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La classification des professions, selon Statistique Canada

Statistique Canada vient tout juste de publier la classification nationale des professions pour statistiques. Il s'agit d'une catégorisation de l'ensemble des professions du Canada, rien de moins, basée sur le recensement de 2006. Il y a 520 professions détaillées définies et regroupées principalement en fonction du travail habituellement exécuté.

Je vous invite à chercher votre classification.

La mienne, C011:

C011 Physiciens / physiciennes et astronomes
Les physiciens font de la recherche théorique et appliquée pour augmenter la connaissance des phénomènes naturels et mettre au point de nouvelles méthodes et de nouveaux appareils dans des domaines tels que l'électronique, les communications, la production et la distribution d'énergie, l'aérodynamique, l'optique et la physique des lasers, la télédétection, la médecine et la santé. Ils travaillent pour des entreprises de fabrication de matériel électronique, électrique et aérospatial, des entreprises de télécommunication, des services hydro-électriques, des laboratoires universitaires, des laboratoires gouvernementaux de recherche et des centres hospitaliers ainsi que pour diverses entreprises de consultation, de recherche, de fabrication et de traitement. Les astronomes font de l'observation et de la recherche théorique pour améliorer la connaissance de l'univers. Ils travaillent pour les gouvernements et les universités.

Exceptions

  • *Les physiciens spécialistes de l'atmosphère (C014 - Les physiciens spécialistes de l'atmosphère);
  • *Les géophysiciens et les physiciens spécialisés en océanographie physique (C013 - Les géophysiciens et les physiciens spécialisés en océanographie physique)

Curieusement, les astronomes sont considérés à part. J'imagine que je suis dans les spécialistes de l'atmosphère, que Statistique Canada regroupe dans le terme météorologiste

C014 Météorologistes
Les météorologistes font des analyses et des prévisions météorologiques, donnent des consultations sur les phénomènes atmosphériques et effectuent des recherches qui portent sur les processus et les phénomènes météorologiques, climatiques et atmosphériques. Ils travaillent à Environnement Canada ainsi que pour les Forces armées, des sociétés d'experts-conseils, des entreprises publiques et des sociétés qui exploitent les ressources et pour les gouvernements provinciaux ou ils peuvent être des travailleurs autonomes.

Exceptions

  • *Les annonceurs qui lisent les bulletins météorologiques (F131 - Les annonceurs qui lisent les bulletins météorologiques)
  • *Les techniciens en météorologie (C113 - Les techniciens en météorologie)

Ha! Les annonceurs des bulletins météorologiques ne sont pas des physiciens/météorologues, même Statistique Canada le sait.

Police GPL 279

Souvenir de St-John’s sur George street.

Police GPL 279

Expliquer le concept de GPL en anglais à des policiers en voiture lorsque le moteur tourne, et que l'on est un peu amoché, c'est tout un défi!

Cyberpresse, wikipédia et le food fight

Tel que lu sur cyberpresse:

Le « food fight » ou bagarre de bouffe gagne du terrain dans les écoles secondaires du Québec.

Le phénomène n'est pas nouveau.

Mais Internet est en train de lui donner une nouvelle dimension.

Car l'appel aux armes se fait habituellement par le web.

Pourtant, l'encyclopédie en ligne Wikipédia ne parle pas de cette forme de défoulement collectif.

J'en déduis que tout ce qui passe « sur internet », peu importe ce que ça veut dire, se doit selon les médias de masse, d'avoir une entrée dans wikipédia.

Ah oui, c'est faux, il existe depuis le 16 septembre 2004 un article sur le food fight sur wikipedia, dans la version anglaise. Les vieux médias auraient-ils tourné les coins ronds dans un reportage? Je suis surpris là.

La propriété intellectuelle du virus H5N1

Au sein de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) existe un mécanisme d'échange de virus afin que, dans le cas de maladie dangeureuse pour la population mondiale, l'information puisse être acheminée vers les laboratoires pour développer un vaccin. Un bel exemple de coopération.

Sauf que les pays émergents, notamment l'Indonésie, commencent à penser sérieusement à se retirer d'un tel échange s'ils n'ont pas de propriété intellectuelle sur les produits dérivées, comme un vaccin, tiré du virus qu'ils auront donné.

