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Photos de la foudre

Voici une série de photos prisent au ralenti, on pourrait aussi dire un film, d'un éclair.

Je vous invite à le regarder une seconde fois, mais en observant attentivement toutes les étapes d'un événement de foudre. On les voit très bien, il faut en profiter.

1- Les traceurs par bonds. Il s'agit « d'une petite parcelle de charge négative qui suit la trajectoire offrant la plus basse résistance entre le nuage et le sol. Avançant par bonds de quelques dizaines de mètres de long et d'une durée de quelques microsecondes, le traceur laisse derrière lui une traînée de gaz ionisé. Entre chaque bond, le traceur fait une pause d’environ 50 microsecondes. Il peut se diviser créant ainsi des ramifications. ».
2- Le trait de retour. « À l'instant où le traceur entre en contact avec la couronne, un circuit continu est établi entre le nuage et le sol et un trait de retour puissant est déclenché. ».
3- Le traceur de dard. « Suite au trait de retour, l'éclair peut s’estomper mais s'il existe une charge suffisante dans le nuage, un traceur de dard peut descendre du nuage au sol par une voie directe. Ce traceur de dard déclenche un deuxième trait de retour. Il peut y avoir plusieurs traits de retour dans un éclair, en moyenne 3 ou 4, et on compte en moyenne de 40 à 80 millisecondes entre chaque trait. ». J'en ai compté 2 après la décharge initiale (3 en tout).

Les extraits entre guillements français proviennent de la FAQ sur la foudre de Ressources naturelles Canada. Une lecture à dévorer si le sujet vous intéresse.

Une passe à Jean-François pour m'avoir fait parvenir le lien vers le vidéo.

Santé humaine et changements climatiques: Évaluation des vulnérabilités et de la capacité d'adaptation au Canada


Couverture du rapport « Santé humaine et changements climatiques: Évaluation des vulnérabilités et de la capacité d’adaptation au Canada »

C'est dans la contreverse que le gouvernement du Canada a publié le rapport Santé humaine et changements climatiques: Évaluation des vulnérabilités et de la capacité d'adaptation au Canada (Cf. La Presse: 1, 2, 3).

Une visite sur la page web de Santé Canada consacrée à ce rapport nous apprend qu'«Étant donné le volume du rapport (546 pages), le Ministère ne le transmet que sur demande».

En accord avec la politique sur du gouvernement du Canada sur les copies non commerciales, ptaff.ca offre généreusement sa bande passante et permet ainsi à la population canadienne de télécharger directement le rapport à partir de son site web. Nous avons aussi créé une version entière du document (merci à Matthew Skala), Santé Canada envoie un fichier par chapitre, afin de faciliter la tâche aux citoyens canadiens.

De plus, en publiant ainsi directement le rapport sur internet, le texte des documents sera indexé par les moteurs de recherche, comme google, ce qui permettra aux internautes d'effectuer une recherche qui conduira au rapport.

Note: Afin de respecter les règles pour nommer un fichier, nous avons changé les noms des fichiers envoyés par Santé Canada. Le nom original du fichier pourra être trouvé entre parenthèses après l'hyperlien menant à chacun des documents.

Téléchargement

Version française

* Rapport complet (7,2 Mo);
* Rapport de synthèse (593 Ko, nom de fichier original: «_ Synthèse_French_low.pdf»);
* Page couverture (116 Ko, nom de fichier original: «Couverture_intro_french_low.pdf»);
* Chapitre 1 (415 Ko, «Chapitre 1_french_low.pdf»)
* Chapitre 2 (265 Ko, «Chapitre 2_french_low.pdf»)
* Chapitre 3 (1,7 Mo, «Chapitre 3_french_low.pdf»)
* Chapitre 4 (1,1 Mo, «Chapitre 4_french_low.pdf»)
* Chapitre 5 (471 Ko, «Chapitre 5_french_low.pdf»)
* Chapitre 6 (1,3 Mo, «Chapitre 6_french_low.pdf»)
* Chapitre 7 (1,2 Mo, «Chapitre 7_french_low.pdf»)
* Chapitre 8 (892 Ko, «Chapitre 8_french_low.pdf»)
* Chapitre 9 (177 Ko, «Chapitre 9_french_low.pdf»)
* Glossaire (190 Ko, «Glossaire_french_low.pdf»)

