentrique au nom exotique de Troilus de Mesgouez, marquis de La Roche-Helgomarche. En 1597, La Roche envoya à l'île de Sable une expédition de pêche qui parut être de bon rapport. L'année suivante, Henri IV accordait à La Roche des lettres patentes pour implanter une colonie en Amérique du Nord. Le roi investit plus tard douze mille écus dans l'entreprise.

Vue de l

Le projet se buta aussitôt à des difficultés. Peu de gens s'étaient portés volontaires, problème récurrent dans l'histoire de la colonisation française. La Roche se vit obligé de conscrire des gueux et des vagabonds. Il persuada aussi les autorités royales de lui vendre des criminels condamnés à mort et à qui on avait donné le choix entre la potence ou l'Amérique.

La Roche recruta un capitaine du nom de Thomas Chefdostel et lui ordonna de débarquer les colons à l'île de Sable. On n'aurait pu imaginer pire emplacement: une dune de sable désolée sur les confins du Grand Banc, à cent soixante kilomètres de la côte, battue par d'âpres vents et enveloppée des brumes épaisses de l'Atlantique. En 1599, les soixante colons de La Roche mirent pied à terre avec leur chef, le commandant Querbonyer, qu'accompagnait un petit détachement de soldats chargé de maintenir l'ordre. La Roche leur laissa des matériaux pour se bâtir des abris et un magasin, resta quelque temps et rentra en France. Il avait promis d'envoyer des navires de ravitaillement chaque année, et il tint parole en 1600 et en 1601. Les navires revenaient au moment convenu, mais la colonie ne put prendre racine, et La Roche perdit son crédit en métropole. En 1602, les colons se mutinèrent, assassinèrent les officiers dans leur sommeil et pillèrent le magasin. La Roche apprit ce qui s'était passé de pêcheurs qui étaient passés par là et retint le navire de ravitaillement. Les colons réussirent `tirer une maigre subsistance du poisson, des loups marins et du bétail ensauvagé qui avait été abandonné sur l'île par un navire espagnol. Il n'y avait pas de bois ou de pierre sur l'île, et les colons se mirent bientôt à vivre « comme des renards dans la terre ». Les vivres venant à manquer, ils s'étaient mis à s'entre-tuer. Au bout de quelques années, la plupart des colons étaient morts. Un navire retrouva onze survivants aux visages émaciés, aux cheveux emmêlés et vêtus de peaux de loups marins et les ramena en France.

Extrait du livre « Le rêve de Champlain » de David Hackett Fisher, Boréal, p. 137, ISBN-13 : 9782764620939

Le timbre permanent comme valeur refuge

Logo des timbres PERMANENT de Postes Canada

Le timbre permanent de Postes Canada est un timbre valide à vie, valant le tarif en vigueur au moment où il est utilisé. Voici 5 raisons pour lesquels investir dans ces timbres est un placement sécuritaire, voire une valeur refuge1.

1- Le timbre n'a jamais perdu de valeur

Historiquement, depuis 1868, le prix du timbre n'a jamais diminué. Certes, il peut conserver plus ou moins longtemps le même prix, mais il n'a jamais eu de valeur moindre.

Si jamais le coût de l'énergie et de la main d'oeuvre diminuait, le prix du timbre demeurerait le même, donc sa valeur augmenterait face au marché.

2- Le timbre permanent est à l'abri des spéculateurs

Le prix du timbre n'est pas influencé par la demande. Que l'on envoie plus ou moins de lettres par année n'influencera pas le prix d'un timbre, ce qui le met à l'abri des spéculateurs qui n'auraient aucun gain à revendre ou à acheter des timbres permanents en grande quantité.

3- Le timbre permanent a une valeur réelle

Contrairement aux devises nationales, le prix du timbre est basé sur la valeur d'un service concret et non pas sur la confiance des porteurs: une crise de confiance ne pourra faire descendre sa valeur.

4- Le timbre permanent est garanti par le gouvernement du Canada

Le gouvernement du Canada contrôle la livraison du courrier depuis 1851. Ce service sera nécessaire pendant encore très longtemps et il est suffisamment important, ne serait-ce qu'économiquement, pour que le gouvernement s'assure qu'il soit maintenu. Pendant toute cette période, le timbre permanent conservera une valeur.

5- La valeur du timbre permanent est proportionnelle à celui de l'énergie et des salaires

Au moment où le timbre est acquis, sa valeur est calculée à partir du coût du transport et de main d'oeuvre. Lorsque ces coûts augmentent, celui du timbre augmente. Au moment où il est utilisé, il possède une valeur qui correspond aux ressources nécessaires pour accomplir une action, peu importe comment aura fluctué le coût de ces ressources.