Ridicule? Pas vraiment parce que les compagnies pharmaceutiques qui vont développer un vaccin vont le commercialiser à gros prix, faisant ainsi des profits mais également en empêchant les pays pauvres d'avoir accès au vaccin. Pourquoi fournir gratuitement aux autres pays de l'information qu'ils utiliseront par la suite et dont ils ne retireront aucun bénéfice? Aussi bien s'asseoir dessus.

L'existence des brevets des compagnies pharmaceutiques est comme un caillou dans un soulier. On l'endure pendant un temps même si ça fait mal, sauf qu'à partir d'un certain moment, il nous est impossible de continuer à marcher.

Source:
CBC News: Virus sharing debate raises intellectual property concerns

Les archives de la SRC: la société d'état persiste avec la plateforme Windows

Bruno G l'a annoncé:

Le service des Nouveaux Médias vient de mettre en ligne un nouvel outil en version bêta pour rassembler dans un seul lieu tout le contenu audio et vidéo du site.

[…]

Mais cette fois, on parle d'un outil beaucoup plus robuste qui permet le visionnement, la recherche et la découverte dans une seule et même interface. Radio-Canada en profite d'ailleurs pour hausser la qualité du signal qui est offert en ligne. Par exemple, l'offre audio de la Première chaîne passe de 32 à 48 kbit/s.

Oui mais, encore une fois, seulement disponible pour Windows ™. Les utilisateurs de Mac et de GNU/Linux grognent et avec raison. Il y avait 83 commentaires sur le site de Bruno G concernant ce billet. Allez-y faire un tour, vous verrez bien que je ne suis pas le seul à avoir remarqué ça.

Les villes d'Europe, en Amérique du Nord

J'étais dans une réunion le mois dernier (mai) avec des représentants de plusieurs pays d'Europe, un américain et moi.

On jasait photopériode lorsqu'un représentant d'un pays scandinave m'a fait remarquer que la durée du jour devait être longue à Montréal. Pas tant que ça lui ai-je fait remarqué. Je lui ai signalé que Montréal était à peu près à la hauteur de Bordeaux (en fait c'est plutôt Lyon). Consternation du côté européen… On avait fait la corrélation climat-latitude. Tss tss tss. L'Américain a alors fait remarquer que Des Moines (prononcez « desse mouaneze »), Iowa, était à la hauteur de Barcelone.

Ça m'a alors donné une idée. Pourquoi ne pas leur produire une petite carte pour leur expliquer à quel point les villes européennes sont au nord et que si elles étaient situées en Amérique du Nord, ils auraient frette en svp.

J'ai conservé la latitude des villes européennes que l'on retrouve sur la carte de l'Amérique du Nord. J'ai ajusté la longitude selon mon bon plaisir, les situant sur le bord des cours d'eau ou encore à la même longitude que Des Moines, pour le cas de Barcelone.

Les villes d’Europe en Amérique du Nord

Prévision de la saison d'ouragans pour 2007

À quoi s'attendre cette année pour la saison d'ouragans dans l'Atlantique nord? Et bien à quelque chose de gros, probablement comme la saison 2005. On ne devrait pas s'ennuyer. L'année 2006 a été tranquille puisque, comme le dit si bien le Centre canadien de prévision des ouragans, « La saison des ouragans 2006 a été plus calme que prévu en raison de l'El Niño imprévu qui a dominé la période pendant laquelle se forment la plupart des ouragans. Cet El Niño a rapidement cessé d'être en activité au mois de mars de cette année. »


Selon le La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)
, il y aura en 2007 « un total de 13 à 17 tempêtes nommées, dont 7 à 10 deviendront des ouragans et 3 à 5 atteindront le seuil d'ouragan intense (de catégorie 3 ou plus) ».

Pourquoi une grosse saison? Pour 2 raisons selon le NOAA:

  1. la prolongation des conditions favorables qui ont mené à des saisons d'ouragans supérieures à la normale dans l'Atlantique depuis 1995
  2. les fortes probabilités de formation d'un ENSO ou d'une La Niña dans l'océan Pacifique tropical

Vous pouvez suivre les répercussions sur le territoire canadien des ouragans dans l'Atlantique nord grâce au fil RSS du Centre canadien de prévision des ouragans:
http://www.atl.ec.gc.ca/weather/hurricane/hurricanes.rss.fr

Le bout de l'autoroute 20, Terre-Neuve

Dans le but d'explorer les alentours de St-John’s, Terre-Neuve, nous avions décidé des collègues et moi de louer une automobile. J'ai saisi la carte qui nous avait été fournie dans notre sac de conférencier et je choisie comme destination le point le plus au nord, Cape St-Francis, tout juste au nord de Pouch Cove.