Version anglaise

* Complete report (7.9 Mb)
* Synthesis report (572K, «_Synthesis_english_low.pdf»)
* Cover (270K, «Cover_intro_english_low.pdf»)
* Chapter 1 (385K, «Chapter 1_english_low.pdf»)
* Chapter 2 (258K, «Chapter 2_english_low.pdf»)
* Chapter 3 (1.3M, «Chapter 3_english_low.pdf»)
* Chapter 4 (1002K, «Chapter 4_english_low.pdf»)
* Chapter 5 (470K, «Chapter 5_english_low.pdf»)
* Chapter 6 (1.5M, «Chapter 6_english_low.pdf»)
* Chapter 7 (1.2M, «Chapter 7_english_low.pdf»)
* Chapter 8 (811K, «Chapter 8_english_low.pdf»)
* Chapter 9 (159K, «Chapter 9_english_low.pdf»)
* Glossary (246K, «Glossary_english_low.pdf»)

Urler.tv, deuxième épisode

Hier soir, c'était le lancement du deuxième épisode de la web télé urler.tv.

Verre de mojito à côté d’un billet de commentaires d’urler.tv

Mon clip préféré (et celui de Vero.b aussi semble-t-il):

Simple, comme les bonnes choses de la vie.

La disparation de la banquise de l'océan arctique

Débâcle dans l’Arctique

Une banquise, c'est une couche de glace formée par la congélation de l'eau de la mer. Or, la banquise qui est présente en continue dans l'océan arctique depuis 14 millions d'années disparaîtra totalement vers 2012-2015. C'est de 30 à 40 ans plus tôt que ce que les pires scénarios du réchauffement climatique avaient prédit.

Ça va faire beaucoup de bruit lorsque la disparation de la banquise sera complète, croyez-moi. Ça va se passer un bon mois de septembre, le moment où la couverture de glace dans l'océan arctique est à son minimum.

Question de ne pas se faire prendre au dépourvu lorsque cette fonte totale surviendra, je vous propose d'écouter l'entrevue de Luc Desjardins du Service canadien des glaces et de Louis Fortier directeur scientifique du réseau Arcticnet à l'émission Les Années lumières du dimanche 3 août 2008. Vous pouvez télécharger la baladodiffusion de cette émission, l'entrevue est au début de l'émission (entre 2:40 et 13:00 dans le fichier audio). Vous serez ainsi paré pour comprendre ce qui arrivera à ce moment.

Informations complémentaires:
* Site web dédié à la couverture de glace aux pôles: The Cryosphere Today;
* Cryosphère: Portions de la surface de la Terre où l'eau est présente à l'état solide;
* Un film qui illustre la fuite de la glace arctique.

Vocabulaire saguenéen: se dévirer

DÉVIRER [SE] verbe pronominal (de virer).
Action d'une personne qui tourne la tête pour regarder derrière elle. Elle a entendu un bruit et elle s'est dévirée pour voir d'où il venait.

Réchauffement climatique: changement dans les précipitations pour la région centrale du Québec

Couverture du rapport Vivre avec les changements climatiques au Canada : édition 2007

Ce billet est le quatrième d'une série portant sur le rapport Vivre avec les changements climatiques au Canada : édition 2007. Le lecteur pourra retrouver l'ensemble de cette série en consultant les billets portant l'étiquette Vivre avec les changements climatiques au Canada.

L'hydroélectricité fournit 96% de l'électricité du Québec et une très grande partie des centrales produisant cette énergie se trouve dans ce qui est défini dans ce rapport par la sous-région centrale. Le patron des précipitations est donc intérêt capital pour la production électrique du Québec.

Présentation des quatre sous-régions du Québec et d’une variété de caractéristiques d’intérêt quant à la sensibilité au changement climatique.
FIGURE 12 : Présentation des quatre sous-régions du Québec et d’une variété de caractéristiques d’intérêt quant à la sensibilité au changement climatique.

Je recopie ici en partie la section 3.2.2 du rapport (pages 188-189) qui traite de la production hydroélectrique dans cette région. Notez, sur la figure 14, la modification de l'insenté des précipitations et leur décalage dans le temps, surtout au printemps.

Pour la partie nord de la sous-région centrale, tous les modèles climatiques présentent des températures plus chaudes et des précipitations plus abondantes. Les considérations suivantes ont été élaborées en relation avec des scénarios climatiques régionaux mais, étant donné le niveau d’incertitude, elles doivent être traitées avec circonspection.