Valeur refuge: Titre que l'on considère comme sécurisant en cas de crise financière. L'or est souvent défini comme une valeur refuge, c'est à dire un titre qui ne baissera pas pendant les krachs et crises. Source Edubourse.

Le symbole Richard Martineau

Richard Martineau avec un nez de clown

Richard Martineau, fort probablement à son corps défendant, est le porte étandard des aversaires du printemps érable. Comment a-t-il pu en arriver là?

Richard Martineau, c'est l'omniprésence médiatique de l'opinion

Tout d'abord chroniqueur estimé dans le journal Voir, un hebdomadaire culturel indépendant, il publie aujourd'hui dans un quotidien de l'empire Québécor, le Journal de Montréal, au rythme époustouflant de 6 fois par semaine. Décupler ainsi le débit de ses opinions n'est pas sans risque, la pertinence risquant fort d'être diminuée. Pour citer Dany Laferrière, Richard Martineau n'a pas suffisamment de ressources intellectuelles pour combler toutes ces pages avec pertinence, ses textes finissant par incarner la vacuité et la superficialité de l'information en continu qui pourrit notre paysage médiatique. Il effleure tous les sujets, il a été qualifié d'omnichroniqueur dans son ancien journal, le coup de gueule demeurant son principal outil.

Richard Martineau, c'est l'opinion qui peut être achetée

En changeant de journal, l'orientation de ses opinions a convergé vers celle de son patron, comme cela a été démontré avec éloquence dans le cas des frais de scolarité. Il rétorquera à cela que ses opinions ont évolué, et nous devons lui accorder le bénéfice du doute. Mais cela n'a au fond que peu d'importance. Que ses opinions aient évolué ou non, les apparences sont contre lui, ce qui dans le paysage médiatique actuel fait de lui un chroniqueur de plus promouvant les intérêts du propriétaire de son journal.

On peut dès lors supposer que Richard Martineau a bradé son opinion pour de l'argent, l'argent d'une mégacorporation tentant d'influencer le gouvernement pour qu'il suive son idéologie.

Richard Martineau, c'est le sophisme à l'oeuvre

Ce qui a fait lever le gâteau, c'est le gazouillis concernant la belle vie des étudiants au iPhone et à la sangria sur une terrasse à Outremont. Cette affirmation est si poreuse qu'elle donna une cible parfaite au feu convergent des adversaires de la hausse. Il a trouvé son vis-à-vis: à son opinion tirée quotidiennement à plus de 200 000 exemplaires, il a eu face à lui 200 000 manifestants qui ont répondu par leurs pancartes et leurs textes.

Le capharnaüm des idées de Richard Martineau et son arsenal de sophismes ont fait ici oeuvre utile: il a poussé ses adversaires à organiser leurs idées, à reposer leur argumentation sur des faits et à les diffuser pour contrer la présence de Québécor, ce qui n'est pas une mince tâche. Ça a donné de bons textes expliquant en quoi son affirmation était un tissu de sophismes (voir ici, , et cette parodie de Wikipédia).

Richard Martineau, c'est un symbole

On l'a vu sur des affiches à la manifestation du 22 mars, il est utilisé dans les discours des chefs étudiants, on l'invite pour se justifier à TLMEP (partie 1, partie 2). Richard Martineau est maintenant l'homme, à tort ou à raison, qui incarne le raisonnement facile, l'opinion tous azimuts et le pouvoir qui utilise toutes les plateformes pour mousser les positions qui l'avantagent. Qu'il soit d'accord ou non n'a maintenant plus d'importance; Richard Martineau est un symbole qu'il a lui-même créé et qu'il nourrit quotidiennement depuis des années.

Pour toutes ces raisons, c'est une aubaine pour le Québec d'avoir une personne telle que Richard Martineau: il incarne de façon caricaturale les raccourcis intellectuels d'une certain classe dominante. Et un adversaire est d'autant plus facile à combattre lorsqu'il a un visage!

C'est pour ces raisons que Richard Martineau est maintenant un symbole. Et paradoxalement, ce symbole est surtout utile à son adversaire.

Un beau matin

Ce n'est pas lors d'un « grand soir » que se décidera l'indépendance du Québec. C'est par un beau matin, lorsqu'au réveil, les Québécois se diront: « Bon là, c'est assez ».

Les moyens techniques pour accéder à la souveraineté sont importants et il faut en parler, il faut avoir un plan. Mais ce n'est ni avec un référendum, ni avec une assemblée constituante, ni avec une élection référendaire que l'on gagne les coeurs.

Il faut cibler les raisons qui font du pays du Québec un meilleur endroit pour vivre et identifier celles qui font du Canada un endroit de moins en moins respirable. C'est cette prise de conscience qui est la première étape pour avoir notre pays.