Direction, Cape St-Francis

Google maps semble croire que cette route fait partie de l'autoroute 20:
Cape St-Francis sur Google maps.

Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous arrivâmes à une route de terre, ce que j'appelerais un chemin de bois:
Chemin entre Pouch Cove et Cape St-Francis.

Et au bout, après 2 ou 3 kilomètres à une vitesse de croisière de 15 km/heure pendant lesquelles nous ne croisâmes que quelques chalets, plutôt des bicoques, et un cimetière, se trouve… un héliport fonctionnel! J'imagine qu'il sert à des opérations de recherche et de sauvetage. Il n'y avait aucun écriteau indiquant quel aurait pu être cet endroit.

Héliport à Cape St-Francis

La vue aérienne de l'endroit de Google Maps:

Vue aérienne de l’héliport de Cape St-Francis

Comme quoi, il faut toujours aller au bout de la route, même lorsque elle est longue et cahoteuse. Un nouvel envol est parfois possible!

La loi C-59: Jusqu'à 2 ans de prison pour caméscopage au Canada

Note: Le caméscopage est une traduction libre de camcording. Le camcording vient du mot anglais camcorder dont l'équivalent français est le caméscope. Un caméscope est, selon le grand dictionnaire terminologique, une caméra vidéo portative munie d'un magnétoscope intégré. Le caméscopage est donc l'acte d'enregistrer un film dans une salle de cinéma à l'aide d'un caméscope.

Les démarcheurs de l'industrie des films américains sont près du but. Le Parlement Canadien va très probablement passer un loi fast track, tous les parties politiques sont d'accord, sur la criminalisation du caméscopage dans les salles de cinéma au Canada.

Selon le Globe and Mail, quiconque sera reconnu coupable de caméscopage pourrait avoir une peine:

  • * jusqu'à de 2 ans de prison;
  • * jusqu'à 5 ans de prison s'il est prouvé qu'elle avait l'intention de vendre des copies de son enregistrement.

Plusieurs points méritent d'être soulignés.

  1. Une condamnation du code criminel pour enregistrer un film dans une salle de cinéma, ça me semble excessif pour la gravité de l'offense;
  2. Quand on pense que Jean Lafleur a été condamné à 4 ans et demi de prison pour avoir détourné 1 million et demi de dollars, on s'étonne que revendre une copie d'un film enregistré dans une salle de cinéma soit du même calibre d'offense;
  3. Il n'y a aucune preuve que le caméscopage des films américains soit un fait principalement canadien;
  4. Il est ridicule de télécharger un film qui a été caméscopé puisque la version DVD, qui a une qualité bien meilleur, est la très grande majorité du temps aussi disponible sur le réseau. Si le fichier n'est pas disponible, il suffit d'attendre quelques jours pour qu'elle le soit. Au niveau du piratage des films, cette loi n'aura probablement aucun effet.

Pourquoi donc cette loi? Qui sert-elle? Est-ce donc si facile de faire passer une loi au Canada lorsque les démarcheurs mettent tout la gomme?

Un petit film pour finir:

Congrès de la SCMO 2007

J'arrive tout juste du congrès de la Société de météorologie et d'océanographie qui se tenait du 28 mai au 1 juin 2007 à St-John’s, Terre-Neuve-et-Labrador. Il s'agit d'un rendez-vous annuel où sont présentés les derniers résultats des scientifiques Canadiens dans les domaines de la météorologie, de la climatologie et de l'océanagraphie. Cette année, plus de 1000 scientifiques, dont moi, étaient rassemblés pour ce congrès.

Iceberg vue de Signal Hill à St-John’s

Je publierai dans les prochains jour des billets à propos de quelques présentations auxquelles j'ai assistées.

Si j'ai une seule impression à rapporter concernant mon expérience là-bas, c'est que notre planète est scrutée, plus que jamais dans notre histoire, et que le Canada possède un bassin plus qu'impressionnant de scientifiques se consacrant à cette tâche. Nous avons des spécialistes qui analysent les données, les instruments d'observations et leurs significations.

En aucun cas nous ne pourront prétendre que nous ignorons ce qui se passe. Universtaires, instituts scientifques et ministères du gouvernement produisent une multitude d'études s'y consacrant. Ça fait beaucoup de connaissances au pied carré, même dans toute l'immensitude du Canada.

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