Un régime thermique modifié entraînerait une réduction des précipitations sous forme solide et du couvert de neige. Il causerait aussi une augmentation du taux d’évapotranspiration durant la période d’eau libre, qui serait néanmoins compensée par une hausse importante des précipitations générales, résultant en une hausse du niveau des réservoirs.

L’hydrogramme anticipé (voir la figure 14) a été produit en alimentant un modèle hydrologique à partir de données climatiques constatées altérées en fonction de différences de températures et de précipitations, telles qu’elles sont suggérées par différents scénarios climatiques issus de modèles de circulation générale. On peut déduire, à partir de cette figure, que les apports naturels futurs seraient plus soutenus en hiver (de novembre à avril), que la pointe de la crue printanière serait devancée de deux à trois semaines, que le volume de la crue serait probablement réduit et que les apports estivaux seraient probablement moins considérables en raison d’une augmentation importante de l’évapotranspiration. Il faudrait envisager de réajuster le mode de gestion des réservoirs annuels, puisque ces derniers seraient alimentés plus tard en début d’hiver par davantage de précipitations à l’état liquide, tandis que les crues seraient hâtives et moins importantes. Le nouveau régime climatique aurait un effet régulateur naturel plus grand sur une base annuelle, rejoignant ainsi les conclusions avancées par les travaux de Slivitzky et al. (2004) utilisant les premières versions du MRCC.

Hydrogrammes annuels moyens simulés pour un bassin versant du nord québecois
FIGURE 14 : Hydrogrammes annuels moyens simulés pour un bassin versant du nord québecois, à l’aide d’observations climatiques (trait gras : 1960 à 2002) et de projections climatiques (traits fins : 2041 à 2070) provenant de neuf modèles qui ont recours à plusieurs scénarios différents (Ouranos, 2007).

[…]

Malgré le faible niveau de certitude, une augmentation de la fréquence des événements extrêmes associés au cycle de l’eau est envisagée. Une hausse de la fréquence des orages intenses, qui génèrent beaucoup de précipitations en un court laps de temps, demanderait qu’une attention particulière soit portée aux installations touchées et aux déversements non productibles plus fréquents. Mises à part les conséquences économiques que de telles situations induiraient, du moins la sécurité des ouvrages et des populations ne serait pas menacée. Par contre, dans le sud du Québec où une population dense vit à proximité des berges et des centrales au fil de l’eau, il faudrait montrer plus de vigilance. Il faudrait aussi en savoir davantage sur la fréquence et l’ampleur des événements extrêmes éventuels afin d’orienter les travaux de conception des nouveaux équipements, les équipements actuels ayant été conçus en fonction de critères de sécurité s’appliquant à des événements extrêmes passés.

Références

* Ressources naturelles Canada. «Vivre avec les changements climatiques au Canada : édition 2007». Impacts et adaptation liés aux changements climatiques. Site de Ressources naturelles Canada [En ligne]. http://www.adaptation.nrcan.gc.ca/assess/2007/pdf/full-complet_f.pdf (Document consulté le 11 juillet 2008)
* Slivitzky, M., A. Frigon et D. Caya. Impact du changement climatique sur le régime hydrologique des rivières du nord du Québec et du Labrador, 57e congrès annuel de l’Association canadienne des ressources hydriques tenu du 16 au 18 juin 2004 à Montréal (Québec), 2004.

Faut pas lâcher

Il y a quelques années, je suis tombé sur mon mémoire de maîtrise. Je l'ai ouvert et j'ai lu quelques paragraphes. La honte. C'était mal écrit, vraiment, je trouvais ça déplorable.

J'ignorais, à ce moment, que ptaff.ca allait survenir dans ma vie et que j'allais écrire et publier des centaines de texte par la suite. Ça permet de polir son style et d'en améliorer la qualité.

Je vous invite à écouter Ira Glass. Il souligne la distance qu'il y a entre ce que nous sommes personnellement capable de produire, et sur l'expertise de notre sens critique lorsque nous l'appliquons à notre propre production. En résumé, on a un oeil suffisamment exercé pour savoir que ce que nous produisons n'est pas à la hauteur de ce qui pourrait être fait.

Comment faire pour amoindrir cette distance? En buchant le jeune, en buchant sans relâche.

Via Nicolas Langelier

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