Le grand soir suivra alors, bien sûr, mais avant le crépuscule, prélude de la fête, il y aura tout d'abord l'aube de notre réveil. C'est ce matin-là qui fait rêver.

Vivre avec le VIH

En occident, être atteint du VIH n'est plus aussi dévastateur. Cela demeure un drame, mais si un de vos proches en est atteint, il ne disparaîtra pas du jour au lendemain. Il restera bien en vie et aura besoin que ses proches comprennent la maladie qui l'affecte.

« Soigné, le VIH est une maladie chronique. On n'en meurt pas, mais on n'en guérit jamais. » Lorsqu'un ami m'a appris qu'il avait contracté le VIH, c'est avec ces paroles qu'il m'a ensuite rassuré.

Avant que cette maladie ne touche un proche, pour moi le VIH et le SIDA c'était du pareil au même. Le VIH est le nom du virus (virus d'immunodéficience humaine) alors que le SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise) regroupe l'ensemble des symptômes (syndrome) qui apparaissent quand le système immunitaire du malade est affecté. Ce dernier stade de la maladie apparaît généralement quand le VIH n'est pas traité. On peut donc être atteint du VIH sans jamais pour autant devenir sidatique. Avant que cette maladie ne touche un de mes proches, je croyais que ceux qui en étaient atteints allaient mourir dans d'affreuses souffrances en quelques années. Le film Philadelphia, sorti en 1993, illustre bien ce qu'était pour moi le VIH/SIDA.

Or ces dernières années, d'énormes progrès ont été accomplis pour traiter les patients séropositifs. Diagnostiqué tôt et avec un traitement adéquat, il est possible de vivre normalement tout en étant porteur du VIH (séropositif). Les personnes atteintes le resteront toute leur vie, mais elles pourront continuer, sauf exceptions, les mêmes activités qu'avant ce diagnostic. Grâce aux médicaments antirétroviraux (la trithérapie), on considère désormais que leur espérance de vie et leur santé à long terme est la même que s'ils n'avaient pas contracté le virus. Après quelques mois de traitement, le virus devient indétectable dans leur sang.

Il est important de ne pas banaliser cette maladie pour autant. Les mesures de protection contre les infections transmissibles sexuellement (ITS) demeurent un enjeu de santé publique qu'il faut promouvoir et cette maladie est toujours un fléau planétaire à éradiquer. Les médicaments antirétroviraux sont très chers (plus de 1000$ par mois) de sorte que la maladie continue de faire des ravages là où ils ne sont pas suffisamment disponibles, en particulier sur le continent africain. Néanmoins, le VIH/SIDA a beaucoup évolué depuis les décès de Rock Hudson et Freddy Mercury et je crois qu'il est important de changer nos références catastrophiques lorsqu'il est question de cette maladie.

Pour de l'information complémentaire sur le VIH/SIDA, vous pouvez consulter les liens suivants:
* Ce que vous devez savoir après avoir reçu un diagnostic du VIH
* Bien vieillir avec le VIH?
* Life expectancy in HIV

Le magasin de musique en ligne Bandcamp

Bandcamp, c'est tout ce que je demande d'un magasin de musique en ligne. Dans une interface dépouillée, il possible:

  • d'écouter chacune des pièces musicales, en entier;
  • d'avoir un hyperlien qui mène vers l'album ou la pièce;
  • de télécharger les pièces dans un format de son choix (Ogg Vorbis, FLAC, MP3, AAC, ALAC)
  • il n'y aucune serrure numérique sur les fichiers:
    • on peut les faire jouer sur la plateforme de son choix, avec le logiciel de son choix
    • ils peuvent être copiés d'un système à un autre, sans restriction, un usage nécessaire dans toute politique de sauvegarde

Bref, Bancamp permet d'avoir la même flexibilité que des fichiers extraits d'un disque compact acheté au magasin, mais sans l'objet physique.

Comme ce n'est pas donné à tout le monde d'avoir un contrat avec une maison de disque, cela donne une vitrine accessible et simple aux artistes indépendants et émergents. L'inscription est gratuite et celui-ci fixe le prix auquel il désire vendre ses pistes et ses albums. Il est même possible de laisser l'acheteur décider du prix. Bandcamp prend 15 % des premiers 5000 $ des ventes et 10 % par la suite. C'est un modèle inverse de l'industrie du disque qui accapare entre 95 % et 80 % des montants récoltés. Tous les albums que j'ai vus sont à un prix moindre que leur version physique, une évidence qui a tardé à se manifester sur les magasins en ligne.

Pour moi Bandamp, c'est même un argument de vente: je sais que ça va être simple et convivial d'acquérir ma musique, qu'aucun agent externe ne m'imposera sa vision de ce qu'il est permis de faire avec les fichiers. J'y ai acheté Jimmy Hunt (ne semble plus disponible), Camaromance et Otarie (tiens, ils ont un nouvel album). Inversement, je n'ai pas acheté l'album d'artistes n'étant disponibles que sur iTunes: Béatrice Martin (disponible sur Bandcamp finalement) et Charles Dubé. Je doute que j'aille au magasin pour acheter les unités physiques de ces albums, je trouve que c'est du gaspillage.

Cela dit, il n'y a rien de nouveau dans la technologie utilisée par Bandcamp. C'est simplement un magasin en ligne qui ajoute des possibilités au format physique au lieu de les diminuer, comme tente de le faire depuis 10 ans l'industrie du disque, usant de toute l'artillerie juridique, politique et technique qu'ils ont pu se payer grâce aux profits faits à l'aide de leur modèle de distribution obsolète.

L'utilisation efficace de la technologie est possible. Bandcamp est un bel exemple.

Mot du jour: avunculaire

avunculaire : adj. (du latin avunculus, oncle maternel). Relatif à l'oncle, à la tante
Source: Le petit Larousse illustré, 1996

Exemple: On aura beau accuser la canne de Jack Layton, le charme avunculaire de François Legault ou le château de Pauline Marois, on sent bien que cette volatilité de l'électorat est l'indice d'un changement plus profond du rapport au politique. (Bernard Émond, Le Devoir, 16 novembre 2011)

Montréal: 2011-11-11

Vendredi 11 novembre 2011. Ou le 2011-11-11. Quoi faire pour souligner cette journée, sinon que de parcourir Montréal pour l'illustrer.

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Photo de gauche: 11 secondes d'une traverse piétonière. Il faut se déphêcher pour ne pas se faire frapper!

Premier tiret: Autobus. Les transports en commun, présent et avenir de Montréal.

Photo du centre: Lampadaires du World Trade Center de Montréal. La référence par excellence au nombre 11.

Second tiret: Container sur un train sur le bord du fleuve.

Photo de droite: Saku Koivu, capitaine du Canadiens pendant 11-1 saisons du Canadiens, portait le numéro 11. Une fondation de l'hôpital Général de Montréal porte son nom. Ici, une photo du 11e étage de l'hôpital.

Réponse à une journaliste Facebook

Il y a quelques jours, j'ai reçu une demande d'amitié Facebook de la part d'une journaliste dont je n'avais jamais entendu parler et avec qui je n'avais aucun ami commun. Naïvement, j'ai accepté sa demande d'amitié. Quelques jours plus tard, elle m'envoie des questions en tant que journaliste dans un message Facebook.

Me demandant jusqu'à quel point ceci est une intrusion dans ma vie privée, je conçois que tout ce qui est publié sur Facebook est de nature publique, je n'ai trop su comment réagir. J'ai d'abord répondu laconiquement, et elle est par la suite revenue à la charge.

Ayant depuis eu le temps de réfléchir, je publie ici ma réponse.

Chère Madame X,

Après réflexion, je trouve plutôt maladroite votre utilisation de Facebook pour me contacter en tant que journaliste. Une simple recherche sur le web vous aurait suffi pour trouver mon adresse courriel, vous donnant ainsi un moyen plus approprié selon moi pour me contacter.

En effet, pourquoi me demander d'être votre ami afin de me poser des questions d'intérêt journalistique? Votre vie amoureuse, vos photos de familles ou votre intérêt pour Watatatow ne me sont d'aucuns intérêt dans ce contexte. La réciproque est également vraie. M'y donner accès en premier lieu, attendre quelques jours et me contacter pour me poser des questions plante un décor que je trouve inconvenant pour le type de relation qui devrait nous relier.

J'ignore si vous avez réfléchi à ces considérations, toutes récentes j'en conviens, ou si vous avez tout simplement opté pour le moyen le plus aisé ou le plus naturel pour me contacter. À voir l'explosion de votre nombre d'amis sur Facebook dans les derniers jours, on pourrait penser que vous avez utilisé une technique tous azimuts pour augmenter votre nombre de contacts. J'ai crainte que ce ne soit pas là une stratégie gagnante.

Dans tous les cas, je vous invite à réfléchir à la question du médium pour poser des questions dans votre pratique journalistique. Cela vous permettra peut-être d'obtenir plus aisément des réponses à vos questions, et ce sera surtout dans un contexte plus approprié. Cela aura peut-être aussi le mérite de vous obliger à utiliser les conventions usuelles d'une correspondance écrite, telle que la mise en page et les formules de salutations. Soyez certaine que votre qualité de journaliste n'y perdra rien au change, bien au contraire, et peut-être que la qualité du travail d'information de votre employeur s'en trouvera lui aussi rehaussée, ce dont il aurait bien besoin, vous en conviendrez.

Cordialement,

Miguel Tremblay

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